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trochées. En outre, il y a toujours un repos après le quatrième pied. Ëx. :

Pallida Morsœquo puisât pede pauperum tabernas.

— Dans le langage ordinaire ;’ so’dit de tout’ co qui rappelle T’apreté, la vervé mordante du.p’oëte. Archiloque : Style ARCHii.oçiçikN.’ Satire archiloquienne. il Chez "lés anciens, Aigreur archiloquierine, Vers de Parus".(par’ allusion a.la patrie du poète-) étaient-deslocutions proverbiales.", ., ’]".’.', J !. !, ’.V-(, ’.', ",

ARCHILUTH s. m. (ar-ctii-lutt)’.'Mus.. - strument dont les Italiens se servaient pour^ faire la basse continue. Il était beaucoup plus^ grand que le luth, et muni d’un plus grand. nombre.de.cordes..., -., >„.- ;.}. vl, . ARCHIMAGE s. m. (ar-chi-ma-je). Ohéfi des mages ou prêtres de la religion établie, par Zoroastre, titre que.ee sage, prit lui-même lorsqu’il eut établi sa.réforme.dansja Perse.’ • ■ ■■ ■

ARCHIMAGIE s. [.{ar-chi-ma-jî^Alchim. Partie de Ijalchimie "qui ’enseignait, ’1'art*de faire de l’or !’, .:, : ’, ■:’., ’ i’s.’ÏJ

ARCHIMÂGIRE s. m. (ar-chi-ma-ji-re-du gr. archimageiros, chef de cuisine). Esclave préposé à la direction des cuisiries’et charge d’ordonneries festins...’.'."’ ; ’■', ^

ARCH1MANDRITAT s. m. (ar-chi-mandri-ta-rad. archimandrite). Dignité d’archimandrite. irBônënce, revenus d’un archimandrite.- ".. •, ’, . : i..

•’■ ARCHIMANDRITE s. m. (ar-chi-man-drir te — du gr. archos, chef ; mandra, enclos ;>ot par suite cloître). Autrefois, Supérieur ecclésiastique, évêque ou archevêque : Un de ses enfants aoait été fait par le rai d’Espagne archimandrite de Messine. (St-Sim.) il Anciennement, Dignitaire qui, .en, l’absence de l’évêqùe, le remplaçait dans toutes ses fonctions, il Un des titres que portait l’archichapelain, à la cour des rois de la première et.de la seconde race.

— Aujourd’hui, il ne se dit plus quedans l’Église grecque, où il est devenu le titre des supérieurs de certains couvents : Il prend terre à la vue des archontes, précédés de leurs ■ protopapas et des archimandrites. (Fouqùev.) /.’archimandrite, avec sa couronne de forma impériale, semblait fier comme Charlemagne. (Ed. About.)..-..’.

— Encycl. Varchimandrite était autrefois le supérieur d’un monastère ; cette dignité correspondait a peu près’a celle i’abbé régulier. Suivant quejques auteurs, ce mot signifiait guide d’un troupeau, comme l’indiqué en effet son étymologie grecque -’—■-■

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plique pourquoi des historiens ont donné — "- ■’— -"cnevêqùes, même dans TEgli

puefois à tous les supérieurs

l’Église grecque. Aujours

d’Orient, l’archimandrite

couvent d’hommes ou de

pendant, on emploie plus

r , ., mot pour désigner un

prieur de première classe ou le supérieur d’un monastère de premier ordre, comme celui du mont Athos ou de Saint-Sauveur, à Messine. Dans l’exercice des fonctions sacrées, Varchi.mandrite porte sur sa robe une tunique sans manches, appelée phélonion ; sa tête est couverte d’un bonnet en velours ou en soie, orné quelquefois de perles et de pierres précieuses, comme le phélonion ; un morceau carré d’une étoffe très-riche, que l’on nomme épigonàlion, se rattache à sa ceinture du côté droit. L’archimandrite met ces ornements dans le sanctuaire, en présence du peuple, et la face tournée vers l’Orient. Son costume ordinaire est une robe noire, très-ample, appelée mandyas ; une croix d’or est suspendue à son cou, et il porte à la main un rosaire et un bâton incrusté d’or et d’ivoire. En Russie, il y a des prieurs de différents degrés : les uns portent le nom d’archimandrites ; d’iiutres, ceux, de igoumen ou de stroitel.

archimaréchal s. m. (ar-chi-ma-rechal). Hist. Grand maréchal, une des dignités de l’empire d’Allemagne : Au milieu des acclamations et des fanfares, /’archimark- CHAL, à cheval, montait dans le tas d’uvoine jusqu’à la sangle de la selle et y remplissait ., „* „„., ., d’argent. (V. Hugo.) il PI. des

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qûes. • Ce grand homme a enrichi la science d’une foule de découvertes et d’inventions précieuses. C’est lui qui, la premier, a, déterminé le rapport approché du ’diamètre à la circonférence, le rapport de la*1 sphèréau cercle circonscrit, la quadrature -de la parabole ; les propriétés des spirales, etc. On lui ;

. attribue la m$, sans /în. ;, ila. vis, creuse, .dans, laquelle l’eau.monte, par, son propre poids, .

et-dont il se servit dans un.voyage en Égypte.

Eour dessécher des terres noyées : par{ le -Nil ; i ïs moufles ; les roues dentées ; la’, sphèrei mouvante ; la théorie du levier, don t.il, s en tait tellement la puissance, qu’il’ ne^ demandait, dit-on, qu’un point d’appui ’pour.soulever’lé1 monde (V. Point) • la'poulie, mobilé ; la création de l’hydrostatique, , dont il résolut ur/des, problèmes fondamentaux dans les cirepii^’ stances suivantes : Hiéron, roi de Syr’af’ cïïse, soupçonnait un orfèvre, qui lui avait, fabriqué une couronne, d’or, .d’avoir falsifié, le métal en y mêlant’une certaine quantité" d’argent ;- Il consulta "archimède ; son parent, sur-lés moyens dé découvrir la tfraude dont ir ■ croyait’avoir a se plaindre.1-L’illustre ma’thé-i maticien réfléchissait profondément à la1sôlu-1’ tiôn possible de ce problème, ..quand, un.jour qu’il était au bain, ils aperçut que ses membres ; plongés dans l’eau, perdaient considérablement de leur poids ; que, par exemple, il, pouTr vait soulever une de.ses jambes avec une ; extrême -, facilité. Son génie, entrevit aussitôt les éléments de ce grand principe d’hydrostatique, qu’il détermina ensuite rigoureusement. Tout corps plongé’dans l’eau perd’ de son poids le poids du’.volume d’eau qu’il dé^. place. | Cette décoùv.erte.lui donnait la solution’ du. problème. Dans, l’enthousiasrne.’q’u’elle lui càusa’, ’il sortit du bain et s’élança dans la rué ; en criant : « J’ai trouvé ! j’ai trouvé ! Eurêka ! Eurêka !» En-effet, il avait trôùvé^Ié moyen de déterminer la pesanteur spécifique de tous les corps, en-prenant le poids dé l’eau’ pour unité. Il se procura donc deux masses ; fuiiè d’or et l’autre «d’argent, dont, rchacune. avait uni poids égal à la couronner il les plongea successivement dans un- vase rempli d’eau, en observant avec soin la quantité.dejiquide déplacé par l’immersion de chacune, ’.d’elles.’ Il soumit à la même épreuve la couronne élleV, même, et trouva ainsi uh’moyen certain d’apprécier la quantité d’or et d’argent- dont^élle était composée. V. Trouver. /—.h

Lorsque les Romains tournèrent leurs armes contre Syracuse, Archimède endirigea la défense, et Polybe, Tite-Live, ainsi que PIut tarque, nous donnent la description des moyens que son génie lui suggéra dans cette.circonstance, pour porter le ravagé survies’ vaisseaux ennemis. Pendant trois ans, la science d’un seul homme tint en échec l’armée de Marcèllus. Il fit construire des machines proprés à lancer des traits, des pierres à des distances considérables’ ; il y. en ’ avait qui saisissaient tes galères des Romains au moyen d’un croc, les’soulevaient, èt, erir les-laissant retomber, les abîmaient dans ’lès’ flots’bu les brisaient contre les rochers.’On rapporte-aussi qu’il enflammait les vaisseaux des assiégeants, certaine distance, au moyenne, miroirs

ARCinMÈDB, le plus grand.géomètréde l’antiquité, ’et l’un de ceux dont les découvertes ont fait le plus’d’honneur à ta science : dans tous les temps, né à Syracuse l’an 287 av. J.-C, mort en 212. Quoique parent du roi’ Hiéron’, il ne parait avoir rempli aucune charge publique. Jeune encore, il se rendit à Alexandrie pour y suivre les leçons d’Euclide, et il est vraisemblable qu’à cette école célèbre il se mit au courant de toutes les découvertes’ antérieures. Déretour dans sa patrie, il se livra exclusivement à ses études et à ses expériences scientifiques. Plutarque nous le montre constamment plongé dans les préoccupations de la science : • 11 étoit fort si épris et ravi de la douceur et des attraits de cette belle sirène, laquelle étoit, par manière de dire, logée chez lui, qu’il en oublioit le boire et le manger et le reste du traitement de sa personne, de sorte ’ que bien souvent-ses serviteurs le traînoïent par force au bain pour le laver, oindre et estuver, là. où encore dedans’les cendres du foyer a traçoit quelques figures géométri Beaucoupd’historiens, s’autpri.santdu silence de Polybe, de Tite-Livè et’de" Plutarque à cet égard, ont révoqué en doute cette dernièrê’circoristance. Mais en 1747, ïuneexpériencéde Buffon en démontra victorieusement la possibilité ! Quoi qu’il en soit, ce n’en était pas moins un grand.spectacle que celui, d’un.vieillard arrêtant, par le seul pouvoir de là science uni à’ l’amour de la patrie, tout l’effort des armes romaines. Marcèllus fut obligé de convertir le siège en blocus. • Ne voulons-nous point.’disait-ilàses ouvriersetingénieurs, cesser de faire la guerre à ce Briarée géomètre, qui ; en’ se jouant, a plongé et enfoncé nos navires-en la mer... et’ a surpassé, tous les, géants à cent.mains, dont les fables des : poètes font mention, — tant il nous a deslaché de traicts, de pierres et de flèches tout à un coup 1 • Cependant le génie>d’.Archimèdè rie parvint pas, à sauver sà.patne ; les Romains réussirent à^entrer dans Syracuse par surprise. Archimède était alors.si absorbe dans la recherche d’un problème de géométrie, qu’il n’eut aucune connaissance de ce qui.se passait. Un soldat s’introduisit’ chez lui et le somma de le suivre."Archimède l’ayant prié d’attendre qu’il eût terminé son opération, le ’. soldat, impatienté ; le perça de son épée, .-l’an 212 av. J.-G. Marcèllus éprouva le.plus vif ’ regret delà mort de ce grandhomme ; U traita] ses parents avec distinction, et lui fit élever un ’ tombeau sur lequel, d’après le vœu d’Archimède lui-même, on plaça une sphère inscrite dans un cylindre, avec les nombres qui expriment le rapport de ces deux solides. Cicéron, pendant sa questure en Sicile, retrouvaj.ee monument caché parmi les broussailles. Ar- ’ chimède est un des plus illustres mathématiciens de tous les temps, un de ceux dont le nom est resté le plus légitimement populaire. • ■ De tous les grands hommes de l’antiquité, dit* d’Alembert, Archimède est celui qui mérite le plus d’être placé à côté d’Homère.—■ Ceux qui sont en état de comprendre Archimède, disait Leibnitz, admirent moins les découvertes’des plus grands hommes modernes. "Ses ! ouvrages nous sont presque tous parvenus ; les principaux sont les traités De la sphère et du cylindre, des sphéroïdes et des conoïdes, de, là mesure du cercle, des spirales, sur les centres de gravité des lignes et des plans, .sur l’équi-]

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libre des corps plongés dans un fluide, etc. Ses œuvres ont été trad. en franc, par Peyrard, Paris, 1807-1808.

Archimède (Principe d’J.Sî un corps est plongé dans un fluide quelconque (gaz, vapeur ou liquide), chaque point de la surface tierce corps supporte des pressions dont la résultante est d autant plus lgrande que le" point est plus éloigné du niv’eàù’du fluide. Là partie inférieure de la surface étant donc plus’ pressée que les autres, le corps.tend à s’échapper du côté des plus, faibles pressions ;, ilj est tpar-conséquent soulevé, et ’semble moinsî lourd que s’il était dans le vide."L’observation, dé" céphénomènén’était pas nouvelle quand Archimède en trouva là loi ;"mais on n avait’ passavant lui, évalué là pression qui tend à soulever un corps immergé, en d’autres ter^ mes, la perte de poids éprouvée par ce corps..Pour mesurer cette- perte, .concevons, dans une masse d’eau, par exemple, un volume détermiïié’ï'éau, V, de forme "quelconque, maintenu eh équilibre. Les pressions horizontales ; étant’ égales-et contraires, -se détruisent. Restent lèspressions verticales ; de haut en bas et de bas en haut. Mais, puisque le volume d{eau V ne tombe pas, il faut que la-résultante de ces, pressions soit égale à son poids, et dirigée de bas en’haut ; en sorte que, par leur effet, lé, poids’de l’eau se trouve être annulé. Mainté-1 nant, imaginons que le- volume Y, ^au.lieu d’être* de. Peau, soit-exactement, rempli parune, "autre substance, par exemple un corps solide. U est évident que ce corps supportera lés mêmes pressions que supportait l’eau dont il tient la place ; et que, par’suite, son poids sera diminué dé la résultante de ces pressions,1 cîest-à-dire du poids mêméde l’eau déplacée ; ! Donc, -et tel est l’énoncé du principe d’Archi-^ mède rUn corps plongé dans un fluide y perd une partie de son poids égale aupqids’du fluide qu’il déplace, ., • ■.•*.’..

La force qui soulève un corps plongé "dans" un fluidé se homme force de poussée ; où simplement poussée ; elle a son point d’application au centre de gravité du fluide déplacé, dont elle représente le poids. J, ,^., „.,

’.Nommons V-le. volume d’un corps et D sa densité ; u, le-volume du fluide déplacé, et d là densité de ce fluide. Les poids respectifs des’ volumes Veto seront VD<7 et vdg, g représentant l’intensité de lapesanteur. (V. Densité et, PoiDS.)iLe corps étant.placé dans le fluide, la perte de poids qu’il.éprouve sera représentée par la différence Dg-vdg, différence qui peut être négative, nulle ou positive. Examinons ces trois hypothèses, pour le, cas„V = i>, qui est celui où le corps est entièrement plongé dans le fluide qui l’environne de toutes parts. Alors’la perte de poids devient VgQù—d).^ [lo Si l’on a-Vff(D — d)<0, il en résulte D—<dj c’est-a-dire que la densiié.du corps est inférieure à celle du fluide ; le corps remonte avec une force égale à g (a-rD), et il émerge au-rdessus du fluide jusqu à ce que le volume déplacé, ne pèse qu’autant que lui. C’est ceiqui a heu pour le liège dans l’eau, pour le fer dans le mercure, etc.

—.12» Si l’on a Vg (D—d) = o, il en résulte D = d. La densité du fluide est égale à celle du corps, et ce dernier reste en équilibre dans l’endroit où il se trouve : tels sont les poissons dans l’eau. • ■■■’•.■.

so Enfin, si l’on à Vg (D-cf)>0, on en tire D>d. La densité du corps est supérieure à celle du fluide, et le force par conséquent à descendre au fond. ■ ■ ’

  • Les troi3 hypothèses peuvent se présentier

à l’égard d’un même corps dont on fait varier le volume sans altérer la masse. Si l’on a dans l’eau une boule dé fer pleine, c’est le cas de VDg— Vdg>0, ou ï>g>Ydg. Mais que l’on transforme cette boule en une sphère de plus "en plus grosse, sans augmenter la quantité du métal, à mesure que le volumé croîtra, la densité décroîtra proportionnellement ; de manière que les poidsVD(7, "V’D’a, V’IW-g, etc., resteront les mêmes.. Mais Un en sera pas de même pour.l’eau déplacée^dontle poids croîtra avec le volume. On voitdonc que, selon la densité qu’on lui communique, une même masse de fer peut rester en suspension dans reau ou flotter à la surface. •-• •• ■ ^

ARCHIMÈRE s. m. (ar-chi-mè-re — du.gr. arche, domination ; mêros, cuisse). Entom. Genre d’insectes de la famille des coréens.et de l’ordre.des, hémiptères, .dont, on,4iieJconnait, que quelques’ espèces" appartenant, à l’Amérique. ’ J.-ùt.-.’ i.

. archimillionnaire s. m ; {.ar-chiTmili-o-nè-: re). -Puissamment riche :-àrchimii.lionnairk- et comte, il ne rêva pas d’autre avenir, d’autre, félicité possible pour.son fils. . (E.Suc.) A cinquante ans, avec tes seuls gages ; ainsi capitalisés, tu seras archimillionnairu., (E. Sue.) : ■

JARCHIMIME s. m. (ar-chi-mi-me). Antiq. Chez les Romains, Acteur qui remplissait les premiers rôles dans les drames mimiques. Les archimimes étaient aussi employés dans les funérailles. Us étaient charges d’imiter, de reproduire la démarche, les. gestes du’ défunt.. -.’■..’

— S’applique, de. nos jours, à ceux qui excellent dans 1 art mimique, 1 art de jouer la pantomime : Lorsque la pantomime était e>r honneur, ce petit- théâtre des Funambules a) possédé deux véritables archimimes : Sirot, ’

qui ten.aU les râles sérieux ; Deburau, qui jouait les pierrots.

—Eocycl. À Rome, les archimimes commencèrent par être un des éléments comiques du théâtre, où ce mot était le synonyme d archibouffon’ ; ils contrefaisaient, sur la scène, les" manières, les gestes, la voix de personnages importants ou ’simplement ridicules ; c’était de. la critique en action ; comme on’a *pu en voir’ à Paris, au Palais-Royàl, Jdâns là’pet sonne.de MM. Levassor et Brasseur : Plus tard, TarcAtmime fut appelé aux festins ; mais c’est surtout—’ dansiles’funérailles ; des.: grands personnages ’ qu’il joua un véritable rôle. Comme il y "avait des pleureurs, . il y avait le bouffon à gage. Celui-ci suivait le cercueil, ayant, .le, visage couvert d’un masqué qui représentait’les traits du défunt. Ainsi travesti, et tandis que le cortège funèbre s’avançait aux sons d’une musiqué lugubre, Vàrchimimè, par une pantomime expressive, s’efforçait de rendre la démarche, les attitudes, les gestes du défunt, rappelant même souvent au moyen de la parole certains actes qui avaient marqué dans sa vie. Cette liberté ;’ nous’ pourrions dire cette licence, est un des traits les ■ plus caractéristiques des mœurs de l’époque. Dans 'Amphitryon, de Plaute, Sosie Fait une allusion a ce rôle joué par Varchimime. À la vue de Mercure, qui l’imite si parfaitement.et qui a emprunté son costume et sa figure : t En’voilk un, s’écriat-il, qui fait pour moi vivant ce qu’on ne fera pas si’fiien pour moi mort. », > ’

Ces cérémonies étaient quelquefois, l’opcasion d’épigrammes ’qùi^n’épargnaient ni l’empereur mo’rt ni ^l’empereur vivant. Suétone rapporté !qu’aùx obsèqûes’de Véspasien, Varchimime Fàvoh, qui le contrefaisait, demanda à’ceux qui présidaient h la cérémonie combien ellè’côuterait :> Cent mille sesterces, » lui fut-il répondu. « Eh bien, ajouta Favon, qu’on me les donne et qu’on ’nie jetteMans le Tibre. > C’était une allusion piquante à l’avarice bien connue de l’empereur défunt ;

, .Ce fut aussi un archimime qui, sousiTibère, chargea un mort qu’il accompagnait au bûcher de dire-a Auguste, en arrivant aux Champs-Élysées, que son successeur n’avait pas encore payé les legs qu’il avait faits au peuple. Mais ce.successeur s’appelait Tibère, et Tibère n’aimait pas les allusions. Après la cérémonie, il fit appeler le pauvre bouffon, lui compta exactement sa part du legs impérial, et l’envoya1 au supplice en l’invitant a rassurer les mânes du divin Auguste, qui serait sans doute heureux d’apprendre de sa bouche qu’on avait exécuté ici-bas le payement de ses dispositions-testamentaires en faveur du peuple...,

ARCHIMONASTERE s. m. (ar-chi-mo-nastè-re). Hist. ecclés. Monastère chef d’ordro •ou.de congrégation : Cluny et Savigny étaient des aechimonastèriîs.

ARCHIMORT, ORTE adj. (ar-chi-mor, or-te). Qui est bien mort, ou qui est mort depuis longtemps : Le pauvre homme est mort et

ARCHIMORT..

. —.Par anal. : Les savants pour rire sont d’abord les professeurs titulaires de langues archimortes. (Alhoy.)

ARCHINE s. f. (ar-chi-ne — dimin. de arche). Techn. Arc cintré formé dans la charpentéqui soutient le ciel d’une carrière.

— Métrol. Mesure de longueur’et d>iiriage employée dans toute la Russie, où elle est légale depuis 1826 ; elle répond à. q,711420 mètre".’H Dans ce dernier sens, c ’»""■

rit a

, ARCHINOBLE adj. (ar-chi-no-ble). Se dit ironiquem. de celui qui est très-noble, pu plutôt de celui qui est très-fier, très-infatùé de sa noblesse : Sache, mon ami, que les comédiennes sont nobles, archinobles, par les alliances qu’elles contractent avec les grands seigneurs. (Le Sage.) Il Fam. et ironiquem.

ARCHINOTAIRE s. m. (ar-chi-no-tè-re.). Chef des notaires ; nom donné quelquefois dans de vieilles chartes au grand chancelier de France. — *

ARCH1NT0, célèbre famille milanaise qui descendait, ditnjn, des rois lombards. Ses principaux1 membres furent : Philippe Archinto, archevêque de Milan, né en 1500, mort en 155S. Il fut chargé des plus importantes Dégociations : par l’empereur et le saint-siège. Il a publié divers écrits de théologie ; — Alexandre Arch’intô, théologien, ’ mort en 1567, fut employé par Charles-Quint à de nombreuses missions dans le Milanais. Ses ouvrages de théologie se trouvent en manuscrit à la bibliothèque Ambrosienne de Milan ; — le comte Philippe Archinto, jurisconsulte, né à Milan en 16-19, fut envoyé par Charles IL roi d’Espagne, auprès de l’empereur Léopold, adjoint a Alexandre Farnèse pour administrer les Flandres, et gouverna Crémone en qualité do podestat, de 1692 à 1694 ;—Joseph Archinto, cardinal et archevêque de Milan, né en 1651, mort en 1712. Il fut nonce apostolique et remplit les missions les plus délicates. U a laissé divers écrits ; — Charles, comte Archinto, fils du précédent, né à Milan en 1669, mort en 1732, fut un protecteur éclairé des sciences et des lettrés, et fonda la Société Palatine, qui publia, entre autres ouvrages importants, la grande collection de Muratori ; Scrip tores rerum Italiœ. Il a lui-même laissa quelques ouvrages inédits.