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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/198

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LITO

Prague, à Dresde, à Berlin. Dans cette dernière ville surtout, son ouverture de Catherine Howard lui valut une brillante ovation. Devenu alors célèbre, il retourna en Angleterre (1846) ; mais la famille de sa femme lui intenta une action en dommages et intérêts, et le fit condamner à lui payer une somme considérable. Après quelques jours de détention, Litolff parvint à s’échapper et se sauva en Hollande. De là, il gagna l’Allemagne, fut refenu pendant une année entière à Brunswick par une crise hypocondriaque, et enfin épousa, en cette ville, vers 1850, la veuve de Meyer, éditeur de musique. C’est alors qu’il eut l’idée de faire une révolution dans la librairie musicale, en la rendant accessible à tous par un bon marché jusque-là inconnu. Les éditions Litolff ont été à la musique ce que les volumes à 1 franc ont été à la librairie. La plupart des œuvres classi

?ues des maîtres allemands ont paru dans ce

orinat, qui est moins grand que celui de la musique ordinaire, mais aussi qui coûte bien meilleur marché. Au bout de trois ans, Litolif quitta tout à coup sa maison de commerce, se rendit en Hollande, puis à Bruxelles, et y fut atteint d’une affection de poitrine qui le força à s’aliter. Sa femme vint le chercher, et le ramena convalescent à Brunswick. Mais, a peine rétabli, Litolff prend une seconde fois la fuite, se rend à Gotha, séjourne quelque temps k Bruxelles, et enfin arrive à Paris en 1858, pour y faire consacrer sa renommée. Il y donnait une série de brillants concerts, lorsque sa femme forma une demande en divorce. L’artiste s’empressa d’y acquiescer, et la séparation fut prononcée. En 1860, à la suite d’un grand concert qu’il avait organisé à Wiesbaden, il épousa en troisièmes noces Mlle de La Rochefoucauld, fille du comte Wilfrid de La Rochefoucauld. En 1869, il a essayé d’organiser à Paris une société de concerts de l’Opéra, mais il dut bientôt renoncer à son entreprise.

M. Litoltf appartient à l’école pittoresque des Wagner, des Liszt et des Schumann. Il cherche l’effet, le trouve souvent et n’en abuse pas trop, à Si comme exécutant il ne. possède pas les qualités de Rubinstein, dit Scudo, il se fait remarquer par des aptitudes plus hautes et plus rares. Il possède le don créateur, une imagination vive et colorée, et la science des etl’ets, dont il n’use qu’avec discrétion. Il y a.de la clarté dans le plan de ses morceaux, de la ténacité plus que de l’abondance dans le développement de ses idées, qui sont parfois excessivement remarquables. À tout prendre, et sans atténuer les reproches que lui adressent ses contradicteurs, M. Litolfï est une physionomie d’artiste peu commune. » À l’exemple de Liszt, il a le tort, lorsqu’il joue du piano en public, de chercher des attitudes et des poses d’un goût douteux. En outre, son jeu manque de correction. Comme compositeur, il a l’imagination, l’inspiration, la poésie, la forme ; sa mélodie est toujours originale et très-souvent distinguée. Mais il manque d’ordre et de clarté dans la disposition de ses plans, et ne sait point s’arrêter à temps. Ses études pour piano, surtout VÉtude en forme de valse, sont exquises ; dans les Six mélodies, éditées chezRichault, le Paon et la Violette nous semblent des chefs-d’œuvre. Ses ouvertures de ■Robespierre et des Girondins n’ont jamais été exécutées en France, mais elles ont eu un grand succès en Allemagne et en Belgique. Dans un concert donné à Paris en 1S58, M. Litoiff a fait exécuter une ouverture, le Chant des Guelfes, remarquable par la couleur de l’instrumentation, les sonorités lumineuses et l’heureux effet produit par la péroraison. Citons encore ses concertos, ses symphonies ; liutfi et liooz, scène biblique (1869). Enfin on lui doit quelques opéras : Nahei, opéra en trois actes, représenté à Bade en 1863 ; la Boite de Pandore ; Héloïse et Abailard, joué aux Folies-Dramatiques en 1872. LÏTOMÈRE s. m. (li-to-mè-re — du gr. litos, mince ; meros, cuisse). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, dont l’espèce type vit au Brésil.

LITOPE s. m. (li-to-pe — du gr. litos, mince ; pous, pied). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des cérambyeins, comprenant six espèces qui vivent pour la plupart au Cap de Bonne-Espérance.

LITORHYNQUE s. m. (li-to-rain-ke — du gr. litos, petit ; rugehos, bec). Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, de la famille des tanystomes, tribu des bombyliens, comprenant trois ou quatre espèces-qui vivent au Cap de Bonne-Espérance.

LITORIE s. f. (li-to-rl). Erpét. Genre de batraciens anoures, voisin des rainettes, et dont l’espèce type vit aux environs de la Nouvelle-Orléans.

L1TORNE s. f. (li-tor-ne — du gr. litos, petit ; omis, oiseau). Ornith. Oiseau du genre merle.

— Encycl. La litorne, appelée aussi calandrotte, cancoine, columbasse, présente à. peu près la taille et la forme du merle commun ; mais son plumage a des couleurs claires et variâes. Elle habite surtout le nord de l’Europe, ou eiu nit-ne : aux approches du froid, elle émigré vers Je» -ia-nS méridionales ! Elle s enfonce peu dans les forêts, ei ^utt»».

LITR

les friches et les terres humides. Dans le Midi, on la voit souvent voler par troupes nombreuses, au milieu des oliviers et dans les buissons. Elle se nourrit de différentes baies, surtout de celles des aliziers et des genévriers ; ces dernières Sont pour elle une ressource durant l’hiver ; mais sa chair en contracte une saveur amère et peu agréable ; cette chair, d’ailleurs assez sèche, souvent dure, est peu estimée. La litorne vole en poussant fréquemment un cri, qui s’exprime par quo-cha-cha. On peut la conserver en volière ; elle s’apprivoise facilement.

LITOSONYQUE s. f. (li-to-so-ni-que — du gr. litos, petit ; onux, ongle). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des alticites ou des chrysomèles, comprenant deux espèces qui habitent îe Brésil.

LITOTE s. f. (li-to-te — du gr. litotes, petitesse, ténuité, de litos, petit, le même que le sanscrit listas, laiças, réduit, moindre ; gothique leitils, petit ; allemand litzel, anglais little, lithuanien lésas, gaélique lughe, kymrique liai, de la racine sanscrite lie, diminuer, délaisser). Rhét, Figure par laq’uelle on se sert d’une expression qui affaiblit la pensée, afin de faire entendre plus qu’on ne dit : La litote est le contraire de l’hyperbole ; elle dit moins pour faire entendre plus. (A. , Didier.)

La litote affaiblit la pensée ; Elle prend un adroit et modeste détour, Et se cache à dessein pour mieux paraître au jour. Fa. de Neufchâteau.

— Encycl. La litote exprime le moins pour donner l’idée du plus : c’est une finesse de rhéteur, et elle fait 1 ornement de ces discours où les sous-entendus et les allusions dominent. Le plus souvent, elle sert à masquer la modestie, vraie ou simulée. Que d’auteurs, dans les préfaces, disent comme le Corydon de Virgile : Necsum adeo deformis, « Je ne suis pas un monstre de laideur, » pour faire entendre que, au contraire, ils sont très-beaux et très-bien faits !

Les poètes ont quelquefois délicatement usé de cette figure. Le fameux : « Va, je ne te hais point, » de Chimène à Rodrigue, en est un exemple ; Chimène ne pouvait mieux faire entendre un amour qu’elle n’osait même pas avouer. Dans la prose, la litote n’est ordinairement qu’une simple tournure destinée à varier le style ; deux négations en font tous les frais. Au lieu de dire : « Il y a du bon dans Rabelais, » on dit : • Rabelais n’est pas un auteur méprisable. » Cette façon de parler affaiblit la pensée ; aussi les anciens lui donnaientils le nom d’exténuation ; c’est le contraire de l’hyperbole.

LITOTHÉCIEN, IENNE adj. (li-to-té-si-ain, iè-ne — du gr. litos, petit ; thêké, étui). Bot. Se dit de champignons membraneux tombant en gelée.

— s. m, pi. Famille de champignons gymnocarpes.

LITRE s. m. (li-tre — du gr. litron). Métrol. Unité des mesures de capacité adoptée par les auteurs du système métrique, soit pour les liquides, soit pour les matières sèches, et contenant 1 décimètre cube : L’œuf de l’épiornis contient neuf litres. (Toussenel.)

— Bouteille contenant un litre : Remplir ce litre d’eau. Casser un litre.

— Contenu du litre : Un litre d’eau. Un litre de vin. Un litre de châtaignes.

— Pop. Litre de vin : Il boit son litre à chaque repas. Qui paye un litre ?

— Encycl. Métrol. L’unité des mesures de capacité, à laquelle on a donné le.nom de litre, consiste dans un cube dont le côté est égal à la dixième partie du mètre ; pour cette raison, on a coutume de définir le litre, en disant qu’il est l’équivalent en capacité du décimètre cube.

Voici le tableau des multiples et des sous-multiples du litre ;

multiples. Kilolitre = 1,000 litres, ou 1 mètre cube.

Hectolitre = 100 litres, ou — de mètre cube.

Décalitre = 10 litres, ou — de mètre cube. 100

sous-multiples. Décilitre = — de litre.

Centilitre = — de litre. 100

Millilitre

1

1,000

de litre.

Le myrialitre n’est pas usité ; le millilitre l’est peu.

L’ancienne et populaire mesure du boisseau valait 13 titres.

La forme cubique n’étant pas d’un usage commode, on a donné aux mesures de capacité la forme de cylindres. Pour les matières sèches et pour le lait, la hauteur du cylindre doit être égale à son diamètre ; pour les autres liquides, la hauteur du cylindre doit être le double du diamètre. Il faut donc savoir déterminer la hauteur et le diamètre du cylindre satisfaisant à la règle prescrite. À l’égard das diverses mesures de capacité. Supposons qu’il s’agisse du litre à mesurer le lait, et appelons D son diamètre et H sa hauteur :

Rayon de la base = 1/2 D.

Surface de la base = it(-)=-itD’.

Volume du cylindre = -*D] x H, ou, puis4

que H = D, = - tD’. Ce volume représente la

capacité de 1 décimètre cube. Donc

D8 = om°, 001 ;

d’où

D et H = 0m,1084.

Pour les mesures cylindriques dans lesquelles la hauteur doit être le double du diamètre, il suffit de remplacer H par 2D dans

la formule du volume, ce qui donne - «D*, et.

d’égaler cette valeur au nombre de mètres cubes que la mesure représente.

LITRE s. f. (li-tre — lat. listra, bande d’étoffe longue et étroite). Lituig. Bande noire qu’on tend au dedans et au dehors d’une église, aux obsèques d’un prince, d’un grand, d un dignitaire, et qui porte les armoiries du défunt.

— Féod. Droit de litre ou de ceinture funèbre, Celui que le seigneur avait de faire peindre une bande noire sur toutes les murailles, tant intérieures qu’extérieures, de l’église où ses aïeux étaient.enterrés, et qu’il entrecoupait de ses armoiries.

LITRON s. m. (li-tron — du bas lat. litra, mesure pour les liquides). Métrol. Ancienne mesure de capacité pour les matières sèches, contenant 36 pouces cubes.

—^Contenu d’un litron : Je vous appelais donc’, généreux trésor des fèves, pour vous prier de m’octroyer un de ces bons litrons de fèves que vous portes pendues à votre bâton. (Ch. Nod.)

litsÉA s. m. (li-tsé-a). Bot. Genre d’arbres, de la famille des laurinées, tribu des daphnidiées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Inde.

— Syn. de tétranthère, genre de laurinées.

LITTA (Lorenzo), cardinal italien, né à Milan en 1756, mort en 1820. Il était frère du duc Antoine Litta, né en 1748, mort en 1836, qui avait été nommé par le gouvernement français grand chambellan du royaume d’Italie. Lorenzo entra dans les ordres, devint successivement protonotaire apostolique, eonimissaire aux frontières de Toscane, archevêque de Thèbes in partibus (1793), nonce en Pologne, puis en Russie, où, faisant preuve d’au tant d’habileté que de prudence, il obtint le maintien de six diocèses catholiques, et retourna en Italie, où il assista au conclave qui élut Pie VII. Ce pontife, dont il gagna la faveur, le nomma trésorier général (1800), cardinal prêtre (iSOl), et préfet de la congrégation de l’Index. En 1810, ayant refusé d’aller assister au mariage de Napoléon avec Marie-Louise, il fut exilé par ordre de l’empereur et l’on confisqua ses biens. En 1813, il put rejoindre le pape à Fontainebleau, puis retourna en Italie, et devint préfet de la Propagande et évêque de la Sabine. On lui doit : Lettres diverses et intéressantes sur les quatre articles dits du clergé de France (Paris, 1809, in-8o).

LITTA (Pompée), historien italien, né à Milan en 1781, inort en 1852. Il appartenait par son père, le comte Charles, à la famille des ducs Litta. Après avoir achevé ses études à Milan, à Sienne et à Venise, il entra très-jeune comme surnuméraire au ministère de l’intérieur de la République italienne, et fut nommé ensuite secrétaire adjoint prés la consulte d’État ; mais il ne tarda pas à quitter les emplois civils pour prendre du service dans la cavalerie. C’est pendant un long repos imposé par les suites d’une chute de cheval dans laquelle il s’était démis une épaule, que le jeune Litta commença, en 1804, les premières recherches relatives au grand ouvrage qui fut l’occupation de sa vie entière : l’Histoire des familles célèbres de l’Italie (Storia délié famiglie celebri d’Italia). Il commença cette grande et belle publication en faisant imprimer à Milan, en 1819, l’histoire de la famille AttendoCo Sforza. Depuis cette époque jusqu’en 1852, il publia l’histoire de cent treize familles. Interrompue par la mort de l’auteur, cette précieuse série de monographies a été complétée par les soins de M. Odorici, qui a publié les manuscrits que l’auteur n’avait pas eu le temps de faire paraître ; ce sont les histoires des familles Malaspina, Saluées, Moroni, Ordetaffi, Gambara, Gherardesca. Cet ouvrage est remarquable par un esprit de sincérité ce d’indépendance qui en fait un guide sûr et consciencieux. Tout en travaillant à cette importante publication, Litta publia en 1821 la Vie de Pierre-Louis Farnèse, premier duede Parme, écrite par Affô, et à laquelle il ajouta une préface ; en 1833, il réimprima la Vie de Jean de Médicis, dit des Bandes noires, de J.-J. Rossi, évêque de Pavie. En 1848, Pompeo Litta fut nommé membre du gouvernement provisoire de la Lombardie et colonel de la garde nationale de Milan. Au milieu de la désorganisation générale qui accomnssna. iv»» ;^i» jCo auuicmens sous les murs de Milan, le i août 1848, deux membre

LITT

du gouvernement étaient restés à leur poste, Pompeo Litta et l’abbé Anelli ; ces citoyens, auxquels se joignit César Cantù, publièrent une protestation contre la capitulation signée par Charles-Albert, et lorsque tout espoir fut perdu, ils organisèrent l’émigration en masse de tous les hommes en état de porter les armes. Après avoir séjourné en Piémont, Litta rentra dans sa patrie, déjà atteint de la maladie lente qui devait l’emporter, et qui l’enleva à sa villa de Limido, près de Côme.

L1TTARÀ (Vincenzo), érudit italien, né en 1550, mort en 1602. Il embrassa la carrière ecclésiastique, professa avec succès les lettres et l’éloquence, et publia les ouvrages suivants : Trattalo degli accenli e délie lettere (Païenne, 1572) ; Antïdoti contra il lib. 1V di Vito Chiappisio (Venise, 1584) ; Cornent’ alDonato (Girgenti, in-4o) ; Carmina (Palerme, in-4<>) ; De Mebus notinis liber (Palerme, 1583, in-S<>).

LITTER v. a. ou tr. (li-té). Techn. Rouler la lisière d’un drap sur elle-même.

LITTÉRAIRE adj. (li-té-rè-re — lat. litterarius ; de litters, belles-lettres). Qui appartient aux lettres, aux belles-lettres : Critique Littéraire. Ouvrage littéraire. Travaux littéraires. Les beautés littéraires n’ont pas besoin d’élre vues longtemps pour être senties. (D’Alemb.) La vanité littéraire est la pire de toutes les vanités. (Chateaub.) Un des titres littéraires du maréchal de Villars, à nos yeux, c’est assurément son amitié déclarée pour Voltaire. (Ste-Beuve.) L’art de louer est une des plus rares épreuves du talent littéraire. (Ste-Beuve.) Plus un livre rend les sentiments visibles, plus il est littéraire. (H. Taine.) Les luttes de la conscience et l’analyse des idées les plus hautes sont du ressort de l’art littéraire. (G. Sand.)

— Qui a la pureté de style demandée par ceux qui se connaissent en littérature : La forme de ce livre n’est pas assez littéraire.

— Qui s’occupe de littérature : La femme littéraire n’eu d’aucun sexe ; elle n est ni bas bleu, ni femme de lettres, ni poêle. (F. Guichardet.) Les femmes littéraires sont un des fléaux de l’époque. (Mm<* E. de Gir.)

Siècle, époque littéraire, Siècle, époque où les- belles-lettres ont brillé : Les quatre grands siècles littéraires sont ceux de Périclès, d’Auguste, de Léon Xet de Louis XIV. Les siècles littéraires et scientifiques ont toujours marqué des époques florissantes dans les fastes des nations. (Dupin.)

Monde littéraire, Ensemble de ceux qui cultivent les lettres : Ouvrage destiné à faire sensation dans le monde littéraire. Il y a dans le monde littéraire des cirons gui grattent l’épiderme des bons ouvrages pour y faire naître des ampoules. (Linguet.)

Société littéraire, Société d’hommes de lettres.

— Soirées, matinées littéraires, Soirées, matinées où des personnes sont réunies pour écouter des lectures ou s’occuper de littérature.

Propriété littéraire, Droit de propriété que possède un auteur sur les ouvrages qu’il a composés.

LITTÉRAIREMENT adv. (li-té-rè-re-man — m’d. littéraire). Au point de vue littéraire : Littérairement partant, cet ouvrage n’est digne d’aucune estime. (Acad.) Je suis, littérairement parlant, unhomme très-secondaire. (Balz.)

LITTÉRAL, ALE adj. (li-té-ral, a-le — du lat. littera, lettre). Conforme à la lettre, au sens direct et rigoureux des mots : Commentaires littéraux. Traduction littérale. La version littérale est ce qu’il y a de mieux pour faire connailre un auteur tel que Milton. (Chateaub.) La traduction littérale est nonseulement insuffisante, mais souvent nuisibte. (Peyrat.)

— D’une exactitude servile : Une imitation littérale de la nature ne peut convenir qu’à la caricature et aux parades. (Boissonade.)

— Algèbre. Grandeurs littérales, Grandeurs exprimées par des lettres.

— Philol. Se dit d’une langue littéraire) telle qu’elle existe dans les écrivains anpienS) par opposition à la même langue parlée aujourd hui par le peuple, comme cela a lieu pour le grec et l’arabe : Le grec littéral est fort différent du grec vulgaire ou moderne. (Acad.) De graves inductions amènent à regarder l’arabe vulgaire comme antérieur, dans l’usage, à l’arabe littéral. (Renan.)

LITTÉRALEMENT adv. (li-té-ra-le-man — rad. littéral). À la lettre : Traduire, expliquer littéralement. Passage pris littéralement.

L1TTÉRALISME s. m. (li-té-ra-li-sme — du lat. littera, lettre). Interprétation, explication trop littérale : Le littéralisme biblique fait de la mer une chose créée de Dieu en une fois. (Michelet.)

LITTÉRALITÉ s. f. (li-té-ra-li-té — rad. littéral). Caractère de ce qui est littéral : Il n’est pas facile, dans une traduction, de cwicilier la littéralité avec l’élégance, (-icad.) La littéralité est aussi un esclvage, et l’esclavage de l’esprit et »»»«* « ’a raison. (De Bonaid.1

littérateur s. m, (li-té-ra-teur — du