Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 1, L-Leo.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LÀLL

peindre avec toutes ses couleurs féeriques. « Je lus énormément pour rassembler les matériaux de ce poème, et je réussis tellement à m’identifier avec mou.{sujet que, plus tard, un Anglais revenu de Flnde, et ne pouvant croire que je n’y fusse jamais allé, s’écriait : « Mais s’il suffit de lire d’tlerbelot, ce n’est pas la peine, de voyager sur les bords du Gange a dos de chameau, » Les personnes les plus versées dans la vie asiatique ont loué l’exactitude de mes peintures ; on m’a dit que des parties de ce poème avaient été traduites en persan à Ispahan, et un voyageur anglais l’a retrouvé sur les bords de la mer Caspienne. » On voit que le poste est assez convaincu de la valeur de son poème ; mais il no fait, du reste, que se rendre justice. Le canevas de cette œuvre est ingénieux ; il se compose essentiellement de quatre grands uoiime ?, reliés entre eux. par un piquant récit en prose. Mais, sous cette étincelahte fantasmagorie orientale, l’auteur laisse percer, avec beaucoup d’art, des préoccupations et des figures toutes modernes. Abdallah, roi de la Petite Boukharie, est reçu à Delhi, par le puissant empereur Aureng-Zeyb, avec une grande magnificence, et lui demande pour son fils Aliris la main de la belle Lalla-Roukh, sa tille. Le mariage est conclu ; la jeune princesse paît avec une suite nombreuse pour se rendre auprès de son époux, sous la conduite du grand chambellan Fadludeen, dont le métier est de critiquer toute chose, et qui représente la caricature de JellTey, l’un des fondateurs de la Revue d’Édimbourg. Lalla-Roukh, qui commence à s’ennuyer des propos du grand chambellan, apprend avec plaisir que, parmi les serviteurs envoyés au-devant d’elle par son futur époux pour lut servir d’escorte, se trouve un jeune poote dont l’emploi est de lui conter des histoires pour charmer l’ennui de la route ; elle s’empresse de l’appeler auprès d’elle. Après avoir respectueusement salué la princesse, il la prévient qu’il va lui conter l’histoire du Prophète voilé du Khoraçan. C’est ici que commence le premier des quatre poëmes de Lalla-Roukh. Dans la narration en prose, l’auteur raconte les incidents du voyage, les impressions de Lalla-Roukh et de Feramorz, les perpétuelles critiques de Fadladcen. Après le Prophète voilé, Feramorz récite un autre poëine, le Paradis et la péri ; puis un troisième, les Adorateurs du feu ; enfin, un quatrième, la Lumière du harem ; chacun de ces poèmes est d’un rhythine différent. Tout en l’écoutant, la princesse s’est éprise du beau poète, et c’est avec une profonde terreur qu’elle voit arriver le terme de son voyage, le moment où elle deviendra l’épousa d’un autre. Arrivé à Cachemire, Feramorz la quitte, et, défaillante, elle se rend au palais d Aliris, qui l’attend sur son trône. Elle entre dans l’appartement, la tète baissée ; le roi va au-devant d’elle et lui prend la main ; elle lève les yeux, pousse un cri et s’évanouit. Aliris n’est autre que Feramorz lui-inêma, qui, sous ce nom suppusé, a accompagné sa jeune fiancée depuis Delhi, voulant être son amant avant de devenir son époux. Jugez de la consternation du grand chambellan Fadladecn. t Cette narration en prose, dit M. de Loménie, qui entrecoupe agréablement les poèmes, bien qu’elle soit dun romanesque raffiné, malicieux et fort occidental, n’est pas la partie la moins intéressante. Quant aux quatre poëmes, très-remarquables à tous égards, nous ne pouvons, on le comprend, les analyser en détail ; nous dirons seulement qu’en les soumettant aux appréciations de Kadladeen, Muore a mis dans ; le portrait chargé du critiqué plus de conscience que n’en mettent ordinairement les poëtes quand ils ont à parler des critiques, « ces champignons qui poussent au’pied des grands chênes, i a dit Hugo. Fadladeen es’t souvent absurde, c’est dans son rôle ; cependant, il ne l’est pas toujours. Ainsi, lorsque, vers la fin du voyage, résumant son opinion sur la valeur poétique de Ferumorz, il compare ses poèmes à quelques planches minces et dorées, mises à flot sans lest ni gouvernail, et n’ayant pour cargaison que des parfums et des fleurs ; quand il parle de la profusion de ileurs et d’oiseaux que lo poète a toujours à son service, sans compter les rosées, les aurores, les soleils, les pierreries, cela est peut-être un peu sévère, mais cela n’est pas précisément dépourvu de sens, et l’on né- saurait trop louer la spirituelle bonne foi de Thomas ftjoore, exposant ainsi lui-même les objections que l’on peut faire à son poème. » La traduction française de Laliallookh fut publiée à Paris, en 1820, par M. Amédée Pichot (2 vol. ’in-12). Cette traduction fut^ assez froidement accueillie en France, où l’on n’a pas un goût très-prononcé pour les iictions orientales.

Lnlln-Roukb, opéra en deux actes, paroles de MM. Hippolyte Lucas et Michel Carré, musique de M. Félicien David ; représenté s. l’Opéra - Comique le 12 mai 1862. L’originalité du poème, emprunté a l’œuvre de Thomas Moure, le lieu de l’action, la poésie vague de certaines situations, 1 indécision même des caractères, tout semblait eoncou

rir à favoriser l’inspiration du compositeur.

" Aussi a-t-il obtenu un succès incontestable et mérité. Inutile de dire que les auteurs du librettone se sont servis que du cadre inventé par le poète anglais, en le modifiant légèrement. La chambellan critique Fadladeen est

LALL

devenu l’eunuque Baskir, chargé de veiller de près sur la princesse et dont la sagacité se trouve toujours mise en défaut ; le poète de cour Feramorz est un trouvère indien rencontré par hasard, et les quatre grands poëmes se sont métamorphosés en délicieuses romances. Après une belle introduction : C’est ici le pays des roses, et les couplets de Baskir, dont le rhythme est heureux, le morceau le plus saillant du premier acte est la suave cantilène de Nourecldin : Ma maîtresse a quitté la tente, que nous reproduisons ci ; après ; les couplets de Mirza : Si vous ne savez plus charmer, avec son petit allegro, ont aussi beaucoup de grâce. Au deuxième acte, l’air de Lalla-Roukh : 0 nuit d’amour, est d’une poésie inspirée. Nous aimons moins l’allégretto qui le suit et qui manque de distinction. Le duettino : Loin du bruit, loin du monde, est un des plus jolis nocturnes qu’on entende au théâtre. Les couplets : Ah/ funeste ambassade.’ et le duo boulfe : Tout ira bien demain, sont aussi des morceaux parfaitement réussis.

MA MAÎTRESSE A QUITTÉ I.À TENTE. 1er Couplet. Allegretto.

SU

£=afc

Efc=t

Ma mai - tres - se a quitté la

te n

Est -

mmmm^

el- le al- lée au ren-deis - vous ?

l^ÉIS^ÉSÉ

J’y cours, et l’a - me im-pa - ti ■

m

=fcfc

—E-s—

; b±r

3Etn=£

lÊÉÉ

te. Je la cher-cheencea

lieux

 ?— ?—ildoux.

fe

ZIZ12J

fleurs qui par - fu - mez la

S^EgglÉpË

ne, Pourem - bau-mer les airs ain

ai, Ne gar- dez- vous

n^iz

I^ËÉPi^pi^

fr=fr

pas son ha - lei Lent.

ne ? Ma mal

— tres

se est ve - nue

ci !

DEUXIÈME COUPLET.

Oiseaux, vous avez dû l’entendre ; Car, dans vos concerts amoureux, Je retrouve sa voix si tendre, J’entends ses accents langoureux. Beau cygne, indique-moi sa trace ! Pour jouer sur le lac ainsi, N’as-tu pas emprunté sa grâce ! Ma maitresse est venue ici !

TROISIÈME COUPLET.

Mais soudain je la vois paraître, Elle accourt, et me tend les bras ! Mon cœu> a su la reconnaître, Je vole au-devant de ses pas. Oiseaux qui traversez l’espace, 0 fleurs, ô cygne gracieux. Pour moi votre charme s’efface. Ma maîtresse est devant mes yeux.

LALLA-MAGHRNIA, poste militaire français de l’Algérie, à 164 kilom. S.-O. d’Oran, près de la frontière du Maroc, et à 8 kilom. de la ville marocaine d’Ourchda. Un traité de délimitation entre l’Algérie et le Maroc y fut conclu et signé en 1845. L’année précédente, Abd-el-Kader s’étant réfugié dans le Maroc, les p’rançais avaient établi à Lalla-Maghrnia un camp pour observer les mouvements de l’émir. L empereur du Maroc déclara alors la guerre à la France, sous prétexte de violation de territoire ; mais la bataille d’Isly, le bombardement de Tanger etdeMogador le forcèrent vite à la paix.

LALLATION s. f. (lal-la-si-on — du lat. lallatio ; de lallare, chanter la, la, la, pour endormir les enfants). Prononciation vicieuse de la lettre l. Il Syn. de lambdacismb.

LALL

LALLEMAND (Jean-Baptiste), peintre français, né à Dijon vers nio, mort en 1802. Fils d’un tailleur, qui lui apprit son état, il s’adonna en secret à l’étude de la peinture et se révéla peintre à peu près de la même manière que le Corrége. Son premier tableau, les Quatre saisons, quoique l’œuvre d’un pinceau encore novice, obtint cependant assez de succès pour le décider à laisser là son aiguille et à se rendre en Italie, où, par l’étude des grands maîtres, il acquit un talent remarquable. Après un séjour de plusieurs années à Rome, il revint à Paris, et y obtint de nombreuses commandes. Travaillant avec une facilité et une rapidité telles que parfois il terminait un tableau dans un jour, Lallemand, que le besoin d’argent pressait toujours, livrait.ses toiles aussitôt qu’elles étaient terminées, et ne pouvait ainsi les retoucher et les corriger. Cette précipitation nuisit beaucoup à sa renommée. Le musée de Dijon possède plusieurs toiles de cet artiste, entre autres : Effet de soleil couchant ; Effet du matin ; Cavaliers arrêtes à la porte d’un cabaret sur le bord d’une rivière ; Jeunes filles puisant de l’eau à une fontaine ; Intérieur d’un ménage rustique, etc.

LALLEMAND (Charles-François-Antoine, baron), général français, né à Metz en 1774, mort à Paris en 1839. Engagé volontaire en 1792, il fit les campagnes de la Révolution, défendit la Convention au 13 vendémiaire, fut aide de camp de Junot dans la campagne d’Égypte, et se rendit à Saint-Domingue en 1802. Pendant les campagnes d’Autriche (1805), de Prusse, de Pologne, il donna de nombreuses preuves de sa valeur, devint colonel après la bataille d’Iéna, passa en Espagne en 1808, reçut peu après le titre de baron, le grade de général de brigade (lStl), et fut rappelé, en 1813, à la grande armée. Après l’abdication de Fontainebleau, Lallemand fut chargé par le gouvernement de la Restauration du commandement du département de j’Aisne. Lors du débarquement de Napoléon à Cannes, il se prononça pour lui, souleva les troupes en sa faveur, devint général de division, membre de la Chambre des pairs, se conduisit vaillamment à Waterloo, suivit ensuite les débris de l’armée derrière la Loire, puis demanda, mais sans succès, d’accompagner Napoléon à Sainte-Hélène. Traité comme prisonnier par les Anglais, il fut conduit dans un fort de Malte, puis rendu à la liberté. Ne pouvant rentrer en France, où un conseil de guerre venait de le condamner à mort pour sa conduite pendant les Cent-Jours, il se rendit successivement en Turquie, en Perse, en Égypte, sans pouvoir obtenir d’emploi, et s’embarqua alors pour les États-Unis (1816). Là, il trouva son trère avec un grand nombre de militaires de tous grades, et résolut de fonder avec ces réfugiés une colonie sous le hom de Champ d’usiie. Dans ce but, il choisit un district inhabité du Texas, sur les bords de la rivière la Trinité, y réunit environ trois cent cinquante colons (21 décembre 1817), et distribua à, chacun 20 arpents de terre, avec des instruments et.des semailles ; mais les Espagnols ayant voulu disperser la colonie, Lallemand dut se replier avec ses compagnons sur Galveston, où les vivres manquèrent bientôt, finit par abandonner son entreprise, et n’eut aucune part à la fondation de la nouvelle colonie appelée canton de Marengo. Lallemand se décida à louer, en 1819, un grand domaine auprès de la. Nouvelle-Orléans. Sans cesse préoccupé de l’idée d’enlever Napoléon, il avait une correspondance suivie avec l’Ile Sainte-Hélène. En 1S23, il se rendit en Espagne pour combattre avec les libéraux, mais l’ut fait prisonnier. Étant passé ensuite en Belgique, il tomba dans un profond dénûment, obtint de la police de passer quelque temps à Paris pour y régler ses affaires, puis retourna aux États-Unis, où il fonda une maison d’éducation. Après la révolution de 1830, il revint en France, fut réintégré dans son grade, nommé membre de la Chambre des pairs (1832), et eut pendant quelque temps le commandement militaire de la Corse.

LALLEMAND (Henri-Dominique, baron), général français, frère du précédent, né à Metz en 1777, mort en 1823. Élevé de l’École d’application de Chàlons-sur-Marne, il entra, comme son frère, dans l’artillerie, servit avec distinction, fut créé baron, et, promu général de brigade, fit en cette qualité la campagne de France. Au retour de l’île d’Elbe, il seconda san frère et Lefebvre-Desnouettes dans leur tentative sur l’arsenal de La Fère, fut arrêté près de Château-Thierry et conduit à la prison de Laon, d’où le délivra l’entrée de Napoléon à Paris. Napoléon le récompensa par le grade de général.de division. A Waterloo, il commanda l’artillerie de la garde, et, après rentrée des alliés a, Paris, s enfuit à Londres sous un faux nom. Condamné à mort par contumace, il se rendit aux États-Unis, où son frère vint le rejoindre, et prit part à son projet d’y créer une colonie française ; maiSj ayant épousé la tille d’un riche négociant français établi à Philadelphie, il ne se rendit pas au Champ d’asile, et, après avoir séjourné quelque temps à la Nouvelle-Orléans, se retira à Bordentown, près de Philadelphie, où il ne s’occupa plus que de l’étude des sciences. Il lit paraître à la Nouvelle-Orléans un Traité d’artillerie, en 2 vol. in-4o, qui est fort estimé, mais peu connu en France, il a été traduit en anglais par Renwick.

LALL

&

LALLEMAND (Claude-François), médecin français, né à Metz en 1790, mort à Marseille en 1854. Après avoir servi comme aide-major à l’année d’Espagne, il alla compléter ses études médicales à Paris, où il fut reçu docteur en 1818. Nommé, l’année suivante, professeur de clinique chirurgicale a. Montpellier, il fut destitué pour ses opinions libérales en 1823, mais il obtint, en 1826, d’être réintégré dans sa chBire. Ayant été élu, en 1845, membre de l’Académie des sciences, Lallemand quitta Montpellier pour aller habiter Paris. Quelque temps après, il devint médecin d’Ibrahim-Pacha, qu’il accompagna en Italie, en France, puis se rendit en Égypte pour y traiter le vice-roi, Méhôinet-Ali. En 1851, Lallemand fut membre du jury international de l’Exposition rie Londres. Ce médecin distingué s’est principalement occupé des maladies du cerveau et des méninges. Il a montré que le ramollissement de la substance cérébrale provient de l’inflammation de cette substance et a attribué, dans certains cas, les perturbations produites dans le cerveau aux pertes séminales involontaires et habituelles. On lui doit l’indication de procédés chirurgicaux utiles et un moyen de guérir les fistules, vésico-vaginales, jusqu’alors regardées comme incurables. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Propositions de pathologie tendant à éclairer plusieurs points de physiologie (Paris, 1818, in-4o), ouvrage réédité sous le titre d’Observations pathologiques (1824) ; Recherches anatomico-pathoiôgiques sur l’encéphale et ses dépendances, ouvrage qui parut par lettres (1820 et suiv.), devint aussitôt classique et fut traduit en un grand nombre de langues. Il a été réédité à Paris (1834-1836, 3 vol. in-8o) ; Observations sur les maladies des organes yénito-urinaires (Paris, 1824-182G, in-8o) ; Observations sur une tumeur anévrismale (1827, in-4") ; Des pertes séminales involontaires (1835-1842, 2 vol. in-8») ; Observations sur l’origine et le mode de développement des zoospermes (1841) ; Clinique médico-chirurgicale, recueillie par E. Knula (1845) ; Éducation publique (1848), etc.

L’ALLEMAND (Fritz), peintre allemand, né à, llanau en. 1812, mort h Vienne en 1866. Cet artiste, un des meilleurs peintres de batailles de l’Allemagne, eut à vaincre des difficultés de toute nature avant d’arriver a la renommée. Le Combat de Znaym, qu’on voit aujourd’hui au Belvédère à Vienne, commença à attirer sur lui l’attention. Chargé par l’empereur François-Joseph de décorer la salle de réception du château de Scheenbrunn, il y donna les preuves d’un remarquable talent, et, à partir de ce moment, il fut chargé de commandes importantes. On admira beaucoup, à l’Exposition universelle de Londres, en 1862, son tableau représentant un Episode du combat deKomorn (2Gavril 1849). Toutes les œuvres de L’Allemand décèlent une science profonde du dessin et se distinguent par une grande fidélité dans la reproduction des détails les plus minutieux. Jamais il ne peignait une bataille sans avoir auparavant visité le champ où elle s’était livrée.

LALLEMANDET (Jean), théologien français, né à Besançon en 1595, mort à Prague en 1647. Admis caris l’ordre des minimes, il fut envoyé par ses supérieurs en Allemagne, où il professa la théologie, la philosophie, puis devint, en 1G41, provincial de son ordre pour la haute Allemagne, la Bohème et la Moravie. Ses principaux, ouvrages-sont : Decisiones philosophiez (Munich, 1645, in-fol.), et Cursus theologicus (Lyon, 1G5G, in-fol.).

LALLEMANT (Pierre), écrivain mystiquo français, né à Reims vers 1622, mort en 1673. Il s’adonna à l’étude de la théologie et des belles-lettres, professa quelque temps la rhétorique au collège du Cardinal-Lemoine, et s’acquit une telle réputation par son enseignement et par le talent avec lequel il prononça en diverses circonstances des oraisons funèbres et des harangues, qu’il fut nommé recteur de l’Université de Paris. Plus tard (1663), il devint chancelier do la même université. On a de lui ; le Testament spirituel (Paris, 1672, in-12) ; la Mort des justes (Paris, 1G72, in-12) ; les Saints désirs de la mort (Paris, 1073, in-12) ; ces trois traités ont été réunis sous ce titre : les Saints désirs de la mort ou Recueil de quelques pensées des Pères de l’Église (Paris, 1754, in-12).

LALLEMANT (Jacques-Philippe), jésuite et écrivain ascétique français, néàSaiut-Valerysur-Somme vers 1G60, mort à Paris en 1748. il devint prieur de Sainte-Geneviève et fut un des plus ardents adversaires des jansénistes. Nous nous borneronsà citer de lui : Enchiridion christianum (1692) ; Journal historique des assemblées tenues eu Sorbonnepour condamner les Mémoires de la Chine (1700) ; Jansenius condamné par l’Église (1705) ; le Véritable esprit des nouveaux disciples de saint Augustin (1706, 4 vol.) ; le Sens propre et littéral des psaumes (1707) ; Réjlexians morales, avec des notes sur le Nouveau ’Testament (1713-1714, Il vol.) ; les Saints désirs de la mort ; Entretiens au sujet des affaires présentes de la religion (1735-1741, 9 vol.), etc.

LALLEMANT (Richard Contbrày), savant imprimeur, échevin, puis maire de Rouen, né dans cette ville en 172G, mort en 1807. Il est auteur de l’Apparat royal, dictionnaire français-latin, qui a servi de modèle aux ouvrages du même genre faits depuis. On lui doit,