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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 4, Au-Az.djvu/151

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ÂVÈ •

<3e cendres le creuset recouvert de son couvercle, et on laisse refroidir très-lentement. Le lendemain, en cassant le creuset, on garnit Vaventurine formée. On a ainsi, à chaque opération, du verre parsemé de cristaux. • Néanmoins, dit Salvétat, le produit commercial, est difficile a obtenir, à cause de la répartition irrégulière de ces cristaux dans la masse. Celle-ci est tantôt trop veinée, tantôt cristallisée trop anémient, quelquefois trop chargée de bulles, qui, h la taille, donnent des points ou des cavités. »

Au moment où nous terminons cet article, les feuilles savantes nous informent que nos bijoutiers vont avoir une nouvelle sorte d’aventurine à la disposition de leur fantaisie. À la dernière séance de l’Académie des sciences, M. Pelouze, — notre éminent chimiste, a lu une note relatant la découverte qu’il vient de faire d’une nouvelle aventurine à case de chrome. Cette aventurine est comparable à la plus belle. aventurine de Venise.. Le verre est étoile de cristaux du ! brillant le plus vif ; les innombrables paillettes ont des lumières métalliques de l’effet le plus éclatant. Plus dure que l’aventurine de Venise, elle raye et coupe facilement le verre. Voici la formulé que M. Pelouze a présentée comme donnant les meilleurs résultats : 250 parties de sable, 100 de carbonate de soude, 50 de carbonate de chaux et 40 de bichromate de potasse. Le verre qui est obtenu de ce mélange contient de 6 à 7 0/0 d’oxyde de chrome, dont là moitié environ est comr binée avec le verre et l’autre moitié reste.a l’état libre, sous forme de cristaux en’ paillettes étineelantes.

Les lapidaires qui ont vu les premiers échantillons de cette nouvelle aventurine artificielle, et oui leur ont fait subir les opérations de la taille, s’accordent à dire que, la mode aidant, elle constitue une importante acquisition pour leur industrie. Ce n’est ni la première ni la dernière.fois que la science aura donné des armes a la coquetterie.

— Miriér. On distingue trois sortes principales d’aventurines naturelles : I» Vaventurine commune, variété de quartz, ordinairement d’un brun, jaunâtre ou rougeàtrê, — dont les points brillants sont dus, tantôt a dés lamelles de mica qui réfléchissent la lumière dans tous’ les sens, tantôt à des cristaux, de quartz plus vitreux que les autres. Elle se trouve aux environs de Nantes et de Bordeaux, près de Rennes, en Périgord, en Saxe, en Espagne, etc. ; 2» Vaventurine orientâUj appelée aussi aventurine jaune à pluie d’or ou pierre de soleil : variété de feldspath oligoclase, dont le fond est jaune de miel ; et dont les pointa brillants, qui scintillent au moindre mouvement avec des reflets d’Un rouge de cuivre ou d’un jaune d’or, sont produits par des lamelles ou de petits cristaux de fer oligiste, intercalés dans le sens du clivage. Cette belle pierre se rencontre dans une lie, près d’Arkhangel, eil Russie. On la taille en cabochons, comme toutes les substances chatoyantes. De toutes les aventuriîies naturelles, c est celle dont là bijouterie fait le plus usage j 3" Vaventurine verte à pluie d’argent j sdus-variété du feldspath, dit pierre des amasonesj qui présente un fond vert tendre, parsemé dé points d’un blanc argentin, dus, comme dans le cas précédent, à des cristaux ou S des lamelles de fer oligiste ; On la trouve à Catherimburg, en Russie.

AVENTURINE, ÉÈ (a-viih-tu-ri-né — rad : aventurine). Minorai, etteehn. Qui ressemble à l’avènturine ; qui est parsemé, de points brillants : Structure aventorineb. Verre aventurine. Quartz aventurine. Feldspath ou orthose aventurine.

AVENU, ÛÉ (a-vé-nu) part, .pass. du v. Avenir. Arrivé, survenu : Ce qu’on craignait est avenu.-(Acad.) Qu’on déplore ou qu’on glorifie les iransfo ’-'—- —-■■-• faut prendre la 1, ., , „

icaub.) Molière et Voltaire semblent' pour lui comme non avenus et comme i avec tout ce que ces ’deux noms représentent.

— Loc. adj. Non avenu ; Qui n’est pas accepté, qui est considéré cérame nul : Je regarde sa proposition comnie mon Avenue.

Les injures d’uri sot doivent toujours être tonsidérées comme mon avenues. Je comptais tout cela dans mon cœur càmiilè mon Avenu. (Bùssy- Rab.) J

11 n’est rien que le lemps n’absorbé et ne dévore. Et les faits qu on ignore

Sont bien peu dliWreiitfl lies faits non avenu*. J.-B. Rousseau.

AVENUE s. f. (a-ve-hû —rad. venir). Abord, voie, chemin par lequel on arrive dans un lieu : Les avenue^ d’une ville, d’un palais. Garder les avenues. Quand Titus assiégea Jérusalem, il en ferma les avenues de si près qu’il n’y avait plus moyen de s’échapper. (Boss.) Les amaiits de Pénélope ont occupé toutes les avenues du port. (Féri.) La foule ëbéil à Péthion, et s’écoula lentement, eri traversant la longue avenue des appartements du château. (Làmart.) Des gardes furent placés à toutes les avenues. (Mérimte.) Le peuple affluait dans les avenues dit Palais-de-Justice. (V. Hugo.)

Saisissez l’hippodrome avec ses avenues.

CORKEIU-B.

Ils découvrent Ôihon maître de lWmtie.

Cokneiele.

C. Délavions.

J’ai vu forcer les avenues ■ Des Alpes qui percent les nues : Racan

— Allée plantée d’arbres, conduisant à un château ; à une maison de campagne, et, eh général, toute allée d’arbres en ligne droite : Avenue de peiipliers, de tilleuls. Planter une avenue.- De longues et fraîches Avenues se perdent dans la campagne. (La Bruy.) Lés palmiers paraissaient alignés sur là rivé, comme ces avenues dont les châteaux dé France sont décorés. (Chateaub.) On arrivait au château par une avenue bordée de pdthmiers séculaires. (L.-J. Larcher.)

J’ai poussé jusqu’au bout de la grande avèHuè.

COL. D’HARLÊVILtE.

Ici, de marronniers les hautes tiienuès S’arrondissent en voûte et nCtas câchèfit les nues.

La chaumière étant juste au bout dé Vaoeitiie, Semblait la mise exprès pour y masquer la vue.

Il Allée bordée de colonnes : L’œil séperdait dans les avenues dés cdlonriàdes dé ces divers temples. (Lamart.)

S’étàiit une fois emparés de son esprit, ils en saisissent toutes lès avenues. (L.-J. de Bàlz. J Les discours flalteurs assiègent le trmie, et, s’empàrant dé toutes les avenues, ne laissent plus d’accès à la vérité. (Mass.) Elle a gardé toutes les avenues de son cœur, suivant les préceptes du sage. (Fléch.) Madame de Maintenon ; qui voulait tenir le roi par toutes les avenues, sapait depuis longtemps d’Aqùih. (St-Sim.) Fermons avec soin toutes les avenues dé itotre cœur 4 la colère. (Descùret.) Toutes les avenues àû’on ouvre dans la masse de ses souvenirs aboutissent à soi comme à un centré. (Ste-Bciive.) Il n’y a pas une des Avenues l’intelligence humaine aux extrémités de laquelle né se Hiôhlré la splendeur de Dieu, qui l’illuminé tout entière. (Dupanl.) En cherchant les avenues dés esprits doht on à besoin, on s’éclaire, on s’avertit, ôii s’épïbiivé sur son propre esprit, (D ; Nisàrd.)

11 n’est route qui ibit aux humains si connue : La Fontaine.

— ëpithètes ; Grande, longue, large, vaste, Immense, énorme, belle, magnifique, superbe, étroite, courte, resserrée, haute, épaisse, verdoyante, ombragée j sombre, calme, tranquille, paisible, silencieuse, solitaire, isolée, déserte, mystérieuse.

AVENZA, bourg du royaume d’Italie, dans l’ancien duché de Massa, à 5 kilom : S.-O. de Carrare ; 2,050 hab. >

AVËNZOAR ou ÀBÈNZÔÀit, célèbre médecin arabe, né vers 1073 à PehaflOr, près de Séyillë, mbrt en 1163. Il était d’une famille illustré qui a produit beaucoup dé médecins, et dont le noih arabe était Ebn-Zbhar iSù Ben-Zohir’, dont Avehzoàr n’est qu’une corruption, à fut idngtéihps kii service des sultans hlmoràvides, puis d’Àbël-Moumen, premier des Almohades, qui l’élevé, à la dignité dé vizir : Avëiizoar eut iin grand nombre d’élèves ; doht lé1 plus célèbre fiit Averrhoès. Son principal duvfagë, désigné ordinairement sbiis lé titre abrégé de Teisir (Assistance), est un recdèil d’observations qui offre iin grand intérêt. Le texte arabe n’a jamais été nhprimé ; c’est Sur Une traduction hébraïque que Patavicius en a donné, en 1490 ; une version latine, sbiis 1b titro do : Adjuménium de medela it retjlmine. Àvenzbar eut iliî fils tjiii fut médecin, poetè et théologien, succéda à son père comme médecin des sultans almohades, suivit Al-Marisour au Maroc, et fut emprisonné par un ministre jaloux de son crédit (1199). c’est à ce dernier qu’appartient le petit traité traduit sous le titré : Dé regimine sanitatis. Quelques auteurs l’ont ; par erreur, confondu avec le grattfl Avenzfcar ; •

, AVÉRAGË s. m. (a-vé-ra-je-rad. avérer). Coinm. Moyenne avérée, reconnue telle : Sur les trois dernières années, 2’avérage a été

AVERANI (Benoît), littérateur italien, né à Florence en 1645, mort en 1707. Il enseigna les belles-lettres à l’université de Pisé, et devint membre de l’académie de la Crusca ; ainsi que de celle des Arcades ; Il a donné divers écrits latins et italiens : Dissertationes habitas in Pisana academia in quibus grœcœ ; laiinœque eloquehtiœ principes explicantur et illustrantur, . etc. ; Accèsserunt ejusdem oraHones et carmina omnia iterum édita, etc.} Dieci lesioni composte sopra il quarto sonetto délia prima parte del canzoniere del Petrarca ; des leçons sur la théologie des païens, les antiquités, la philosophie de Platon, etc.

AVERANI (Joseph), jurisconsulte etphysicien italien, frère du précédent, hé à Florence en 10C2, mort en 1738. Il étudia le droit et les sciences, professa a l’université dé PiSe, s’occupa de recherches sur la pesanteur, les miroirs ardents, etc., et fut chargé ensuite

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de l’éducation de Jean Gaston de Médicis, fils du grand-duc de Toscane. Ses principaux ouvrages ont pour titre : Interprétations juris ; Disputatio de jure belli et pacis ; Dissertatio de calculorum seu latrunculorum ludo, etc.

AVERANI (Nicolas), mathématicien italien, frère des précédents, mort en 1727. Il a donné une bonne édition des œuvres de Gassendi, Florence, 1727 ; une dissertation De mensibus JÉgyptiorum, avec deà hôtes dit cardinal Noris (1737), ainsi que quelques autres écrits.

AVERÀNO s. m. (a-vé-ra-nû — du portug. ave, oiseau ; verano, d’été, parce qu’il ne chante que pendant, les grandes chaleurs). Ornith. Soûs-genrë dé coùngas, des forêts du Brésil.

AVEItARA (Jean-Baptiste), peintre italien, né à Bergame, mortfen 1548, dans un âge peu avancé. Il a reçu les plus grands éloges de Ridolfi «pour l’agrément de son coloris, pour son dessin dans les figures d’enfants, et pour, le naturel de ses paysages. On ne sait s’il prit des leçons du Titien, mais il subit certainement l’influence de ce grand artiste.

AVÉRÂTION s. f. (a-vé-ra-si-on rr rad. avérer). Action d’avérer ; vérification, il Peu usité.

ÀVËKCÂMP (Henri Van), peintre hollandais, surnommé le Muet de Kampenj florissait vers 1600. Il a peint, dans le style, d’Adrian van der Venne, des effets d’hiver d’une exécution très-vive et d’un chaud coloris. Les meilleurs ouvrages qu’on connaisse de lui sont au musée de Berlin, au musée de Cresde et dans la galerie Suermondt, à Aix-la-Chapelle. Selon M. Bùrger, l’espèce de marine avec personnages qui figure sous son nom au musée de Rotterdam, n’est certainement pas du même auteur que les paysages d’hiver. On écrit aussi Averkamp.

AVEUDY (Clémerit-Charies-François del’), jurisconsulte et financier, né à P^ns en 1723, décapité en 1793. il était conseiller au parlement de Paris, lorsque la protection de Mme de Pompadour le fit nommer, en décembre 1763, contrôleur général des finances. C’était un homme probe et animé des meilleures intentions ; mais les intentions ne suffisaient pas pour rétablir les finances. Un seul fait donnera une idée de l’anarchie qui régnait alors dans la comptabilité publique. En entrant en charge, le nouveau ministre constata que lès fermiers généraux avaient bénéficié de 18 millions en six ans sur les appointements de leurs employés, en leur retenant les trois vingtièmes sans en tenir compte au trésor. L’Averdy avait débuté par envoyer au trésor une forte somme, que les fermiers généraux avaient coutume d’offrir en présent aux contrôleurs généraux à leur entrée en charge, il proposa quelques réformes, délivra le commerce des grains de ses entraves, mais fut bientôt submergé par les abus qu’il avait eu la prétention de détruire, et dut laisser créer de nouveaux impôts. Il se déconsidéra, d’ailleurs, par son insuffisance et par l’appui qu’il prêta au duc d’Aiguillon dans les affaires de Bretagne, se retournant ainsi contre les parlements, des rangs desquels il était sorti. Choiseul.le fit remplacer en 1768. Il laissait la dette publique augmentée. On lit partout que son court passage au ministère donna lieu au refrain suivant ;

" Le roi, dimanche ;

Dit à l’Averdy :

Va-t’en lundi.

rapidité .., D

son ministère a duré du 12 décembre 170a au 21 septembre 1768 ; et c’est par une étrange erreur que la Biographie Michaud dit tju’il fut remercié l’année même de sa nomination.

H vivait depuis longtemps dans la retraite, lorsqu’il fut arrêté sous la l’erreur, et accusé d’avoir jeté dû blé dans les étangs de son parc, et contribué ainsi à augmenter la disette. On l’accusait encore d’avoir, sous son administration, contribué à l’établissement du pacte de famine. Cette assertion n’était pas entièrement fictive, comme on affecte de le croire ; Il est certain que l’Averdy avait, comme ministre ; autorisé là trop fameuse société Malisset (1765-1767). mais sans prévoir sans doute l’usage eruel que les traitants allaient faire des privilèges qui leur étaient boncédés.

Quoi qu’il en soit, le malheureux vieillard fut condamné à mort par "le tribunal révolutionnaire. Il marcha au supplice avec calme et dignité : On a de lui quelques ouvrages : Code pénal (1752) ; De la pleine souveraineté du roi sur la province de Bretagne (1765) ; Tableau général, rdisbhné et méthodique des ouvrages contenus dans le recueil des ménioires dé l’Académie des Inscriptions, Paris (1791). Il était mi-mêmë membre honoraire de cette compagnie depuis 1764.

ÀVÉRË ; ÉË (a-vé-ré) part. pass. du v. Avérer. Qui est reconnu yrài : Voilà un fait avère et public. (Boss.) Les tours d’esprit ne sauvent pas des faits avérés. (Boss.) Je ne garantis point ces faits scandaleux, jusqu’à ce gué je les trouve bien avérés par le témoignage des auteurs du parti. (Boss.) C’est un fait avéré par ^Histoire dé M. de f hou. (BosS.) Tout s’empoisonne entré leètnains dé la jalousie ; la piété la plus Avérée n’est plus qu’une hypocrisie mieux conduite ; la valeur la plus éclatante, une pure ostentation : (Mafes.) Elles ont au moins cent cinquante aiîs bien avérés.

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(Buîf.) Il n’y a que Socrate dont^ il soit avéré que ses opinions lui coûtèrent la vie. (Volt.) Il est parfaitement avéré qu’aucune nation policée n’a existé sans culte public. (Portalis.) Ces paniers, j’ai beau les retourner en tous sensr il est avéré que je n’y entends rien. (Scribe.) Tout cela est donc avéré, avoué par toi, et lu n’as pas pu trouverait mot pour te justifier. (C. Dclav.) Ce qui se dit, se croit, et ce qui se répète souvent devient bientôt avéré. (***)

... Vous êtes convaincu, le crime est aveVi ?.

Voltaire.

Je suis bien empêché ; la vérité me presse ;

Le crime est avéré, lui-même le confesse.

......... Ah ! tout est avéré,

11 est avéré que lorsqu’on dit qu’on aime On dit en même temps qu’on aimera toujours. A. de Musset.

— Syn. Avéré, vérilnlilo, vrai. Une chose

est uraie, quand l’idée que nous en avons est conforme a la vérité, h ce qui est ; elle est véritable, quand on nous la représente ou qu’on nous la rapporte telle qu’elle est ou telle qu’elle a lieu : Quelques historiens soutiennent qu’il n’est pas vrai qu’il y ait eu une papesse Jeanne, et que l’histoire qu’on en a faite n’est pas véritable. (Girard.) Une chose avérée est celle dont on a constaté la vérité, après des recherches et un examen sérieux : La chose est constante, avérée par les plus grands hommes de l’Église. (Volt.) ^- Antonymes^ Contesté, controversé. AVÉRER v. a. ou tr. (a-vé-ré — du lat. ad, à ; verus, vrai ; — change 'é fermé du radical en è ouvert, devant une syllabe muette : J’avère, il avère, ils avèrent ; excepté au fut. simple et au cohd. prés. ; où il conserve fermé dii rad. : J’avérerai, nous avérerions). Vérifier et démontrer’comme vrai : On a avéré ce fait-là. (Atad.) L’homme de qui vous a parlé Briquesière m’a fait de méchants tours, que ï’ai sus et avérés depuis deux jours. (Volt.)

Et j’ai su par mes yeux avérer aujourd’hui Le commercé secret de ma femme M de lui.

Molière.

C’est un point délicat, et de pareils forfaits, Sans les bien atxfra’, ne s’imputent jamais.

MOLIÈRE.

il Ce mot a vieilli.

Le récit de Pasquin se confirme et s’avère.

C’est assez que la chose, au pré de mon désirv

S’est naguère entre nous pleinement avérée. La Fontaine.

— Syn. Avérer, constater, vérifier. Vérifier, c’est employer les moyens de se convaincre ou de convaincre quelqu’un qu’une chose est véritable : Il est prudent de vérifier les jugements d’autrui. (Boiste.) Avérer, c’est prouver d’une manière convaincante qu’une chose est vraie ou réelle : Avérer un crime. Constater, c’est vérifier ou avérer d’une manière authentique et solide : Lés anecdotes de la vie privée des gens de lettres sont quelquefois ce qu’il y a de plus difficile à vérifier et à constater dans leur histoire. (D’Alemb.)

avebgot s. m. (a-vèr-go). Argot. Œuf. 11 Ripait le d’avergots, Omelette.

AVER1LL (William-W.), brigadier général de volontaires dans l’armée fédérale américaine, né dans l’État de New-York, en 1835 ; sortit de l’école militaire de West-Point, en 1855, comme sous-lieutenant dans le régiment de tirailleurs montés (actuellement cavalerie). Envoyé au Nouveau-Mexique, il se distingua en surprenant et capturant un parti d’Indiens Kaioways en décembre 1857, et, pendant l’automne suivant, il infligea de rudes échecs aux Navajoes.- Promu lieutenant "de l’armée régulière en niai 1861, il reçut immédiatement un congé ; qui lui permit de prendre le commandement du 3» régiment de cavalerie volontaire de Pensylvanie. Dans l’automne de 1862, le grade de capitaine dans le 3e cavalerie (régulière) lui fut conféré, en même temps que celui de brigadier général de volontaires. Dépuis cette époque, le général Averill a toujours servi dans la péninsule virginienne. Son entrain, son activité, son audace, en font un des meilleurs généraux de cavalerie de l’armée du Nord.

AVERKÀM (Henri Van). V. Avercamp.

AVEHÏiANT s. m. (a-vèr-lan — de l’allein. haverling^ même sens, ot proprement habitant â’IIaver, dans le duché do Limbourg, parce que les gens de ce pays passaient pour avoir l’esprit très-lourd). Lourdaud, homme épais et grossier. Il Vieux mot.

—.Un poète a donné un féminin h ce mot, et l’a employé dans un autre sens. Chca lui faire l’averlante signifie faire l’entendue, se donner des airs d’habileté :

Un curé de village avait une servante Qui se croyait maitresse et faisait Vaverlanle. Un jour, au presbytère, Alain seu vient-heurfer ; Kotre commère accourt, prête A le rebuter : . Goton, dit-il, tenez, c’est le prix d’une messe. Pour que ma femme obtienne une heureuse grossesse.

— Reprenez vos dix sous, et plus vite que ça ;

AVERKAL, ale adj. (a-vèr-nal — rad.