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rales, forges et moulins ; grand commerce de charbon et de bestiaux.

ATAVISME s. m. (a-ta-vi-sme du lat. atavus, aïeul). Hist. nat. Tendance de l’homme, des animaux ou des végétaux à retourner à leur type primitif progressivement altéré : C’est en vertu de l’ATAVISME que l’homme, comme l’animal, reproduit souvent les traits de ses grands parents. Cette faculté d’hérédité en retour, qu’on désigne sous le nom d’ATAVISME, se trouve aussi chez les plantes. (Littré.)

ATAX s. m.(a-takss). Entom. Genre d’arachnides trachéennes, de la famille des holètres, connu aussi sous le nom d'hydrachne.

ATAX, nom latin de l’Aude.

ATAXACANTHE adj. (a-ta-ksa-kan-to du gr. ataxia, confusion ; akantha, épine). Bot. Qui est garni d’épines éparses sans ordre sur les rameaux et les pétioles.

ATAXIE s. f. (a-ta-ksi du gr. ataxia, désordre). Pathol. Nom donné à un ensemble de phénomènes nerveux remarquables par l’irrégularité de leur marche et la gravite de la maladie à laquelle ils sont liés, et qui indiquent une affection cérébrale primitive ou secondaire. Ces phénomènes sont l’affaiblissement, l’abolition ou la perversion des sensations, des convulsions ou une immobilité anormale, des soubresauts dans les tendons, l’irrégularité du pouls, l’aphonie, des paralysies partielles, le délire, l’insomnie ou un sommeil agité, le coma, etc. || Le mot ataxie n’a pas toujours eu le sens restreint qu’on lui donne aujourd’hui. On désignait autrefois sous ce nom tout état morbide qui s’écartait des lois d’évolution pathologique connues.

— Philos. Dérangement, désordre dans les passions et les instincts de l’âme, dans les appétits et les mouvements, ainsi que dans les facultés morales et intellectuelles.

— Bot. Genre de graminées de Java.

— Encycl. Pathol. Ataxie locomotrice progressive. M. Duchenne a donné le nom d’ataxie locomotrice progressive à une maladie chronique caractérisée spécialement par l’abolition progressive de la coordination des mouvements volontaires, simulant une paralysie qui contraste avec la conservation de la force musculaire. Cette maladie est quelquefois désignée sous le nom d’atrophie des faisceaux postérieurs de la moelle, parce qu’elle présente, entre autres lésions, cette altération atrophique.

Au nombre des prodromes de l’ataxie locomotrice, nous signalerons d’abord l’incontinence nocturne de l’urine, la spermatorrhée, la faculté de répéter le coït un grand nombre de fois dans un court espace de temps, puis des douleurs d’un caractère tout spécial, le plus ordinairement fulgurantes, c’est-à-dire qui surviennent et disparaissent avec la rapidité de l’éclair ; des paralysies, les unes transitoires, les autres persistantes, paralysie faciale, hémiplégie, paralysie de la langue, paralysie des nerfs de l’œil entraînant le strabisme, l’amblyopie, l’amaurose, paralysie du nerf auditif entraînant la surdité, paralysie du voile du palais et du larynx, enfin des sensations particulières de constriction dans différentes parties du corps. Dans la période d’état, apparaît la lésion fonctionnelle caractéristique de l’ ataxie locomotrice progressive, le défaut de coordination des mouvements volontaires. Ces troubles de la motilité sont peu marqués dans le principe, mais ils augmentent progressivement à mesure que la maladie fait des progrès. C’est surtout, et souvent presque exclusivement, du côté des membres inférieurs qu’ils se manifestent. Lorsque les membres supérieurs sont pris à leur tour, ce n’est en général que plus tard, et à la dernière période de l’ataxie. En même temps, et ceci est un fait capital, la force musculaire est conservée. Elle l’est si bien, dit M. Trousseau, que les malades, lorsqu’ils sont couchés et qu’on leur demande de lever les jambes, le font avec facilité et au delà même des limites assignées, avec une certaine violence et une certaine brusquerie. A mesure que les désordres des mouvements volontaires se prononcent davantage, les accidents qui s’étaient manifestés dès le début, douleurs, paralysies, apparaissent de nouveau quand ils avaient cessé, ou prennent un degré d’intensité variable, et généralement d’autant plus considérable que l’ataxie avance vers sa terminaison fatale. Avec les douleurs coïncident souvent des troubles de la sensibilité d’un ordre tout différent, c’est-à-dire une anesthésie plus ou moins profonde de la peau, des muscles, des os, des articulations.

M. Duchenne divise l’ataxie locomotrice progressive en trois périodes la première, caractérisée par les paralysies transitoires et spécialement par les paralysies frappant l’appareil de la vision, et par les douleurs spécifiques la seconde, caractérisée par l’apparition des désordres des mouvements volontaires, et bientôt, après, ou simultanément, par l’affaiblissement et la paralysie de la sensibilité cutanée et de la sensibilité musculaire ; la troisième, enfin, dans laquelle les accidents se généralisent et s’aggravent. La durée de l’ataxie est ordinairement très-longue, en moyenne de quatre à cinq ans elle peut aller jusqu’à dix, quinze et vingt ans. Quelle qu’en soit la durée, elle ne guérit pas ; elle peut rester longtemps stationnaire, mais la mort en est le terme fatal.


L’anatomie pathologique de l’ataxie locomotrice progressive nous offre trois lésions principales 1° l’atrophie de la substance nerveuse des cordons postérieurs de la moelle et des racines correspondantes ; 2° l’hypertrophie de la substance celluleuse ou conjonctive de ces parties ; 3° la vascularisation anomale des tissus affectés. De ces trois lésions, la plus importante est l’atrophie de la substance nerveuse elle est la conséquence du développement anomal de l’élément celluleux, lequel dépend lui-même de l’augmentation de vascularité, de la congestion des tissus affectés. Suivant M. Trousseau, ces lésions ne seraient pas la cause, mais la conséquence et le produit de la maladie, et celle-ci devrait être considérée comme une névrose.

L’étiologie de l’ataxie locomotrice progressive est fort obscure. Elle a surtout été observée chez des individus arrivés à la période moyenne de la vie, entre vingt et quarante ans. Il est remarquable que les hommes en sont plus souvent atteints que les femmes, et cela dans une très-grande proportion.

La médecine ne possède aucun moyen de guérir l’ataxie, ou même de l’enrayer dans sa marche progressivement envahissante. M. Trousseau proscrit les émissions sanguines et les purgatifs ; il veut qu’on use avec modération des révulsifs. Il conseille, pour calmer les douleurs, la flagellation méthodiquement et modérément pratiquée, la belladone et l’huile essentielle de térébenthine. L’hydrothérapie, les bains sulfureux, certaines eaux thermales, notamment les eaux de Néris, lui paraissent indiqués à titre de modificateurs généraux.

ATAXIQUE adj. et s. (a-ta-ksi-ke rad. ataxie). Pathol. Qui appartient, qui a rapport à l’ataxie, qui a le caractère de l’ataxie ; qui est atteint d’ataxie : C’est un ATAXIQUE. Symptômes ATAXIQUES. (Acad.) Les faits ont démontré que l’état ATAXIQUE s’était développé sans qu’on eût trouvé la pulpe cérébrale enflammée. (Archamb.) || Fièvre ataxique, Fièvre caractérisée par les phénomènes d’ataxie.

Encycl. Sous le nom d’ataxique, Pinel désigne les fièvres appelées avant lui malignes nerveuses, celles qui « manifestent, dit-il, une atteinte portée au principe des nerfs par une cause quelconque, physique ou morale. » Il en fait le cinquième ordre de sa classe des fièvres. Puis il subdivise cet ordre des fièvres ataxiques en quatre genres qu’il décrit successivement : la fièvre ataxique sporadique, la fièvre ataxique par contagion, la fièvre lente nerveuse et la fièvre rémittente ataxique.

La fièvre ataxique sporadique présente les symptômes suivants : frisson, suivi d’un léger sentiment de chaleur, quelquefois avec une somnolence marquée, pouls petit, faible et, avec ses variations pour la fréquence, air égaré, pupilles dilatées, ventre déprimé avec constipation, urines limpides, douleur des membres et de la région précordiale, son de voix plus aigu par intervalles dans certains cas, convulsions ou roideur tétanique du tronc, langue âpre, blanche, sèche ou tremblante, yeux ternes ou bien fixes, brillants, rouges, tintement d’oreilles ; quelquefois dureté ou extrême sensibilité de l’ouïe. Des frissons irréguliers, une débilité extrême, un air de chagrin et de consternation, un pouls déprimé, fréquent et irrégulier, une voix tremblante, une douleur vive aux deux tempes et dans les orbites, des syncopes, des soubresauts de tendons, la respiration très-lente et comme entrecoupée, le hoquet : tels sont les caractères de la fièvre ataxique par contagion. La fièvre lente nerveuse débute par des horripilations légères avec des alternatives d’une chaleur errante et quelquefois peu sensible, de la langueur, de l’abattement, un pouls petit et inégal. Viennent ensuite des symptômes plus graves : douleur gravative de la tête, vertiges, nausées, ou même vomissements d’une matière noirâtre, sentiment d’oppression dans la région précordiale langue d’abord blanchâtre, puis rouge et sèche, et enfin tremblante point de soif, sorte d’engourdissement et de stupeur, somnolence, air de tristesse profonde, prostration complète des forces, syncopes se produisant au mouvement le plus léger, délire taciturne avec des mouvements irréguliers des lèvres, des mains, etc. La fièvre rémittente ataxique présente, durant ses accès, les caractères graves des trois autres genres ; elle se divise en espèces distinguées par quelque symptôme dominant qu’on prendrait pour une maladie primitive, mais réunies par l’identité de la cause qui leur donne naissance et du traitement (quinquina) auquel elles cèdent.

Aujourd’hui les trois premiers genres de fièvres ataxiques de Pinel sont rattachés aux phlegmasies du centre nerveux encéphalique, et surtout à la fièvre typhoïde ; le quatrième genre aux fièvres intermittentes pernicieuses.

ATAXO-ADYNAMIQUE adj. (a-ta-kso-a-dina-mi-ke). Pathol. Se dit d’une fièvre dans laquelle l’ataxie et l’adynamie se combinent.

ATAXODYNAMIE s. f. (a-ta-kso-di-na-mi - du gr. ataxios, désordonné ; dunamis, force). Pathol. Irrégularité, dérangement dans les fonctions d’un organe.

ATBARAH ou TACAZZÉ, l’Astaboras des anciens.

ATCHAFALAYA ou TCHAFALAIO. fleuve des Etats-Unis, dans la Louisiane ; c’est le bras


occidental du Mississipi, dont il se détache par 31° de lat. N. Malgré une largeur de 200 mèt. et une profondeur de 2 mèt., ce fleuve est difficilement navigable à cause des terres qu’il entraîne et des arbres qu’il déracine ; il se jette dans la petite baie de son nom, à l’ouest de la Nouvelle-Orléans, après un cours de 310 kilom.

ATCHAR s. m. (att-cha-ma-na- mot ind.). Dans la religion des Indous, action de se laver la bouche avant les pratiques religieuses et avant le repas.

ATCHAR s. m. (att-char). Sorte de condiment d’origine indienne, qui consiste en rejetons de bambou ou de chou palmiste confits dans le vinaigre. Aujourd’hui on ne dit plus que achar. V. ce mot.

ATCHÂRYA s. m. (att-eha-ri-a mot ind.). Dans l’Inde, nom qu’un enfant donne à son précepteur, par opposition à gourou, sous-précepteur chargé particulièrement d’enseigner les Védas.

ATCHÉ s. m. (att-ché). Métrol. Monnaie de billon de Turquie valant environ 5 centimes.

ATCHINSK, gros bourg de la Russie d’Asie, dans le gouvernement et le district de Tombsk. Cette localité est une espèce de déversoir pour les exilés que la politique moscovite transvase annuellement d’Europe en Asie.

ATE s, m. (a-te). Bot. Genre de plantes de la famille des orchidées, tribu des ophrydées.

ATE s. m. (a-te). Bot. Genre de plantes de la famille des orchidées, tribu des ophrydees.

ATÉ, fille de Jupiter et d’Eris suivant Homère, ou de Dysnomia d’après Hésiode. C’était une divinité malfaisante qui, tant qu’elle habita l’Olympe, cherchait toujours à jeter le trouble parmi les dieux, en leur inspirant des paroles irréfléchies, en leur donnant des conseils pernicieux. Ce fut elle qui suggéra à Jupiter le serment qui devait donner l’empire à Hercule et qui, grâce à l’artifice de Junon, le donna à Eurysthée. Qu’il règne sur tous les peuples voisins, avait dit Jupiter, l’enfant qui va sortir du sein de la fille héroïque issue de mon sang ; et, dans son intention, ces paroles devaient s’appliquer à Hercule, à qui Alcmène allait donner le jour. Mais la jalouse Junon recula la naissance d’Hercule en avançant celle d’Eurysthée, dont la mère était aussi de la race de Jupiter, et l’empire fut ainsi dévolu à Eurysthée. Jupiter, plein d’une juste indignation, saisit Até par tes tresses brillantes de sa chevelure, la fît tourner de sa main puissante et la précipita sur la terre, en jurant qu’elle ne reparaîtrait jamais parmi les dieux. Depuis ce temps, elle parcourt avec une célérité incroyable tous les lieux habités par les hommes, à qui elle ne cesse d’inspirer toutes sortes d’injustices, qu’elle excite il se haïr, à se dire des injures, à se nuire les uns aux autres. Chez les poètes tragiques, Até paraît se confondre avec Némésis ; elle est la vengeresse des forfaits, elle les punit sur les coupables, sur leurs proches, et jusque sur leurs descendants.

ATÉ, colline de Phrygie, où l’on supposait probablement qu’était tombée la déesse de ce nom quand Jupiter la précipita de l’Olympe. Dardanus avait formé le dessein de s’y étabtir ; mais un oracle d’Apollon l’en détourna, parce que ce lieu devait être funeste a ses habitants.

ATECH s. m. (a-tek). Myth. parse. Un des noms que les Parses donnaient au feu.

ATECH-EFROUZ s. m. (a-tè-ké-frouz). Chronol. Onzième mois de l’année persane, dans l’ère d’Iesderjird.

ATECH-KADEH s. m. (a-tè-ka-dè littéral. maison de feu). Myth. parse. Nom d’un des sept temples que les Parses avaient consacrés au culte du feu. || On écrit aussi ATESCH-KÉDÈ.

ATECHNE s. m. (a-tè-kné du gr. a priv. ; techné, art). Entom. Genre de coléoptères tétramères, famille des chrysomélites.

ATECHNIE s. f. (a-tè-kni - du gr. a priv. ; techné, art). Ignorance, défaut d’art ou de science. Peu usité.

ATECHNIQUE adj. (a-tè-kni-ke - rad. atechnie). Qui manque d’art, d’industrie, de science : Ouvrage ATECHNIQUE. Peu usité.

ATECNIE s. f. (a-tè-kni - du gr. a priv. ; teknon, enfant). Méd. Impuissance, stérilité, incapacité d’engendrer ou de procréer. L’Académie borne le sens de ce mot à l’impuissance de la femme ou stérilité.

ATEF ou ATOF, ville d’Afrique, dans la confédération des Beni-Mzâb, au S. de la province d’Alger, dans le Sahara ; 3,000 hab. La ville, entourée de murailles flanquées de tours, renferme trois mosquées.

ATEGAR s. m. (a-te-gar). Au moyen âge, lance en usage chez les Anglais.

ATEGERAT, ville d’Abyssinie, dans l’Etat de Tigré ; 2,000 hab. Résidence royale.

ATÉLANDRE s. f. (a-té-lan-dre du gr. atelés, imparfait anêr, andros, mâle). Bot. Genre de la famille des labiées, fondé sur une seule espèce, qui croit dans la Nouvelle-Hollande.

ATÈLE s. m. (a-tc-Ie–du gr. a~méme sens). Nom donné aux citoyens exempts d’impôts dans l’ancienne Athènes. Ce privilège, nommé atélie, ne s’accordait que rarement, et pour de grands services rendus à la cité. Les descendants d’Harmodius et d’Aristogiton se le transmettaient heréaitiliremént.


— Mamm. Genre de mammifères de l’ordre des primates ou quadrumanes, famille des singes Les ATÈLES sont généralement doux, craintifs, mélancoliques, paresseux. (Geoffroy-St-Hilaire).

— Entom. Genre de coléoptères pentamères du Brésil, chez lesquels les élytres sont molles, ce qui semble les éloigner de leur famille et les rapprocher des insectes à quatre ailes membraneuses.

— Encycl. Mamm. Le mot atèle signifie inachevé. E. Geoffroy-Saint-Hilaire a donné ce nom a un genre de singes américains établi par lui, et dont la main, dépourvue de pouce ou ne présentant qu’un pouce rudimentaire et sans usage, n’est qu’une sorte de grappin composé de quatre doigts grêles serrés les uns contre les autres. Les atèles ont l’hyoïde caverneux, mais bien moins que les alouates ou singes hurleurs. Leurs membres effilés, d’une longueur démesurée, implantés sur un corps maigre et évidé dans ses formes, leur ont valu le surnom populaire de singes araignées. Leur queue, composée de trente vertèbres, aussi bien musclées que les vertèbres caudales d’un serpent, est essentiellement prenante ; elle s’enroule autour des branches des arbres par sa face inférieure qui est tout à fait dépourvue de poils. L’atèle dit M. Bourjot Saint-Hilaire, se balance à l’aide de cette longue queue, et, profitant de cette force que peut acquérir tout corps oscillant dans l’espace à l’extrémité d’une ligne solide qui perd brusquement son point d’attache, il gagne ainsi par un saut souvent prodigieux l’arbre voisin.

Les atèles se nourrissent de fruits, de racines, de vers et d’insectes. Leur naturel est plus doux que celui des autres singes en domesticité, ils s’attachent assez facilement. Extrêmement frileux, ils s’enlacent entre eux, sans acception de sexes, pour se communiquer une douce chaleur ; leur queue devient alors une fourrure que ces animaux se jettent réciproquement autour du corps comme un lien d’amitié. On leur a donné le nom de singes siffleurs, parce que leur voix est un sifflement aigu et plaintif.

Les principales espèces d’atèles sont les suivantes : le chamek et le mikiri, qui possèdent un très-petit pouce formant un tubercule saillant au bord radial du carpe ; le coaita, au pelage entièrement noir ; le chuva, qui a le pelage noir, mais dont la face est entourée d’une fraise blanche ; le belzébuth, au museau prolongé et détaché de la face, aux paupières couleur de chair, à la robe noire en dessus et blanchâtre en dessous.

ATÉLECTASIE s. f. (a-té-lé-kta-zî - du gr. atelès, incomplet ; ektasis, extension). Pathol. Défaut d’extension, de dilatation.

Atélectasie des poumons, Distension incomplète des poumons chez les nouveaux-nés. || Présence, dans les poumons des nouveaux-nés, d’indurations rouges qui peuvent persister jusqu’à l’âge de quatre ans.

ATÉLÉCYCLE s. m. (a-té-lé-si-kle - du gr. atelês, imparfait ; kuklos, cercle). Crust. Sousgenre du genre crabe, famille des décapodes brachyures, dont les espèces ont le corps presque orbiculaire, et sont armées de très-fortes pinces. L’atélécycle ensanglanté habite, en France, les côtes de la Méditerranée et de l’Océan.

ATÉLÉNÉVRE s. f. (a-té-lé-nè-vre du gr. atelés, imparfait ; neuron, nerf). Entom. Genre de l’ordre des diptères brachocores, famille des athéricères cephalopsides.

ATÉLÉPODE adj. (a-té-lé-po-de du gr. atelès, imparfait ; pous, podos, pied).Zool. Qui manque de pouce ou d’un autre doigt.

— s. m. pl. Ornith. Tribu d’oiseaux nageurs, comprenant ceux qui n’ont point de pouce aux pattes.

ATÉLESTE s. m. (a-té-lè-ste du gr. atelestos, imparfait). Entom. Genre de diptères voisin des collomyes.

ATÉLESTITE s. m. (a-té-lè-sti-te – du gr. atelestos, imparfait). Miner. Substance rencontrée en Saxe en petits cristaux d’un jaune de soufre et transparents, implantés sur le bismuth blende ou silicate de bismuth tétraédrique de Sehneeberg.

ATÉLIE s. f. (a-té-li du gr. ateleia, imperfection). Térat. Monstruosité caractérisée par le défaut de quelque membre.

ATÉLIE s. f. (a-té-lî rad. atèle). Privilége de l’exemption d’impôts, chez les Athéniens.

ATELIER s. m. (a-te-lié-rad. attelle,petite planche, ou, selon d’autres, atteler, parce que l’atelier aurait d’abord été une basse-cour dans laquelle on attelait les bêtes de somme et où travaillaient les ouvriers de la campagne). Endroit, local où des artisans, des ouvriers travaillent ensemble au même ouvrage ou pour la même personne : Vaste ATELIER. ATELIER bien aéré, bien éclairé. ATELIER obscur, malsain. ATELIER mécanicien, de serrurier, de menuisier. Se rendre à l’ATELIER. Quitter l’ATELIER. Venez à votre sortie de l’ATELIER. Cette fabrique a un ATELIER particulier pour chaque subdivision du travail. Les ATELIERS d’ouvriers ne sont pas toujours dans les conditions de salubrité nécessaires. (Encycl.) Il se promène tous les jours dans ses ATELIERS. (La Bruy.) L’ATELIER, qui occupait tout le comble de la maison, offrait ces proportions énormes qui étonnent toujours les curieux.