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les qui en sont pourvues se vendent quatre fois plus cher que celles qui n’en ont pas. Ils sont beaucoup plus rares dans l’Océan. On en fait une grande consommation sur nos tables, et on en expédie beaucoup à Paris. Grâce aux. chemins de fer, ils peuvent arriver, frais et presque vivants ; mais, pour peu qu’ils doivent rester quelque temps en route, il est bon de les faire cuire avant de les expédier, sans quoi ils se gâteraient facilement. Ce genre se compose de neuf espèces, dont la principale est la langouste commune (palinurus vulgaris ou locusla). Elle est grande, rougeâtre, avec le lest hérissé de piquants et de rugosités, garni de duvet, et armé, il sa partie antérieure, au-dessus des yeux, de deux dents très-fortes, avancées, comprimées et dentelées en dessous ; la queue est tachetée ou ponctuée de blanc jaunâtre. Linné a désigné cette espèce sous le nom impropre de homard, qui s’applique à, un crustacé du groupe des écrevisses.

LANGOUSTIEN, IENNE adj. (lan-goustiairr, iè-ne— rad. langouste). Crust. Qui ressemble ou qui se rapporte à la langouste. Il On dit aussi langoustin, inb.

— s. m. pi. Tribu de crustacés décapodes, ayant pour type et pour genre unique la langouste.

LANGOUSTIER s. m. (lan-gou-stié — rad. langouste). Pèche. Sorte de filet avec lequel on prend les langoustes. Il On dit aussi lan-

GOUSTIERE S. f.

LANGOUTI s. m. (lan-gou-ti). Vêtement des Siamois, qui se compose, pour les femmes comme pour les hommes, d’une simple pièce d’indienne teinte qu’on attache à la ceinture, . en ayant soin d’en relever las deux bouts : Le langouti 'est quelquefois un tissu soie et or, aux dessins bizarres, mais d’une exquise finesse.

LANGPORT, ville d’Angleterre, comté de Somerset, sur la Parret, à 45 kilom. S.-O. de Bristol ; 1,270 hab. Commerce important en houille, bois, pierre, etc., facilité par la navigation du Parret jusqu’à Bridgewater et par plusieurs canaux.

LANGRAIEN s. m. (lan-gra-iain). Ornith. Genre de passereaux dentirostres, comprenant une dizaine d’espèces : Sonnerat dit du langraien à ventre blanc qu’il est l’ennemi du corbeau. (Z. Gerbe.)

— Encycl. Ce genre a été créé par Cuvier. Il a pour caractères : bec court, conique, arrondi, comprimé à la pointe, un peu élargi à la base ; mandibule supérieure inclinée vers l’extrémité, qui est un peu échancrée ; base du bec entourée de soies fortes et longues ; narines placées assez près de la base du bec, ovoïdes, ouvertes ; pieds courts ; quatre doigts, trois en avant, l’intermédiaire plus long que lo tarse, les latéraux, inégaux, l’externe uni à l’intermédiaire jusqu’à la première articulation ; l’interne, seulement à l’origine ; ailes assez longues, dépassant quelquefois l’extrémité de la queue ; les trois premières rémiges étiigées ; la quatrième, la cinquième et la sixième les plus longues. On ne connaît pas bien les mœurs de ces oiseaux, qui se rapprochent des hirondelles. Comme celles-ci, ils ont un vol très-puissant et très-étendu, et font la chasse aux insectes. D’un autre côté, ils se rapprochent des pies-grièches par leur courage, qui va jusqu à la témérité ; on les voit sou vent attaquer des espèces d’une taille et d’une forne supérieure. Ces oiseaux habitent l’Inde, l’Afrique australe et les Jles de l’océan Indien. Le plus connu est le langraien à ventre blanc, qui se trouve à l’île de Luçon. « Cet oiseau, dit Sonnerat, vole avec rapidité et en se balançant en l’air, comme les hirondelles. Il est ennemi du corbeau, et, quoique beaucoup plus petit, il ose non-seulement se mesurer avec lui, mais même le provoquer ; le combat est long, opiniâtre, dure parfois une demi-heure, et finit parla retraite du corbeau. » On peut citer encore le langraien brun, qui habite le Bengale.

LANGRAND-DUMONCEAU (André), financier belge, né à Vossen (Brabant) en 1825. Il est fils d’un pauvre cabaretier, qui lui rit suivre les cours de l’école de son village. Successivement colporteur, marchand de crayons et de papier, garçon boulanger, le jeune André s’engagea, en 1843, dans la légion étrangère ùunçtiiso et servit pendant quelque temps en Afrique. De retour à Bruxelles, il s’occupa des recouvrements de la Concorde, société française d’assurances sur la vie, puis épousa la fille de l’épicier Dumonceau, dont il ajouta peu après le nom au sien. Grâce à ses connaissances en musique, il se fit remarquer par M"’» Mercier, femme du ministre des finances, et trouva bientôt un protecteur dans cet homme d’État. M. Langrand se lança peu après dans les plus aventureuses opérations financières. Il créa successivement la Royale belge, les Rentiers réunis, les Assurances générales, la Vindobona, l’Ancre, le Crédit foncier industriel, le Crédit foncier international, la Banque du commerce et de l’industriej dont les capitaux réunis dépassaient ï milliards, sur lesquels les actionnaires ont versé plus de 30 pour 100. Ce^ sociétés, où figuraient comme administrateurs et membres des conseils de surveillance toutes les sommités du parti catholique belge, distribuèrent d’abord des dividendes fabuleux et parvinrent ainsi à émettre pour quelques millions de lettres do gage, totalement dépréciées depuis.

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À cette époque, Langrand-Dumonceau émit un emprunt pontifical de 30 millions au pair, au moment où les emprunts romains antérieurs se négociaient en Bourse à 70 pour 100, et le pape récompensa ce service en le nommant comte romain. Le financier belge fut alors porté au pinacle par les catholiques, qui le regardaient comme un des plus fermes soutiens de o la bonne cause ; » mais ils ne devaient point tarder à s’en repentir amèrement. Lès 1870, en effet, tout l’édifice des spéculations de M. Langrand-Dumonceau s’écroula avec un fracas énorme. Pour lancer ses affaires, le hardi spéculateur avait employé, comme agents, moyennant une rétribution de 2 pour 100, un grand nombre de curés de campagne, de sorte que, en s’effondrant, les sociétés créées par M. Langrand entraînèrent la ruine de milliers de familles campagnardes, sans compter les souscripteurs urbains. Depuis l’Écossais Law (1720), on n’avait vu pareil sinistre financier. Les principaux chefs du parti catholique belge, des députés, des sénateurs, d’anciens ministres se trouvèrent gravement compromis. Pendant que le comte Langrand s’enfuyait au Brésil, le tribunal dé commerce de Bruxelles prononçait un jugement déclaratif de faillite non-seulement contre lui, mais encore contre

MM. Nothomb, Deehampset Liedekerke. Toutefois, sous la pression des catholiques, le parquet essaya autant que possible d’étouffer l’affaire ; mais la presse libérale protesta et M. Mandel, dans la Cote libre, n’hésita point à accuser la magistrature de ne point avoir osé, par pusillanimité, poursuivre des faits délictueux. Poursuivi en diffamation, il fut acquitté (26 mai 1870), et le parquet dut alors céder à la-pression de l’opinion publique. À la suite d’une longue instruction, M. Langrand-Dumonceau, qui n’avait eu garde de revenir en Belgique, fut reconnu coupable de vol, d’escroquerie, de banqueroute frauduleuse et condamné par la cour d’assises de B»abant, le il mars 1872, à dix années de réclusion et à l’interdiction perpétuelle des droits civils. Terminons par un détail curieux et caractéristique. Parmi les faits allégués dans le rapport de justice, on trouve que, dans le détournement des valeurs de l’actif, la femme de Langrand avait été encouragée par les conseils du jésuite La Housse, qui lui avait dit en propres termes, ainsi que cela fut rapporté aux débats : « La conscience permet de soustraire tout ce qui est possible aux perquisitions ; agissez donc avec autant d’habileté que de courage. »

LANGHENJÈRE (Jandonnet de), chef vendéen, mort en 1793. Après avoir servi dans les mousquetaires de la garde du roi jusqu’à la suppression de ce corps, il vivait retiré en Poitou, lorsque la Révolution éclata. Il se montra aussitôt l’adversaire déclaré du nouvel ordre de choses, employa toute son activité à faire soulever la haute Vendée, devint bientôt l’un des1 officiers les plus remarquables des royalistes, qui le connaissaient sous le faux nom de Germain, et signa à Saumur, le 29 juillet 1793, la nomination de Cathelineau au grade de généralissime. Peu de temps après, il força les républicains à évacuer Thouars, et fut tué au combat de Savenay, Suivant un autre récit, il aurait été fait prisonnier à cette même affaire et fusillé sur le champ de bataille.

LANGRES, en latin Andomatunum, Civitas Lingonum, ville de France (Haute-Marne), chef-lieu d’arrond., à 34 kilom. S.-E. de Chaumont, sur une montagne, près de la source de la Marne ; pop. aggl., 6,749 hab. — pop. tôt., 8,320 hab. Larrond. comprend 10 cantons, 210 communes et 97,201 hab. Evêché suffragant de Lyon, grand et petit séminaire, collège communal ; bibliothèque publique, musée ; tribunaux de ire instance et de commerce. Place de guerre de première classe. La principale industrie de Langres est la coutellerie fine ; les rasoirs qui s’y fabriquent le disputent à ceux de l’Angleterre sous tous les rapports. On y trouve aussi quelques filatures de laine, des tanneries, des fabriques de liqueurs. Commerce actif de fers en barre, fonte moulée, étoffes, farines, vins, lin, chanvre, etc.

Langres a perdu depuis quelques années l’aspect pittoresque qu elle offrait autrefois, car ses vieilles murailles du moyen âge ont été remplacées par des fortifications modernes. Les rues sont propres et bien percées, mais sans animation. La ville affecte, dans son plan, la forme d’un rectangle au centre duquel se dresse la cathédrale, magnifique édifice du style de transition. Le chœur et la nef datent du x«e ou du xm* siècle. Le portail, reconstruit au xvme siècle, forme un contraste choquant avec le reste de l’édifice. Les tours sont ornées de pilastres corinthiens. L’aspect intérieur- de 1 église est sévère et imposant. On admire surtout l’élégante disposition du chœur, qu’entourent huit belles « colonnes monolithes, se terminant par des chapiteaux ornés de feuillages, de têtes grimaçantes et d’animaux fantastiques. Nous signalerons parmi les curiosités de la cathédrale : les fonts baptismaux sculptés au xnie siècle ; trois statues : Jésus portant sa croix, Saint Jean V Evangèlisle et Sainte Ma- " deleine ; les cartouches sculptés de la voûte et le3 restes d’une mosaïque en faïence ; la statue de Soin* Mammès, par Henri Bertrand, sculpteur laogrois ; quatre tableaux : l’Adoration des bergers, de Quentin, peintre lan LANG

grois qui vivait au xvio siècle ; une Vierge, d’un artiste inconnu, un Christ attribué au Corrége, et une Sainte Madeleine, qui passe pour être l’œuvre de Rubens ; des tableaux sur bois ; la porte do la salle du chapitre, dont les sculptures sont excessivement remarquables, etc. Le cloître des chanoines, galerie qui se trouve sur le côté S. de la cathédrale, est un des monuments les plus purs du style ogival primitif. « Cette galerie se compose, dit M. Ad. Joanne, de treize travées ouvertes d’un côté par des arcades, auxquelles deux épais meneaux en diagonale donnent l’apparence de fenêtres à réseaux. L’autre côté est fermé par la muraille sur laquelle se dessinent, à chaque travée, trois élégantes lancettes portées sur un soubassement qui règne dans toute la longueur de la galerie. •

L’église Saint-Martin date en grande partie du xm« siècle. Lo portail, construit au xvme siècle, par Forgeot, est d’un dessin élégant. Saint-Martin possède un beau Christ du xvjesiècle, l’une des plus remarquables sculptures sur bois que l’on connaisse. II est, diton, l’œuvre de Gentil, élève du Primatice.

La porte gallo-romaine, située à l’O. de la ville, sur le côté extérieur du rempart, était une des entrées principales de la cité, sous la domination romaine. Il est probable que ce beau monument, d’un aspect imposant, formait en même temps un arc de triomphe dédié, croit-on, à Marc-Aurèle. La façade principale de cette porte se compose de cinq pilastres corinthiens, dont deux à chaque extrémité et un dans le centre, séparant deux arcades d’égale hauteur. Sur la frise se distinguent des armures sculptées en demi-relief. Des archivoltes d’une belle exécution encadrent le sommet des arcades,

La porte des Moulins frappe par son aspect monumental. Elle fut construite en 1647 et fait partie de la fortification du front S. de la ville, élevée par Vauban. Les détails sont’ d’une ornementation sévère. Ce beau monument occupe un plan carré de 9 mètres de côté. Les remparts de Langres ont environ 4,000 mètres de circonférence ; ils comprennent plusieurs tours rondes de construction ancienne. Près de la porte des Moulins s’élève une citadelle à huit bastions, construite sous le règne de Louis-Philippe.

Le musée, installé dans une ancienne église, est très-riche en antiquités gallo-romaines et de la Renaissance ; il renferme, en outre : une galerie de tableaux, une salle d’histoire naturelle, une collection de médailles ; une collection d’antiquités égyptiennes ; divers objets d’origine celtique, grecque ou romaine, des moulures et des sculptures sur bois. Les tableaux les plus remarquables sont ; le Christ à ta colonne, par Jordaens ; l'Enlèvement d’Europe, par Poelenburg ; la Mort de saint Joseph, une Sainte Famille, le Martyre de saint Martin, le Martyre de saint Mammès, Saint Michel terrassant le démon, Saint Pierre reniant son maître, par Richard et Jean Tassel. Les collections numismatiques comprennent 600 médailles égyptiennes, grecques et romaines, 50 médailles celtiques et un nombre considérable de médaillons, médailles et monnaies du moyen âge et des temps modernes.

On remarque aussi à Langres : l’hôtel de ville, construit au xvmo siècle ; le collège, fondé par les jésuites ; deux séminaires, un arsenal, un théâtre ; la bibliothèquo de la ville (10,000 volumes) ; le cours Rivot ; la promenade de Blanchefontaine, plantée d’arbres séculaires, etc.

Au S.-E. de la ville, au bas d’un cirque de rochers sauvages, se trouvent les sources de la Marne, dont l’une, désignée sous le nom de Marnotte, sort d’une excavation soutenue par un arceau en pierre. Près de la, dans un massif de rochers, s’ouvre une grotte qui a été longtemps considérée comme le lieu dans lequel Sabinus et Eponine restèrent cachés pendant huit années. Des vestiges de bains romains ont été découverts dans le voisinage de la Marnotte.

Langres est une des plus anciennes villes de la Gaule ; capitale des Lingones, qui s’allièrent aux Romains et qui persistèrent dans cette alliance, elle fut très-florissante sous la domination de ses conquérants et devint siège d’évêché au m« siècle. En 301, Constance-Chlore y battit les Allemands. La prospérité de Langres attira sur elle les malheurs de l’invasion, quand l’empire romain fut renversé par les flots envahisseurs des barbares. Les Vandales la ravagèrent en 407 ; Attila la prit et la brûla en 451. Elle fit ensuite partie du royaume de Bourgogne, puis eut, au x« siècle, des comtes particuliers. Louis VII érigea ce comté en duché-pairie, en annexant la ville à la couronne (1179). Pendant les guerres contre les Anglais, Langres resta fidèle au roi de France. Dès le xve siècle, les habitants de cette ville, malgré les suggestions de leur évêque, soutinrent courageusement les assauts réitérés des Anglais, qui les cernaient de toutes parts, et firent même avec succès à l’ennemi une guerre extérieure. Il ne paraît pas que Langres ait eu à souffrir pendant la guerre de 1544 contre Charles-Quint. Sous la Ligue, cette ville se prononça pour la cause royale contre les ligueurs, et proclama Henri IV. En 1814, l’armée coalisée marcha sur Langres, qui, avec une garnison de 50 soldats de la garde impériale, osa résister à 30,000 Autrichiens, mais dut bientôt capituler. Plus heureuse en 1870, elle fut respectée par les Prussiens qui, la croyant

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armée, n’osèrent l’attaquer. L’évôché de Langres, qui avait été supprimé en 1802, fut rétabli on 1822.

Patrie de Barbier d’Aucourt, de Diderot, du poète comique Roger, du chimiste Chevalier, de Jean Buvet, graveur, des peintres Pierre, Richard et Jean Tassel, de Ziéglor, auteur des peintures monumentales de la Madeleine, de MM. Lescorné et Petitot, sculpteurs, etc.

En 859, un concile fut tenu à Langres, dans l’abbaye de Saint-Jumeaux en présence du roi Charles le Chauve. Rémy, archevêque de Lyon, et Agilmar, de Vienne, y présidèrent, assistés d’Iïbbon, de Grenoble, et de plusieurs autres évêques du royaume. On y fit seize canons, dont les six premiers sont les mêmes que les six du concile de Valence, er ; ij55, sur la prédestination. Le septième dit qu’on doit prier les princes de permettre qu’on tienne tous les ans des conciles provinciaux, et, tous les deux ans, une assemblée générale dans leurs palais. Dans la promotion d’un évêque, on doit s’en rapporter au jugement des métropolitains et des évêques voisins, et le peuple ne doit avoir aucune part à l’élection. Les évêques visiteront exactement les communautés de-chanoines, de moines et de religieuses, pour voir si la règle et les statuts y sont observés. Les princes et les évêques sont exhortés, dans le dixième canon, à établir des écoles publiques, conformément aux ordonnances de Charlemagne, pour l’Écriture sainte et les lettres humaines, dans tous les lieux où il se trouvera des personnes capables de les enseigner. Les églises seront réparées et rebâties par ceux qui en tirent les revenus. La distribution des biens consacrés à Dieu se fera de manière que la neuvième ou la dixième partie en soit fidèlement donnée aux églises. On rétablira les hôpitaux fondés par les pieux empereurs, et les revenus en seront employés à la sustentation des pauvres et des étrangers. Le concile prie encore les princes de faire examiner les causes des pauvres par des ministres intègres, et de punir, suivant le pouvoir que Dieu leur a donné, les adultères et les ravisseurs jusqu’à ce qu’ils se présentent d’eux-mêmes publiquement pour être jugés par les prêtres et soumis à la discipline ecclésiastique.

Langres (bataille de). Constance-Chlore, voulant repousser les Allemands, qui avaient renversé la muraille de Probus et se précipitaient dans la Séquanie, vit son avant-garde écrasée, près de Langres, par ces hordes à demi sauvages. Il se hissa par-dessus les murs de la ville, Tes habitants n’osant ouvrir leurs portes, se mit à la tète des légions galloromaines, qui arrivaient, et extermina, dit-on, 60,000 ennemis (301).

LANGHISII (Browne), médecin anglais, né vers 1700, mort à Londres en 1759. Il attira sur lui l’attention en se faisant, dans ses écrits, !e défenseur des théories mécaniques en physiologie, en expliquant le mouvement musculaire par l’action d’esprits éthérés qui augmentent la force contractile des éléments de la fibre charnue, et en se livrant à quelques expériences intéressantes sur l’empoisonnement par l’acide prussique. Langrish avait dressé de3 tables, d’une exactitude fort discutable, sur les différentes proportions de la sérosité et de la partie solide du sang. On lui doit : New essay on musculàr motion (Londres, 1733, in-S°) ; The modem theory and practice ofphysic (Londres, 1738), traduit en français (1749) ; Croonian lectures on musculàr motion (Londres, 1747, in-8">).

LANGROIS, OISE s. et adj. (lan-groi, oi-ze). Géogr. Habitant de Langres ; qui appartient à Langres ou à ses habitants : Les Langrois. La coutellerie lanoroise.

LANGRUNE (Hercule Hue de Caligny, connu sous le nom de), ingénieur français. V. Caligny.

LANGSDORFF (Georges-Henri, baron dis), voyageur et naturaliste allemand, né àLaisk (Souabe) en 1774, mort en 1852. Reçu docteur en médecine à l’université de Gœttingue, il devint médecin du prince de Waldeck, et lo suivit, en 1797, à Lisbonne, lorsque ce prince alla prendre le commandement de l’armée portugaise. Pendant son séjour dans cette contrée, Langsdorff y introduisit la pratiqua de la vaccine. De retour en Allemagne aprè3 la mort du prince, il en repartit en 1803 pour faire partie de l’expédition du capitaine russe Krusenstiern, qu’il accompagna jusqu’au Kamtchatka, d’où il revint en Europe par la Sibérie (1807). Il s’occupa alors de publier les résultats de ses observations, et fut plus tard nommé par le gouvernement russe consul général au Brésil. Il se livra avec ardeur à l’exploration de cette contrée, dont il a surtout contribué à faire conn^re la flore, et, de retour en Europe, alla visiter, en 1823, les montagnes de l’Oural. Deux ans plus tard, il entreprit aux frais de la Russie, en compagnie de l’astronome Ruszoff, des naturalistes Riedel et Ménétries et du peintre Rugendas, un grand voyage d’exploration, qui ne dura pas moins de quatre années, dans l’intérieur du Brésil. Il y recueillit de précieuses collections, qui sont aujourd’hui au musée de Saint-Pétersbourg. On a de Langsdorff : Plantes recueillies pendant le voyage des/tusses autour du monde (Tubingue, 1810-1818, 2 vol. in-fol., en collaboration avec Fischer) ; Observations faites pendant un voyage autour du monde de 1804 d 1807 (Francfort, 181Ï, S vol. in-4o) ;