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LACÉ

Marseille vers 1550, mort en 1622. Successivement conseiller au parlement d’Aix (1578) et président de la chambre des comptes do Provence (1608), il consacra tous ses loisirs au culte des JUuses, et obtint les éloges de Malherbe, si l’on en croit certains écrivains, qui tondent leur opinion sur ces six vers quo. le poète normand écrivit au poste provençal :

Muses, vous promettez en vain

Au front de ce grand écrivain

Et du laurier et du lierre ;

Ses ouvrages, trop précieux

Pour les couronnes de la terre,

L’assurent de celle des cieu*.

■ Est-ce sans intention maligne que Malherbe, refusant à Lacépède la couronne des poètes, lui promet celle des saints ? On a de Lacépède : Imitation des Psaumes de la pénitence, avec des sonnets et des méditations sur le mystère de la Hédemption (Lyon, 1594, in-8o). Cet ouvrage a été réimprimé dans un recueil d’autres poésies du même auteur, sous ce titre : Théorèmes spirituels (Toulouse, 1613-1621, 2 vol. in-4o).

LACEPEDE (Bernard-Germain-Étienne de Lavillb, comte de), né à Agen le 26 décembre 1756, de Jean-Joseph-Médnrd de Laville, lieutenant général de la sénéchaussée, mort à Epinay, près de Saint-Denis, le 0 octobre 1825. Il prit le nom d’une terre que lui avait léguée son oncle. Son père, ’ veuf de bonne heure, l’éleva avec une tendresse et des soins infinis, choisissant avec les plus scrupuleuses précautions ses camarades de jeux ou d’études, ainsi tjue ses lectures. À douze ans, suivant ce qu’il dit lui-même, Lacépède n’avait, pas même idée du mal ni du laid. Il lui resta do ces premières habitudes de son esprit une teinte générale d’optimisme qui s’éLendait à tons ses jugements sur les hommes et sur leurs actes ; mais, à cet optimisme un peu banal, il joignait une bienveillance générale pour tous ceux qui s’adressaient à lui, le désir de rendre service et la ténacité nécessaire pour y parvenir.

. Les deux passions qui se partagèrent sa vie furent celles de l’histoire naturelle et de la musique ; elles lui vinrent de bonne heure, et les encouragements qu’il reçut de la part de Buffon et de Gluck 1 y attachèrent a jamais. Il n’était encore qu’adolescent lorsqu’il adressa à Gluck des morceaux d’une partition à’Armide, sujet qu’il s’essayait à traiter, lorsqu’il apprit que l’illustre compositeur s’occupait également à le mettre en musique. Sa partition lui valut des éloges sans doute quelque peu exagérés. 11.en l’ut de même d’un travail fort médiocre sur l’électricité, qu’il adressa presque en même temps à Buffon, et qui lui attira les compliments les plus flatteurs. Exalté par ce premier succès, Lacépède accourut à Paris. Dès le lendemain de son arrivée, après avoir été chaudement accueilli par les deux maîtres, objets de son culte, il dînait chez l’archevêque de Lyon, son parent, au milieu d’une société d’académiciens, et passait la soirée, dans la loge de Gluck, à entendre Atceste. Un prince allemand, dont il lit la connaissance, lui procura peu après un brevet de colonel dans un régiment qu’il ne vit jamais. Mis ainsi en position de faire figure dans le monde, Lacépède se livra entièrement à ses goûts. Il publia, de 1781 à 1785, une Poétique de la musique, qui fut accueillie avec faveur et lui valut les compliments du roi de Prusse ; puis différents opuscules sur l’électricité et la physique générale, qui, quoique de médiocre valeur, lui concilièrent encore davantage l’estime de Bullbn. (Jeiui-ci lui proposa alors de continuer son Histoire naturelle des animaux, et, pour qu’il pût se liver plus assidûment à ce travail, lui fit donner la place de garde et SOUS-démonstrateur du cabinet du roi. Les devoirs de cette charge étaient fort assujettissants, car ils obligeaient le titulaire il se tenir dans les galeries, prêt ^ répondre aux questions des curieux, tous les jours où le Muséum était ouvert au public.

Lacépède publia, en 1788, quelques mois avant la mort de Buffon :, le premier volume de son Histoire des quadrupèdes ovipares, et, l’année suivante, le second volume, qui traite des serpents, à Cet ouvrage, dit Cuvier, marr que les progrès qu’avaient faits les idées depuis quarante ans que l’histoire naturelle avait commencé à paraître. On n’y voit plus de trace de cette antipathie pour les méthodes et pour une nomenclature précise, à laquelle Bulfon s’était laissé aller en tant d’endroits. Lacépède y établit des classes, des ordres, des genres ; il caractérise nettement ces subdivisions ; il énumère et nomme avec soin les espèces qui doivent se ranger sous chacune d’elles. » À la vérité, le plan était mieux conçu qu’exécuté ; les subdivisions adoptées par Lacépède étaient fondées sur des caractères plus apparents que vraiment spécifiques. Il rangeait, par exemple, les grenouilles dans le même ordre que les lézards et les tortues, parce que tous ces animaux ont quatre pieds, et formait une classo à part des reptiles bipèdes.

Comme bon nombre d’hommes de sa caste, Lacépède applaudit aux premiers actes de la Révolution, dont il était loin de prévoir les conséquences, et se laissa même entraîner au mouvement bien plus loin que la plupart des nobles qui se montrèrent partisans des idées nouvelles. Successivement porté à la présidence de sa section, à un commandement

LACE

dans la garde nationale, au conseil général du département do Paris, à l’Assemblée constituante et à l’Assemblée législative, qu’il présida un instant, il déploya dans ces diverses fonctions les qualités de son caractère k la fois ferme et bienveillant. Obligé de s’éloigner pendant ta l’erreur, il lui en coûtait de se voir écarté de ses travaux.’ Il voulut rentrer à Paris ; mais Robespierre, qu’il lit consulter à ce sujet, répondit prudemment : «11 est à la campagne, dites-lui qu’il y reste. » Il ne revint à Paris qu’après le 9 thermidor, avec le titre bizarre d’élève de l’École normale, que prirent avec lui Bougainville, Wailly, Fouiier et Làplace ’luimême.

L’assemblée des nouveaux professeurs du Muséum s’empressa alors de le rappeler, en demandant pour lui la création d’une chaire nouvelle, affectée à l’histoire des reptileslèt des poissons. Lacépède y obtint, un grand succès, auquel il dut bientôt après d’être appelé à faire partie du noyau de l’Institut, ’doiit il fut ensuite l’un des premiers.secrétaires, en 1797 et 1798. À cette époque, Lacépède épousa Mme Gautier, sœur des généraux Jubé, et adopta le fils qu’elle avait eu de son premier mariage. ’ '

Il s’était remis entièrement à ses premiers travaux, et il donna, de 1798 a. 1803, les ciiiq volumes do l’Histoire des papillons, son pjtis important ouvrage, qu’il lit suivre, en 1S04, de l’Histoire des cétacés. Mais il était déjà rentré dans la carrière politique, où Bonaparte l’avait rappelé. Bien que Lacépède eût, au nom de l’Institut, juré haine a lu royauté’ entre les mains du président des Cinq-Cents, il était d’un républicanisme trop paie pour repousser les offres de l’usurpateur. Nommé sénateur en 1799, président du sénat en 1801, grand chancelier de la Légion d’honneur en 1303, titulaire de la sénatorerie de Paris en 1804, et ministre d’État la même année, il s’est fait dans ces diverses fonctions.la réputation d’un administrateur aussi habile qu’intègre et bienveillant. Mais il n’hésite pas à suivre la politique du maître. Ses. harangues au tyran sont des modèles de plaie servilité. Il est impossible d’oublier qu’il fut auteur du rapport sur le sénatus-consulte qui conférait à Napoléon le titre d’empereur. Au’ retour de l’expédition de Russie, Lacépède, à la tété du Sénat, vint féliciter l’empereur de son heureuse arrivée à Paris, et mettre le Sénat «aux pieds do Sa Majesté impériale et royale. »

Après la chute de Napoléon, Lacépède s’empressa d’aller féliciter Louis XVIII à Saint-Ouen, et fut enchanté de l’accueil qu’il y reçut. Il fut nommé à la Chambre des pairs, mais privé de son titre de grand chancelier, qui lui fut rendu aux Cent-Jours. Il montra pour le roi, sous la seconde Restauration, le même dévouement qu’il avait montré pour l’empereur. Il mourut de la petite vérole.

Outre les ouvrages dont nous avons déjà parlé, on a encore de lui, dans les Mémoires de l’institut, des Éloges de Dolomieu, de Daubenton et de Vandermonde ; des mémoires Sur l’organe de la vue chez les poissons ; Sur une nouvelle table méthodique de la classe des oiseaux ; Sur une. nouvelle classification méthodique des animaux mammifères ; Sur le genre des myrmécophages ; et, dans les.Annales du Muséum : des monographies de quelques animaux non décrits avant lui ; uu, mémoire Sur le grand plateau de l’Afrique centrale ; un autre Sur les conséquences que l’on peut tirer, relativement à la théorie de ta teiTe, de la distribution actuelle des différentes espèces animales. On possède, en outre, sesdiscours d’ouverture et de clôture des cours qu’il faisait au Muséum.

Il avait écrit un grand nombre d’autras ouvrages sur des sujets très - variés, notamment une Histoire générale de l’Europe (18 vol. in-8o), qui n’a paru qu’après sa mort ; les Ages de la nature (in-8°), également posthume, etc., etc. Tous ces travaux sont tombés dans un juste oubli, et l’on ne connaît plus que ceux qui sont relatifs à l’histoire naturelle. Môme à ce point de vue, Lacépède est loin de pouvoir être compté parmi les savants de premier ordre. Quoiqu’il ne soit pas sans mérite, la réputation dont il ajouiasur ? tout été due aux chances favorables que lui ont values ses qualités comme homme et ses relations de famille, qui le portèrent, dès le début, à une position où il se trouva en vue. Desmarest a publié les Œuvres complètes d’histoire naturelle de Lacépède, avec la synonymie des auteurs modernes les plus célèbres (1826, 11 vol. in-8").

Comme musicien, la réputation de Lacépède ne paraît a%’oir été fundée que sur des complaisances de salons. On admirait tout chez un homme aussi aimable. Il avait composé un assez grand nombre d’opéras, notamment Omphale, Scanderbeg et Alcine. Il a laissé aussi une messe de Iteguiem et avait mis en musique les principales scènes du Télémaque, de Fénelon.

LACÉPÉDÉE s. f. (Ia-sé-pé-dé — de Lacépède, natur. fr.). Bot. Genre d’arbres, rapporté avec doute à la famille des hy.ppocratéacées, et comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Mexique.

LACER v. a. ou tr. (la-sé — rad. lacs. Prend une cédille sous le ç quand il se trouve devant un a ou un o : Il laça, nous laçons). Serrer avec un lacet : Lacer un corset, une

LAGE

robe. Lacer une bottine, il Serrer avec un lacet le corset de : Lacer une femme. Valérie, débout deoant la cheminée, dû brûlait une falourde, se faisait lacer par Wenceslas. (Balz.)

’ — Couvrir la femelle, en parlant du chien : Je crains qu’un mâtin u’ait lacé cettéchienne. (Acad.)

— Màr. Lacer la voile, Attacher la vergue à une partie de.la voile, pour se préserver de la vjolençèdii veiît. il Réunir-deux.voiles au moyen.d’un[filin. ||, Lacer, wiè bonnette, ^’attacher à mie voile, à l’aide dejietits’.anneaux en cordagé. ^, ,.". : ;. /’. M "„ ,  ; t ;, ; ; //■ ; ; ., — Teehn. Lacer un-filet, - En, faire les mailleS--. ■. ■ -.’...il..ùiin-, ,, „. !

Se lacer v. Jpr : Serrer son propre corset1 avec un-lacet : Elle selaça droit, sanspasser d’œillets., [Balz<.) ■ ’ -, ,...]-, . ! t.- ■■.. ! ’

Elle va 'se lacer en chantant sa chanson.■’ u’ ' ■’■-’.'■ ’I " X)E Banville. ".

LACER (Çaïus Julius).’architeçtd romain qui vivait ad ne siècle de riotr’e.ère, dù’tpings de Trajan. On ne sait rien de lâ.viè ^’décet’ artiste ; mais il reste encore do lui én’ËspÉigne, à Alcàntara, un pont construit.sur le Tage. Ce monument, ’extrêmement remarquaquablé, est construit en gros-blocs de granit. Son élévation au-dessus du niveau ordinaire du fleuve est de 176 pieds et sa longueur dé 577. Du côté de la ville, l’extrémité du pqnt, est ornée d’un petit temple consacré à Julien et dans lequel, d’après une inscription, on avait déposé jes cendres de. Lacer.. ’ ', .’  ;.

LACERABLE adj. ^la-rsé-ra-ble — rad, lacérer). Qui peut ou’doit être lacéré : Écrit la-

CÉRABLE. ■..,

LACÉRATION s. f. Ca-sé-ra-si-o’n' rail. lacérer). Jurispr. Action de jaèérèr’Un livre, un écrif —Le tribunal ordonna lacération’ de ce mémoire, déce pamphlet., " •, ’.'

LA CEIUIA (Ferdinand de), infant déCàstille, fils aîné d’Alphonse, né.en, 1251, mort en 1275. Il épousa Blanche de France et mourut du vivant de son père. Ses enfants, Alphonse et Ferdinand, n’e purent recouvrer le trône, usurpé par leur’oncle Sanche IV.i Ferdinand’ devait le nom • deiLa >Cerdn à^une grosse touffe de poils qu’il avait sur l’épaule. —’ La Ckbda (Alphonse de), àxVleiDéshàrit’é, fils du ■ précédent’, devait succéder à’Alphonse X, roi de Castille ;.mais ce^prince l’éloigna du trône/ en faveur dé’ son fils(Sanche IV). Philippe le Hardi, oncle maternel, du Déshérité ;’lit marcher des’troupes contre Alphonse X ; mais cette guerre n’eut pas.de suite. On accord intervint, d’après’lequel on créa pour La Cerda le duché de Medina-Celi (1290). Réfugié en France en 1303y.il mourut en 1327, après avoir reçu de Charles le Bel la baronnie de L’unel.—LACEni)A.(LouisDK)-, dit Louis d’Espagne, fils aîné du précédent, devint1 amiral de France (1341), combattit1 les Anglais/et leurpritGuérandeen’1345. llavàit reçu du pape, l’année précédente, le titré de /loi des Iles fortunées.La Cérda (Charles de), dit Chartes d’Espagne, frère du précédent, connétable de Franco em1350-, favori du roi Jean, fut assassiné, en 1352, par ordre de Charles le Mauvais, -roi de Navarre, eii haine de ce qu’on lui avait donnéle comté d’Angoùtême, auquel Charles prétendait. > 1 ■ *■»

LA CERDA (Melchior de), érudit espagnol, né à Cifuentès, mort à Séville eu 1615. Entré dans l’ordre des jésuites, il s’adonna à l’enseignement de la littérature et de la philosophie à Séville et à Cordoue. Nous citerons parmi ses ouvrages : Apparatus latini sermonis per topographiam, chronographiam, prosopographiam (Séville, 1598, in-4o) ; Usus et exercitatio demonstrationis (Séville, 1598, in-4o) ; Consolatio ad Hispanos propter classem anno 1588 subito submersam (1621, in-4o).

LA CERDA (Jean-Louis de), jésuite et écrivain espagnol, né à Tolède en 1560, mort en 1643. Il professa, pendant cinquante ans, la logique, la théologie, la rhétorique, etc., dans sa ville natale. La Cerda est auteur d’ouvrages d’érudition et de théologie, parmi lesquels nous citerons des commentaires sur les Bucoliques et les Géorgiques- de Virgile (Madrid, 1608), et sur l’Énéide (Lyon ; 1612-1617, 2 vol. in-fol.), réédités ensemble à Lyon (1619, 3 vol. in-fol.) ; Adversaria sacra quibus fax præfertur ad intelligentiam multorum scriptorum sacrorum (Lyon, 1626, in-fol.); De excellentia cœlestium spirituum (Paris, 1631, in-8o).

LA CERDA (Manoel de), théologien portugais, né à Lisbonne en 15G9, mort dans là même ville en 1634. Il fit partie de l’ordre des ermites de saint Augustin, et enseigna la philosophie. Ses principaux ouvrages sont : Qusstiones (Coïmbre, 1619, in-fol.), sur des points de théologie ; De sacérdotio Chrïsii Ûomiiii et utroque ejus regno (Coïmbre, Ï625, in-4o) ; Mémorial e anlidvto contra ospos’venenosos (Lisbonne, 1631).

LA CERDA (doña Bernarda Ferreira de), femme poète portugaise, née à Porto en 1595, morte à Lisbonne en 1644. Son père, Ferreira Leitao, grand chambellan à la cour, lui fit donner l'éducation la plus brillante. Sa beauté, ses talents poétiques, l’étendue et la variété de son savoir la rendirent rapidement célèbre et la firent regarder comme la merveille de son temps. Au nombre de ses admirateurs, on trouve Lope de Vega, qui lui dédia, en 1635, son églogue intitulée : Phylis. Telle était la réputation de Bernarda Ferreira, que Philippe III la chargea en 1621, pendant un voyage à Lisbonne, d’enseigner les lettres latines aux infants d’Espagne don Carlos et don Fernando. Doña Bernarda épousa un gentilhomme, nommé Correa de Souza, qui la laissa veuve avec plusieurs enfants, au bout de quelques années de mariage. Cette femme remarquable a écrit en espagnol et en portugais; elle a laissé des comédies et des poésies diverses, dont on loue le style élégant. Les ouvrages d’elle qui ont été publiés sont : España libertada, chronique rimée, composée en castillan, dont la première partie a paru à Lisbonne en 1618, in-4o, et la seconde en 1676, après la mort de l’auteur; Saudades de Bussaco (Lisbonne, 1634), recueil de vers portugais, espagnols et italiens.

LACÈRDA É Allv’ElDA, (Franç.ôisVJosqph de) ; j[ y.oyagçùr portugais., morti en 179$.’ ;,11servait commeuuplpnel, lorsqu’il fut’chargé de tracer la ligne des limites^entre les.possessions portugaises et ; les, possessions espa « gnôles de l’Amérique. Il parcourut, -dans^çe but, les imniensés.solitudes qùï’occupeujtpres , que toute la province déMatto-.Gr’o^so, etré, (l’geaun journal de ce vovage/jdans lequel il déycriv.it, le premier, léRio Guàporé, fleuve qui ../ut, choisi çqramé ligne de démarcation.entre les, deux1, couronnes. En.1797, ’, Lacerda "futplacée la, tète d’une, expédition- chargée d’explorer l’intérieur, du Mozambique.i^Il partit de, la.province, de Tété, sur la cote, orientale d’Afrique, et. s’avança jusqù’a/.Lunda, capitale du pays des Cazembes, quiiesVsiiuf !eienvironjl’^OOjkilom.rdu ^littoral. Il fut fort

’ bien accueilli, par le mjiafOiiLàqv.e2^-» souyë-rnin.du, pays, qui aurait même, désiré le retenir longtemps auprès de ; lui ; ; mais, Lacerdu njy demeura que quelques, semaines et continua son voyage. Il ne.tardà pas èi tomber

■ malade, par suite do.ses.fatigues et de l’inclémence du’ climat africain, et mourut, — a doux journées seulement de ï, unda.. Il, avait écrit une relation de-.son’voyagp jusou’a cette dernière ville ; ejle fut.rapportée, en. Europe par son neveu, qui faisait partie da^’expédi ’ tion ; mais elle est demeurée manuscrite... ;, LACÉRÉ, ÉE (l’a-sé-T’é) parti, passe ’du’v.

— Lacérer1 : Ce iivrè’fù’t lacéré eVbrùlévpàr ar- Jrét’âit’pàriemèxiii.’(iiicaà.yi , b, "’"' r.

— Bot. Se dit.de toutes, les ’parties ; desplantes qdiolVrent’des’.di.vis’tb’ns. irrégulières Isenibiables à deâ.dççhirures, ’, : Calice lacéré.

Feuilleslacérées.-1 ’. • ’ " ’ u ’■ •■■■•’- •

■ •. ; ’ ' ■ ► ’ <, il. i ■, . ’.

LACÉRER v. a. bu tr. (l’a-sé-ré’—, latin laccrari ;da lacer, déchiré,1 lé’même que le grec lakèros, de lakeinj déchirer, que Von a rapporté’ à la racine1 sanscrite.vraçç, varie,

■déchirer, mais qui-se rapporte-plutôt à la racine lug, lang, frapper, Iendre, Jdéchireryrestée dans beaucoup de langues aryennes. :.pers&n’laugidan, rangidan’, creuser, -graver ; armoricain réga, fouir la- terre, régi ; royi rompre,

’ déchirer ; kymrique rhigaw, creuserptailièr ; ancien slaveriezaii, couper ; lithuanienreszti, môme sens ; grec rêgnumi, fendre ;-déchirer,

iscan’dinave.ra/ca, anglo-saxon raciait, racler, sarcler, ’ d’où re/M^hoyau, et ruca<, -ancien

— allemand, racho, ’ râteau ;- change é en è devantunesyllabe muette : Je lacère, ç«’i7i.iac«rfl !

!( ;-excepté au fut. de l’indi et au cotid.

■ prés. : Je lacérerai, ils lacéreraient). Déchirer eh plusieurs morceaux : It>i. lacéré, -incendié tousses livrés.- (Brvteys.) ’ ■•"•. i<

« Outre plus, le susdit serait venu de rngé ! •, ’.' Pour lacérer ledit présent ’procc’s-’verb|il. ’ ', ’"

I ".’, V’. ’ ". ’ ' ’ RACINE.’ '

r, — Chirurg., Déchirer, diviser : La halle Ai lacéré^ej.cPtatri.’, ’ " .-. ..-p, |i’i ’.., <• ’ Se.lacérer v. pr. Être lacéré  : Les chairs

SE.SONT LACÉRÉES. ■. ■■■ ■< !.. •■.’ '.i’.'

LACERET OU LASSERËT s.’ ni.’ (la-sè-rè). Techn. Petite tarière servant à travailler le

bois." > ■ ■ ■ y- i ’• ■ i ’., — ’IA

"’ LACERNA s.’ I (la-cèr-nà ^-.mot ’lat.).

, ’ Ahtiq., rom. Sortéde manteau de laine, qui

se mettait^par^dessus’la tdgéoù latùniquë :

— Éncycl. Juvénàl appellera lacerna rftunimentum togs, le préservatif de lu toge. Ce vêtement différait dé la psnula, èh ce qu’il était un yêtément, ouvert, c6mmë, ie pallium grec, et s’attachait sur l’épaule (droite au moyen d’une boucle ou agrafe connue sous le nom dé flbula, tandis que la piènula était ce qu’on appelait un vèstimentum cldusum, avec une ouverture pour laisser passer là tête. La lacerna semble avoir été généralement en usage dans l’armée ;’ mais elle ne paraît p, as avoir été portée dans la ville du temps de Cicèron. Cepehdant, .bientôt après, elle devint

’ très-commune à Rome, cbinme nous l’a’pprënd Suétone, qui dit qu’Augusteétant un jour au tribunal, et voyant devant lui’un’ grand nombre de citoyens revêtus dé là lacerna, répéta’avec indignation ce vers célèbréde Virgile :

  • ■■ ’ ■■’■' ■ • "• ’ ;

Bomanos renim dominos, gmttmque tàgatam, et donna ordre auxiédiles deiveiller a céque

! dorénavant il ne fût permis à personne, dè se

rendre au cirque et au théâtre dans ce costume. Cependant, plus, tard, beaucoup de personnes semblent avoir eu la précaution d qui . porter, avec elles, en allant aux jeux publics, une pmula ou une lacerna, pour.se garaûtir du froid et de la pluie. Suétone nous dit aussi que les chevaliers romains avaient l’habitude

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