Aller au contenu

Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 2, An-Ar.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ÀRB

le chêne, le hêtre, le châtaignier, le pin, le sapin, etc., est abandonné à lui-même dans les forêts, où il atteint des dimensions considérables et parvient à un grand âge. Il A rbre pied cornier, Celui qui est laissé aux angles des ventes, il Arbre coupier, Arbre que l’on a coutume de couper, n Arbre retenu, Celui qui est marqué pour être réservé dans une coupe.

II Arbre de lisière, Celui qu’on laisse entré deux pieds corniers, pour marquer la limite, de la forêt. II Arbre moderne, Baliveau jeune laissé dans la dernière coupe. Il Arbre en état, Arbre encore sur pied, n Arbre de brin, Celui dont la tige est haute et droite, n Arbre couronné, Celui dont les branches se dessèchent à son sommet. Il Arbre éhoupé, ébranché ou déshonoré, Celui dont on a coupé la cime ou une partie des branches, n Arbre chablis, Celui qui a été déraciné, renversé par les vents, u Arbre encroué, Celui qui se renverse sur un autre dans sa chute, ti Arbre de délit, Celui qui a été coupé ou enlevé contrairement aux règlements, il Arbre charmé, Celui que l’on a entamé pour le faire périr, il Arbre arsin, Celui augue ! on a mis le feu. n Arbre d’assiette, Celui qui indique l’endroit de l’assiette d’une vente, il Arbre de paroi. Se dit de ceux qui sépareiît les coupes vendues des coupes continues, il Arbre de lumière, Arbre situé au milieu des brisées, et qui doit servir à l’arpenteur pour la facilite de ses opérations, il Arbre surnuméraire, Celui qui est à couper après le balivage, il Arbre à laye ou arbre de repeuplée, Jeune arbre destiné à repeupler les taillis.

~ Prov. et flg. Quand l’arbre est tombé, chacun court aux branches, Lorsqu’un homme est disgracié, tout le monde accourt pour l’accabler, le dépouiller. Il L’arbre ne tomba pas du premier coup, II faut du temps, des soins, des efforts pour réussir dans une affaire. |] S’en tenir au gros de l’arbre, Demeurer attaché à ce qui est le plus anciennement, le plus généralement établi ; Je m’en rapporte à ce que VÉglise en a décidé, je me tiens au gros de l’arbre. (Acad.) n Entre l’arbre et l’écorce il ne faut pas mettre le doigt, Il ne faut point intervenir dans une dispute passionnée ou dans une discussion délicate, et surtout dans les débats de.famille. C’est le conseil que donne Sganarelle au trop officieux voisin qui s’interpose dans sa querelle avec sa femme Martine : Apprenez çu’entre l’arbre et l’écorce IL NE FAUT PAS Y METTRE LE DOIGT.

(Mol.) || On ne jette des pierres qu’à l’arbre chargé de fruits, Il n’y a que l’homme distingue qui soit en butte aux traits envenimés de la critique ; les détracteurs attaquent le mérite et laissent en paix la médiocrité, n Couper l’arbre pour avoir le fruit, Phrase donnée par’Montesquieu (Esprit des lois, liv. V, en. xw) comme la devise d’un gouvernement despotique, qui ruine un pays en épuisant d’un seul coup ses ressources ; « Quand les sauvages de la Louisiane veulent avoir du fruit, ils coupent l’arbre au pied et cueillent le fruit. Voilà l’imago du gouvernement despotique, t Cette métaphore célèbre a été inspirée à ; l’illustre écrivain par un récit des Lettres édifiantes. Un publiciste espagnol a rendu la même idéo en disant : « Le laboureur, quand il a besoin de bois ; coupe une branche, et non pas ■ le pied de I arbre. » Trop activer le développement intellectuel des enfants au moyen de méthodes de serre-chaude, pour obtenir des bacheliers à quinze ans, c’est couper l’arbre pour avoir « le fruit.

— Dans l’Écriture, L’arbre de ta science du bien et du mal, ou simplem., l’arbre de la science, ou encore arbre adamU/ue, Arbre qui se trouvait dans le paradis terrestre, et dont Dieu avait défendu a nos premiers parents de manger les fruits, u Par allusion : L’arbre de la science porte encore le fruit défendu. (De Lévis.) Le mariage est /’arbre de la science

DU BIEN ET DU MAL. (S. Dubay.)

L’arbre de la science à tous offre son fruit ; Pour être heureux., le peuple a besoin d’être instruit. Fréville.

conserver la vie à l’homme s’il eût gardé son innocence. Il L’arbre de la croix, La croix où Jésus-Christ fut attaché : S’abriter sous

2’ARBRE DE LA CROIX.

— Versif. Arbre fourchu, Ancienne poésie française ainsi nommée parce que dé très-petits vers y étaient entremêles à de plus grands, de manière à figurer à peu près ù l’œil un tronc et des branches. Ex :

’ La grandeur humaine

Une âme mondaine,

À perte d’haleine,

Trop souvent se gêne

— Bibliogr. Arbre de la croix, Titre d’un

Soëme allégorique, écrit en patois provençal, ent le s’jet roule sur trois graines célestes, emblème de ta sainte Trinité, lesquelles semées en terre depuis l’origine des choses, produisent l’arbre de la croix, signe de la rédemption du monde.

Arbre encyclopédique, Tableau idéal do l’enchaînement logique, de la connexion des sciences entre elles : Les arbres encyclopédie

ARB

ques publiés jusqu’à ce jour no répondent pas précisément a cette définition, car ils offrent au contraire un enchaînement systématiquo qui dépend entièrement du point de vue auquel s’est placé l’auteur.

Les anciens avaient entrevu la possibilité d’un arbre encyclopédique dés sciences, et cette idée a : occupe che2 les modernes les plus puissants esprits. Le chancelier Bacon, Diderot, d’Alembert, et, tout récemment M. Ampère, ont fait des travaux, émis des idées à césujet. Mais nous croyons que rien n’est plus difficile à. faire que ce travail de dissection. Il ne s’agit rien moins que de construire de toutes pièces le squelette d’un individu hypothétique, sorte de Protée qui se transforme à chaque instant, L’arbre encyclopédiqueàes connaissances humaines est un tronc éternel qui poussera toujours de nouvelles branches, auxquelles nul jardinier n’est capable d’assigner d’avance leur point de départ et leur degré de développement. Autant vaudrait tenter do photographier l’éclair fugitif ou les flots de la mer en mouvement. Le bilandes connaissances humaines ne doit être qu’un bilan définitif, et ces sortes d’inventaires ne sauraient se dresser dé choses qui sont do nature à durer, à se transformer, à se mouvoir toujours.

Arbre rie Noël, Arbre vert que l’on garnit de joujous, de friandises destinés aux enfants, la nuit qui précède Noëf ;

— Blas. Se dit de tout arbre dont on ne peut déterminer l’espèce. En armoiries, les arbres sont ordinairement de sinoplo. Il y en a^ cependant de quelque autre émail^mais c’est l’exception. Il Arbre généalogique ou héraldique, Figure en forme d’arbre, d’où l’on voit sortir, comme d’un tronc, les diverses branches de consanguinité d’une famille : Le marquis était de plus en plus satisfait du respect dont le jeune marquis faisait preuve pour J’arbrbgénealogique desa/amtV/e.(H. Beyle.) V. plus loin Iconogr. Arbre de Jessé^

" Typogr. Dans la presse en bois, on appelle arbre une pièce de fer qui descend perpendiculairement du milieu du sommet supérieur

sur le sommet de la platine, et qui, dans son mouvement de haut en bas. force cette dernière à opérer l’impression de la forme sur le papier. Dans la presse Stanhope, l’arbre est une espèce de fourche en fer qui soutient les bandes à l’extrémité vers laquelle le train se déroule.

— Météor. Arbre d’Abraham : Noni donné, dans certains départements, à une bizarre disposition de nuages : L’arbre d’Abraham promet tempête et n’a jamais menti. (H. Castille.)

— Anat. Arbre de vie, Substance blanche du cervelet, dont la disposition arborisée est facilement visible, après une section.faite d’avant en arrière au milieu des hémisphères cérébelleux. D’un noyau central partent, dans toutes les directions, des branches de même couleur qui se rendent aux lobes ; des ramifications secondaires se rendent aux lames du cervelet ; enfin des ramifications de troisième ordre se rendent aux lamelles. La substance blanche ainsi ramifiée semble porter la vio aux différents points de l’organe, ce qui lui a valu son nom : elle est partout entourée d’une lamelle très-mince de substance jaune autour de laquelle s’étend la substance grise, qui forme la couche corticale du cervelet. V. Lyre.

— Chim. Arbre de Diane, Amalgame d’argent et de mercure (Diane est l’ancien nom de l’argent) sous forme d’arborisation. On obtient cette élégante cristallisation en mélangeant trois parties d’une dissolution saturée d’argent dans l’acide azotique avec deux parties d’une dissolution de mercure dans le même acide, et. en ajoutant au liquide sept parties de mercure alliées à une partie d’argent ; les cristaux se forment au bout de vingt-quatre à quarante-huit heures, et s’étendent jusqu’à ta surface du liquide, il Arbre de Jupiter, Précipité d’étain (Jupiter est l’ancien nom de l’étain) cristallisé en paillettes, d’un gris blanchâtre, qui se dépose sur uno lame de zinc trempée dans la dissolution d’un sel d’étain. n Arbre de Mars, Matière d’un gris blanchâtre, composée de silicate de fer et de carbonate de potasse (Mars est l’ancien nom du fer), qu’on obtient en plongeant un cristal de sulfate de fer dans la liqueur des cailloux (mélange de silicate et de carbonate de potasse), n Arbre des philosophes. Se disait du mercure, et quelquefois même de la pierre philosophale. il Arbre de Saturne, Végétation cristalline de plomb (Saturne est l’ancien nom du plomb), qui se forme dans une solution d’acétate de ce métal, autour d’une lame de zinc plongée dans le liquide. Pour obtenir une belle cristallisation, la solution doit contenir une partie d’acétate neutre de plomb ; pour trente parties d’eau, avec addition d’un peu d’acide acétique.

— Mécan. Pièce longitudinale de bois, de fer ou de fonte, qui supporte les roues des machines, les lames des bocards, les ailes des moulins à vent, etc., et tourne avec elles. On l’appelle quelquefois arbre tournant, niais c’est une redondance, attendu que son caractère distinctjf est de tourner. Suivant la disposition qu’il occupe, un arbre est dit vertical, horizontal ou incliné. La- partie comprise eiitre les points d’appui est le corps dé l’érbrè. Les points par lesquels l’arbre reposé sur les supports sont les collets. Quand ces collets

ARB

555

sont situés aux extrémités de l’arbre et qu’ils ne sont point munis dé saillies qui les empêchent de sortir par le bout, ils se nomment tourillons. Enfin, dans les arbres verticaux, le collet inférieur s’appelle pivot. Dans les machines à vapeur et dans les autres machines motrices, on distingue deux espèces d’arbres :

10 les arbres moteurs, ou arbres de couche, qui reçoivent directement l’action.de la puissance et-la transmettent aux autres parties du système ; 2o les arbres de transmission de mouvement, ou simplement arbres dé transmission, qui supportent les roues d’engrenage et autres de la machine et leur communiquent la portion convenable de la puissance du moteur.

11 Arbre de trompe, Partie principale de la machine soufflante appelée trompé, l’arbre creux, le canal qui reçoit l’eau, n Arbre de parallélogramme, Dans les machines à balanciers latéraux, Arbre horizontal qui joint les deux parallélogrammes

— Mar. Nom donné au mât dans les bâtiments à voiles latines de la Méditerranée. C’est du mot arbre, pris dans ce sens, qu’est dérivé le mot arborer, il Arbre de mestre, Le grand mât d’un bâtiment à voiles latines. Il Arbre de trinquet, Le mât do misaine.

— Navig. À vap. Tige inflexible en bois, en fonte ou en fer forgé, tournant autour d’un axe invariable et servant à transmettre, sur toute sa longueur, le mouvement de rotation continu ou alternatif qu’elle reçoit de la puissance motrice sur un de ses points, il Arbre de couche où à manivelles, Pièce qui reçoit directement le mouvement de rotation par les coudes des manivelles, qui sont venues dé forge ou qui sont clavettees sur elle, li Arbre des roues, Arbre portant les roues à palettes qui font marcher le navire, le bateau, il Arbre d’hélice, Arbre qui porte et entraîne l’hélice par le mouvement qu’il reçoit de la ligne d’arbres établie depuis la machine jusqu’à lui. il Arbre du navire ou d’entraînement, Le dernier arbre, en fer ou en acier, qui donne le mouvement à l’hélice. Il Arbre intermédiaire. Se dit de longs cylindres en fer creux, qui transmettent le mouvement de la machine à l’hélice sur une longueur souvent égale à près de la moitié de celle du navire, n Arbre du tiroir. Axe qui reçoit le mouvement do l’excentrique et sert à le transmettre au tiroir par des mécanismes très-variés.

— Horlog. Pièce ronde ou carrée, qui a des pivots et sur laquelle est ordinairem. adaptée une roue, u Essieu qui est au milieu du barillet d’une montre ou d’une pendule, n Outil qui sert à monter des roues ou d’autres pièces de manière à pouvoir les tourner entre deux pointes, n Outil qui est armé d’un crochet, et qui sert à mettre les ressorts dans les barillets et à les en ôter.

— Techn. Nom donné, dans différents métiers, à des axes ou pièces du même genre, n Chez les cartonniers, Principale pièce du moulin à broyer la pâte. C’est un cylindre perpendiculairetournant sur une crapaudino au fond de la cuve, n Chez lès cardeurs, Partie du rouet à laquelle est suspendue la roue, il Chez les Tueurs d’or, Bouton en fer qui, traversant la grande roue, donne, en la faisant tourner, le mouvement à toutes les autres.

Il Verge de fer à laquelle est suspendu le fléau’ d’une balance. Il Pièce qui se trouve entre la vis et le pivot d’une presse d’imprimerie.

— Constr. Pièce la plus forte de la machine servant à élever les pierres, les poutres.

— Iconograph. Arbre de Jessé, Arbre généalogique de Jésus-Christ. U a été très-souvent représenté par la peinture et la sculpture, depuis le xii» siècle jusqu’au xvie. Le patriarche Jessé est figuré couché à terre et endormi. Tantôt de sa poitrine, tantôt de sa bouche ou do sou cerveau, s’élance un tronc vigoureux qui se ramifie de plus en plus à mesure qu’il s’élève, et chaque ramification porte à l’extrémité un des ancêtres dû Sauveur. Enfin, la branche la plus haute se termine par une fleur épanouie, qui sert de trône à la Vierge,

quelquefois seiilft. d’fliilrp.s fnis : iAnant lJî ?n

faut

Plus

prophétie dont il est l’auteur, et q’ui se rap Eorte toujours à la venue du Christ : il regardé

sommet de l’arbre et montre du doigt celui

sur lequel l’Esprit-Saint doit se reposer. En Orient, on ne se contente même pas d’intercaler ainsi les prophètes au milieu des arbres : on y place aussi le devin Balaam et les anciens Sages de la Grèce.

l’arbre de Jessé, comme nous l’avons dit plus haut, a été représenté dans les monupelle, à Paris : celle-ci so trouve reproduite en miniature dans le Psautier de saint Louis, qui appartient à la bibliothèque de l’Arsenal. Tout le tympan du portail septentrional de la cathédrale de Beauvais est rempli par un immense arbre de Jessé, sculpté au xvie siècle : la tempête révolutionnaire a détruit les rois et les prophètes qui montaient de branche en branche jusqu’à la Vierge, tenant dans ses bras TEnfant Jésus ; mais l’arbre est intact,

une sculpture d’une incomparable beauté.-Une planche de la Descrizinne dél tempio di Santa-Maria-Nuova-, par de Giudice, représente l’abre généalogique sortant du corps de

Jessé et servant de croix à Jésus-Christ ; les tètes des rois de Juda sont suspendues aux branches, et la Vierge est placée au sommet. M. Waagen cite, parmi les œuvres les. plus remarquables du vieux peintre, flamand Horebout, un tableau dans lequel l’arbre généalogique est peint sur fond d’or ; au-dessous, sainte Anne, assise sur un trône et entourée d’anges jouant de divers instruments ; à ses pieds, la Vierge et l’Enfant ; d’un côté, le donateur avtc Aaron ; de l’autre, la femme du donateur avec le roi David. Ce tableau, dont il existe une vieille gravure, décrite par Bartsch sous le monogramme no 328, faisait naguère partiu de la collection d’un amateur anglais, sir Culling-Eardley.

— Ane. philos. Arbre de Porphyre. Se disait, en logique, do l’échelle dos cinq prédicaments ou catégories auxquelles Anstote prétend que se rapportent tous les objets de nos pensées.

Arbre de Cracovie, Nom donné au sièclo dernier, lors des premières tentatives de la Russie pour subjuguer la Pologne, à un des magnifiques marronniers qui ombrageaient le jardin du Palais-Royal, et qu’avait plantés le cardinal de Richelieu. L’opulente ramure de cet arbre le faisait remarquer et surtout rechercher des promeneurs pendant les chaleurs de l’été ; 1 opinion publique s’étant passionnée pour les Polonais, on se réunissait autour de son tronc plus que séculaire pour entendre la lecture du Courrier de l’Europe et de la Gazette de Leyde, qui étaient les journaux les plus répandus de l’époque. Mais les événements politiques ayant perdu leur intérêt, les oisifs n’en continuèrent pas moins à se réunir sous l’arbre de Cracovie, et quand les nouvelles faisaient défaut, on en inventait ; d’où ces locutions, pour qualifier des faits controuvés : Il a entendu cela sous l’arbre de Cracovie. Enfin, le vocabulaire do l’argot ne tarda-pas à s’emparer de cette locution, sans doute à cause de l’initiale de ce mot (crac), et, en argot, le^mot de cracovie est resté le synonyme de mensonge. Se tenir constamment à Cracovie, sous l’arbre de Cracovie, signifie nier obstinément une chose : Le tribunal n’a pas pu condamner le prévenu, qui est toujours resté sous Marbre de Cracovie. Lors des nouvelles appropriations dont le jardin du Palais-Royal fut l’objet, l’arbre de Cracovie disparut.

— Périphr. L’arbre aux pommevd’or, l’oranger ; l’arbre de Pallas, de Minerve, l’olivier ; l’arbre de Vénus, l’arbre cher à Vertus, le myrte ; l’arbre de Cybète, le pin ; l’arbre d’Apollon, le ’ laurier ; l’arbre de Pluton, le cyprès ; l’arbre de Bacchus, la vigne, etc.

— Eplthètes. Epais, touffu, feuillu, ramèux, antique, chenu, creux, desséché, chevelu, vert, verdoyant, fleuri, tendre, délicat, frôle, mince, élancé, robuste, vigoureux, magnifique, orgueilleux, fier, superbe, fécond^ fertile, domestique, greffé, cultivé, sauvage, agreste, inculte, stérile, noueux, épineux, hospitalier^ propice, protecteur, étranger, exotique ; indigène, naturalisé, acclimaté, géant, gigantesque, énorme,

— Encycl. Bot. Les végétaux ligneux sont généralement distingués en arbres, arbrisseaux, arbustes et sous-arbrisseaux. Les sousarbrisseaux ont une tige demi-ligneuse, c’est-à-dire dont la base seule est dure et persiste hors de terre un grand nombre d’années, tandis que les rameaux et les extrémités des branches périssent et se renouvellent tous les ans : tels sont le thym, la rue, la sauge. Les autres végétaux ligneux, au contraire, le sont dans toute la longueur de leur tige, si ce n’est à son sommet extrême. Les arbustes se ramifient dès leur base, et ne portent pas de bourgeons. Les arbrisseaux sont ramifiés à leur base, et ne portent pas de bourgeons. Enfin, les arbres ne se divisent-en branches qu’à la partie supérieure de leur tronc, et par conséquent s’élèvent généralement plus que tous les autres végétaux. Ainsi, la distinction des plantes arborescentes et des herbes repose sur leur degré relatif de dureté et de durée, et les divisions’ établies entre les premières dépendent principalement de leur grandeur. Pour les usages habituels, ces classements populaires sont commodes et suffisants ; mais quoiqu’ils semblent très-naturels au premier coup d’œil, ils n’ont aucune précision, parce qu’ils ne tiennent pas compte de la structure anatomique. Aussi, après avoir servi de base aux classifications des anciens botanistes, jusqu’à Tournefort, qui admettait encore pour catégories fondamentales de sa méthode les arbres et les herbes, ils ne sont plus maintenant d’usage dans la classification. Il existe des familles très-naturelles, par exemple, les légumineuses et les rosacées, dans lesquelles de grands arbres sont réunis avec de chétives herbes, et dans un grand nombre d’autres, les espèces frutescentes coexistent avec les espèces herbacées. V. Végétal.

La hauteur des arbres est très-variable ; il en est qui n’atteignent que trois ou quatre fois la taille de l’homme, tandis que d autres dépassent souvent cent mètres. On voit donc que la distinction entre les grands arbres et les petits ne peut être hettementtranchée, à cause des nombreux intermédiaires qui unissent les deux extrêmes, il y à plus : une même espèce peut, suivant le climat, le sol, l’exposition, le mode de culture, offrir dans son développement des différences très-consi-