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que le général Nansouty accourut avec l’ar tillerie et la cavalerie de la gurde, sous la conduite de Napoléon lui-même, attiré par la nouvelle de la trahison des troupes saxonnes. À l’aspect de cette cavalerie, Bulow et Bubna, prêts à se donner la main, se formèrent de manière à présenter le flanc à Nansouty, qui les chargea impétueusement, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, sans parvenir, toutefois, à enfoncer ces masses profondes.

Le Soir même de cette troisième journée, nos saldats étaient restés immobiles dans leurs positions ; aucune force humaine n’avait pu les en arracher, et si cette lutte épouvantable ne s’était terminée par une catastrophe m rendit, pour ainsi dire, inutile l’héroïsme e ces trois jours, les Allemands n’en célébreraient pas encore aujourd’hui l’anniversaire avec des démonstrations d’un autre âge. Sans doute, en fin de compte, notre désastre de Leipzig doit être attribué à l’énergie de leur patriotisme, mais ils ne peuvent invoquer ni leurs talents militaires, ni même leur bravoure, si fanatique qu’elle ait été, là où 130,000 conscrits ont tenu tète aux 300,000 meilleurs soldats de la coalition. Quelles furent les pertes respectives de cette troisième journée ? Il est presque impossible de les déterminer, même approximativement. M. Thiers les évalue à 20,000 hommes de notre côté et à 30,000 du côté des coalisés, » Ainsi, en trois jours, poursuit réminent historien, plus de 40,000 Français, plus de 60,000 Allemands et Russes furent atteints par le feu ! Ah ! disons-le bien haut, en présence de cet horrible carnage, la guerre, quand elle n’est pas absolument nécessaire, n’est qu’une criminelle folie I »

11 était impossible d’accepter une nouvelle lutte pour le lendemain, Car nos soldats étaient épuisés et nous étions à la veille de manquer de munitions ; dans cette épouvantable journée, nous n’avions pas tiré moins de 05,000 coups de canon, et il n’en restait pas pour 16,000 dans les caissons. L’empereur se rendit à Leipzig et disposa tout pour la retraite, qui commença immédiatement. Les différents corps reçurent ordre de se retirer l’un après l’autre, précédés de la garde, ui devait se ranger en bataille sur le plateau e Lindenau pour protéger le défilé. Le général Reynier, avec le 7" ûorps, les divisions Dombrowski-, Marmont, avec les débris du oe corps et une division du 30, enfin Macdonald, Lauriston et Poniatowski devaient, tous ensemble, disputer énergiquement Leipzig à l’ennemi, qui allait s’y précipiter après nous. Puis ils se replieraient successivement sur un large boulevard qui régnait tout autour de la ville, gagneraient le pont de Lindenau et franchiraient ainsi la Pleisse et l’Elster.

Le défilé des divers corps dura toute la nuit du 18 au 19 ; Napoléon, après avoir fait ses adieux, à la famille royale de Saxe, bien innocente de la honteuse défection des troupes saxonnes, franchit les ponts et attendit que l’armée, eût défilé. Dans la matinée du quatrième jour, les souverains alliés, qui s’attendaient à un suprême et effroyable conflit, virent l’armée française se resserrer successivement autour do Leipzig et s’écouler, à travers l’interminable pont de Lindenau, dans les plaines de Lutzen. Ils ne pouvaient en croire leurs yeux ; ils n’osaient se persuader que l’homme devant lequel ils tremblaient depuis quinze ans se retirait enfin devant eux, non vaincu, mais dans l’impossibilité de résister plus longtemps à des forces presque triples des siennes. Ils lancèrent aussitôt leurs soldats dans l’enceinte de Leipzig, afin de précipiter et de rendre plus meurtrière laretraite de l’armée française. En quelques instants, les coalisés eurent inondé les abords de la ville ; mais partout ils rencontrèrent une opiniâtre résistance, et ils n’avancèrent qu’au prix des plus cruels sacritiees. Néanmoins, devant les flots toujours montants des ennemis, nos troupes, craignant d’être enveloppées, battirent en retraite vers les ponts. C’est alors qu’une épouvantable catastrophe vint jeter le désespoir parmi ces généreux soldats, qui s’étaient dévoués pour le salut commun. Le colonel du génie Montfort avait reçu l’ordre de miner la première arche du

Eont de Lindenau, embrassant les bras nomreux de la Pleisse et de l’Elster. Le colonel Montfort, après avoir fait miner cette arche, y avait placé quelques sapeurs avec un caporal, qui attendaient le signal, la mèche à la main. Ne pouvant se faire désigner, au milieu de ce tumulte épouvantable, quels étaient les corps en arrière et quel serait le dernier, il eut la malheureuse idée de se rendre à l’autre bout du pont, où se tenait Napoléon, pour demander des éclaircissements, prescrivant au caporal des sapeurs de ne mettre le feu à la mine que lorsqu’ils verraient les ennemis prêts à s’engager sur le pont. À peine s’était-il éloigné, que quelques troupes de Bliicher se montrèrent pêle-mêle aux abords du pont avec les soldatsdu corps de Reynier. À cette vue, des voix épouvantées crient : « Mettez le feu 1 mettez le feu ! » Le caporal crut le moment venu et mit léfeu à lamine. Aussitôt une effroyable explosion se fit entendre : c’était le pont qui volait en éclats, couvrant les deux rives do ses débris. Cet événement eut pour l’armée française les conséquences les plus désastreuses. Plus de 20,000 de nos soldats, avec leurs généraux, se virent ainsi livrés, sans défense possible^ un ennemi impitoyable. Après quel LEIS

ques instants d’un tumulte impossible à décrire, les uns se rendirent, les autres se jetèrent dans les rivières, où un grand nombre périrent, .emportés par la force des eaux. Le brave Poniatowski, fait maréchal la veille par Napoléon, lança son cheval dans l’Elster ; mais il ne put aborder à l’autre bord, trop escarpé ; chancelant par suite de ses blessures, il disparut dans les eaux. Plus heureux, Macdonald trouva des soldats qui l’aidèrent à gravir la rive opposée ; quant à Reynier et à Lauriston, enveloppés de toutes parts, ils durent se rendre et furent conduits devant les souverains alliés, en présence desquels ils n’avaient paru si longtemps qu’en vainqueurs., j

Cette catastrophe portait à 60,000 hommes environ les pertes de l’année française ; celles [ de l’ennemi s’élevaient à un chiffre égal ; | 120,000 hommes, la population d’une grande cité, venaient d’être immolés dans cette horrible hécatombe ; mais les Allemands pouvaient s’en consoler en pensant qu’elle commençait l’affranchissement de leur patrie, tandis que nous ne pouvions y voir que le présage de nos malheurs, de nos revers et de nos humiliations.

LEIPZIS s. f.(lé-pzl). Comm. Sorte de serge qui se fabriquait anciennement à Amiens et aux environs : D’après lus statuts de ta sayelterie d’Amiens, les leipzis faites en blanc deoaient avoir 27 mètres de longueur hors du métier. (W. Maign’e.)

LEIRE s. m. (lè-re — du gr. leiros, délicat). Entom. Syn. de curtonotk.

LEIItlA, ville forte du Portugal, province d’Estrumadure, à lis kilom. N.-E. de Lisbonne, près de la rive droite du Liz ; 4,000 hab. Siège d’un évêché érigé en 1565 et suffragant de Lisbonne. Importante manufacture de cristaux aux environs. Sur les collines voisines, on voit une vaste forêt de sapins, plantés par ordre du roi Diniz^pour arrêter les sables qui envahissaient léV terrains cultivables. Le roi Henriquez enleva cette ville aux Maures et la fortifia ; reprise par ceux-ci, elle tomba de nouveau au pouvoir des chrétiens sous Sanche h’. On remarque à Leiria deux belles églises gothiques et un château qui remonte au temps des Goths et qui servit de résidence au roi ûiniz. Il occupe le sommet d’un énorme rocher, d’où l’on jouit d’une vue magnifique. « Il existe à Leiria, dit M. de Grouchy, des souterrains dont on voit l’entrée murée sur la place de l’Evêché. Il y a trois ouvertures, mais la tradition dit que, derrière l’une des trois, est enfermée la peste ; derrière une autre, la famine ; derrière la troisième sont des trésors. La crainte, appuyée sur cette incertitude superstitieuse, est telle qu’on ne trouverait pas dans le pays un ouvrier qui consentît à mettre le marteau dans ces murs. •

LEISSW1TZ (Jean-Antoine), poste dramatique allemand, né à Hanovre en 1752, mort à Brunswick en 1806. Il fit ses études à l’université de Gœttingue, où il se lia avec le poète Hœlty, avec Burger, et fut admis parmi les membres de la pléiade allemande appelée le Mainbund, en 1774. Reçu avocat peu de temps après, il alla débuter dans la carrière du barreau à Brunswick, où des fonctions importantes lui furent confiées. Il rendit surtout de grands services à l’administration de l’assistance et de la salubrité publique, et publia même sur ce sujet une brochure pleine d’idées neuves, donc on peut faire son profit encore de nos jours. Consacrant à la littérature les instants de liberté que lui laissaient ses occupations officielles, très-versé d’ailleurs en histoire, il avait réuni des matériaux considérables pour une Histoire de ta guerre de Trente ans ; mais il ordonna, par son testament, de brûler tous ses manuscrits, parmi lesquels se trouvaient aussi des projets de drames. On n’a conservé de lui qu’une seule pièce : Jules de Tare»le, l’une clés plus remarquables du théâtre allemand. Ce drame avait été présenté à un concours de poésie en même temps que les Jumeaux de Klinger, qui, bien que très-inférieurs, furent préférés au drame de Leisewitz. L’injustice commise à son égard letdécouragea, et il cessa presque entièrement ses travaux littéraires. Ses Œuvres ont été publiées à Vienne en 1817 (in-12).

LE1SMANN {Jean-Antoine), peintre allemand, né à Salzbourg en 1604, mort à Venise en 1698. C’est à Munich qu’il débuta comme peintre de paj’sage, et ensuite, son succès établi, il se rendit à Venise, et passa de là à Vérone, où il exécuta divers tableaux cités avec éloges dans la Vie des peintres uéronuis, de Pozzo. On peut assigner à ses compositions un rang honorable immédiatement après les toiles de Salvator Rosa, dont elles rappellent la manière hardie et mouvementée.

LE1SMER (Victor-Auguste), graveur, né a Paris en 1787, mort dans la môme ville vers 1862. Élève d’Halbon, il devint un excellent dessinateur, un graveur habile, et commença à se faire connaître en exposant, en 1827, le Porche intérieur de la catliédrale de Cologne et plusieurs Vues étrusques, puis, en 1831, la Chapelle de la Vierge à Saint-Sulpice, gravure d’une grande simplicité d’effet. Quelque temps après, voulant agrandir le cercle de ses études, il fit un voyage en Italie et en Égypte, d’où il rapporta une riche moisson de dessins précieux. De retour en France, il

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exposa, entre autres estampes, Marc-Antoine et laFornarina (1839), deux tètes d’un mérite hors ligne, puis une Église d’après Peterncei’s (1846), et il envoya à l’Exposition de 1855 ■Ptolémée Philadelphe et Arsinoé, d’après un camée de l’empereur d’Autriche, gravure d’une finesse exquise, modelée avec une maestria sans pareille. Parmi les publications illustrées par Leisnier, nous citerons : le Voyage en Nubie, les Souvenirs du golfe de Naples, la Description de l’Égypte, de la Marée, enfin Ylcononra’phie grecque et romaine, ouvrages dans lesquels l’éminent graveur a déployé toutes les finesses et toute la vigueur de son beau talent.

LEISSÈGUES (Corentin-Urbain-Jacques-Bertrand de), amiral français, né à Hanvec (Bretagne) en 1758, mort à Paris en 1S32. A vingt ans, il débutait dans la marine militaire, et, deux ans après, il croisait dans la Manche avec le grade de lieutenant. De 17S1 à 1784, il voyagea sous les ordres du marquis de Suffren ; puis, en 1792, au lieu d’émigrer, il s’enrôla dé nouveau dans la marine française, et en 1703 reprit la Guadeloupe sur les Anglais. Nommé contre-amiral, il obtint en 1802, des États barbaresques, satisfaction des injures faites par les corsaires au pavillon français, et quand le projet de descente en Angleterre, projet dont il devait être un des principaux réalisateurs, eut été abandonné, il se chargea de conduire des renforts à l’île Saint-Domingue. Attaqué par des forces anglaises supérieures, Leissègues sacrifia une partie de ses vaisseaux pour sauver le reste de sa flottille. Après avoir, en 1809 et 1811, pourvu à la défense de Venise, il se* retira aux lies Ioniennes, où il séjourna trois ans, À son retour en France, il fut mis à la retraite.

LEISSNIG, ville du royaume de Saxe, dans le cercle et à 44 kilom. S.-E. de Leipzig, eh.-l. du bailliage de son nom, sur la rive gauche de la Mulde ; 4,800 hab. Fabrication de draps et de pipes en terre.

LÉISTE s. m. (lé-i-Ste — du gr. leistos, très-lisse). Ornith. Groupo d’oiseaux, formé aux dépens des troupiales.

— Entom. Genre d’insectes coléoptères pentameres, de la famille des carabiques : Les r.iciSTKS sont agiles. (Chevrolat.)

LÉISTOTROPHE s. m. (lé-i-sto-tro-fe). Entom. Syn. d’osoMK.

LE1TAO DE ANDHADE (Miguel), écrivain portugais, né près de Coïuibre en 1555, mort vers 1030. Il prit part à l’expédition du roi dom Sébastien, fut fait prisonnier par les musulmans à la bataille d’Alcaçar-Kebir, et parvint à s’enfuir de Fez. De retour en Portugal, il se rangea parmi les partisans du prétendant dom Antonio, battu bientôt après par Philippe II. On a de lui, sous le titre de Miscellunea do sitio de Nossa, etc. (Lisbonne, 1629, in-4»), des mémoires remplis de curiosités historiques.

LE1TH, autrefois Inverleith, ville d’Écosse, comté et à 3 kilom. N. d’Édimbourg, dont elle est le port, à l’embouchure du ruisseau do Leith dans le golfe de Forth ; 30,950 hab. Gymnase, bibliothèque publique, nombreuses écoles ; douane. Fabriques de toiles à voiles, cordages, bouteilles, cristaux, savon ; brasseries, fonderies, raffineries, beaux chantiers de construction. Son port de commerce, trop petit, peu profond, d’un accès difficile malgré les sommes considérables qu’on y dépense chaque année pour le réparer, est protégé par une jetée qui s’avance d’un mille dans la mer et d’où l’on découvre une belle vue sur le golfe de Forth et sur la rive opposée ; il compte 210 bâtiments qui, réunis, donnent un total de 25,427 tonneaux. La valeur annuelle des exportations est de 14 à !5 millions de francs. Leith fut pendant plusieurs siècles le seul port de l’Écosse. Elle fut prise.et incendiée deux fois par les Anglais, de 1544 à 1547 ; sa jetée fut détruite et ses vaisseaux anéantis. En 1551, le général français Desse, envoyé par la cour de France au secours de la régente Mario de Lorraine, qui ne pouvait arrêter les progrès de la Réforme, entoura Leith de fortifications, résista héroïquement aux révoltés, et ce fut avec tous les honneurs de la guerre que ses soldats, contraints de capituler, se rembarquèrent pour la France. Ce fut à Leith que Marie Stuart, après la mort de son époux François II, débarqua le 19 août 1561. Cromwell, qui s’emparade Leith en 1650, mit les habitants à contribution et y fit construire une citadelle, dont il ne subsiste aujourd’hui qu’une porte voûtée. Leith nomme un député au Parlement avec Musselburg, Portobello et Ncwhaven.

Quoique Leith soit une ville très-ancienne, elle ne possède pas d’édifice antérieur à la fin du xve siècle. On y remarque : 1 église gothique de South-Leith ; la vieille église de North-Leith ; la douane ; les docks, longs do 250 mètres, larges de 100 mètres, et pouvant contenir 100 bâtiments de dimension ordinaire-, la maison de la Trinité ; là bourse ; la banque ; la nouvelle cour ; lo port, et la jetée d’où l’on découvre une vue admirable sur les côtes voisines.

A 1 mille de Leith, sur la rive méridionale du golfe de Forth, se trouve Newhaven.

LEITH ou LE1TZ ou LEITZS ou LE1Z (AlSokfar ou Al-Safi’ar), fondateur de la dynastie persane des Soflarides ou Salfarides. V. Yacoub.

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LEIT11A, rivière de l’empire d’Autriche. Elle est formée au pied du Sûmmering, à 9 kilom. S. de Neustadt, dans la basse Autriche, par la jonction de la Schwarzau et du Pitten, coule au N.-E., forme la limite du royaume de Hongrie et do l’Autriche proprement dite, puis entre en Hongrie, coule au S.-R., baigne Neusiedel et Alienbourg, et se jette près de cette dernière ville dans un bras du Danube, après un cours de 130 kilom,

LE1TMERITZ ou I.EUT.MEK1TZ, ville forte d’Autriche (Bohème) sur l’Elbe, ch.-l. de cercle, à53kilom. N.-O.de Prague ; 6,000 hab-Tribunal criminel, évêché, séminaire, gymnase impérial, douane. L’évêché est suffiagant de celui de Prague ; il a été érigé seulement en 1665 ; le palais épiscopal est, avec l’hôtel de ville, le seul monument un peu remarquable. Commerce de grains et de vins ; pêcheries de saumons sur l’Elbe. — Le cercle de Leitmeritz a une superficie de 93 kilom. sur 35 ; 360,000 hab. Il est arrosé par l’Elbe, et limité par les cercles de Rakonitz et de Bunzlau ; la Saxe le borne au nord.

I.EITOMISCIIL, ville de Bohême. V. Luu TOMISCIJL.

LE1THUI, comté formant l’extrémité N.-E. de l’Irlande, dans la province de Connaught, situé entre les comtés de Sligo et de Roscomînon à l’O., de Donégal au N., de Fermanagh à l’E. et de Longford au S.-E. Superficie, 163,000 hect. ; 111,808 hab. En 184 1, la population du comté était de 155,297 hab. ; ce qui fait une diminution de 23 pour 100. Ch-1., Oarrick. Ce comté est montagneux, surtout au nord. Il abonde en pâturages, et toutes ses forêts ont disparu. Le sol des vallées et des plaines est très-fertile, mais mal cultivé, et arrosé par d’abondants cours d’eau, affluents soit du Shannon qui, dans ce comté, sort du lac Clean pour se jeter dans le lac Allen qu’il traverse, soit du Bonnet et des lacs Melvin et Macuean. Les principaux produits consistent en pommes de terre, fin et avoine. On s’y livre a l’élève des moutons, et encore plus à cellfe du gros bétail, et le commerce du beurra y donne aussi des prolits considérables. L’industrie se borne à la fabrication de toiles grossières et de poteries.

LÉIUPÈRE s. m. (lé-iu-pè-re — du gr. leios, lisse ; uperoa, palais). Erpét. Genre de batraciens, de la famille des crapauds, très-voisin des cystignathes, caractérisé par un Ealais entièrement lisse, et dont l’espèce type abite l’Amérique du. Sud.

LE1ZA, bourg et municipalité d’Espagne, —prov. et à 29 kilom. N.-O. de Pampelune.dans la vallée de Basaburna-Menor ; 2,019 hab. Fabriques d’étoffes de laine commune et de toiles de lin, usines à fer, taillanderie estimée ; fonderie de cuivre, papeterie. Aux environs, mines de fer et de cuivre.

LÉJA s. m. (lé-ja). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentameres, de la famille dos carabiques, comprenant une trentaine d’espèces, presque toutes d’Europe : Les lbjas sont petits, vifs, verts, noirs et brillants. (Chevrolat.)

LEJA11S (Louis), poëto dramatique français du xvic siècle II était secrétaire de la chambre de Henri III, et il a composé une tragicomédie en prose, Lucelle (Paris, 1570, in-s°).

LEJAY (Claude), dit Luiua, jésuite et théologien allemand, né à Aïse-en-Faucigny vers 1505, mort à Vienne (Autriche) en 1552. Lejay tut inscrit le dixième dans l’ordre récemment fondé par Loyola, et contribua beaucoup par sou caractère et sa science à la propagation de cet ordre religieux. Gouverneur du collège de Bologne, docteur’ en théologie, professeur à Ingolstadt, il occupait, vers la fin de son existence, une chaire à Vienne. On lui doit : Spéculum prssulis ex sacrs Scripturss, cunonum et doctorum verbis (Ingolstadt, 1025, in-4o).

LEJAY (Gui-Michel), philologue français, né à Paris en 1588, mort en 1674. Il était avocat au parlement de Paris, lorsqu’il résolut de publier une bible polyglotte. Pour exécuter cette entreprise, il s’adjoignit les hommes les plus savants de son temps, le P. iMorin, Philippe d’Aquin, Godefroi Hermaut, trois maronites du Liban, consacra dix-sept ans de sa vie et sacrifia les 300,000 fr. qu’il possédait. Enfin, en 1645, fut terminée 1 impression de sa bible heptagloUe, qui parut sous le titre de ilibliu hebruica, samaritana, chatdaica, gr&ca, syriaca, lalina, arabica (9 tomes on 10 vol.). Cet ouvrage, d’une exécution magnifique, est un chef-d’œuvre de typographie ; malheureusement, il fourmille de fautes. Lejay entra dans les ordres, reçut des lettres de noblesse, devint conseiller d’État et mourut doyen de Vézelay.

LEJAY (Gabriel-François), jésuite français, né à Paris en 1657, mort dans la même ville en 1734. Après avoir fait ses études chez les jésuites, il se fit admettre dans cet ordre, et pendant plus de trente ans il professa la rhétorique dans divers collèges de Paris, notamment à Louis-le-Grand, où il eut Voltaire pour élève. On raconte à ce sujet que, l’élève ayant soumis à son professeur une objection embarrassante, celui-ci s’écria : « Va, malheureux ! tu porteras un jour l’étendard du déisme en France. » Lejay a laissé, entre autres œuvres : Triomphe de la religion sous Louis le Grand, représenté par des inscriptions