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nom soit parvenu jusqu’à nous, paraît avoir eu la direction des travaux qu’ils exécutèrent , ensemble. Ils se sont rendus célèbres par la construction de deux tours, qui sont au nombre des monuments les plus intéressants de Bologne. Celle qui porte leur nom (torre degli Asinelli) s’élève à une hauteur de 83 m. 35 c. ; elle fut fondée en 1100, mais on pense que ce n’est que par des exhaussements, opérés à diverses époques, qu’elle a atteint son élévation actuelle. On attribue à un tassement dans les fondations l’inclinaison de 1 ro. 60 c. que présente son axe, déviation d’ailleurs peu sensible à l’œil. Cette tour, au sommet de laquelle conduit un escalier en limaçon, s’élève au milieu même de Bologne. Elle sert quelquefois à des observations astronomiques. La tour voisine, appelée la Garisenda, passe pour avoir été butie par les mêmes architectes ; mais on n’en a pas la preuve. Elle n’a que ■11 m. de hauteur, mais son inclinaison n’est pap moindre de 2 m. 60 c. Cette construction, dont le premier aspect cause un véritable effroi, a fourni à Dante une image des plus pittoresques ; c’est à elle qu’il compare le géant Antée se penchant pour le saisir lui et son guide. On croirait voir, en effet, la Garisenda se baisser lorsque les nuages fuient au-dessus de ses créneaux.

ÀS1NIUS GALLES. V. Gallus.

ASINIOS POLLION, historien, poëte, orateur, général et consul romain, qui vivait au temps d’Auguste. V. Pollion.

ÀSINUS ÀS1NUM FIUCAT, proverbe latin qui signifie L’âne frotte l’âne. Se dit de deux personnes qui s’adressent mutuellement des éloges outrés. La fameuse scène des Femmes savantes, où Vadius et Trissotin s’adressent l’un à l’autre des louanges ridicules, est le type de YAsinus asinum fricat :

Vos vers ont dos beautés que n’ont point tous les

Les Grâces et Vénus rognent dans tous les vôtres.

Vous avez le tour libre et le beau choix des mots.

Est-il rien d’amoureux comme vos chansonnettes ? Peut-on rien voir d’égal aux sonnets que vous faites ? Rien qui «oit plus charmant que vos petits rondeaux ? Bien do si plein d’esprit que tous vos madrigaux ? Aux ballades surtout vous êtes admirable.

Et dans les boute-ri

rouve adorable.

Si la France pouvait connaître votre prix. Si le siècle rendait justice aux beaux espri

L’un 1’ ;

On lit aussi dans VÉloge de la folie :

■ Rien n’est plus plaisant que de voir des dues s’entre-gratter, soit par des vers, soit par des éloges qu’ils s’adressent sans pudeur : ■ Vous surpassez Alcée, dit l’un. — Et vous Callimaque, dit l’autre. — Vous éclipsez l’Orateur romain. — Et vous, vous effacez le divin Platon 1 »

■ Ces vers, tels que Rousseau nous les donne, sont un chef-d’œuvre de barbarie, do lyrique stupidité -, ces vers démontrent que leur auteur n’avait aucun sentiment de la mesure, de la cadence, de la mélodie, de l’énergique sonorité du style. Si La Harpe les admire, les exalte, n’en soyez point surpris ; il devait en agir ainsi, ne fût-ce que pour remettre en action le vieux dicton des pédants : Asinus asiiwm fricat, «

Castil-Blaze.

« Que veux-tu que je fasse de ces faquins littéraires ? demanda Satan.

— Allonge-leur les oreilles de quinzé pouces, de façon qu’elles leur tombent sur le nez et qu’ils ne puissent parler sans les mordre à belles dents ; loge-les ensemble, force-les do s’embrasser sans s’égratigner, et fais-leur apprendre le rudiment jusqu’à la règle Asinus asinum fricat.Balzac’.'

ASK

ASIOLl (Boniface), musicien et compositeur italien, né à Corre^gio en 1769, mort en 1842. Il se livra, dit-on, à la composition musicale dès l’âge de huit ans, et écrivit dans lo cours de sa carrière des cantates et autres morceaux, qui sont surtout connus en Italie. Il a en outre donné les ouvrages suivants : Principes élémentaires de musique ; Traité d’harmonie et d’accompagnement, etc.

ASION s. m. (a-zi-on — du lat. asio, sorte de chouette). Ornith. Syn. du genre duc.

ASlOiS-GABEU, ville de l’ancienne Arabie, port sur le golfe Elanite, dans l’Idumée, d’où partaient les flottes de Salomon pour le pays d’Ophir.

ASIOS, nom d’un sage qui fit le Palladium, et qui en fit don à Tros. On sait que le mystérieux talisman devait rendre imprenable la ville qui le posséderait.

ASIFHONO8RANCHE adj. (a-si-fo-no-branche — du gr. a priv. ; siphon, siphon ; branchia, branchies). Moll. Se dit des mollusques dont les branchies sont contenues dans une cavité qui ne se prolonge point en siphon, il s. m. pi. Nom donné par de Blainville à un ordre do mollusques gastéropodes qui offrent ce caractère. Les asiphonobranch.es de de Blainville correspondent à la famille des trochoïdes et à une partie de celle des capuloïdes de Cuvier.

asiphOnoïde adj. (a-si-fo-no-ï-do — du gr. a priv. : siphon, siphon, et eidos, forme). Zool. Qui n’a pas de siphon à sa coquille.

— s. m. pi. Groupe d’animaux à coquilles microscopiques et dépourvues de siphon. On le rapportait autrefois aux céphalopodes j aujourd’hui, il n’est plus même rangé parmi les mollusques.

ASIR v. a. ou tr. (a-zir — du lat. ardere, arsum, brûler). Pop. Paire une tache jaunâtre à une étoffe, soit’en la repassant avec un for trop chaud, soit en l’approchant trop près du feu. Se dit aussi de la tache jaunâtre qui se forme sur la peau lorsqu’on a touché un objet trop chaud : l’on* allez asir cette chemise.

S’asir, v. pr. Être asi : Ce linge va s’asir. Je me suis asi les doigts en tirant le plat du

ASIRAQUE s. m. (a-zi-ra-ke — du gr. asira/cos, nom d’un insecte). Entom. Genre d’insectes hémiptères homoptères, voisin des fulgores, et comprenant un petit nombre d’espèces, qui se trouvent en Europe et dans diverses régions.,

ASITIE s. f. (a-si-tî —du gr. «priv. ; siton, aliment). Méd. Abstinence forcée, il Perte de l’appétit ; dégoût pour les aliments.

ASIUS do Samoa, poëte grec, vivait dans le vc ou le vie siècle av. J.-C. C’est un des plus anciens auteurs de généalogies en forme de poème épique. Il ne nous reste de sos œuvres que quelques fragments, qui ont été publiés à la suite de l’Hésiode de Diibner ; Dklot, 1840.

trois fils de Bor. On l’ap Askour.

ASKÉLIE s. f. (a-slsé-lî — du gr. a priv. ; skélos, jambe). Térat. Monstruosité caractérisée par l’absence do jambes, n On dit aussi

ASCËLIE.

ASKÈPE adj. et s. m. (a-skè-pe — du gr. a priv.^ skepê, couverture, vêtement). Nom donne à de jeunes pages qui, à la cour de Constantinople, se tenaient toujours tête nue,

ASKER-MOKREM, ville importante située dans la province persane du Khouzistan, et dont la fondation remonte à l’époque de l’invasion musulmane. Elle remplaça l’ancienne ville lîoustag-Abad, ou Itoustem-Karad, que les Arabes vainqueurs détruisirent, et dans le dernier nom de laquelle (Karad ou Karaz) on retrouve une analogie frappante avec le Charan des historiens grecs. Asker-Mokrem signifie littéralement l’armée, le lieu de campement de Mokrem, général chargé de soumettre cette partie de la Perse. Cette ville est la patrie du célèbre grammairien Abou-Ahmed-Hassan-Abd-AUah-e/-Askeri (natif de Asker-Mokrem).

ASKEW ou ASCEW (Anne). Jeune femme qui fut un des martyrs de la réforme en Angleterre, était tille d’un gentilhomme catholique du comté de Lincoln et naquit en 1521. Élevée dans la foi romaine, elle se passionna pour les études de théologie, voulut examiner par elle-même les questions qui divisaient les orthodoxes et tes réformés, sentit naître des doutes dans son esprit, et finit par se laisser entraîner dans les opinions du protestantisme. Mariée contre son gré a un catholique ardent, •elle demeura, sous le toit conjugal, fidèle à ses convictions. Son époux indigné alla, dans l’égarement de son fanatisme, jusqu’à la dénoncer à Henri VIII comme dogmatisant sur la présence réelle. Le despote, qui, en s’imposant comme le pontife d’une religion nouvelle, ’frappait aussi cruellement les partisans du pape que ceux de Luther, fit jeter en pri— la jeune théologienne, et ordonna au

char

croyances. Ces fonctionnaires, si singulièrement transformés en théologiens par un caprice du maître, s’acquittèrent de leur mission avec la brutalité stupide de l’ignorance

ASM

et du fanatisme. Le lord-maire demanda à la jeune fille si elle ne croyait pas qu’un prétro pût faire d’une hostie le corps de Jésus-Christ. Elle répondit avec calme : « J’ai lu que Dieu avait fait l’homme ; mais je n’ai jamais lu que l’homme puisse faire Dieu. » Le lord-maire reprit : » Si un rat mangeait l’hostie après qu elle a été consacrée, qu’arriverait-il au rat ? — Je ne puis vous le dire, milord, répondit Anne. — Eh bien ! répliqua le lordmaire d’un ton doctoral, je dis que le rat serait damné. — Pauvre ratl » dit la prisonnière avec une douce et fine ironie. À toutes les obsessions, à toutes les persécutions, elle continua d’opposer ce mélange d’ineffable douceur et de fermeté héroïque qu’on admire dans les confesseurs de la réforme, et qui faisaient revivre avec éclat les traditions oubliées des grands martyrs des temps primitifs dû christianisme. Conduite de Newgate à la Tour de Londres, Anne fut l’objet des plus odieuses persécutions, et les supporta avec une telle constance, que ses geôliers et jusqu’à ses bourreaux finirent par s attendrir sur son sort. Le lieutenant de la Tour ayant refusé de la mettre à la torture, le chancelier Wriothèsely, don t le nom mérite d’être conservé, se dépouilla, dit-on, de sa robe, et poussa la férocité jusqu’à remplir lui-même l’horrible ministère du bourreau, mais sans pouvoir vaincre l’énergie sublime de la jeune enthousiaste, qui embrassa la mort plutôt que de consentir à l’abjuration. Les membres brisés par la torture, elle fut portée au supplice dans un fauteuil. Sur le bûcher, on lui offrit une dernière fois la vie au prix d’une rétractation ; elle répondit avec calme : « Je ne suis pas venue ici pour renier mon Seigneur et mon maître. ■ Enveloppée par les flammés, elle priait encore pour obtenir de Dieu le pardon de ses bourreaux. Ceci se passait à Londres, le 16 juillet 154G. Anne Astew avait vingt-cinq ans. On a publié après sa mort la relation de son procès et quelques écrits de piété qu’elle avait composés dans sa

en achats de livres et manuscrits précieux, qu’il mettait libéralement à la disposition des savants. Le catalogue de sa riche bibliothèque a été publié à Londres en 1775. Il avait aussi rapporté de nombreuses inscriptions grecques, qui sont aujourd’hui au musée Britannique,

ASK1TH, nom d’un désert qui occupe une partie de la vallée de Hosaib, en Égypte. Il y existait autrefois un monastère, dans lequel se réfugia saint Arsène, après avoir quitté la cour de Théodose, pour fuir la colère d’Arcadius. Ce monastère a porté le nom d’Arsenius et plus tard celui de Jean Qasir ou Qosaïr (petit). Peut-être aussi que ce dernier nom lui vient du voisinage d’une ville qui s’appelait do même, et qui n’est autre chose que 1 ancienne Coptos, port qui était autrefois l’entrepôt du commerce entre l’Arabie et l’Égypte.

ASKOUR, le même que Aske.

ASLA s. m. (a-sla). Métrol. Mesure de longueur en usage autrefois en Égypte et en Asie, et valant en mètres 127,8063.

ASLACCS (Conrad), théologien, né à Bergen (Norwége) en 1564, mort en 1624. Il étudia les mathématiques et l’astronomie sous Tycho-Brahé et devint professeur de philosophie à l’université de Copenhague. Ses principaux ouvrages sont les suivants : Physica et ethica mosaïca, duobus libris, 1613 ; Oratio de rcligionis per Lutherum reformata ; origine et progressu in Germania et in regnis Daniœ et Nor~ wegiœ, ab anno 1517 ad annum, hujus seculi XVII, 1621.

aslani s. m. (a-sla-ni). Métroî. Nom d’une monnaie turque qui n’est autre que l’écu ou thàlcr de Hollande, ayant cours dans les marchés du Levant. Ce mot, qui "est prononcé par corruption aslani, et qui régulièrement devrait être écrit arslani (léonin), est turc, et signifie lion, à cause de la figure do lion que portent ces pièces. Les Égyptiens, ayant pris lo lion pour un chien, appellent cette monnaie abôu-kelb, littéralement le père du chien, c’est-à-dire gui a un chien. L’aslani a une valeur nominale de 2 fr. 85 c.

ASLEY, violoniste anglais, mort en 1818. Élève de Giardini et de Barthelemon, il devint un des bons violonistes de son temps. Viotti l’a souvent choisi comme l’un de ses coopérateurs dans l’exécution de ses morceaux.

ASLO. Myth. gr. L’un des chevaux du soleil.

ASMODÉE, personnalité diabolique dont il est question dans le livre de Tobie, et qui paraît avoir été le démon de l’amour impur, et la personnification des instincts voluptueux. Ce mot dérive de la racine hébraïque 'usamod, détruire, exterminer ; cependant plusieurs ’ savants étymologistes, entre autres Winer et Reland, lui donnent une origine persane, et ils rapprochent asmodi du verbe persan moderne azmonden, éprouver, tenter. En

comme le tentateur par excellence. Plusieurs écrivains juifs font naître Asmodée de l’inceste de Tubal Caïn et de sa sœur Noema ; ils disent également qu’après qu’il eut tenté de détrôner Salomon pour se met ASM

tre à sa place, ce roi le vainquit et le fit poursuivre par Gabriel jusque dans la haute Égypte, où l’ange l’enchaîna dans une gro’te voisine de la ville de Taata. Le voyageur Paul Lucas assure lui avoir parlé, et Dom Calmet cite ingénument ce témoignage. Dans la Bible, Asmodée, pris de passion pour la belle Sara, fille de Raguel, fait successivement périr les sept époux que son père lui a donnés ; mais l’ange Raphaël, le céleste guide de Tobie, calme les appréhensions du jeune Hébreu, en lui apprenant que les sept fiancés n’ont été livrés à la cruauté d’Asmodée que parce Qu’ils avaient épousé Sara uniquement pour leur plaisir. « 11 faut, lui recommande-t-il, garder la continence avec elle pendant trois nuits, et prier Dieu tous deux ensemble, i « Il semble qu’avec une telle instruction, dit Voltaire, on n’ait plus besoin d’aucun secours pour chasser Asmodée ; mais Raphaël ajoute qu’il y faut le cœur d’un poisson grillé sur des charbons ardents. Pourquoi donc n’a-t-on pas employé, depuis, ce secret infaillible pour chasser le diable ducorps des filles ? •

Les Juifs regardaient Asmodée comme lo prince des démons, le symbole de l’impureté, et comme exemple de sa merveilleuse habileté, ils rapportaient que, contraint par Salo-1 travailler au temple de Jérusalem, il

et en faisant seulement usage d’une certaine pierre qui coupait la pierre, comme le diamant coupe le verre. Asmodée est un type que les Juifs avaient sans doute rapporté de la Perse. — Littér. Au xvu» siècle, un auteur espagnol, Guévara, a mis en scène ce diable illu

Diable boiteux, que Le Sage a immortalisé e : l’imitant et en adaptant aux mœurs françaises de son temps l’idée mère de l’ouvrage de Guévara. Dans le roman français, et dans la pièce fort rare du même auteur, intitulée les Béquilles du Diable boiteux, Asmodée enlè, ve les toits des maisons de Madrid, et dévoile ainsi à son compagnon tous les événements secrets qui se passent dans l’intérieur des habitations. « Pour moi, dit-il, je fais des mariages ridicules : j’unis des barbons avec des mineures, des maîtres avec leurs servantes, et des filles mal dotées avec de tendres amants qui n’ont point de fortune. C’est moi qui ai introduit dans le monde le luxe, la débauche, les jeux de hasard et la chimie. Je suis l’inventeur des carrousels, de la danse, de la musique, de la comédie et de toutes les modes nouvelles de Prance... Je suis le démon de la luxure, ou, pour parler plus honorablement, le dieu Cupidon. •

De nos jours quelques petites feuilles littéraires ont pris ce nom pour titre, voulant indiquer par là que leur curiosité pénétrait les secrets les plus cachés, découvrait la malice des hommes, en un mot, qu’elles pouvaient tenir leurs lecteurs au courant de tout ce qui se passait urbi et orbi. De même, on donne le nom d’Asmodée à celui qui est informé de tous les événements, de mille circonstances particulières, sans que l’on aperçoive le fil qui l’a dirigé :

« Lorsque j’ai dû, comme un autre Asmodée, enlever les toits de notre vieux couvent pour montrer l’intérieur de ses cloîtres et do ses salons, j’ai certainement omis d’indiquer quelques personnages, négligé même quelques noms ; mais j’espère qu’on aura d’autant plus d’indulgence, qu’en échange de cet oubli, j’ai peut-être inspiré le désir d’être admis à l’Abbaye-aux-Bois. » Duchessç d’Abrantès.

« De moment en moment, sort de cette porte une escouade de sergents de ville. C’est le quartier général de l’armée qui est appelée à lutter contre la horde indisciplinée des truands modernes, des praticiens de la filouterie. On envierait la puissance d’Asmodée, on voudrait voir à travers la muraille. Que de secrets sont déposés dans cet asile mystérieux qui s’appelle la préfecture de police ! •

L'Univers illustré.

■ Une plainte de prisonnier, un cri de faim dans la chaumière, de souffrance dans la mansarde, une agonie de blessé sur un lit d’hôpital, une mère pressant ses trois enfants contre sa mamelle épuisée, près de son mari mort sur son grabat, un sanglot étouffé, une voix d’enfant aux pieds nus sur la neige ; tout cela retentissait dans l’âme de Béranger, comme si un autre Asmodée avait enlevé à ses yeux les toits des capitales ou le chaume des huttes. « Lamartine.

« Voulez-vous connaître l’intérieur d’iyio maison, savoir le nom des personnes qui l’habitent, leur état, leurs habitudes, leur fortune ? Il n’est pas besoin pour cela d’avoir un Asmodée à vos ordres ; il vous suffira de causer un moment avec le portier. » Paul de Kock.

Presque au même instant, un cavalier arrivait au grand trot sur la place, et s’arrêtait devant l’hôtel où il venait de voir entrer la jeune femme. Il se posta devant la porte cochère, et se mit à contempler cette masse imposante de pierres ; on eût dit qu’il espérait