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875 ATR ATR ATR ATR

— Par ext. Qui est habituellement sombre, KiiflgriB, triste, irritable : Un homme atrabilaire. Une femme atrabilaire. Elle est devenue bien atrabilaire. (Acad) Les gens que nous allons voir sont fort atrabilaires. (Volt.) Témoignons beaucoup d’intérêt aux personnes mélancoliques, nous contribuerons à ce qu’elles ne deviennent pas atrabilaires. (Descuret.)

Aux gens atrabilaires
En un temps de misères
Roger Bontemps est né. BÉRANŒR.

Il Qui exprime ou marque la mauvaise hu—’ meur ; qui en est le résultat : Visage atrabilaire. Humeur atrabilaire. Quel caractère atrabilaire 1 Cette création atrabilaire ne doit pas être mesurée au compas de l’artiste et aux unités des rhéteurs. (Ch. Nod.) Fuis les emportements d’un zèle atrabilaire, Ce mortel qui s’égare est un homme, est un frère.

suies surrénales, auxquelles on attribuait formation do l’atrabile. Il Artères, veines atrabilaires, Artères, veines surrénales.

— Substantiv. Personne d’un caractère désagréable, aigre, morose, irritable : C’est un atrabilaire. Le cardinal de Richelieu ressemblait à Tibère : c’était un atrabilaire gui voulait régner. (Gui-Patin.) Douze parlements jansénistes sont capables de faire des Français un peuple ^’atrabilaires. (Volt.) Encore si le zèle indiscret ne s’était manifesté que par les vapeurs de quelques atrabilaires.’(Dider.) Les atbabilaires sont à plaindre. (J. Janin.) L’atrabilaire est un niais. (J. Janin.) Thomas avait un chien, un enfant, une femme,

Qu’il grondait incessamment. Un beau jour mourut la dame ;

Le* pauvre chien de notre atrabilaire Supportait donc alors seul toute sa colère.

Manoury. Que" ce pesant atrabilaire.

Sur tout le genre humain signale sa colère, Je lui pardonne avec douleur. Mais avez-vous un ami tendre ? 11 le déchire de tout point. Quoi ! ne peut-on pas le lui rendre ? Non, vraiment, car il n’en a point. "*

— Syn. Atrabilaire, mélancolique. Le mélancolique est porté à la méditation et recherche la solitude : Molière était habituellement mélancolique, cet homme qui a écrit si paiement. (La Harpe.) L’atrabilaire est colère, violent, et toujours contre les autres : Les fous furieux, les atrabilaires sont plus remarquables dans notre nation que dans toute autre. (Volt.)

ATRABILE s. f. (a-tra-bi-le — du lat. ater, atra, noire ; bilis, bile). Ane. méd. Bile noire ; humeur épaisse et acre qui passait pour être sécrétée par les capsules surrénales et pour causer la mélancolie, l’hypocondrie : L’existence de Z’atrabile est considérée aujourd’hui comme entièrement hypothétique. (Acad.) Ce qu’on a dit de I’atrabilb ne peut s’entendre que de la bile elle-même, qui offre quelquefois, dans les maladies, une couleur très-foncée. (Nysten.)

— Encycl. L’invention de l’atrabile ou bile noire paraît remonter à Hippocrate. Galien a consacré un de ses ouvrages à cette humeur, à laquelle il faisait jouer un grand rôle dans’ sa physiologie et dans sa pathologie. Il supposait qu’elle est formée par la rate, qu’elle est versée par les vaisseaux courts dans l’estomac, où elle vient concourir a la chylification. Il admettait quatre humeurs principales : le sang, la pituite, la bile et l’atrabile, correspondant aux quatre éléments : air, eau, feu, terre, et produisant, par leur prédominance, quatre tempéraments ou crases. On voit qu’il affectionnait le nombre quatre. Ce nombre quatre a fait la longue fortune de l’atrabile, que personne ne voyait, mais à laquelle il fallait bien croire par amour de la symétrie et de la tradition. C’est ainsi que 1 atrabile s’est maintenue jusque vers la fin du xvue siècle. Les anciens attribuaient à l’atrabile les névroses, qui portent à la tristesse ; de là le nom de mélancolie ([iiXawa joVij, bile noire), donné encore aujourd’hui à la tristesse habituelle par la langue générale, à la folie à forme triste par la langue médicale. C’était aussi l’atrabile qui(formait la matière des vomissements noirs, qui produisait les anthrax, le cancer, les varices, la dyssenterie, etc. Il est inutile de faire remarquer que tout cela ne repose sur aucune observation sérieuse.

Tombée sous le ridicule dont Molière l’a couverte, l’atrabile a reparu de pos jours sous une autre forme et avec un autre nom ; Frerichs, en effet, a restitué a la rate quelque chose qui rappelle cette humeur hypothétique ; il a démontré que la rate produit et verse dans le torrent de la circulation une matière

tion hépatique anormale, hémorragies intestinales intermittentes, diarrhées, vomissements, hydropisies aiguës du péritoine, céphalalgie, vertiges, délire, albuminurie, etc.

ATRABILIEUX, EUSE adj. (a-tra-bi-li-eu,


eu-ze — rad, atrabile). Ane. méd. Qui est produit par l’atrabile.

ATRACHÈLE adj. (a-tra-kc-le — du gr. a priv. ; tracfiêlos, cou). Térat. Qui n’a pas de cou, ou qui n’a qu’un cou très-court.

ATRACHÉLIE s. f. (a-tra-ké-lî — rad. atrachèle). Térat. Anomalie caractérisée par l’absence ou par les faibles dimensions du cou.

ATRACHYE s. f. (a-tra-ki — du gr. a priv. ; trachus^ rude au toucher). Entom. Genre de coléoptères tétramères, voisin des chrysùmèles et des galéruques, renfermant une seule espèce, qui habite le nord de la Chine.

ATRACIDE s. m. (a-tra-si-de). Temps hér. Descendant d’Atrax.

ATRACIE. Géogr. âne. Ville de l’ancienne Grèce, dans la Thessalie.

ATRACTIE s. f. (a-tra-ktî — du gr. atfaktos, fuseau). Entom. Genre d’insectes diptères, formé aux dépens des asiles, et comprenant une seule espèce, qui vit au Brésil. Ce genre doit son nom à 1 apparence fusiforme des antennes.

ATRACTIUM s. m. (a-tra-ksi-omm — du gr. atraktos, fuseau). Bot. Genre proposé par Link pour de petits champignons a spores fusifonnes, et qui n’a pas été adopté.

ATRACTOBOLE s. m. (a-trak-to-bo-le — du gr. atraktos, fuseau). Bot. Genre de champignons, à cupulo sessile, recouverte d’un opercule, et qui lance, à l’époque de la maturité, une vésicule allongée et fusiforme.

ATRACTOCÈRE s. m. (a-tra-kto-sè-redu gr. atraktos, fuseau ; keras, corne). Entom. Genre do coléoptères pentamères, voisin des limebois, et comprenant un petit nombre d’espèces, qui vivent dans les régions chaudes.

ATRACTODE s. m. (a-trâ-kto-de — du gr. atraktos, fuseau— eïdos, ressemblance). Entom. Genre de coléoptères pentamères, voisin des taupins, et comprenant trois espèces, qui vivent au Brésil. Il Ce nom a été donné aussi à une section du genre ophion, de l’ordre des hyménoptères.

ATRACTOMÈRE s. m. (a-tra-kto-mè-redu gr. atraktos, fuseau ; m’eros, cuisse). Entom. Genre de coléoptères tétramères, voisin des charançons, et comprenant deux espèces, qui vivent au Brésil et à la Guyane.

ATRACTOSOME adj. et s. m. (a-tra-ktozo-me — du gr. atraktos, fuseau ; sôma, corps). Ichtb. Dont le corps est fusiforme. Il s. m. pi. Famille d’holobranches, appelés scombéroïdos par Cuvier, et dont le corps est fusiforme.

ATRACTYLE s. f. (a-tra-kti-le — du gr. atraktulis, espèce de chardon dont la tige, à cause de sa légèreté, servait, à faire des fuseaux). Bot. Genre de la famille des composées, qui ressemble aux chardons, et qui comprend des plantes dures et épineuses qui fournissent une gomme-résine vénéneuse. On dit aussi atractylis et atractylide.

ATRACTYLIDE s. f. (a-tra-kti-li-de). Bot. V. Atractyle

ATRACTYLIS s. f. (a-trak-ti-liss). Bot. V. Atractyle.

ATRAGÈNE s. f. (a-tra-gè-ne — du lat. ater, noir ; genus, origine). Bot. Genre de plantes de la famille des renonculacées, voisin des clématites, auxquelles plusieurs auteurs le réunissent. Il renferme trois ou quatre espèces, qui sont des arbustes grimpants ou traînant, âcres et vénéneux : L'atragène se cultive comme arbuste d'ornement. (Spach.)


liantes de la famifle des renonculacées, voisin des clématites, auxquelles plusieurs auteurs le réunissent. Il renferme trois ou quatre espèces, qui sont des arbustes grimpants ou traînants, acres et vénéneux : £’atragbne 'se cultive comme arbuste d’ornement. (Spach.) atrament s. m. (a-tra-man — lat. atra-, mentum, même sens ; formé do ater, atra, noir). Antiq. rom. Encro des Romains ; liqueur noire dont les anciens se servaient pour écrire, pour vernir et pour teindre, il On dit aussi, et même plus souvent, atra-

Encycl. On distinguait trois espèces principales d'atramentum :’atramentum librarium, ou scriptorium, qui n’était autre chose que l’encre ; l’atramentum sutorium, ou des cordonniers, et l’atramentum tinctorium ou pictorium, à l’usage des peintres. L’atramentum sutorium était une espèce de cirage qui servait aux cordonniers à noircir leurs cuirs ; il contenait différents ingrédients toxiques, entre autres de l’huile de vitriol. Quant à l’atramentum tinctorium, c’était vraisemblablement quelque vernis à l’usage des peintres. Nous donnerons ici. À propos du mot atramentum, quelques détails sur les différentes encres employées dans l’antiquité, et particulièrement chez les Grecs et les Romains. Le Scoliaste d’Aristophane nous apprend que les dikasteria, oucours dejustice.étaientilésignés chacun à Athènes par une des lettres de l’alphabet, alpha, bèta, gamma, delta, etc., et que la lettre caractéristique de chaque dikasiérion était inscrite sur la porte en encre rouge (pyrràbammati). L’encre égyptienne devait être évidemment d’une qualité supérieure, car la plupart des papyrus qui nous sont parvenus sont dans un remarquable état déconservation. Souvent les premiers ca « ictères de chaque page étaient écrits en encre rouge. Les deux plus anciens auteurs latins qui aient fait mention de l’encre sont Plaute et Cicéron. Pline nous donne une des recettes qu’on employait pour la fabriquer, et qui consistait à mélanger de différentes manières de la suie avec de la résine ou de la


poix ; pour obtenir de la suie en quantités suffisantes, on construisait des fourneaux particuliers qui ne permettaient pas à la fumée de s’échapper. Quelquefois aussi on employait la lie de vin bouillie. Les détails rapportés par Vitruve concordent généralement avec la description de ce procédé. On utilisait aussi, pour l’atramentum, la matière noire fournie^par le poisson connu sous le nom de sépia ; c’est, —du s apprennent Cicéron, et Ausone. Cependant Aristote, lorsqu’il parlide la sépia et de la liqueur colorée qu’elle se tait sur l’usage qu’on en faisait. Pline fait remarquer que l’encre dans laquelle on avait fait infuser de l’absinthe, préservait les manuscrits de la dent des souris. L’encre antique semble avoir été plus grasse et plus onctueuse que celle dont nous nous servons aujourd’hui, et s’être par la rapprochée de l’encre d’imprimerie. Un encrier découvert à Herculanum contenait encore de l’encre, qui était aussi dense que de l’huile, fet avec laquelle il était encore parfaitement possible de tracer des caractères. Quelquefois certains auteurs anciens se sont plaints de cette trop grande densité de l’encre, qui a de la difficulté a couler de la pointe de la plume. Tout le monde connaît les deux vers de Perse sur l’écrivain en train de composer, — et cherchant des idées rebelles : Tune queritur crassus calaroo quod pendeat humor ; Nigra quod infusa vanescat sepia lympha.

Pour obvier à cet inconvenant, les anciens ajoutaient, comme nous, de l’eau à l’encre trop épaisse. Il semblerait résulter d’une phrase de Démosthène que la matière colorante était obtenue par l’écrasement d’une substance solide, à peu près comme nos bâtons d’encre de Chine. Les anciens’avaient évidemment des encres de diverses couleurs. Nous avons déjà parlé plus haut de l’encre rouge dos Grecs ;

s Romains la connaissaient aussi, et la fabriquaient

très-probablement avec du’mùtt’um ou du vermillon ; on s’en servait pour les titres et les commencements des livres (Ovide, Tristes, I, liv. 7), comme on le fit plus tard pour les manuscrits du moyen âge, et comme c’est encore l’habitude dans la calligraphie musulmane. Cette encre rouge portait aussi, à cause de sa couleur, le nom de rubrica, et c’est pour ce motif que le mot de rubrique devint synonyme de loi, texte, et, cheznous, de titre, parce que les en-tètes des lofs étaient écrits avec de la rubrica. Il existait aussi une encre rouge très-précieuse avec laquelle l’empereur avait coutume de tracer sa signature, et dont l’usage était interdit par un édit à tout autre qu’aux fils et aux proches parents de l’empereur. Dion Cassius nous apprend que sur les étendards tristement célèbres de Crassus il y avait des inscriptions en lettres pourpres. Les lettres dorées et argentées n’étaient pas non plus inconnues ; ainsi, les poëmes que Néron se piquait de si bien réciter étaient écrits en lettres d’or, et consacrés à. Jupiter Capitolin. Les anciens paraissent avoir même connu quelque chose d’analogue a notre encre sympathique. Ainsi, Ovide, dans son Art d’aimer, conseille aux jeunes amants qui veulent correspondre en secret d’écrire avec du lait frais, et de saupoudrer l’écriture avec de la poudre de charbon pour— la faire apparaître. Ausone indique un procédé analogue. Pline pense que le suc laiteux et visqueux de certaines plantes pourrait servir au même usage. L’atramentum était contenu dans de véritables encriers qui souvent même présentaient beaucoup d’analogie avec les nôtres. Quelquefois ils étaient doubles et pouvaient, par conséquent, contenir ainsi de l’encre de deux couleurs différentes. Ils affectaient des formes assez variées ; ils étaient le plus généralement ronds ou hexagonaux. Ils avaient des couvercles destinés à préserver de la poussière le liquide qui —y était contenu. Pour plus de détails, on peut consulter les ouvrages suivants : Caneparius, De Atramentis cujusque generis ; Beckmann, History of Inventions, etc.

ATRAMENTAIRE adj. (a-tra-man-tè-re —’ du lat. atramentum, encre). Qui a l’apparence de l’encre.

Saveur atramentaire, Saveur acre, analogue à celle de l’encre.

— Prat. Expertise atramentaire, Expertise faite pour s’assurer si toutes les parties d’un acte, d’un contrat, ont été écrites avec la même encre et à la même époque.

— Miner. Se dit de pierres isolées ou agrégées qui se sont imprégnées de sulfa+e de for, et dont la saveur est acre comme celle-de l’encre, il s. f. Sulfate do fer, qu’on emploie généralement dans la fabrication de l’encre.

ATRAMENTARIUM s. m. (a-tra-main-tari-omm — mot. lat. formé de atramentum, atrament). Antiq. rom. Encrier, vase à mettre l’encre à écrire. Il Pot dans lequel les peintres et les cordonniers tenaient un vernis de couleur noire.

ATRAMENTUM s. m. (a-tra-main-tomm). Se dit souvent pour atrament. V. ce mot.

ATRAMITAE, ancien peuple de l’Arabie, dont la capitale, Sabota, avait soixante tem Eles. Slrabon, Pline et Ptolémée regardaient îS Atramitœ comme une nation puissante.

ATRAN, rivière de Suède, prend sa source dans la préfecture de Goteborg, coule du N.-E. au S.-O. sur un parcours de HO kilom., et se jette dans le Cattégatj près de Falkenberg.

ATRANI, bourg du royaume d’Italie, dans la principauté cUéiicurej à 2 kilom. N. d’A


malfi, sur la Méditerranée. Pop. 2, 100 hab. Fabrique de pâtes alirnsntaires et de draps.

ATRANUTZIN, ville forte de l’ancienne Grande-Arménie, aujourd’hui Erzeroum.

ATRAPHACE s. m. (a-tra-fa-se — du gr. atraphàxis, sorte de légume). Bot. Genre de plantes de la famille des polygonées, et dont l’unique espèce est un arbrisseau cultivé dans nos jardins d’agrément.

ATRATO, fleuve de la Nouvelle-Grenade, se jette dans le golfe de Darien, et, par conséquent, dans l’océan Atlantique, après un cours de 365 kilom. Ce fleuve roule les lavages d’or les plus riches de l’Amérique méridionale. C’est au moyen de l’Atrato que l’on s’était proposé d’établir une communication entre l’océan Atlantique et l’océan Pacifique, en le liant par un canal au petit fleuve de San-Juan, affluent de l’océan Pacifique.

À TRAVERS loc. préposit. Au milieu, par le milieu : Aller À travers champs. Aller À travers les bois. V. Travers.

ATRAX. Temps hér. Père de Cénis, que Neptune changea en homme. Elle prit, dès lors, le nom de Cénée. Il Fils de Pénée et de Bura. Il fonda la ville d’Atracie, à laquelle il donna son nom.

ATRAXYLE s. m. (a-tra-ksi-le). Bot. Section du genre kentrophyllc.

ÂTRE (â-tre — lat. ater, même sens). Désinence diminutive de certains adjectifs dont elle affaiblit le sens. Tels sont Je, s adjectifs noirâtre, olivâtre, folâtre, il Quelquefois elle est péjorative, comme dans douceâtre, acariâtre, rougeâtre, verdûtre, bellâtre, il Entre quelquefois dans la composition d’un.substantif, comme marâtre.

Âtre adj. (a-tre"— du lat. ater, noir). Qui est d’un noir foncé et mat : Lajusquiame y croissait aussi, avec ses couleurs atres et’ses fleurs meurtrières. (Ch. Nod.). Peu usité.

— Entom. Abeille âtre, Abeille d’un beau noir, et dont ! o corselet est encadré de blanc.

ÂTRE s. m. (à-tre — de l’allem. aslrich, endroit carrelé, od plutôt du lat. atrium, cour intérieure. Pour justifier cette dernière étvmologie, nous ferons remarquer que Je mot atrium signifiait par extension le logis, la maison, et quo la même extension a été donnée à notre mot foyer. D’ailleurs, quelques auteurs placent les cuisines romaines dans l’atrium). Partie de la cheminée où l’on fait le feu : Se chauffer à I’âtre. 'Il faut ater les cendres de J’atrb. Il vint se mettre à genoux devant 12’âtre embrasé et y jeta quelques branches de houx bénit. (Ch. Nod.) Dans (’âtre ncir flamboyait un véritable bûcher de hêtre et de chêne. (E. Sue.) Pendant huit nuits, Sylvia resta dans un fauteuil auprès de I’Atkk, 'vigilante et attentive. (G. Sand.) Il tombait une pluie fine et froide, tandis qu’un grand feu pétillait dans. î’âtke de la maison. (G. Sand.) A force de rechercher continua le

concierge, j’ai découvert que cela sr —’*’ creux au chevet du Ut et sous l’ii

cjiemiuée. (Alex. Dura.)

Vois, la lampe pâlit, Vdtre scintille et fume.

vdela

v. Huoo.

Il La cheminée même : S’asseoir au cran de J’âtre, sous le manteau de /’Âtre. Le soir, ils restaient ensemble au coin de i’ÂTRE et s’oubliaient en de longs entretiens. (J. Sandeau). Chez quelques cultivateurs, la chenille était un commensal, vivant dans la pièce commune, profitant-de la chaleur du foyer et grimpant le lonn des murs aux bruyères disposées sur le manteau de l’ÀmK. (L. Reyb.)

— Prov. /(n’y a rien de si froid que cet âtre, C’est une maison où l’on fait très-maigre chère.

— Techn. Partie du foyer qui entouro immédiatement le combustible dans les fours et fourneaux de diverse nature : Dans les hauts fourneaux, I’Htrb 'ou fond de foyfr est en grès, quand le reste est en brique. (Bonnefonx.)

Il Morceau de terre cuite qu’on place dans lo fourneau de l’émailleur, a la hauteur du feu du moufle il Atre d’un four, Parue plane qui est au-dessous de la voûte, 1 endroit ou l’on met le pain à cuire. Il » / « ’n qui n’a point d’âlre, qui manque d âtre, Pain qui n est pas assez cuit.

— Épithètes. Ardent, brûlant, enflammé, fumeux, enfumé, noir, obscur, froid, glacé.

ATRÉBATES, peuple de l’ancienne Gaule, dont la capitateétaitNemetaeum. aujourd’hui Arras. Il Peuple de la Grande-Bretagne, qui se trouvait au sud de la Tamise.

ATRÉE s. m. (a-trô — do Atrée, n. pr.). Entom. Genre de scorpions ainsi appelés a cause de leur venin.

ATRÉE, fils de Pêlops et roi de Mycènes, régnait de 1307 à 1280 av. J.-C. Il est fameux dans les mythes anciens par sa haine envers son frère Thyeste, et l’épouvantable vengeance qu’il exerça contre lui. Ayant découvert un commercé incestueux entre Erope, sa femme, et Thyeste, il feignit quelque temps après de se réconcilier avec lui et 1 invita à un festin où il lui servit les membres des deux enfants nés de son union criminelle avec la reine. Egisthe, dis de Thyeste, le vengea en immolant Atrée. •