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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/191

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saint, d’où le nom de quina qu’elle avait reçu-Enfin, en retournant au chœur, on chantait la troisième litanie, dans laquelle le nom de chaque saint était répété seulement trois fois, ce qui fait qu’on la nommait terna. À la première litanie, il y avait Sancta Maria ; à la seconde, Sancta Dei genitrix, et à la troisième, Sancta Virgo virginum. Selon les usages auxquels elles étaient employées dans diverses localités, les litanies étaient encore nommées tantôt litanies ad directum ou ni directum, tantôt litanies majeures, tantôt grandes litanies.

Litanies du sabbat, invocations étranges qui se chantaient au sabbat les mercredis et les vendredis.

Voici ces litanies, telles qu’elles nous ont été conservées dans les premiers livres écrits sur les sorciers :

Lucifer : miserere nobis.

Belzébuth : miserere nobis.

Leviathan : miserere nobis. ■ Belzébuth, prince des séraphins : ora pro nobis.

Balbérith, prince des chérubins : ora pro nobis.

Aslaroth, prince des trônes : ora pro nobis.

Rosier, princé des dominations : ora pro nobis.

Carreau, prince des puissances : ora pro nobis.

Bélias, prince des vertus : ora pro nobis.

Perrier, prince des principautés : ora pro nobis.

Olivier, prince des archanges : ora pro nobis.

Junier, prince des anges : ora pro nobis.

Sarcueil : ora pro nobis.

Fume-Bouche : ora pro nobis.

Pierre-de-Feu : ora pro nobis.

Carniveau : ora pro nobis.

Terrier : ora pro nobis.

Coutellier : ora pro nobis.

Candelier : ora pro nobis.

Béhémoth : om pro nobis.

Oilette : ora f-o nobis.

Betphégor : ova pro nobis.

Sabathan : ora pro nobis.

Garandier : ora pro nobis.

Dolers : ora pro nobis.

Pierre-Fort : ora pro nobis.

Axaphat : ora pro nobis.

Prisier : ora pro nobis.

Kakos : ora pro nobis.

Lucesme : ora pro nobis.

LITANOBR1GA, nom ancien de la ville de Pont-Saint-Maxence.

L1TC1IFIELD, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de Connecticut, à 33 kilom. N.-O. de Newhaven, dans une contrée élevée et délicieuse ; 6,000 hab. Clouterie, horlogerie ; établissements d’instruction publique en réputation, il Bourg des États-Unis, dans l’État du Maine, à 15 kilom. S.O. d’Augusta ; 2,603 hab.

LITCHI s. m. (li-tchi — nom chinois). Bot. Syn. de nëphéuom, genre d’arbres. Il Arbrisseau du genre euphoria.

— Encycl. Les litchis sont des arbres à feuilles alternes, paripennées, a fleurs petites, disposées en panioules lâches, axillaires ou terminales ; le fruit est un drupe globuleux, renfermant un noyau dur. Ce genre, qui appartient aux régions chaudes de l’ancien continent, comprend deux espèces principales : le litchi proprement dit ou ponceau, et le litchi longanier ou longan. Le litchi est un arbre qui atteint la hauteur de 12 à 15 mètres au plus, mais qui, dans les cultures, ne dépasse pas ordinairement la moitié de cette dimension ; ses rameaux, étalés, portent des feuilles d’un beau vert brillant ; à ses fleurs blanches succèdent des fruits rouge pouceau, du volume d’une pomme ordinaire, renfermant, sous une peau chagrinée et comme tuberculée, une pulpe molle, aqueuse, fondante, d’un parfum exquis, approchant de celui de la fraise, et d un goût qu’on peut comparer à celui des meilleurs raisins muscats. Cet arbre croit dans la Chine méridionale, au Tonkin et en Cochinchine. Il a été naturalisé à l’île Maurice et à la Guyane ; peut-être pourrait-il croître en Algérie et même dans les localités les plus abritées du midi de la France ; mais, sous le climat de Paris, il exige la serre chaude, où il fleurit assez souvent. Ses fruits sont très-estimés ; les Chinois les font sécher au four pour en faire l’objet d’un commerce d’exportation assez important. Le longan atteint une plus grande taille que le litchi ; ses fruits, jaunâtres, sont plus petits et moins délicats ; ils ont un goût vineux. On cultive aux Moluques une troisième espèce, appelée ramboutun-aké, dont le fruit est aussi bon que celui du litchi ; son amande a un goût de noisette et fournit une^hujle très-estiniée.

LITE s. f. (li-te — du gr. litos, petit). Entom. Genre de tinéites d’Europe.

— Encycl. Entom. Les lites, comme l’indique leur nom, sont de très-petits papillons, caractérisés surtout par des palpes très-redressées, à dernier article nu et subulé, et par des ailes étroites, prolongées en pointe et longuement frangées. Ces petits lépidoptères appartiennent au groupe des tinéites, qui a été découvert dans ces dernières années, et forment uiio centaine d’espèces, répandues dans toutes les punies de l’Europe. On a partagé ces espèces en deux catégories, qui se distinguent par la couleur de leurs ailes,

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les unes étant a ailes plus ou moins sombres et a dessins confus, les autres étant à ailes noires tachetées de blanc ou blanches tachetées de noir. Parmi celles qui composent la première catégorie, un assez grand nombre sont communes aux environs de Paris. Telle est la lite écrite, trouvée pour la première fois dans les jardins de Vaugirard. Cette espèce a om, OH d’envergure ; ses ailes antérieures sont d’un gris blanchâtre, avec des atomes, des lignes et des taches noirâtres ; ses ailes postérieures sont d’un gris cendré uniforme. Telle est aussi la lite tannée, qui a Om,025 d’envergure ; les ailes antérieures, d’un gris assez clair, sont parsemées d’atomes et de traits longitudinaux d’une couleur plus foncée ; les ailes postérieures sont d’un

fris cendré luisant. On cite encore la lite du ouleau, dont les ailes antérieures sont d’un eris roussâtre luisant et saupoudrées de lanc, et dont les ailes postérieures sont d’un gris perle remarquable par son éclat. La seconde catégorie a pour son espèce type la lite blanchâtre, dont les ailes antérieures sont noirâtres, avec une large ceinture blanche, et dont les ailes postérieures sont uniformément d’une couleur noire peu foncée. Cette lite habite la Pologne et l’Allemagne. Les chenilles, de colorations variées, vivent et se transforment entre des feuilles roulées ; quelques-unes font leur habitation et se métamorphosent dans les bois pourris et dans les champignons ; d’autres quittent les retraites dans lesquelles elles ont vécu pour former leurs coques dans la mousse, à la surface du sol.

LITÉ, ÉE (li-té) part, passé du v. Liter. Rangé par lit : Harengs lités.

LITEAU s. m. (li-tô — rad. liste, qui a signifié bande). Comm. Nom des raies colorées qui traversent la toile d’une lisière à l’autre : Serviettes à liteaux, il Toile rayée de bleu et de blanc, qu’on fabrique en Allemagne.

— Techn. Tringle de bois, destinée à porter une tablette ou à servir d’appui à une cloison. || Tringle de bois qui soutient le fond d’un soufflet.

— Chasse. Lieu où se repose le loup pendant’le jour.

LITÉE s. f. (li-té — rad. lit). Réunion d’animaux dans un même repaire.

— Portée d’une femelle.

LITER v. a. ou tr. (li-té — rad. lit). Disposer par lits superposés : Liter la choucroute. Liter des harengs, des morues.

— Techn. Couvrir la lisière du drap avant de le teindre, afin d’empêcher la couleur de prendre sur 1 endroit ainsi préservé.

LITERIE s. f. (li-te-rl — rad. lit). Ensemble des objets qui composent un lit : Marchand, magasin de literie.

— Encycl. V. ut.

L1TERNCM ou L1NTERNUM, ville de l’Italie ancienne, dans la Campanie, près de l’em-bouchure du Liris. C’est là que mourut et fut enterré Scipion l’Africain.

LITES s. f. pi. (li-te-gr. litai, même sons). Mythol. gr. Prières personnifiées.

L1TEUR, EUSE (li-teur, eu-ze —rad. liter). Techn. Ouvrier, ouvrière qui lite les draps.

LITHACTINIE s. f. (li-ta-kti-nî — du’ gr. litfios, pierre, et de actinie). Zooph. Genre do polypes charnus, à disque calcaire, dont l’espèce type habite les côtes de la Nouvelle-Irlande : La LITHACTINIE parait aooir beaucoup de rapports avec les cyclolithes et les fongies. (Uujardin.)

LITHAGOG1E s. f. (li-ta-go-jî — du gr. lithos, pierre ; agô, je chasse). Méd. Action de guérir la pierre.

LITHAGOGUE adj. (li-ta-go-ghe — du gr. liihos, pierre ; agô, je chasse). Méd. Qui est réputé propre à expulser les calculs de la vessie : Médicaments lithaqogues.

— s. m. Médicament lithagogue : Employer, les lithagogues.

LITHAGROSTIDE s. f. (li-ta-gro-sti-dedu gr. lithos, pierre, et de agroslide). Bot. Syn. de colx ou larmille, genre de graminées.

L1THAIRE, village et commune de France (Manche), arrond. et à 29 kilom. de Coutances ; 1,134 hab. L’église, qui date de la fin du xie siècle ou du commencement du xiie, a malheureusement perdu en partie son caractère primitif. À l’intérieur, on remarque la cuve baptismale, œuvre du moyen âge, mesurant une circonférence de 2n»,40 sur om,45 de hauteur, une belle statue, dite.de saint Jean le Fort, et un bas-relief énigmatique, représentant des enfants emmaillottés. Lithaire possède, en outre, les ruines d’un château fort, jadis considérable, et qui couronne une éminence. Philippe-Auguste fit abattre le mur septentrional de ce château, dont il ne reste plus aujourd’hui que des débris, qui ont roulé jusqu’àu pied de la colline, très-ardue de ce côté. Le mur méridional, épais de 4 mètres, est au contraire encore debout ; il est percé d’ouvertures à plein cintre, servant jadis de portes, qui indiquent à n’en pas douter, par leur forme, une époque de beaucoup postérieure à la domination romaine. En outre, près de celle de ces portes qui est le plus au levant, il existait jadis, dans l’épaisseur du mur, un espace voûté, où les

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sentinelles, tout en demeurant à couvert, pouvaient observer les abords du château.

LITHAMs. m. (li-tamm — mot arabe). Coût. Voile dont les peuples musulmans se couvrent la face.

— Encycl. D’après M. Lane, dans son Traité sur les mœurs des Égyptiens modernes, le litham consisterait en une pièce d’étoffe, avec laquelle les Arabes se voileraient la partie inférieure de la figure. Le litham est spécialement te voile porté par les hommes, et ordinairement par les Bédouins, qu’il sert a protéger contre l’ardeur du soleil et la fraîcheur pernicieuse des nuits du désert ; aussi trouve-t-on souvent dans les historiens arabes le mot de moulatlham (couvert d’un litham) employé comme expression générique s’appliquant aux Arabes du désert. Ce terme répond assez exactement à celui des Romains : Gallia togata, Gallia prxtextala. «C’était surtout, dit M. Et.Quatremère dans sesiVotes sur divers sujets orientaux, dans les déserts situés à l’occident de l’Afrique que se trouvaient des tribus entières qui avaient l’habitude de couvrir leur visage d’un mouchoir, avec lequel les yeux seuls étaient à découvert. » À présent encore, certaines populations africaines, telles que les Touaregs, les Tibbos, ont conservé l’habitude de se couvrir la face d’un voile. Aujourd’hui, le mot litham est employé, particulièrement en Égypte, a désigner le voile porté par les femmes. Le litham antique devait être de couleur noire, à en juger par le costume des Touaregs et par ces vers d’un ancien poète arabe, Abou-Lala : • Dans un jour où le soleil présentait l’image d’une jeune fille, sur le visage de laquelle une poussière noire étendait un li-

■ tham. «

LITHANTHRAX s. m. (li-tan-trax— du gr. lithos, pierre ; anthrax, charbon). Miner. Espèce de charbon bitumineux.

LITBARGE s. f. (li-tar-je — du gr. lithos, pierre ; aryuros, argent). Chira. Protoxyde de plomb cristallisé. |] Litharge d’or, Celle dont la teinte est jaune. Il Litharge d’argent, Celle dont la teinte est blanche, il Litharge fraîche, Litharge fondue sous forme de stalactites, il Litharge marchande, Litharge sous forme de petites écailles isolées.

— Encycl. Le plomb forme avec l’oxygène deux combinaisons : le protoxyde PhO, et le bioxyde PhO ! ; la première prend le nom de massicot lorsqu’elle se présente à l’état amorphe et pulvérulent, et celui de litharge lorsqu’elle est cristallisée. La litharge n’est donc que du massicot cristallisé ; elle se présente sous forme de petites laines de couleurs variées. On peut l’obtenir blanche, jaune, rose ou rouge, suivant les circonstances qui accompagnent sa production.

La litharge est une base énergique, qui sature les acides les plus forts, tels que 1 acide sulfurique et l’acide azotique. Cependant, vis-à-vis des bases puissantes, elle joue le rôle d’acide. Ses dissolutions dans les alcalis doivent être considérées comme des dissolutions salines. On a obtenu à l’état cristallisé la combinaison du protoxyde de plomb avec la chaux.

La litharge est un peu soluble dans l’eau pure, à laquelle elle communique une saveur sucrée et la propriété de ramener au bleu, comme le ferait la potasse, un papier de tournesol préalablement rougi. Avec la silice, la litharge forme une combinaison très-fusible, nommée silicate de plomb. C’est à la formation de ce silicate de plomb qu’est due l’usure rapide des creusets en terre dans lesquels on maintient de la litharge en fusion.

On obtient très-facilement la litharge en soumettant a la calcination du carbonate ou de l’azotate de plomb ; mais, dans l’industrie, on procède d’une façon bien moins coûteuse : on oxyde directement le plomb métallique SOUS l’action de l’air, et l’on obtient ainsi du massicot, qui, par la fusion, fournit de la litharge. Il ne faut pas pousser trop loin cette ’ oxydation, sans quoi l’on obtiendrait du minium, lequel est une combinaison du protoxyde et du bioxyde de plomb.

La coupellatipn du plomb argentifère produit de notables quantités de litharge. La métallurgie de l’argent, en Europe, se fait surtout sur des galènes (sulfure de plomb) et sur des minerais de cuivre argentifère. Ces minerais sont traités séparément pour cuivre et pour plomb ; le plomb et le cuivre qu’ils fournissent "contiennent tout l’argent renfermé dans les minerais. On les fond ensemble, et ils donnent un alliage de cuivre, de plomb et d’argent, qu’on moule en forme de disques. Ces disques sont soumis à une température inférieure à celle de la fusion du cuivre. Pendant cette opération, le plomb se sépare de l’alliage par liquation, mais il emporte avec’ lui tout l’argent contenu dans l’alliage. Il reste alors à séparer l’argent du plomb argentifère, et, pour cela, on le soumet à la coupeliation. Le principe de la coupellation est le suivant : Quand on fond un alliage de plomb et d’argent, et qu’on projette sur l’alliage.en fusion un courant d’air, le plomb seul s’oxyde et l’argent reste intact ; l’oxyde de plomb formé (cest, dans ce cas, de la litharge) fond et coule en dehors du four. La litharge ainsi produite doit sa belle couleur rouge à la production d’une.petite quantité da minium.

C’est avec la litharge et différents’acides

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que l’industrie fabrique les sels de plomb qu’elle emploie. Les usages de la litharge sont assez importants. La peinture s’en sert pour la préparation d’une très-belle couleur jaune, connue sous les noms de jaune minéral, jaune de Cassel, de Paris ou de Vérone. Cette couleur se composa de chlorure et d’oxyde de plomb, obtenus en fondant ensemble de la litharge et du sel ammoniac. La litharge entre aussi dans la composition de quelques verres ; mais on lui préfère le minium. Les potiers l’emploient pour donner aux couvertes de leurs poteries une couleur de bronze. Les pharmaciens s’en servent pour préparer des emplâtres. Elle augmente aussi la propriété siccative des huiles. Enfin la litharge est employée pour falsifier, nous pourrions dire pour empoisonner, les vins rouges, en saturant l’acide acétique qu’ils contiennent. Cette addition criminelle donne aux vins une saveur sucrée. L’nbsorption ne manque pas de produire de douloureuses coliques, semblables a celles qu’éprouvent souvent les peintres, et qu’on désigne sous le nom de coliques de plomb. Elle amène des paralysies incurables. Il est facile de s’assurer de l’addition de litharge dans le vin ; pour cela, on décolore ce vin en le faisant filtrer sur du charbon, puis on verso dans le vin décoloré une solution d’hydrogène sulfuré, et la présence de la litharge se traduit par un précipité noir de sulfure de plomb.

LITHARGE, ÉE adj. (li-tar-gô — rad. litharge). Chim. Ancienne forme du mot li-

THARGYRÉ.

LITHARGYRÉ, ÉE adj. (li-tar-ji-ré — rad. lit/targe). Chim. Qui contient de la litharge, qui est altéré par la litharge : Vin lithaugïré.

LITHÉOSPORE s. m. (li-té-o-spo-re — du gr. lithos, pierre ; poros, conduit). Miner. Variété de baryte sulfatée.

LITHÉRÉTEUR s. m. (li-té-ré-teur — du gr. lithos, pierre ; erethizô, je stimule). Chir. Instrument a l’aide duquel on extrait par aspiration les graviers et débris de pierre contenus dans la vessie.

— Encycl. Cet instrument a été inventé par Cornay. Le lithéréteur se compose : îo d’une sonde élastique dont les yeux larges sont munis d’anneaux pour s’opposer à l’effet de la ventouse ; 2° d un ballon de verre à deux tubulures, dont l’une s’adapte au pavillon de la sonde, tandis qu’à l’autre s’adapte un tube pneumatique. Voici comment fonctionne l’instrument : la sonde est introduite dans la vessie, et son pavillon adapté au ballon ; ce ballon contient un peu plus d’eau tiède que n’en peut recevoir la vessie. On insuffle avec la bouche par le tube pneumatique ; l’air, pressant sur l’eau, l’oblige à passer dans lu vessie, et l’injection est laite. On aspire alors, et les débris de pierre, suivant le courant, vont, même d’une certaine distance, gagner les yeux de la sonde, et sortent avec l’injection.

L1THÉSIEN adj, m. (li-té-ziain — du gr. lithos, pierre). Myth. gr. Surnom d’Apollon, dont la statue était élevée sur une pierre, à Mélia ou Mêlée.

L1TIIGOW (William), voyageur écossais, mort en 1G40. Après avoir parcouru à pied une partie de l’Europe, de 1 Asie et de l’Afrique, il revenait en Angleterre quand il fut arrêté à Malaga comme espion et comme hérétique, mis à la torture et condamné à mort par l’inquisition. Son innocence ayant été établie, il fut relâché et revint à Londres ; mais son corps était dans un si pitoyable état qu’on ne put le présenter au roi Jacques B’r que couché sur un lit de plume. Lo roi lit soigner Lithgow à ses frais et l’autorisa à réclamer do "ambassadeur d’fispngne la restitution des objets qu’on lui avait enlevés à Mâlaga, plus une indemnité de 25,000 livres. L’ambassadeur promit de faire droit aux réclamations ; puis il oublia ou éluda, et il allait quitter l’Angleterre sans avoir tenu sa promesse quand, allant prendre congé du souverain anglais, il rencontra dans l’appartement royal Lithgow, qui l’interpella hardiment devant toute la cour. La querelle s’envenima à ce point que les deux adversaires en vinrent publiquement aux mains. En dépit des éloges que donnèrent les assistants à son audace, le malheureux Lithgow fut condamné à une détention de neuf mois. A parr tir de ce moment, on ne possède plus aucun document sur son existence. Il a publié : Voyages faits par terre, pendant neuf ans, d’Écosse en Europe, Asie et Afrique (Londres, 16U. in—i°), et une Relation du siège de Bréda (1637).

LITHI s. m. Qi-ti — nom chilien). Bot. Arbre du Chili : Le bois du lithi est blanc et tendre. (V. de Bomare.)

— Encycl. Le lithi est un gros arbre, à suc laiteux verdâtre, à feuilles alternes, lisses et d’un vert gai ; ses fleurs et ses fruits sont peu connus. Cet arbre croit au Chili. Son bois est blanc et tendre quand on le coupe vert ; mais, en séchant, il devient rouge et si dur qu’il est difficile de le mettre en œuvre : on s’en sert cependant pour la construction ; et, quand il a trempé dans l’eau, il devient comme incorruptible. On prétend que l’ombre du feuillage du lithi fait enfler, prodigieusement tout le corna <*» <=<=ux qui se reposent sous cot arbre, et que le suc qui en découle

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