Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 1, L-Leo.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

27Ô

LAWR

tribué à la propagation de l’enseignement scientifique danu des ouvrages écrits d un style agréable et ’clair. Indépendamment^ d’un grand nombre d’articles insérés dans* divers recueils, notamment dans la Lancette et dans les Mémoires de la Société royale, nous citerons de lui : Traité des /ternies (1807), traduit en français par Béclard et J. Cloquet (ISIS) ; Introduction d l’anatomie comparée (1S10) ; Leçons de ■physiologie, de zoologie et d’histoire naturelle (1819), souvent rééditées ; Traité des maladies vénériennes de l’œil (1S30) ; Traité des maladies des yeux (1S41), excellent ouvrage, traduit en français par Billard ; Descriptions analomiqv.es chirurgicales (infol,) ; Je Manuel d’analomie de Bluenbaeh, traduit en anglais avec des observations du traducteur (1857), etc.

LAWRENCE (Abbott), homme d’État et manufacturier américain, né à Groton (Massachusets) en 1792, mort b. Boston en 1855. Kils d’un fermier sans fortune, il entra comme , employé, à quinze ans, chez son frère, qui tenait à Boston une petite boutique, et devint son associé en 1814. Grâce à l’esprit de conduite, à l’intelligence des deux, associés, la maison Lawrence acquit rapidement une grande prospérité. En 1830, Abbott fonda une tilature à Lowell. Quatre ans plus tard, il devint membre du congrès, fit partie, en 1842, d’une commission chargée de régler avec le gouvernement anglais les frontières entre le Canada et les États-Unis, et parvint, grâce à son esprit de conciliation, a empêcher un conflit armé entre la Grande-Bretagne et l’Union. En 18-18, il manqua de quelques voix seulement pour être nommé viceprésident de la république, et il alla remplir a Londres, l’année suivante, les fonctions ■ d’ambassadeur, qu’il occupa jusqu’en 1852. Lawrence, redevenu simple citoyen, reprit alorB la gestion de ses affaires ; il était l’un des premiers manufacturiers de son pays lorsqu’il mourut. Il consacra un demi-million à la création d’une école scientifique, qui fut annexée au collège Harvard, et créa, dans le comté d’Écosse, un centre important de population qui a pris son nom, en y fondant à grands frais des manufactures et des^usines.

LAWRENCE (sir Henri), général et homme d’État anglais, au service de la Compagnie des Indes, né vers 1810, mort en 1857. Il est surtout connu pour avoir fondé la puissance anglaise dans le Pendjab, avec son frère John et sir Robert Montgoinery. Ce fut lui qui régna sous le nom du jeune maharajah Duleep-Singh et de son beau-père, le sirdar Chuttur-Singh, pendant la courte période où le Pendjab vaincu, mais non encore annexé, demeura sous le protectorat anglais. En peu de temps, grâce à son énergie et à son administration paternelle, sir Henry Lawrence

sut ramener les bouillants et indomptables Sikhs dans la voie de l’ordre et du travail régulier : l’agriculture, l’industrie renaquirent ; le brigandage militaire disparut. Il était en train d’achever la pacification de ce pays lorsque la révolte des cipayes éclata. Sir Henry Lawrence fut appelé au poste le plus périlleux, à la direction de Lucknow et de l’Oude, qu’il avait sollicitée et qu’il allait payer de sa vie. À force d’énergie et de prudence, il sut tout d’abord étouifer les premières tentatives de révolte des cipayes de Lucknow. Quand arriva la nouvelle de la chute de Delhi, il demanda des pouvoirs extraordinaires, qui lui furent accordés avec

le grade de brigadier général, et se hâta aussitôt de fortifier sa position, sentant bien que le moment allait arriver où il serait assiégé. Le 30 mai 1857, les cantonnements des cipayes s’éclairèrent tout à coup d’une lueur sinistre : les bungalows des officiers étaient en feu ; on tirait sur ceux d’entre eux qui s’échappaient. Sir Lawrence, immédiatement averti, s’élança pour barrer la route qui menait des cantonnements à Lucknow. Les révoltés n’ayant pas osé l’attaquer, il revint alors à Lucknow. Le 30 juin, il sortit avec 600 hommes pour aller disperser un corps de révoltés qui s’organisait à neuf milles de Lucknow, à Chinhut ou Chinât ; mais il trouva en face lui de 15,000 ou 16,000 hommes bien pourvus de canon, qui fondirent sur sa petite troupe et le contraignirent à se replier vivement sur Lucknow. Les révoltés l’y suivirent, et le jour même il se vit assiégé dans le bâtiment fortifié qu’il occupait. Ce fut là qu’il mourut le 4 juillet, frappé par une bombe.

LAWRENCE (sir John-Laird-Mair), gouverneur général de l’Inde, frère du précédent, né en 1811. Entré de bonne heure au service de la Compagnie des Indes, il devint à vingt ans substitut du commissaire général de Delhi, remplit ensuite les fonctions d’administrateur à Panipot (1833), puis dans la

division du Sud ; il revint en Angleterre en 1840, et, de retour dans l’Inde en 1842, il fut attaché à la perception des impôts. Sir Hardinge, alors gouverneur général, frappé des aptitudes et de l’intelligence du jeune receveur, le nomma, en 1845, commissaire des provinces situées au delà du Setledjo. Quatre ans plus tard, chargé, avec son frère Henry, de l’administration.du Pendjab, John Lawrence contribua puissamment à réformer le système civil judiciaire, administratif et militaire de ce pays, à améliorer le sort de la population et à faire accepter par cette province la domination de l’Angleterre. Non LAXU

seulement, en effet, les habitants du Pendjab ne prirent point part à la terrible révolte des cipayes, en 1857, mais ils aidèrent a la réprimer. En récompense de ses services, John Lawrence reçut les titres de baronnet (1858), de membre du conseil privé, et succéda, en 1863, à lord Elgin, en qualité de vice-roi et de gouverneur général des Indes. Le fait le plus remarquable qui ait signalé son habile administration est la guerre qu’il fit, en 1808, contre l’Afghanistan, dans le but d’assurer la tranquille possession des conquêtes anglaises au nord-ouest. À la fin de cette même année, il fut remplacé, comme gouverneur général, par lord Mayo, et il retourna alors en Angleterre. Sir Lawrence reçoit de la Compagnie des Indes une pension de 50,000 fr., et les universités de Cambridge et d’Oxford lui on t conféré le titre honorifique de docteur.

LAWRENCÉLIE s. f. (lô-ran-sé-lt — de Lawrencel, sav. angl.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, dont l’espèce type croît en Australie.

LAWSON (Henri), astronome anglais, né à Greenwich en 1774, mort à Bath en 1855. Il cultiva de bonne heure les sciences et, devenu maître d’une belle fortune, il alla se fixer à Bath, où il fit construire à ses frais un observatoire, qu’il pourvut d’excellents instruments. Il devint membre de la Société astronomique de Londres et de la Société royale. Lawson inventa des sièges d’une forme particulière, appelés par lui reelinca, pour observer des étoiles au zénith, et des mécanismes destinés à rendre plus facile le transport des malades et des blessés. En mourant, il légua ses instruments astronomiques, avec une somme importante, à la ville de Nottingham, pour qu’on y élevât un observatoire. On cite parmi ses écrits : Observations sur la manière d’établir des stations thermométriques (1846) ; Histoire abrégée des nouvelles planètes (1847).

LAWSONIE s. f. (lô-so-nî —• de Lawson, bot. angl.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des lythrariées ou salicariées, comfirenant plusieurs espèces, qui croissent dans e sud de l’Asie et le nord de l’Afrique. V.

HENNÉ.

LAXATIF, IVE adj. (la-ksa-tiff, i-ve — lat. laxativus ; de laxare, relâcher). Méd. Il se dit d’un médicament qui lâche le ventre, qui purge di «cernent, sans irritation : Une tisane laxative. On attribue au miel des propriétés laxatives. (A. Rion.) La laitue est rafraîchissante et laxative. (B. de St.-P.)

— Par plaisant. Qui cause un flux de ventre :

Je ne sais si la peur est un peu laxative.

Regnard.

— Subst. Médicament laxatif : Un laxatif.

— Encycl. Les laxatifs font partie de la classe des purgatifs. On las nomme aussi purgatifs lénitifs ou purgatifs minoratifs. Ils évacuent le canal intestinal sans irritation sensible locale ou générale. On s’en sert principalement pour les vieillards et les enfants, et généralement dans tous les cas où l’on veut dégager l’intestin sans l’irriter. Les préparations laxatives les plus usitées ont pour base les matières suivantes : caroube, casse, chicorée, cuscute, huiles douces, manne, mannite, miel, fleurs de pêcher, pruneaux, roses pâles, tamarin, crème de tartre, etc. On appelait autrefois laxatif polychreste la magnésie calcinée.

LAXEiSBURG, autrefois Laxendorf, ville de l’empire d’Autriche, dans la basse Autriche, cercle et il 15 kilom. S.-E. de Vienne, sur la Schwœcha ; 800 hab. Palais d’été des empereurs d’Autriche, avec un très-beau parc. Un traité y fut conclu entre l’Autriche et l’Espagne en 1725.

LAXÉNÉCÈRE s. m. (la ksé-né-sè-re).Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, de la faniillle des tanystomes, tribu des asiliques, comprenant deux espèces qui vivent au Bengale.

LAXIGOSTÉ, ÉE adj. (la-ksi-ko-sté — du lat. luxus, lâche ; côsia, côte). Zool. Qui offre des côtes écartées les unes des autres.

LAXIFLORE adj. (la-ksi-flo-re — du lat. laxus, lâche ; flos, fleur). Bot. Dont les fleurs sont très-écartées les unes des autres.

LAXIFOLIÉ, ÉE adj. (la-ksi-fo-li-é — du lat. taxas, lâche ; folium, feuille). Bot. Dont les feuilles sont très-écartées les unes des autres.

LAXITÉ s. f. (la-ksi-té — du lat. laxus, lâche). État de ce qui est lâche, distendu : La laxité d’une corde.

— Pathol. Absence de ton, relâchement d’un tissu : La laxité de la peau.

LAXUIANN (Adam), officier russe, né vers 1760. Il était lieutenant lorsque, sur l’ordre de Catherine II, il fut chargé par le gouverneur général de la Sibérie de reconduire au Japon un Japonais que la tempête avait jeté sur une des îles Aléoutiennes, de voir le souverain de ce pays, et de tâcher de lier des relations de commerce avec un peuple qui n’en entretenait alors qu’avec une seule nation européenne, la Hollande. Laxmann arriva, en 1793, à Nimro, puis se rendit à Khakhodadé, mais il dut revenir en Europe sans avoir été admis en présence du mikado. On

LAYA

a de lut une courte, mais intéressante relation de son voyage, qui a été traduite en français par Eyriès et publiée, dans les Voyages de découvertes dans la partie septentrionale de l’océan Pacifique, par Broughton (Paris, 1807, 2 vol. in-8<>).

LAXMANNIE s. f. ( !ak-sma-nl — de Laxmann, sav. angl.). Bot. Genre de plantes, de la famille des liliacées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent en Australie et à Timor, il Syn. d’ACRONYCHIE, COLURIK, CRUCIA-NELLE et PÉTROBIE.

LAXOO, bourg et commune de France (Meurthe), cant., arrond., et à 4 kilom. de Nancy ; pop. aggl., 853 hab. — pop. tôt., 2,640 hab. Fabrication de chapeaux de paille et de vinaigre. Quelques maisons anciennes de ce bourg sont ornées d’une croix de Malte.

LAY, petit fleuve de France (Vendée) ; il est formé, dans le canton de Chantonnay, par la réunion du grand et du petit Lay. Le grand Lay naît dans la commune de Saint-Pierredu-Chemin, au pied d’une colline, se grossit de la Maine, du Loing, arrose Réaumur et Snint-Philbert-du-Pont-CharrauU. Cours, 50 kilom.

Le petit Lay, qui prend sa source au-dessus de l’étang de la Blottière, a un cours de 48 kilom. Après la réunion de ces deux rivières, le fleuve se grossit de la Semagne, du Marillet, de l’Yon et du Graken, entre dans les marais de la côte, et se perd dans la mer. Cours, 101 kilom.’Il est navigable sur un parcours de 22,400 met. Les bateaux de 80 tonnes remontent jusqu’au port de Thoricq.

LAYA s. m. (la-ia). Bot. Syn. de macro-

TKOPIS.

LAVA (Jean-Louis), auteur dramatique, né a Paris en 1761, mort h Bellevue, près de Meudon, en 1833. Il appartenait à une famille d’origine espagnole, et fut élevé au collège de Lisieux, à Paris. S’étant lié avec Legouve, il composa avec lui, pour son début, la comédie intitulée le Nouveau Narcisse, qui, reçue, en 1785, au Théâtre-Français, ne fut point représentée ; l’année suivante, il fit paraître avec le même un volume de vers et d’héro’fdes, sous le titre : Essai de deux amis (1786). Cet ouvrage ne passa point tout à fait inaperçu. Au début de la Révolution, Laya publia : Voltaire aux Français sur leur constitution (1780, in-8), et la Régénération des comédiens en France, ou Leurs droits à l’étal ci- Kiï(1789, in-8°). L’année suivante, il fit représenter au Théâtre-Français (19 janvier

1790) les Dangers de l’opinion, drame en cinq actes et en-vers, qui obtint un véritable suc- ■ ces, puis une tragédie fort applaudie, Jean Calas, dans laquelle il flétrit 1 intolérance et le fanatisme religieux. Ce fut trois ansplus tard que Laya fit représenter au Théâtre-Français (2 janvier 1793) une comédie en

cinq actes et en vers, qui eut un énorme retentissement. Nous voulons parler de l’Ami

des lois. Nous ne reviendrons pas sur les incidents auxquels donna lieu, tant sur le théâtre qu’à la Convention même, cette pièce, d’ailleurs médiocre, car nous en avons longuement parlé ailleurs (v. ami des lois). Louis XVI, alors emprisonné au Temple, voulut lire la pièce ou plutôt la satire ampoulée dans laquelle Laya attaquait la Convention, et où il avait représenté Marat sous le nom de Duricrane. Mis peu après hors la loi, Laya resta en prison jusqu’au 9 thermidor, et recouvra alors la liberté. En 1797, il recommença a écrire pour le théâtre, puis il collabora à X’Almanach des Muses, aux Veillées des Muses, à l’Observateur des spectacles, au Moniteur, où pendant de longues années il fit des articles de critique littéraire. N’ayant pu obtenir, sous le Consulat, la sous-préfecture de Fontainebleau, il suivit à Dresde Alexandre.de La Rochefoucauld, nommé minière

plénipotentiaire en Saxe. De retour en France, il fut nommé suppléant de Saint-Ange à la chaire de littérature du lycée Charlemagne, puis professeur au lycée Napoléon (1809), et il obtint la chaire d’histoire littéraire et de poésie française vacante alaFaculté des lettres à la mort de Delille (1813). Quatre ans plus tard, il succédait au comte de Choiseul-GoiU’fier, comme membre de l’Académie française, et il devenait, quelque temps après, censeur des théâtres. Outre les ouvrages déjà mentionnés, on doit à Louis Laya : les Deux Stuarts, pièce jouée au théâtre Louvois ; Falkland ou la Conscience (1798), drame dans lequel Talma remplit, avec un grand éclat, le principal rôle ; Une Journée du jeune Néron (.2 actes, en vers) ; Épître à un jeune cultivateur nouvellement élu député (1799 et 1818, in-8°) ; les Derniers moments de la présidente de Tourvel, héroïde (1799, in-8") ; Essai sur la satire (Paris, 1800, in-12) ; Eusèbe, héroïde (Paris, 1807, in-so) ; Discours prononcé dans la séance publique tenue par l’Académie française pour la réception de M. Laya (Paris, 1S17, in-4o) ; Un mot sur M. le directeur de l’imprimerie et de la librairie ou Abus de la censure théâtrale (Paris, 1819, in-s°), etc. Eufin, Laya fut un des collaborateurs de la Bibliothèque des romans et de la- Biographie Michaud. Ses Œuvres complètes ont été publiées par ses fils, avec une notice (Paris, 1833, 5 vol. in-S").

LAYA (Alexandre), avocat et littérateur, fils du précédent, né à Paris en 1806. Il débuta par la carrière administrative, au ministère de l’intérieur, ensuite il voyagea en Angleterre, puis se fit inscrire au barreau de Paris, et fut, pendant quelque temps (1840) rédacteur en chef du journal l’Ordre. En 1852, sur la demande de M. James Fazy, il alla professer à l’Académie de Genève successivement le droit romain, le droit anglais et le droit international. On lui doit : le Guide municipal, ou l’Almanach quotidien des maires, adjoints, curés, etc., pour 1843 ; Droit anglais, ou Résumé de la législation anglaise, sous la forme de codes (1845, 2 vol. in-8°) ; Études historiques sur la vie privée, politique et littéraire de M. Thiers, histoire de quinze ans (1846, 2 vol. in-8°) ; De la présidence de la République (1848, in-12) ; les Romains sous la République (1850, in-8°) ; le Congrès des peuples à Paris (1864, in-8°) ; Philosophie du droit (1805, in-8"), etc. Il a publié, en 1854, le Théâtre de M. Alexandre Laya, comprenant César Borgia, Jeanne Shore, Corinne et Paul Didier, pièces qui n’ont pas été représentées. M. Laya a fondé le Journal des conseillers municipaux, le Journal des conseils de fabrique, dirigé la Revue parlementaire et administrative, la Revue municipale, collaboré au Bien-être universel, au Siècle, a l’Époque, au Livre des cent et un, où il a donné Paris fashionable en miniature. Enfin, il a donné, avec M. Léon Laya, une édition des Œuvres de J.-Louis Laya, leur père (1836, 5 vol. in-8°), avec notice.

LAYA (Léon), auteur dramatique, frère du précédent, né à Paris en 1809, mort dans la même ville en 1872. Il s’adonna à peu près exclusivement à, la littérature dramatique, car, en dehors de ses pièces de théâtre, on ne connaît guère de lui que des articles littéraires insérés dans le Moniteur universel. Pendant quelques années, M. Laya fut bibliothécaire du palais de Fontainebleau. Cet écrivain a donné ses premières pièces sous son simple prénom, et ce n’est qu’à partir de 1342 qu’il les signa de son nom. Il eut pour, collaborateurs, dans plusieurs de ses œuvres,

Ancelot, Regnault, Bayard et Prémaray. Léon Laya venait de faire recevoir au Gymnase une comédie, lorsque des chagrins domestiques le déterminèrent à sortir volontairement de la vie. Il se donna la mort en se pendant dans sa chambre (5 sept. 1872). Ses œuvres, dont plusieurs ont eu de beaux succès, manquent de vigueur dramatique, et sont écrites d’un style sans éclat et sans relief ; mais on y trouve une grande habileté dans l’agencement de l’intrigue et des scènes remarquablement conduites. Nous citerons de lui : la Liste de mes maîtresses (1828), et Un mari du bon temps (1841), comédies en un acte, avec M. Regnault ; la Lionne (1840), comédie en deux actes, avec Ancelot ; le Hochet d’une coquette ; l’Œil de verre ; Je connais les femmes, comédies en un acte (1840) ; le Premier chapitre, en unacte(lS42) ; Une maîtresse anonyme, en deux actes (1S4 2) ; la Peau du lion, en deux actes (1844) ; VÉtourneau, en trois actes (1844), une de ses meilleures pièces ; Emma, ou Un ange gardien, en trois actes (1844) ; le Poisson d’avril, en un acte (1845) ; Georges et Maurice, en deux actes (1846), Un coup de lansquenet, en deux actes (1847) : la Recherche de l’inconnu, en deux actes (1847) ; Léonce, mélodrame en un acte (1S4S) ; Rage d’amour, en un acte (1849) ; le Groom (1849) ; les Cœurs d’or, en trois actes (1854), avec de Prémarav ; les Jeunes gens, en trois actes (1855, Théâtre-Français) ; les Pauvres d’esprit, en trois actes (1856), pièce dirigée contre les gens de lettres de profession, et qui fut représentée sans succès à la Comédie-Française ; le Due Job, comédie en quatre actes (1859), qui a obtenu un très-grand succès au même théâtre, et à laquelle nous avons consacré un article ; la Loi^ du cœur, comédie en trois actes (1862), au même théâtre ; Mm<* Desroches, comédie en quatre actes, jouée au Théâtre-Français en 1867 ; la Gueule du loup, comédie en quatre actes, représentée au Gymnase, mais après la mort de l’auteur, et qui n’eut qu’un demi-succès, bien qu’on y trouve de 1 observation, de la finesse, et un style meilleur que celui du Duc Job.

LAVARD (Daniel-Pierre), médecin anglais, né à Greenwich, mort en 1802. Il fut un des fondateurs de la maison d’accouchement de Greenwich, dont il devint vice-président ; il fut ensuite médecin de la princesse de Galles, directeur de. l’hôpital français, et membre de plusieurs sociétés savantes. On lui doit, entre autres ouvrages : Essai sur la nature, les causes et la guérison des maladies contagieuses chez les bêtes d cornes (Londres, 1757) ; Sur l’utilité de l’inoculation chez les bêtes à cornes (Londres, 1760) ; Moyens pour prévenir la contagion des maladies dans les prisons (Londres, 1772) ; Pharmacopza in usum gravidarum, puerperarum et infanlium recens natorum (Londres, 1772, in-8").

LAVARD (Charles-Pierre), théologien anglais, né en 1748, mort en 1803. Il devint prébendaire de Worcester, chapelain ordinaire du roi, et doyen de la cathédrale de Bristol. On a de lui des Sermons et des Essais poétiques,

LAYARD (Austin-Henri), homme politique et écrivain anglais, né à Paris eu 1817. Il descend d’une famille protestante française, qui dut sa réfugier en Angleterre lors de la révocation de redit de Nantes. Le jeune Layard abandonna l’étude du droit pour se