Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/157

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LIND

Lindpalntner ; la Princesse de Cacambo ; la Reine des astres ; Timantes ; Sulmona ; les Filles des roses ; Y Amazone ; V Otage ; Jocko, partition regardée comme un chef-d’œuvre ; le Sacrifice d’Abrakam ; la Génoise ; Julie ou les Corses, exécutés sur la plupart des scènes allemandes. Parmi ses.oratorios, les plus estimés sont : le Jeune homme de Naïm, dont la. musique, a défaut d’une grande énergie dramatique, est pleine d’élévation ; le Sacrifice d’Abraham et Judas Macchabée, refait, après Haendel, avec une instrumentation nouvelle, qui fut vivement applaudie. Ses Te Dettm, ses Messes, ses Psaumes ont largement contribué a répandre son nom. Dans la musique instrumentale, on cite encore de lui : 1 ouverture ’ de la tragédie du Paria, des concertos, des symphonies et des rondos. Plus que tous ses’ opéras, une œuvre de petite dimension, un simple lied, a donné au nom de Lindpaintner la notoriété en France ; nous voulons parler de la magnifique chanson intitulée : Porté-, étendard et ménestrel, qui égale les plus belles compositions connues en ce genre.

LINDRE (, étang de), petit lac de France (Meurthe), dans le canton et près de Dieuze, arrond. de Château-Salins. Cet étang très-profond mesure 3 kilom. de longueur et 671 hectares de superficie. Il est très-poissonneux et" déverse ses eaux dans la Seille. La pèché produit en moyenne 60,000 kilogr. de poisson tous les ans.

LINDSAY ou LYNDSAY (sir David), ’ poète écossais, né à Garmylton en 1,490, mort vers 1557. Au sortir de 1 université, il fut admis à la cour en qualité de page d’honneur de Jacques V (1512), devint par la suite roi d’armes (1530), et fut chargé par le roi de diverses missions, notamment dans les Pays-Bas pour y renouveler un traité de commerce (1531), en France pour y négocier le mariage du roi Jacques avec Madeleine, fille de François 1er, et auprès du roi de Danemark Christian III pour obtenir des vaisseaux destinés à protéger les côtes d’Écosse (1548). Lindsay joignait à une instruction très-variée du bon sens, une grande connaissance des hommes, et une remarquable indépendance d’esprit. Dans de très-vives satires, il flagella les vices du clergé, son esprit de domination, et dut à Bes ouvrages une très-grande popularité. Il écrivait avec verve et facilité ; mais il n’avait, dit Ellis, ni le brillant, style de Dunbar, ni l’abondante imagination de Gawin Douglas. Chalmers a donné une édition complète de ses Œuvres (Édimbourg, 1806, 3 vol. in-8o). On y trouve, outre un ouvrage important intitulé la Monarchie (1553), un assez grand nombre de poèmes et de pièces de vers, parmi lesquels nous citerons : le Rêve (1528) ; laiiequête au roi (1529) ; la Complainte du Papingo (1530) ; Satire des trois Etals ; la Complainte de hascke ;. Histoire et testament de l’écuyer Meldrum, etc.

LINDSAY (John), érudit et théologien anglais, né en 1086, mort en 1788. Il fut le dernier ministre de la Société des non-jureurs à Londres, puis devint correcteur a l’imprimerie Bowyer. On lui doit une Histoire abrégée de la succession.royale, avec des remarques (1720, in-8o), et la traduction de la Défense de l’Église d’Angleterre, par Mason (1726).

LINDSAY (James), général anglais, né en 1793, mort en 1855. Il prit part à l’expédition de Walcheren (1809), reçut une blessure à Berg-op-Zoom, combattit’ en Espagne, de 1811 à 1813, et reçut peu de mois avant sa mort le grade de lieutenant général. Lindsay était allé siéger, en 1826, à la Chambre des communes, où il appuya constamment de ses votes la politique conservatrice. — Un de ses fils, Coutts Trotter Lindsay, né en 1824, prit du s’ervice en 1846 et fit partie comme major de la légion franco-italienne en 1855 ; il est devenu depuis lors député et lieutenant du comté de Fife. Il est auteur de deux tragédies, intitulées Alfred et le Prince Noir.

LINDSAY (Alexandre-William Crawford, lord), littérateur anglais, né en 1812. Lorsqu’il eut achevé ses études, il visita la plus grande partie de l’Europe et de l’Orient, puis revint dans son pays, où il ne tarda pas ^ se faire avantageusement connaître par la publication de plusieurs ouvrages. Nous citerons de lui : Lettres sur l’Égypte, Edom et la terre sainte (Londres, 1838), livre intéressant, où l’on trouve une agréable peinture des mœurs orientales ; Lettre sur l’évidence et la théorie du christianisme (Londres, 1841) ; le Progris fondé sur l’antagonisme (Londres, 1846), considérations sur l’état et l’avenir politique de l’Angleterre ; Esquisse d’une histoire de l’art chrétien (1847) ; Vies des Lindsay (1849), ouvrage dans lequel l’auteur raconte d’une façon piquante lTiistoire de ses ancêtres.

LINDSAY (William-Shaw), homme politique et industriel anglais, né à Ayr (Écosse) en 1816. Orphelin de très-bonne heure, et obligé à l’âge de quinze ans de se suffire à lui-même, il s’engagea comme mousse et, grâce à son courage et à son intelligence, obtint en 1836 le commandement d’un petit bâtiment qui explorait pour le commerce les mets de l’Inde. Une fois à la tête d’un petit capital, M. Lindsay, renonçant à la navigation, devint agent principal d’une des grandes compagnies houillères de l’Angleterre et épousa, en 1842, la fille du lord prévôt de Glaseow. En 1845, il vint se fixer à Londres,

LINE

y fonda une importante maison de commission et, tout en se livrant avec activité à : des spéculations industrielles, il commença a prendre part au mouvement politique en publiant plusieurs brochures sur des sujets d’actualité. Ayant été élu membre de la Chambre des communes à Tyrmouth, il se fit remarquer t. comme l’un des membres les plus ardents du parti de la réforme, et en 1856 il a pris une attitude très-énergique en face des abus toujours croissants de I administration. Le bourg de Sunderland le choisit pour député en-1859, et il s’est élevé avec forcéà cette époque ■ contre l’extension de la marine anglaise. M. Lindsay, aujourd’hui magistrat de Middlesex, possédait, en 1852, vingt-deux bâtiments de premier rang, assurés pour une va-i* leur de 70 millions. Nous citerons parmi ses brochures : Notre marine marchande et les lois ■ gui la régissent (1842, in-8o)i > ■

LINDSÉE s. f. (lain-dsé— de iLindsey, «bot. angl.). Bot. Genre de fougères, de la tribu des polypodiées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans les régions tropicales.

LINDSEY, nom d’un des trois districts du comté de Lincoln.

LINDSEY (Robert Bertie, comte CE), . honniie d’État anglais, né en 1582, mort en 1642. À sa sortie de l’université de Cambridge, il se mit à voyager, parcourût" les Pays-Bas, les colonies espagnoles, l’Irlande, l’Italie, l’Espagne et, à son retour en Angleterre, fut nommé grand amiral. Désigné, en 1642, comme général en chef de l’armée royale, il eut la tristesse de prévoir, dès le début de la guerre civile, l’inutilité de la lutté et sa fatale issue. La légèreté de Charles lé, sa présomption, sa facilité à écouter tous les avis remplirent d’amertume le cœur du vaillant soldat, qui déclara hautement qu’il n’avait plus qu’à se faire tuer à la tête d’un régiment ; en effet, Lindsey succomba à la bataille d Edgehill, premier jalon de la longue série de revers et d’infortunes qui ouvrait à Charles Stuart la route de l’échafaud.

LINDSEY (Montagu Bertie, comte de), fils du précédent’, né en 1608. mort en icoc. L’un des plus dévoués partisans de Charles Ier d’Angleterre, comme son père, il fit le sacrifice de sa vie à la cause des Stuarts, et se tint constamment aux côtés du roi, soit sur les champs de bataille, soit à l’Ile de Wight pendant la détention momentanée du prince, soit au pied de l’échafaud ; il fut, en effet, l’un des quatre gentilshommes qui sollicitèrent le périlleux honneur de rendre les derniers devoirs à la dépouille du monarque décapité. La Restauration méconnut ce dévouement de toutes les heures, et se contenta de lui conférer les titres purement honorifiques de conseiller privé et de chevalier de la Jarretière.

LINDSEY (Théophile), théologien anglais, né à Middlewich (comté de Chester) en 1723, mort à Londres en 1808. Admis au ministère évangélique, il obtint divers bénéfices tant a Londres qu’en province. Il dirigeait la petite paroisse de Catterick (1764) lorsque, frappé des abus de l’Église anglicane, il abandonna ses bénéfices et pa’rtit pour Londres où, en 1774, il fonda une congrégation d’unitaires, ayant pour base la liturgie rédigée par Clarke, et desservit cette congrégation durant trente années, avec un zèle et une piété au-dessus de tout éloge. Le célèbre docteur Priestley a été l’un des disciples de Lindsey. Nous citerons parmi ses écrits : Apologie pour résigner la cure de Catterick (1774, in-4o), avec une Suite (1776, in-8») ; Livre de prières, réformé sur le plan du docteur Clarke (1774, in-8o), avec la liturgie de Clarke ; le Catéchiste ou Recherches concernant le seul vrai Dieu et l’objet du culte (1781, in-8o) ; Essai historique sur l’état de la doctrine et du culte des unitaires (1783, in-8o) ; Conversations sur l’idolâtrie chrétienne (1792, in-8o) ; Conversations sur le gouvernement divin (1802, in - 8°) ; Sermons- (2 vol. in-8o), publiés après la mort de l’auteur.

L1NDUM, nom latin de la ville de Lincoln.

LINE s. f. (li-ne). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des chrysomèles, comprenant vingt-cinq espèces, dont la plupart habitent l’Europe.

UNE, ÊE adj. (li-né — rad. /m). Bot. Syn. de linacé.

LINÉAIRE adj. (li-né-è-re — du îat. linea, ligne). Qui a rapport aux lignes : Problèmes

LINÉAIRES.

—’Qui se fait par des lignes régulières, ’ géométriques ’ : Dessin linéaire. Perspective linéaire. Le dessin linéaire est un talent inné chez l’homme. (A. Sée.)

Mesures linéaires, Mesures de longueur, par opposition aux mesures de superficie et de volume.

— Chir. Fractures linéaires, Celles qui sont tellement étroites que les fragments sont à peine séparés.

— Hist. nat. Se dit de tout organe étroit et allongé, dont la forme se rapproche de Celle d’une ligne : Antennes linkaikes. Feuilles, slipttles linéaires.

— Encycl. L’adjectif linéaire est employé en mathématiques dans un grand nombre d’acceptions dérivées : une grandeur linéaire est une longueur ; on dit d’une expression al 0,

•V -’•• «&,

..#*.,

V+C + T^+S^H :.

LIN G

gébrique qu’elle est linéaire p’ar rapport kx une lettre, lorsque cette lettre n’y entre qué sous forme entière et au premier degré.-’Les ; formules de transformation de coordonnées rectilignes sont linéaires..L’origine ne^cettp acception se trouve.dans la notion d’Homo’- ; généité, : une longueur ne, peut être, exprimée que par une formule du premier "degré. Les. équations.du premier degré’ sont quelquefoisdites linéaires. On nqmine çquation différen.-, tielle linéaire une équation où la fonction’et ’ sa différentielle n’entrent.qu’au premier’do-r. gré. Le type d’une opération différentielle ( linéaire du premier ordre est

’ M !/+4+’P ; ^

M, N et P désignant des fonctions’déi seul.., Les équations , /inéaires d’ordres supérieurs^ reçoivent la forme ’ ' ’i, ’

;, #., ,, ;■

+ A -2—= 0.’,

T, : y±m.„, ,-.

LINÉAL, ÀLE adj. (li-né-al, a-le r- du lat., T linea, ligne). B.-arts. Qui a rapport.aux lignes d’un dessin, d’un tableau  : Harmonie, ^ linéale.., ,....

— Jurispr. Qui est dans l’ordre d’une lignei directe de parenté -.Succession linéale. Sue-. stitution LINÉALB. • ■..■*> -."i ’. :

LINÉAL-AGNATIQUE adj. (li-né-at-aghna-ti-ke — ilalinéal et de agnaiique) :-Jnrsjr. Qui est dans l’ordre d’une succession provenant des agnats, : Succession linéale-agn a-

TIQUE. ’ '

LINÉALEMENT adv. (li-né-a-le-manrad. iinéal). Relativement.aux lignes, : La perspective linéalement considérée. i,

LINÉAMENT s. m. {li-né-a-inan — laU linCamentum ; de 'linea, ligne). Trait marqué’ par unéligne : Les physionomistes prétendent juger du caractère par les linéaments du vi-' sage. (Acad.) Dans te type des nations croisées ;’ on peut saisir les linéaments de laracepri-' milice. (A. Maury.) ’ ' ’

— Par ext. Premier rudiment ■ ; ébnuchd : On aperçoit dans l’œuf les premiers* linéaîments du poulet. (Acad.) Les linéaments d’undiscours, d’une œuvre littéraire, sont les pré-' mières vues et les principales idées de ce discours, de cette œuvre. (Buff.) ■ ■■ i

— Chirom. Ligne de la main ; ■"’, l ’ ;’ LINÉATIFOLIÉ, ÉE adj. (li-né-a-ti-fo-ïi-é

— du lat. lineatus, rayé ; folium, feiiilléJiBdt. Dont les nervures ont la forme délignes parallèles. ’ I ■ ■ ■. i.

L1NÉATILOBÉ ’, ÉE adj. (li-né-d-ti-lo-bé

— du lat. lineatus, rayé, et de lobe). Dont les feuilles sont partagées en lobes linéaires’.

L1NÉE s. m. (li-né — du làt. ’ lined, ligne). Helminth. Syn. de mémerte, genre devers, intestinaux.

LINÉOLAIRE adj. (li-rié-o-lè-re — du làt. linea, ligne). Hist’ nat. Qui ressemble à une ligne, à un simple trait.

LINÉOLE s. f. (li-né-o-Ie — du lat. linea, . ligne). Ornilh. Nom vulgaire d’une espèce de bouvreuil..,

— Entom. Espèce de sauterelle brune, qui a une ligne fauve sur le dos.

LINÉOLÉ. ÉE adj. (li-né-o-Ié ’— du lat :" linea, ligne). Zool. Marqué de petites lignes colorées. ’.

LINET s. m. (li-nè — rad. lin). Comrn. Sorte de toile de lin, qui se fabriquait anciennement aux environs d’Abbeville, et que l’on employait pour doublures.

LINETTE s. f. (li-nè-te — rad. lin). Corn m. Graine de lin.

— Ornith. Nom vulgaire de la linotte.

— Ichthyol. Nom vulgaire d’un poisson du genre trigfe. ’ t

LING (Pierre-Henri), poète suédois, né à Ljunga en 1776, mort en 1839. Pour compléter son instruction, il se mit a voyager, et comme il était sans fortune, il mena l’existence la plus aventureuse, souvent même la plus précaire, à travers la Suède, la France et l’Allemagne. Devenu maître d’armés à Lund (1805), puis à l’académie militaire-de Karlberg, Ling, frappé des avantages que les anciens trouvaient dans les exercices du gymnase, conçut le projet d’employer la gymnastique à la régénération de l’espèce, et, pouf que cette régénération fût à la’fois morale et physique, il eut l’idée de-joindre aux exercices du corps l’étude de la musique et de la poésie. Quelques années plus tard, il exposa’ ses théories sur ce sujet dans un ouvrage intitulé Principes généraux de gymnastique (Upsàl, 1834-1840). Sa méthode, qu’il appliqua à l’institut gymnastiquo de Stockholm, seré-’ pandit bientôt en Suède et à l’étranger, où I des établissements du même genre furent fondés. Comme poëte, Ling a composé des’ drames, un poëme pastoral Karteken, et deux remarquables poEmes : Gylfe Tirfing ’(181 ?) ; Asarme (1816, in-S»), où l’on trouve de grandes beautés poétiques. -.’ ■

LINGA ou LINGGA, île de l’Océanie (Malaisie), dans l’archipel de la Sonde, au N.-E. de Sumatra, dont elle est séparée pur un canal de 60 kiloin. de largeur, et au, S. du détroit de Malacca, sous la ligne équatoriale et par 101° 21’ de longitude E. Elle mesure, 125 kilom. de long sur 28 kilom. de large ; 15,000 hab., Malais. Chef-lieu Koualo-Daï. Plusieurs petites îles et des récifs l’entourent, et, elle est traversée vers le milieu, de l’O. à l’E., par une chaîne de montagnes où l’on remarque deux pics, de forme pyramidale, que l’on aperçoit, de très-loin en mer. La côte, S. est basse, généralement marécageuse, et couverte en partie dans les hautes marées ; il y croît des broussailles impénétrables. La nature a fait à Linga les dons les plus riches; mais les habitants font peu d’efforts pour la seconder par une culture bien entendue. Cette île abonde en fruits et en sagou ; on y recueille beaucoup de poivre et de gomme. L’intérieur en est très-boisé; il y a des bois, propres aux constructions navales, d’autres à l’ébénisterie : on y trouve aussi, des bois de sandal et d’aloès. Les côtes abondent en excellents poissons et la pêche y est très active. On exploitait autrefois quelques mines d’étain dans la partie méridionale; l’île contient aussi de l’or en petite quantité, mais on ne le recueille pas. Elle est remarquable comme étant la principale possession des Malais, indépendants et sans mélange, et elle est la seule contrée où un sultan de cette nation règne aujourd’hui, sans être soumis à une puissance européenne. Les habitants, parmi lesquels env. compte 400 ou 500 Chinois, professent la religion musulmane. Ils sont de taille moyenne et généralement bien faits; leurs traits sont agréables, et un assez grand nombre de femmes peuvent passer pour très-jolies. Plus adonnés à la piraterie qu’à toute autre occupation, les Malais de Linga dirigent leur principale industrie vers la fabrication d’embarcations de différentes grandeurs, de canons, de poudre, de boulets et de balles, de poignards, et de lames de sabre estimées. Le commerce n’est pas actif, parce que les navires européens se risquent rarement à aborder dans cette île; il n’y vient que des Chinois, qui apportent du thé, de la porcelaine, de la soie écrue, du papier, des toiles, divers ustensiles en fer, ainsi que du riz, de l’huile, et d’autres provisions provenant de Siam et de Java; ils en exportent de la gomme, du poivre, de l'étain, des bois de sandal et de construction, et quelques étoffes de soie.


LINGA-BASSWY s. f. (lain-ga-bass^oui) | Prêtresse de Siva.

— Encycl. L«s ^«îflfà-ôqsstijyjï.ou ferames’dji’ lingam sont.des’prêtrèssesi’ndoùés’dé’las’èçte^ de Siva. Ces femmes.soht spéciâl’émèÀt’consacrées. sous lo nom d’épouses du’dieu, ait service, de Siva. Or, on sait, quelles ’prêtres de Siva ont ici-bas le, privilège de représenter en tout la divinité dpnt ils, sont lé ? ministres ; ils la remplacent auprès des lingà-bass’j* wys ; ces femmes portent sur la cuisse l’em^ preinte du lingam. Les linga-basswys^çomm^ tes autres femmes dont la profession est analogue a la leur, jouissent dans leur secte d’une sorte de considération. ’ Jt’

LINGAM s. m. (lain-gamm— mot sanscrit, ’ dérivé de la racine lag, langylung, frapperp d’où langala, charrue et pénis, -persan, to-’ gar, l’ancre qui se fixe en creusant-, lung ;>la dard qui blesse, le latin liyo, hoyau, l’irlandais laitjhe, bêche, pelle, laighean, lance, ; jayeliné, long, pique, etc.). Symbole de la créa- ; tion, adoré par les Indiens sous la forme dejl parties sexuelles de l’homme et de la femme, dans l’état de copulation. Il On dit aussi lenghe.

— Encycl. On rencontre cet emblème ’da’n& pre.sque toutes les parties dé l’Indbustan’ ; quelquefois sur les places publiques ; in’ais le plus ordinairement dans les bosquets et les1 endroits solitaires. Il est plus particulièrement l’objet de l’adoration des salvàsbû si ;’ vaïies, une des six principales sectes indoués, qui en font une personnification dé Siva. Lecélèbre temple d Eléphanta est particulière^1 ment consacré a ce dieu, représenté coinriie pouvoir reproducteur de la nature. Chaqùé année, à l’époque de la fête ’de Siva, les ! Indous affluent dans, ce temple et rendent au ; lingam un cuite des plus fervents et dès pltiià démonstratifs], ’, ^, ,, , b

M., de Grand-Pré, qui voyagea dans’rind’è( et au Bengale, en 1789 et 1790, raconte qu’à son retour le bateau apporta un tingamy'oi priape que les, canotiers avaient enlevé d’uné niche pratiquée.dans un temple, où il était exposé à la vénération publique.. Les. matelots l’avaient pris pour servir de barre au. gouvernail. D’où l’on peut inférer les diihenA sions de cet objet. ’., ., . :■.

Il n’y a rien d’obscène dans la lingam aux. yeux deslndous : c’est la divinité qui^rgjpit le plus d’offrandes des fernmes, à catÀé du mépris et. de l’humiliation dont est frappée, celle qui est atteinte de stérilité. Mais les Européens s’accordent à. dire qu’on, ne rjeùfc rien voir au Contraire d’aussi indécent que ces pieuses représentations. Chaque jour les hommes viennent déposer devant l’idole dé- : goûtante des guirlandes de Heurs jaunes, ’ot les femmes viennent verser dessus de l’eau et du beurre" fondu, ou ^Ai. Quelquefois, la lingam’est entouré d’un petit réservoirjplein d’urine...’-... /, ’, L.

Ces hommages, si singuliers qu’ils nous paraissent, ne sont autre chose que le culte de la fécondité terrestre et universollçj.culte peut-être aussi ancien que, l’bqmraéj,3t que l’on retrouve à l’origine de toutes les, r.ehr gions. Les Grecs, qui avaient.les phallophories, ç’est-o, -dire, ! équivalent des fêtçs d«