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Grisilide, ove si traita in buona parte la giierra Trajana {Venise, 1553, in-4o).

LÉONIDAS, roi de Sparte, le dix-septième de la race des Agides, tué aux Thermopyles en 480 av. J.-C. Son père était Anaxapulride ; né d’un premier mariage, il eut un frère, né d’un second mariage, Cléomène, dont il épousa la fille, Gorgo. Il succéda vers 490 il Cléomène, et son règne n’offre aucune autre action d’éclat que celle qui en marqua la fin. Xerxès était déjà en Macédoine, et les Grecs, réunis en conseil à l’isthme de Corinthe, n’avaient pas encore pu s’entendre sur le plan de défense. Après avoir songé à résister à l’invasion sur le Pénée, ils avaient abandonné cette position, évacué Tempe et fait rétrograder la flotte jusqu’à l’embouchure de l’Euripe. Cependant, désireux de lutter avant d’abandonner aux barbares des provinces aussi riches que l’Attique et la Béotie, ils décidèrent qu’on essayerait de retarder Xerxès au passage des défilés qui unissent la Thessnlie à la Béotie. Léonidas reçut la mission de s’établir aux Thermopyles, . de garder toutes les issues et d’y livrer un combat désespéré.

Le défilé des Thermopyles, qui offre de 6 à 7 kilomètres de longueur, et qui, en certains endroits, n’a guère plus de 8 mètres de largeur, passait pour l’un des points stratégiques les plus importants, parce qu’il formait la principale entrée de ThesSalie en Grèce. Xerxès envahissait la Grèce à la tête de plus de 2 millions d’hommes. Pendant que les Hellènes achevaient les préparatifs de la lutte Suprême, Léonidas ne put réunir que 300 Spartiates, et les historiens parlent çouveii t comme s’il n’avait pas eu d’autres troupes ; mais il y joignit quelques troupes légères, un certain nombre d’hoplites lacédémoniens, 500 hoplites de Tégée, 500 de Manlinée, 120 d’Orchomêne, 1,000 de l’Arcadia, 400 de Corinthe, 200 de Phlius, 80 de lYlycènes. L’inscription commémorative de la bataille des Thermopyles porte en propres termes :

Ici contre 3 millions d’hommes combattirent 4,000 Péloponésiens.

De leur côté, les Locrienset les Phocidiens lui fournirent 4,000 hommes. Léonidas les envoya garder divers passages de l’Œta.

Avant de partir, les trois-cents Spartiates, certains qu’ils étaient voués à la mort, célébrèrent des jeux funèbres auxquels assistaient tous leurs parents. Xerxès, ne pouvant s’imaginer que cette poignée d’hommes eût la prétention de lui disputer le passage, attendit quelques jours ; puis il écrivit à Léonidas une lettrequi ne contenaitque ces mots : «liends les armes.» Le fier Spartiate écrivit au-dessous : « Viens les prend) e. »

Un Trachinien, voulant donner à Léonidas une haute idée de l’armée de Xerxès, lui dit que le nombre de leurs traits suffirait pour obscurcir le soleil : « Tant mieux, répondit un Spartiate, nous combattrons à l’ombre. »

On combattit, et plusieurs attaques des Perses avaient déjà été repoussées, ’lorsqu’un berger du mont (KLa indiqua à Xerxès u, n sentier par lequel il pouvait tourner les Grecs. Léonidas avait commis une faute en ne faisant pas surveiller ce passage, peu connu, mais praticable ; le général mède Ilydnmès s’en empara dans la nuit et s’y établit’si solidement qu’on ne put l’eu chasser. La retraite était encore possible pour les Grecs, mais le roi de Sparte.résolut de ne pas survivre à sa faute ; il congédia les contingents alliés, ne gardant que ses Spartiates, plus les Thes, piens qui voulurent rester avec lui, et avec cette petite troupe se disposa à la plus hardie des entreprises. « Ce n’est point ici, dit-il à ses compagnons, que nous devons combattre ; il faut marcher à la tente de Xerxès, l’immoler ou périr au milieu de son camp. » Ses soldats ne répondirent que par un cri de joie. 11 leur fuît prendre un repas frugal, en ajoutant : « Ce soir nous souperons ckes Pluton. a

Toutes ces paroles laissaient une impression profonde dans les esprits.

«Au milieu de la nuit, dit l’abbé Barthélémy (Voyage d’Anacharsis), les Grecs, Léonidas à leur tète, sortent du défilé, avancent à pas redoublés dans la plaine, renversent les postes avancés et pénètrent dans la tente de Xerxès, qui avait déjà pris la fuite ; ils se répandentunsuite dans le camp, et se rassasient de carnage. Les plus courageux des Perses, ne pouvant entendre la voix de leurs généraux, ne sachant ou porter leurs pas, où diriger leurs coups, se jettent au hasard dans la mêlée et périssent par les mains les uns des autres ; mais les premiers rayons du soleil ayant offert à leurs yeux le petit nombre des vainqueurs., ils se rallient aussitôt et attaquent les Grecs de toutes parts. Léonidas tombe sous une grêle de traits. L’honneur d’enlever son corps engage un combat terrible autre ses compagnons et les troupes les plus aguerries de l’armée persane. Deux frères de Xerxès, quantité de Perses, plusieurs Spartiates, y perdirent la vie. À la fin, les Grecs, épuisés et affaiblis, expirèrent tous sur le corps de leur général.

« Ombres généreuses, votre mémoire subsistera plus longtemps que l’empire des Perses auxquels vous avez résisté, et, jusqu’à la lin des siècles, votre exemple produira dans les cœurs qui chérissent leur patrie le recueillement ou l’enthousiasme de.l’admiration 1

Le dévouement de Léonidas et de se3 compagnons produisit plus d’eliét que la victoire la plus brillante. Il apprit aux Grecs le « ecret de leur force, aux Perses celui de leur

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faiblesse. L’ambition de la gloire, l’amour de la patrie, toutes les vertus furent portées au plus haut degré, et les âmes à une élévation jusqu’alors inconnue. C’est là le temps des grandes choses, et ce n’est pas celui qu’il faut choisir pour donner des fers à des peirples libres. »

Dans la suite, on grava sur le rocher des Thermopyles cette inscription restée fameuse : « Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts ici pour obéir à ses loisl »

Cet héroïque épisode des guerres médiques a fourni à la langue trois locutions usitées fréquemment :

io Léonidas aux Thermopyles. 20 Rends les armes.Vikns les prendre.

30 NOUS SOUPERONS CE SOIR CHEZ PlUTON.

a Le duc de BrunsTrick et le vieux Mollendorf, son rival, se réunissent à quelques lieues du champ de bataille d’Iéna pour forcer le passage défendu par le corps isolé de Davout. Davout ne combat pas en lieutenant de Napoléon, mais en lieutenant de Léonidas aux Thermopyles. Il résiste à 100,000 hommes avec 20,000, pour donner à Napoléon le temps d’accourir à une seconde victoire. Cette victoire emporte tout. «

Lamartine.

«Vous êtes, m’écriai-je au docteur Corvisart, et du ton inspiré d’un prédicateur puritain, vous êtes le dernier reste de cette grande corporation de gourmands qui jadis couvrait toute la France. Hélas ! les membres en sont anéantis ou dispersés : plus de fermiers généraux, d’abbés, de chevaliers, de moines blancs ; tout le corps dégustateur réside en vous seul. Soutenez avec fermeté un si’grand poids, dussiez-vous essuyer le sort des trois cents Spartiates au pas des Thermopyles, dût le passant aller dire que vous êtes tombé au poste que vous aviez àdéfendre. »

Brillât-Savarin,

« Le sacrifice de la patrie par les citoyens ne se consent pas. Que le destin l’ait condamnée, à la bonne heure I nous subirons l’arrêt du destin. Mais c’est au bénéficiaire à exécuter, à ses risques et périls, la volonté des dieux. Rends tes armes, dit Xerxès à Léonidas. Viens les prendre, répond le Spartiate. »

P.-J. Proudhon.

«Tout d’un coup la vieille porte s’illumina comme par enchantement, et six beaux laquais armés de torches inondèrent les deux carrosses de leurs clartés.

« Bravo ! s’écria de Vannes en montrant à Genlis cette radieuse livrée du financier, nous souperons ce soir chez Plutus. »

Roger de Beauvoir.

Léonidas, poëmo anglais de Richard Glover (1734-1737-1770). Dans les premières éditions, ce poëme est en neuf chants ; dans la dernière, il y en a douze. L’auteur y célèbre la glorieuse résistance des Grecs au passage des Thermopyles contre l’armée de Xerxès. Il ne fait intervenir ni les fictions de la fable, ni cet autre merveilleux que fournit l’imagination. Tout est pris fidèlement à la tradition historique, en admettant que l’orgueil hellénique n’ait rien exagéré. Un seul épisode marquant s’écarte de l’histoire ; le poète était dans son droit en le créant, pour remplir sou cadre épique et varier un peu les descriptions guerrières. Le soir de la première bataille, le commandant de l’avant-garde reçoit dans son camp une femme étrangère, qu’un esclave accompagne. Cet esclave est un captif grec, chargé par Démaratus (second roi de Sparte, mais exilé et réfugié auprès de Xerxès) d’apprendre aux Hellènes la trahison du Malien Ephialte, qui a découvert aux Perses le sentier du mont Œta. La femme inconnue n’est autre qu’Ariane, sœur de Xerxès ; elle veut retrouver sur le champ de bataille le corps de Tiribaze, jeune Perse, son amant. Léonidas ie lui fait rendre, et elle se tue sur le cadavre. Cet épisode est un des plus beaux morceaux du poëme.

Le poëme de Glover, sauf quelques incidents accessoires, se réduit donc nu récit d’Hérodote, de Pausanias et de Plutarque. Il ne possède aucun des caractères de l’épopée ; 1 invention lui manque particulièrement. Mais le sujet est d’un choix heureux ; le plan est bien tracé ; l’intérêt se soutient. L’amour de la liberté et le sentiment du patriotisme y tiennent lieu jusqu’à un certain point d’autres mérites. R. Glover donna plus tard une suite à Léonidas, YAthënaïde, poëme en trente chants, publié seulement après sa mort (1788, 3 vol.).

Léonidas, tragédie en cinq actes et en vers, de Michel Pichat (Théâtre-Français, 26 novembre 1825). Le principal mérite de l’auteur consiste a avoir tiré cinq actes, suffisamment intéressants, d’une donnée qui ne fournissait qu’un dénoûment, et encore un dénouaient connu à l’avance, Pichat, à défaut de péripéties impossibles à imaginer dans ce cadre étroit, a eu recours à d’heureux artifices. Deux jeunes frères, Agis et Alcée, sont au

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nombre des trois cents. Ils veulent s’offrir tous deux à Xerxès, en expiation du meurtre de ses ambassadeurs ; leur père, Démarate, qui est nu camp des Mèdes, les fait échapper, sans les reconnaître. Le dévouement des deux frères et leur tendresse l’un pour l’autre, l’amitié de Léonidas, qui voudrait leur sauver la vie, forment autant de ressorts dramatiques. Léonidas envoie Agis à Sparte, pour que du inoins l’un d’eux échappe à la mort ; mais leur mère, Archidamie, a deviné les intentions du héros et elle fait rebrousser chemin à son fils. Il y a là encore une scène touchante. Ce caractère, tout à fait Spartiate, est bien tracé ; celui de Démarate, le roi déchu de Sparte, qui accompagne Xerxès et qui pourtant ne veut pas combattre contre sa patrie, a quelque chose de louche qui nuit à diverses parties de la tragédie ; enfin on trouve dans la pièce trop d’allées et venues, de messages, d’ambassades. Malgré son cadre tout à fait classique, le Léonidas de Pichat est presque romantique par le style ; il se ressent du voisinage de l’école moderne beaucoup plus qu’on ne serait en droit de s’y attendre.

Léouiiias ou les Sonriimes, opéra en trois actes, poëme de Pixérécourt, musique de Persuis et Gresnick, représenté à l’Opéra le 16 septembre 1799. Cet ouvrage n’eut que trois représentations, Gresnick mourut cette même année 1799 ; il avait quarante-sept ans. On attribua sa mort prématurée au chagrin que lui causa la chute do son œuvre.

Lconida* aux Tllerniopylcn, tableau de

David, au musée du Louvre (1814). Cette belle et sévère composition est ainsi décrite dans le livret : Au milieu de la composition, Léonidas tenant ses armes est assis sur un rocher près de l’autel d’Hercule, devant lequel brûlent des parfums ; à côté de lui, à droite, Agis, frère de la femme de Léonidas, dépose la couronne de fleurs qu’il portait pendant le sacrifice et va remettre son casque ; deux jeunes Spartiates saisissent leurs armes suspendues aux branches d’un arbre ; plus loin un jeune-homme embrasse son père. De l’autre côté, un soldat rattache son cothurne, et l’aveugle Eurytus, conduit par un ilote, brandit une lance. Une troupe de Spartiates s’avance au son des trompettes, précédée de son chef et du devin Mégitias ; devant eux quatre jeunes gens se tiennent embrassés et élèvent des couronnes. Un guerrier grave sur un rocher ces paroles avec la pointe de son épée : » Étranger, va dire aux Laeétlémoniens que nous sommes morts ici en obéissant à leurs ordres. » Desesclaves, qui retournentàSparte avec un mnlet chargé de bagages, gravissent un sentier escarpé ; une sentinelle placée sur les marches du temple signale l’approche de l’armée de Xerxès,

M. Louis Viardot, dans ses Musées de France, parle ainsi de cette œuvre : « Bien qu’il y ait, entre le tableau des Sabines et celui-ci, un intervalle d’âge qui comprend tout l’Empire, car David achevait le Léonidas au moment de l’invasion des alliés en 1814, au moment où la Restauration impitoyable allait lui faire prendre le chemin de l’exil d’où il ne revint plus, il est permis de les appeler frères jumeaux... Tous les détails du Léonidas sont empruntés littéralement au récit du combat des Thermopyles placé par l’abbé Barthélémy dans l’introduction à son Voyage d’Anacharsisen Grèce. David a- simplement mis en scène la narration de l’helléniste, et voilà comment, à l’inverse de Poussin, il reconstruit l’antique par l’érudition seule, n’y joignant pas le sentimentet, en quekfue sorte, l’esprit divinatoire. Il copie son sujet comme il copie ses modèles, sans les animer du feu de son âme, sans les éclairer de la lumière d’une intelligence supérieure et créatrice. » Le tableau de Léonidas est une des grandes pages de Louis David ; on y trouve toutes les qualités et tous les défauts de cette école académique.

Léonidas fut acquis en 1819 par le gouvernement, avec les Sabines, pour la somme de 100,000 francs. C’est le dernier tableau que David ait exécuté en France.

LÉONIDAS II, roi de Sparte avec Agis III (257-238 av. J.-C). Il s’opposa aux projets d’Agis, qui voulait rétablir la législation de Lycurgue, tombée en désuétude. Agis le fit bannir et remplacer par Cléombrote. Léonidas, étant parvenu à remonter sur le trône (239), fit condamner Agis à mort.

LÉONIDAS DE TARENTE, poète grec, né à Tarente dans le ni° siècle avant J.-C. Il est l’auteur d’un grand nombre d’épigrammes, recueillies dans l’Anthologie ; on en compte cent cinq sous son nom dans la Couronne de Méléagre, le plus curieux de ces recueils. Presque toutes ont été traduites en vers latins au xvie siècle, et Grotius figure parmi les plus heureux oc ces traducteurs. Aug. MeiJicke, dans son Delectus poetarum anthologie yrsiCM, en a recueilli trois autres, ce qui porte à cent huit le nombre des pièces connues de ce poëte délicat. *

Sa vie est peu connue ; ce que l’on en sait est tiré de ses propres épigrainmes votives, funéraires ou descriptives. L’une d’elles a révélé son lieu de naissance, et montre qu’il vit le jour pendant les guerres de Pyrrhus en Italie, c’est-à-dire vers 280 avant J.-C ; une autre nous apprend qu’il fut exilé, sans rien nous dire des causes de cet exil. Il est probable qu’il mourut loin de sa patrie ; du

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moins cette épigranune funéraire a toutes les apparences de ces inscriptions que les Grecs composaient, de leur vivant même, pour être placées sur leur tombe. Il s’y plaint de se3 malheurs, do sa pauvreté, et déclare pourtant que les"Muses l’ont consolé. André Ché-1 nier, dans une de ses petites pièces, Afnaïs, a imité une des plus fraîches poésies de Léonidas ; c’est moins une épigrnmnie qu’une courte idylle. Mais le chef-d’œuvre du poëte grec, c’est la pièce souvent citée où il décrit, en vers d’une grande précision, le charme d’un des tableaux d’Apello, sa Vénus Ana-. dyomène.

LÉONIDAS D’ALEXANDRIE, poëte grec, né en Égypte. Il se rendit à Rome sous le règne de Néron, dans le ior siècle de l’ère chrétienne, et y enseigna obscurément la grarnmaire jusqu’au jour où d’adroites flatteries lui valurent la sympathie impériale. Ses épigrammes, fort médiocres, ont été publiées par Ch. Meincke (Leipzig, 1791, in-S°).

Léonido OU la Vacille de Suremics, roman de Victor Ducange (1823). Les complications dont ce livre est semé en font un des modèles du genre, comme Trente ans ou la Vie d’un joueur est le modèle d’un certain genre de draines. M|||B Hébert, la vieille de Suresnes, a recueilli une pauvre femme sur le point d’accoucher, qui est morte après avoir donné le jour à’une fille. Séduite par un officier français, maudite par son père, elle allait à la recherche de son amifnt, lorsqu’elle rendit le dernier soupir dans les bras de cette bonne femme, qui adopta l’orpheline. Cette enfant, c’est Léonide ; par reconnaissance, elle se sacrifie au bonheur do sa bienfaitrice, et se résout à épouser Rodolphe, jeune homme ruiné, à qui le financier Robertin donne quelque argent, à la condition de prendre Léonide pour femme. Mais le propre fils du financier a par hasard aperçu la jeune fille, et il en est épris. Le banquier, circonvenu par deux habiles intrigantes, la comtesse de-Palfi et M’ae de Pimbeo, ordonne à ce fils, Charles, d’épouser Klorine de Fimbec. Celle-ci déploie tout l’arsenal des coquetteries pour gagner le cœur du riche fils de famille, et peu s’en faut qu’elle ne réussisse, car elle est très-jolie..Un troisième personnage, le frère du financier, le major Grùbner, sert de mentor à Charles. Aux confidences que lui fait son neveu, il reconnaît dans Léonide sa propre fille, car c’est lui qui fut le séducteur, de la femme abandonnée, et il croyait la fille morte comme la mère. Rodolphe, son fiancé malgré elle, emmène précisément sa victime en chaise de poste à cette heure même. Charles, Robertin et le major s’élancent à leur poursuite et les rattrapent à temps. Le banquier a fini par voir clair dans les manœuvres dés Palfl et des Fimbec ; il marié Léonide- à Charles. Quant à Florine, elle épouse Rodolphe, tombe avec lui dans la misère et se fait comédienne.

11 y a de l’intérêt et des caractères bien tracés dans ce roman, qui passe pour le meilleur de Ducange.

LÉONIDÉES s. f. pi. (lé-o-ni-dé). Antiq. gr. Fête qu’on célébrait à Sparte, en l’honneur de Léonidas. ’.,

—Encycl. Cette fête était célébrée àSparto, près du magnifique tombeau élevé à Léonidas par le roi Spartiate Pausanias, en face du théâtre. Chaque année, un éloge funèbre y. était prononcé à la louange du héros et de ses compagnons, sauveurs de la liberté grecque. Durant cotte fête, on célébrait des jeux auxquels ne pouvaient prendre part que des Spartiates, J

LÉONIDES ou LÉON, disciple de Platon, mort en 3D3 avant J.-Û. Il devint l’un des chefs de la conspiration contre Cléarque, tyran d’Héraclée. Après avoir tué le tyran (353), il fut tué lui-même par ses gardes.

LÉONIE s. f. (lé-o-hî). Bot. Genre d’arbres, rapporté avec doute à la famille des myrsinées, et comprenant plusieurs espèces qui croissent au Pérou et au Brésil : Le fruit de la léonie, qui est gros comme une pamme, *est très-bon à manger lorsqu’il est bien mût ; (Léman.)

Léonie de Monibrenso, roman par Mme Sophie Gay (Paris, 1813). Léonie est une jeune pensionnaire qui, retirée du couvent, tombe amoureuse de son cousin Alfred, joli garçon, brillant officier, aimé des hommes et recherché des femmes. Elle l’aime tout simplement parce qu’elle l’a vu un soir causant familièrement dans une loge, à l’Opéra, avec une femme du monde, Mm» de Rosbel, et que, malgré son inexpérience de la vie, elle n’a pas été sans comprendre au premier coup d’œil la nature de ces relations. M™o de Rosbel la traite de petite fille sans conséquence. Alors Léonie, profondément blessée dans son amour-propre, veut faire voir qu’elle n’est pas une rivale à dédaigner. Un peu de coquetterie et deux ou trois mots habilement lancés dans une conversation lui suffisent pour accaparer les attentions d’Alfred, qui ne tarde pas à lui avouer son amour, si bien qu’elle-même, prise à son propre piège, accepte l’offre qu’il lui fait de l’épouser. Mais cela contrario quelque peu les projeis de M. de Monibreuse, qui destinait depuis longtemps sa fille au fils d’un de ses anciens amis ; néanmoins il parait consentir à l’union des deux jeunes gens, à la condition qu’elle