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AUC

s 56 et 57, rejetant toutes

comme conduisant au mépris de ces confessions — Les propositions 40, 41, 42 et 43, qui définissaient ('indulgence, une simple rémission de Ia, pénitenee statuée pur les canons contre les pécheurs, et qui rejetaient, comme une notion confuse et fausse, la formation d’un trésor des mérites du Christ et Jes saints, et l’application de ces mérites aux vivants et aux morts ;

— Les propositions 44 et 45, critiquant la réserve des cas et exprimant l’espoir de la — La proposition 54, notant « comme un honteux abus de recevoir quelquefois aumône pour des messes a célébrer a administrer

— Les prop les dispenses ;

— La proposition 58, qui faisait des fiançailles un acte purement civil, relevant uniquement des lois civiles ;

’ — Les propositions 59 et 60, qui attribuaient au pouvoir civil le droit soit dVbolir, soit de restreindre les empêchements au mariage constitués ou approuvés par l’Église ;

— La proposition 64, taxant de superstitieuse -« toute efficace qu’on fait consister dans un nombre déterminé de prières et de pieuses salutations ; »

— La proposition 65, énonçant « que le fracas des institutions nouvelles, appelées exercices ou missions, n’aboutit peut-être jamais à opérer une conversion absolue, et que les actes extérieurs qui se sont montrés ont été très-rarement autre chose que dès éclairs passagers d’émotion, de secousse naturelle ; »

— La. proposition 66, avançant-» qu’on sera en opposition avec la pratique apostolique et les conseils de Dieu, si l’on ne prépare au peuple des moyens plus faciles de joindre sa voix à la voix de toute l’Église, c’est-à-dire si l’on n’introduit pas l’usage de la langue vulgaire dans les prières liturgiques ; »

— La proposition 70, rejetant tout culte spécial rendu a telle image plutôt qu’à telle autre ;

— La proposition 71, interdisant de.donner aux images de la sainte Vierge d’autres titres

aue ceux qui se rapportent aux mystères dont est fait mention dans l’Écriture sainte ;

— Les propositions 73.et 74, critiquant la multiplication des fêtes et accordant à l’évêque le droit de transférer la célébration de chacune d’elles au dimanche suivant ;

— La proposition 75, désapprouvant l’usage des serments « que la cour ecclésiastique, suivant la règle de la jurisprudence féodale, a

« adopté dans les investitures et même dans les

gnements du divin Maître et au sentiment commun des Pères ;

— La proposition 80, statuant que l’état régulier ou monastique est de sa nature incompatible avec le soin des âmes et avec les charges de la vie pastorale ;

— La proposition 82, déclarant «que la multiplication» des ordres religieux porte naturellement le trouble et la confusion • ;

— La proposition 84, qui proposait un plan complet de réforme des institutions monastiques, portant qu’un seul ordre serait gardé dans l’Église ; que les moines ne seraient promus à aucune dignité ecclésiastique ; qu’aucune inégalité n’existerait entre eux ; qu’ils seraient soumis à l’autorité de l’évêque ; que les vœux perpétuels de chasteté, de pauvreté, d’obéissance, seraient remplacés par des vo ; ux annuels et renouvelables.

La bulle Auctorem fidei, après avoir condamné toutes les propositions qu’on vient de lire, se termine par la déclaration suivante, au sujet de l’assemblée du clergé de France de 16S2 et du gallicanisme : « Ne doit pas être passée sous silence la témérité insigne et Pleine de fraude du synode, qui a osé non-seulement combler des plus amples louanges la déclaration de l’assemblée gallicane de l’an 1682, depuis longtemps improuvée par le sié^e apostolique, mais encore 1 insérer insidieusement dans le décret sur la foi, adopter ouvertement les articles qui y sont contenus, et appuyer d’une solennelle et publique profession de ces articles ce qui est çà et là émis par ce décret lui-même. Non-seulement, certes, une raison beaucoup plus grave se présente à nous de nous enquérir de ce synode, qu’il n’y en eut pour nos prédécesseurs de s’occuper de cette assemblée ; mais aussi ce n’est pas, pour l’Église gallicane elle - même, recevoir une légère injure que d’être jugée digne par’ce synode d être invoquée comme une autorité en patronage des erreurs dont son décret est entaché. Les actes de l’assemblée gallicane n’eurent pas plus tôt paru, que notre vénérable prédécesseur Innocent X.I, par un bref du II avril 1682, et ensuite plus expressément Alexandre VIII, par la constitution Inter multipliées, du 4 août 1690, en raison de leur charge apostolique, les improuv rent, les annulèrent, les déclarèrent nuls et non avenus. La sollicitude pastorale exige de nous beaucoup plus fortement que nous répi condamnions, comme nous réprouv

damnons par cette présente const, .

voulons être tenue pour réprouvée et condamnée, l’adoption de ces actes faite par ce synode, et affectée de tant de vices, comme téméraire, scandaleuse, et souverainement injurieuse pour le siège apostolique. ■

Si maintenant nous examinons l’esprit gé . AUC néral des propositions condamnées par la bulle Aitctorem fidei, cous remarquerons l’effort tenté par le synode de Pistoie pour réagir contre le courant dans lequel le christianisme catholique est entraîné par le jésuitisme depuis le concile de Trente. Plus de passivité dans la pratique du christianisme ; plus de concessions faites à la nature et au monde, aux sentiments etaux mœurs du siècle, en vue de substituer à l’autonomie de l’esprit chrétien ladirection sacerdotale et l’administration centralisée des consciences, aboutissant à réduire toutes les vertus chrétiennes à l’obéissance et à ta discipline ; plus de dévotion aisée, de contrition.aisée : de satisfaction aisée ; plus d’arithmétique des indulgences ; plus d’échange simoniaque de messes contre aumônes ; réduction au minimum du ciilte païen (si répandu dans les pays méridionaux) des reliques, des madones et des images ; réduction au minimum de toutes les pratiques qui favorisent l’arbitraire sacerdotal ; réforme des institutions monastiques conçue de manière à enlever à l’autorité pontificale sa milice cosmopolite, l’instrument précieux de sa domination universelle ; affirmation des droits du pouvoir civil ; négation de l’ultramontanisme : tel est le sens des décisions du synode de Pistoie. — Non possnmus, répond la oulle.

auctuaire s. m. (ô-ktu-è-re — du lat. auctuarium, formé de auctus, part, passé de auaere, augmenter). Philol. Supplément qu on ajoutait à un ouvrage après sa publication. On le dit surtout en parlant de Sa Biblitithique des Pères,

adcuba s. m. (ô-ku-ba). Bot. Genre d.e cornées dont l’espèce unique, l’aucuba dii Japon, est un arbrisseau élégant, à feuilles lisses, toujours vertes, panachées de jaune, tl paraît démontré que ces belles taches jaunes ne sont pas un caractère essentiel, au végétal, mais proviennent d’un état maladif qui se communique très-facilement d’un individu à l’autre, soit naturellement, soit par une inoculation artificielle. On emploie cet arbuste pour décorer les bosquets : Les Japonais croient que faucuba, dont les panachuressont souvent d’un jaune très-vif, contient de l’or. (L. Gouas.) Il On écrit aussi auskuba

et AUCUBE.

— EncycL Le genre aucuba a été placé par les botanistes tantôt-dans la famille des rhamnoïdes, tantôt dans celle des loranthées. Aujourd’hui, la plupart le placent dans celle des cornées. Ses caractères sont : fleurs dioïques ; calice tronqué, très-petit, à quatre dents ; ■quatre pétales ovales ouverts ; quatre étamines ; un style ; un stygmate ; baie monosperme.

"L’aucuba Japonica ou aucuba du Japon est un arbuste de l m. À l m. 30 c. de haut. Il est très-rameux, toujours vert’ ; ses feuilles sont grandes, ovales, d’un vert luisant marbré et panaché de jaune ; en avril, (leurs dioïques petites, brunes, peu remarquables, auxquelles succèdent des fruits d’une forme oblongue qui prennent une couleur rouge en mûrissant. On le multiplie dans les jardins à l’aide de marcottes et de boutures qui reprennent en peu de temps. Il est très-recherché à cause de ses belles feuilles, qui produisent un eilet charmant dans les bosquets, surtout pendant l’hiver. Cet arbuste a été apporté en Europe en 1783.

AUCUBE s. f. (ô-ku-be — du lat. ad, à ; euhare, être couché). Antiq. Endroit de la tente où l’on couchait.

— Bot. V. Aucuba.

AUCUN, UNE adj. (ô-kun ; cette prononciation est celle de aucun placé devant un mot commençant par une consonne ou un h aspiré : Aucun pays, Aucun héros. Quand

n est si

évidenfqi jectif aur :,

quelque ; u

sont partagés ’ : les uns disent ô-ku nami ; les autres, 6-kun-ndmi. M. Littré^onne la préférence à la première de ces deux pro : itiohs ; nous ne partageons pas cet

Raisonnons’ par analogie. : n’est-il pas Von dit : Ces joueurs sont un-na-

l’autre espèrent réussir ? L’adest absolument dans le même le voyons pas pourquoi l’on étadifférence ; — du lat. aliquis, ■s, un ; de même que chacun est de puisque unus)..Tout, quelque ce son, ne s’emploie au singulier, en ce sens, que lorsque la phrase a une intention négative ou exclusive : Sa voix était plus forte qu’aucune voix humaine. (Fén.) Une des meilleures critiques qu on ait faites sur aucun sujet est celle du Cid. (La Bruy.) Je me demande si la justice est possible avec aucune religion. (Proudh.)

Un malheur instruit mieux qu’auitune remontrance. La Chaussée. — Nul, pas un : FI ne faut employer aucun terme dont.on n’ait auparavant expliqué le sens. (Pasc.) Le bon historien n’est tf’AucuN temps ni d’AUCUN pnys. (Ken.) On ne doit hasarder aucune tucution ambiguë. (Fénel.)/e n’ai jamais fait aucun mal. (Fén.) Croyez que la présomption ne tient lieu d’AUCUN talent, ni 1’orgueild’t.vcuîiEverlu. (M™e deiMainten.) On ne méprise pas tous ceux qui ont des vices, mais on méprise tous ceux qui n’ont aucune vertu. (La Rochef.) On les élève sans aucun principe pratique de religion. (Fléch.) L’esprit de la charité m’interdit de faire aucun souhait. (Fléch.) Vous croyez-vous sans aucun esprit ?

AUC "

(La Bruy.) Tl est bien dangereux, pour qui n’a nulle fortune, de n’avoir aucun talent décidé, ni aucun but réel, ni aucun moyen de mériter sa fortune par de vrais services. (Volt.) L’athéisme ne peut faire aucun bien à la morale. (Volt.) Quiconque cherche là vérité ne doit être d aucun pays. (Volt.) Le méchant a un mauvais cœur, incapable <z’aucunb espèce de sensibilité. (Mme de Genlis.) Aucun poète, aucun orateur, aucun historien de cette nation ne peut être comparé aux nôtres. (La Harpe.) Il n’est aucun devoir, aucun plaisir, aucun sentiment qui n’emprunte de l’enthousiasme une nouvelle puissance. (Mme de Staël.) Aucune loi n’est bonne, si elle ne repose sur les lois de la nature. (B. de St-P.) Aucun signe de joie, aucune apparence de bonheur ne se montre ici à vos yeux. (Chateaub.) Les palmiers, par la structure intérieure de leur tronc, n’ont aucun rapport avec les arbres proprement dits. (M.-Brun.) Aucune mer n’est aussi poissonneuse que le grand Océan é’/uinoxial. (M.-Brun.) En aucune chose peutêtre il n’est donné à l’homme d’arriver au but ; • sa gloire est d’y marcher. (Guis.) L’intolérance n’est bonne à aucune société humaine. (Vacherot.) On ne peut prétendre à aucun droit dès qu’on ne veut respecter aucun devoir. (Ventura.) L’homme n’attache aucun prix aux plaisirs obtenus sans efforts. (Laténa.) La race anglaise ne s’associejamais avec aucune autre, ni par les intérêts, ni par les idées. (L. Faucher.) Mais je D’ai plus, madame, aucun combat a faire.

Prête, sans te troubler, l’oreille à mon discours, D’aucun mot, d’aucun cri n’en interromps le cours.

Ni faire aucun semblant que je serai derrière.’

Molière. il Dans le style fam., aucun se place quelquefois apr1- ’" -..-.-> : i •- - *’ crainte aucune, concevez ce que peuvent des hommes qui écrivent dans des journaux de localité, sans responsabilité aucune. (Thiers.) Mon oncle y consentit sans résistance et sans objection aucune. (Scribe.) Je n’eus, depuis ce temps, de lui nouvelle aucune.

Beonard. Le temps presse, il Tait nuit ; A lafo

Mol

Vous engouffrez chez nous, dit-on, votre fortune ; Oh ! l’on peut sur ce point être sans crainte aucune ; Vous n’êtes pas enclin aux prodigalités.

Ponsard.

Il S’employait.autrefois indifféremment au singulier ou au pluriel, lorsque le sens n’exigeait pas absolument le singulier : Aucuns tourments n’ont pu empêcher les martyrs de confesser leur religion. (Pasc.) Lorsque l’hnmme est blessé mortellement, on ne doit songer a garder aucunes mesures. (Mol.) Ils ne peuvent souffrir aucun empire légitime, et ne donnent aucunes bornes à leurs attentats. (Boss.) Quand Dieu veut exécuter ce qu’il a résolu, sa puissance ne se montre par aucuns efforts. (Fen.) C’est une petite ville qui n’est divisée en aucuns partis. (La Bruy.) La république n’avait encore aucunes troupes régulières aguerries, aucun officier expérimenté. (Volt.) Je n’ose faire aucuns projets. (Volt.) Après la mort d Édouard lII, .l’Angleterre ne prenait aucunes mesures pour se venger. (Volt.) Aucunes murailles, aucunes portes ne s’offraient à l’entrée de cette ville. (Le Sage.) Je ne me mêlai plus ^’aucunes affaires et je me retirai dansmamaison de campag ne.{Monlesq.) Le ministre de la police envoie les dispositions sans y joindre AUCUNES réflexions. (J.-J. Rouss.) Le droit public de l’Europe n’ayant aucuns principes généraux, et variant incessamment selon les temps et les lieux, est plein de règles contradictoires. (J.-J. Rouss.) Ils sont à leur tour usés par les plaisirs, par cela même qu’ils ne leur coûtent aucunes peines. (B. de St-P.) Je ne me satisfais d’aucunes conjectures. s

Aucuns ordres ni soins n’ont pu le secourir.

Corneille. J’ai vu beaucoup d’hymens, aucuns d’eux ne me ten que j’appelle, et qui fuit m

doute, aucunes larmes

Tel que le vieux pasteur des troupeaux de Neptune, Prutée, à qui le ciel, père dr ■- ■* Employa filtres et brevel

mptd’

faute, car, dans toutes les phrases que nous venons de citer, aucun signifie pas un ; il n’y a même pas ici une unité. Pourquoi donc faire usage du signe qui exprime essentiellement la pluralité ? Le pluriel ne s’emploie que lorsqu’il est impossible de faire autrement, ce qui a lieu : i» devant un mot qui ne s’emploie qu’au pi. : On ne lui fit aucunes funérailles. Aucuns appointements ou gages n’étaient attachés aux charges et [onclium publiques. (J.-J. Rouss.) lia obtenu ce qu’il demandait sans aucuns frais. (Acad.) ; 2° lorsque, en raison de son acception particulière, le substantif ne peut être employé qu’au plur. : Elle ne m’a rendu aucuns soins. Il n’a fan

AUCUNES DISPOSITIONS, AUCUNS PRÉPARATIFS.

Le parlement défendit en même temps qu’or prit aucuns deniers dans les recettes publiques pour les soudoyer. (Volt.)

— Aucun..., que..., Pas d’autre que : Sans que, de tant de droit3 en un jour violés, Il te reste aucun fruit que la honte et la rajre.

Corneille.

— S’emploie comme pronom indéfini ou dans le sens de personne : On doit ne se rendre suspect d aucun, et se faire aimer de tous. (Fén.)

On entreprend assez, mais aucun n’exécute.

Corneille. Aucun n’est prophète chez soi.

Deux jours s’étaient passés sans qu’aucun vint au

Me défend de penser qi

Il ne manquait i’aucuties choses ; Il détachait les premiers fruits, U cueillait les premières roses.

La Fontainb.

il Aujourd’hui, cet emploi du pluriel serait un

temps et ne se précipite.

Un peu plus a mon secrétaire.

Ce sont là les moindres salai’res Des officiers de ma maison, . Dis.iit Lescun, seigneur gascon ; Joignez-y la fauconnerie, Et l’antichambre et l’écurie.... !

— Mais comment, objecte quelqu’un,

— Vous vous moquez, répond Lescun,

H S’emploie aussi comme pronom, pour signifier nuf d’entre eus : Connaissez les hommes, étudiez-les peu à peu, et ne vous livres à aucun. (Fén.) Aucun de ces deux corps ne pensait être s’il n’avait abaissé l’autre. (Vertot.) Aucun de nos grands écrivains n’a travaillé dans le genre de l’épopée. (Volt.) L’égoïste ne risque rien au commerce des hommes ; i/ participéà toutes leurs jouissances, et ne s’identifie à aucune de leurs peines. (Livry.) Ne donnons aucun de ni la valeur. (Letourni

IP Sé|]foriLi ÏOILBAU,

L. Racine.

tf S’employait autrefois au pluriel comme nom, dans le sens de quelques-uns : Aucuns croiront que j’en suis amoureux. (Acad.) Aucuns d’iceux sont fort sujets à recevoir quelque coup de bâton. (Rabel.) Je ne puis assez blâmer la sotte arrogance (/’aucuns de notre nation. (Du Bellay.) N’obéissait-il, comme aucuns le prétendent, qu’à ses propres inspirations ? (Proudh.) Phèdre était si succinct, qu’au

Le doux péché qu’ai

lucunj trop grosse, a

La Font*

La Fontaine.

Il Ne s’emploie plus guère que dans le style marotique ou le style familier. u D’aucuns s’est dit dans le même sens : // y en a d’aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents, (Mol.) D’aucuns racontent que César lui pardonna. (Chevalet.) il Dans La Fontaine, on trouve même les aucuns, locut. plus ancienne encore.-Sur ce qu’on dit de la vertu secrète De certains mots, caractères, brevets, Dont les aucuns ont de très-bons effets. — Gramm. Aucun, dans le sens négatif, signifie proprement pas un, d’où il résultt qu’il se met toujours au singulier, ainsi que la substantif qui le suit, à moins que ce substantif ne soit inusité au singulier ou qu’il ne présente, à ce nombre, un autre sens que celui qu’on veut lui donner. Tel est, du moins l’usuge suivi aujourd’hui par tous les bons écrivains. On dira donc ■. Aucune loi ne vous" y oblige, et non pas aucunes lois. Mais on dira : Vous n’aurez à faire aucuns frais, parce que le substantif frais ne s’emploie qu’au pluriel : on dira aussi : Aucunes troupes ne sont plus braves que les troupes françaises, parce que troupes doit être au pluriel pour signifier des soldats sur le champ de bataille. Quand aucun est employé comme pronom