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LEROY (Antoine), écrivain français, né k La Ferté-Bernard. Il vivait dans la première moitié du xviie siècle, et fut, chanoine du-Mans, puis régent de philosophie au collège d’Harcourt. C était un ardent admirateur (ie Rabelais, dont il fait l’apologie dans un cu-rieux ouvrage intitulé : Plorelum philosophicum, seu Ludus meudoniaiuis in terminas totius philosophie (Paris, 1649, in-4o).

LEROY (le baron Jacques), historien belge, né à Bruxelles en 1633, mort en 1719. Après avoir fait de brillantes études dans les plus Célèbres universités (le l’Europe, il remplaça son père, devint surintendant de commerce, fut chargé d’une scission auprès de Philippe IV et se démit de ses emplois à la Suite de conflits aveo Castel-Rodrigo, gouverneur des Pays-Bas. Leroy employa les

dernières années de sa vie k composer des ouvrages, dont les principaux sont : Nolitia marchionalus sacri Romani imperii (Amsterdam, 1678, in-fol.), livre rare et recherché ; Custella et Prstoria nobilinm lirabantiss (An- I vers, 1604, in-fol.) ; VErection de toutes les terres, seigneuries et familles titrées du Brabaut (Leyde, 1699, in-fol.) ; le Grand théâtre •profane du duché de Brabant (La Haye, 1730, in-fol.).

LEROY (Daniel), hébraïsant hollandais, né en 16G1, mort en 1722. Sa vie est peu connue ; on sait seulement qu’il fut successivement ministre évangélique k Kœgh, à Nimègue et à Rotterdam. On cite principalement parmi ses œuvres : Antiquités judaïques (Rotterdam, 1720, in-12) ; Remarques critiques sur les divises des ancirns et des modernes (Rotterdam, 1722, in-12).

LEROY (Julien), horloger français, né à Tours en 1686, mort k Paris en 1759. Doué d’une aptitude précoce et merveilleuse poulles arts’ mécaniques, Leroy vint à Paris à l’âge de vingt-cinq ans, et eil 1713 il fut admis dans la corporation des horlogers. À cette époque, la supériorité en horlogerie appartenait aux Anglais ; notre compatriote résolut de la leur enlever, et il y réussit tellement bien, que Voltaire put dire k l’un des dis de Leroy peu après la bataille de Fontenoy : « Le maréchal de Saxe et votre père ont battu les. Anglais.» Le Magasin pittoresque (t. XV, p. 103) résume ainsi les progrès réalisés par Julien Leroy : 0 II imagina d’appliquer k son art les expériences de Newton sur les lluides, en fixant l’huile aux pivots des roues et des balanciers des montres, et par là il diminua beaucoup l’usure et lé" flottement de ces parties. Il réduisit considérablement le volume des montres k répétition, tout en augmentant la solidité des pièces et en assurant davantage la précision de leur marche. Sa réputation se répandit dans toute l’Europe, et Graham, a qui l’on avait porté une de ses montres ù répétition, dit : «■ Je souhuilerais d’être moins âgé, afin de pouvoir

en faire une sur ce mouele. • De son côté, Leroy- estimait beaucoup Graham, et fit venir à Paris, eu 1728, une de ses montres à cylindre, la première qu’on y ait vue. Il adapta bientôt aux pendules une partie de ses perfectionnements et en établit à secondes et à

équation de toute espèce, avec une exactitude étonnante. Il perfectionna le compensateur des pendules et inventa les horloges publiques dites horizontales, plus faciles il construire, moins coûteuses et bien plus parfaites. Ajoutons qu’il a enrichi la gnomonique ■ de plusieurs découvertes, telles que le cadran universel à boussole et àpinuules, le cadran horizontal universel, propre a tracer des méridiennes, etc. »

Eu qualité d’horloger du roi, Julien avait son logement au Louvre. Tous les témoignages contemporains sont unanimes a reconnaître la loyauté, le désintéressement, la simplicité de Julien Leroy, et le goût qu’il avait d’encourager par de généreuses rémunérations les étions de ses ouvriers. Il eut quatre fils, qui ne laissèrent point dégénérer 1 illustration du nom paternel. Cet éminent artiste écrivait peu ; on n’a de lui que quelques articles, publiés dans des journaux et roulant sur divers procédés de sa profession.

LEROY (Pierre), horloger français, fils aîné du précédent, né à Paris en 1717, mort k Vitry, près de Paris, le 25 août 1785. 0 Cet artiste a imaginé une pendule k sonnerie, k Une seule roue, et un échappement k détente ; mais il est principalement connu par des montres marines. Après une expérience renouvelée k deux reprises, par l’une desquelles Cassini avait constate que, dans un trajet de quarante jours, une de ses montres

n’avait donné que - de degré d’erreur sur la

longitude, l’Académie décerna en 1769 à P. Leroy le prix double proposé pour la meilleure méthode de mesurer le temps en mer. Il parvint à donner k ses instruments la plus grande régularité possible, par la découverte de l’isochronisme du ressort spiral, que lui disputa Berthoud, mais dont on doit lui laisser la gloire, puisqu’il la publia le premier. I ! a écrit quelques mémoires remarquables sur l’art qu’il pratiquait avec tant de soin. » (Mag. pitl.) Ce sont : Mémoire pour les horlogers de Paris (1750, in-4o), dans lequel il défend l’horlogerie nationale ; Lettre sur la construction d’une montre présentée le 18 août 1751 a l’Académie royale des sciences, insérée dans les Mémoires de Trévoux (juin 1752) ;

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E(rennes chronomètriques, pour l’année 1760, véritable traité historique et pratique d’horlogerie ; Exposé succinct des travaux de Harrison et de Leroy dans la recherche des longitudes en mer, etc. (1767, in-4») ; Mémoire sur la meilleure manière de mesurer le temps en mer, couronné par l’Académie des sciences, etc., etc.

LEROY (Jean-Baptiste), physicien français, frère du précédent, né k Paris vers 1724, mort en 1800. Nommé en 1751 membre de l’Académie des sciences, il s’occupa presque exclusivement de l’électricité, inventa la première machine électrique positive et négative qui ait été employée, et perfectionna les paratonnerres et les aréomètres. Les principaux mémoires qu’il écrivit de 1751 à la fin de sa vie ont été publiés dans l’Histoire de VAcadémie des sciences, le Recueil de l’Académie et le Journal de physique, ils traitent de l’électricité, des prisons, des moyens de renouveler l’air, de 1 hygiène dans les hôpitaux :

LEROY (Charles), médecin français, frère des précédents, né à Paris en 172G, mprt en 1779. Son père, Julien Leroy, le célèbre horloger, lui fit donner une excellente éducation. Comme sa constitution était faible et délicate, le jeune Leroy fut envoyé à Montpellier, où il fuses études médicales, puis *n Italie, d’où il revint directement à Paris. Mais il fut bientôt forcé, toujours par raison de santé, de revenir à Montpellier, où il se fixa désormais. Il y fut reçu docteur en 1722 et devint quelques années plus tard professeur k la Faculté de médecine de cette ville. Son enseignement fut très-suivi, parce qu’il était plein de solidité et de précision. Sa pratique fut très-étendue, et ce fut un vrai deuil k Montpellier lorsqu’on 1777, sur les instances de sa fdmille, il revint à Paris. Le retour dans la capitale lui fut fatal, car il mourut deux ans après. Parmi les ouvrages du Leroy, nous citerons : Lie aquarum mineralium nalura et ùsu (Montpellier, 175S) ; Quxstiones chemicœ duodecim pro cathedra vacante (Montpellier, 1759) ; De purgantibus (Montpellier, 1759) ; Mémoires et observations de médecine (Montpellier, 1766-1784) ; Mélanges du physique, de chimie et de médecine (Paris, 1771).

LEROY (Julien-David), architecte, frère des précédents, né à Paris en 1728, mort dans la même ville en 1S03. Après avoir gagné successivement le second et le premier grand prix d’architecture, il visita l’Italie et la Grèce, revint en 1758 et fut en 1S03 nommé professeur k l’Académio d’architecture. Ses leçons et ses ouvrages ne contribuèrent pas peu à réveiller et à entretenir le goût de l’architecture grecque, la plus belle que les hommes aient jamais conçue. Voulant se rendre utile par des services d’un autre genre, Leroy lit construire, sur le modèle antique, un navire qu’il appela naupotame, destiné k naviguer sur la mer comme sur les fleuves, et il le soumit à une expérience qui réussit complètement. Mais’ quand il voulut provoquer une souscription publique pour construire toute une flottille de naupotames, l’argent ne bougea pas, et le naupotame fit naufrage dans T’oubii. À sa mort, Ch. Leroy était membre de l’Académie des belles-lettres de Paris et de l’Institut de Bologne. Ou a du lui : Haines des plus beaux monuments de la Grèce (Paris, 1758, 2» édition, revue et augmentée en 1770) ; histoire de la disposition et des formes que les chrétiens ont données à leurs temples (1764, in-8"), ouvrage qui a été traduit en allemand ; Observations sur les édifices des anciens peuples (1767, in-S°) ; la Marine des anciens peuples expliquée, etc. (1777, in-8o), livre qui fut suivi d’un grand nombre de mémoires analogues, traitant de différentes particularités de la marine des anciens.

LEROY (Chrétien), érudit français, né près de Douohery en 1711, mort eu 1780. Il fut professeur à Paris et se lit le défenseur du latin moderne, vivement attaqué par d’autres savants. Un lui doit des poésies latines, publiées séparément, des discours et divers ouvrages relatifs k renseignement, entre autres : Éléments de ta langue grecque (Paris, 1773) ; Nouveau choix de fab.es d’Esop’e (Paris, 1770), qui eut beaucoup de succès ; Lettre d’un professeur au sujet des exercices de l’abbaye de Sorèze (1777), où l’on trouve des vues utiles.

LKUOY (Jacques - Agathange), médecin français, né k Maubeuge en 1734, mort k Pans en 1812. À la suiie d’un chagrin d’amour, il s’enferma k la Trappe, où il resta uno année, puis étudia la médecine et la pharmacie, devint à vingt-cinq ans pharmacien en chef aux armées et assista k la campagne d’Allemagne. Ayant fait ensuite partie d’une expédition à Cayenne, il y montra le plus grand dévouement en soignant ses compagnons décimés par une terrible épidémie. De retour en France, il exerça la médecine k Paris, puis il alla, pendant la Révolution, habiter Dunkorque, où il reçut le surnom de Méiieciu dus panvmi. On lui doit : Essai sur l’usage et l’effet du garou (Paris, 1767) ; Traité des maladies aiguës (1774), trad. d’Eller, etc.

LEROY (Nicolas), poète français, né vers 1740, mort en 1824. Il devint curé de Marville, près de Montmédy, et cultiva la poésie.

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Nous citerons de lui : Daniel dans la fosse aux /i7»u(1820) et Saint Louis prisonnier en Égypte (1820), tragédies sacrées en cinq actes ; Tabiade (1820), poème épique en dix chants, etc.

LEROY (Alphonse-Louis-Vincent), médecin français, connu sous le nom d’Alphonse Leroy, né k Rouen en 1742, mort en 1816, assassiné par un domestique qu’il avait renvoyé quelques jours auparavant de son service. Il commença ses études médicales avec Leeat, de Rouen, les termina k Paris, où il se fit recevoir docteur régent en 1768, et se livra ensuite d’une manière toute spéciale k l’enseignement desaccouchements, faisantgrand

bruit des opinions paradoxales qu’il prétendait substituer aux principes reçus. Exploitant k son profit l’enthousiasme avec lequel on avait accueilli la découverte de la symphyséotomie pubienne, opération qu’il donna en quelque sorte comme sienne, pour avoir été le. premier k la pratiquer sous les yeux de l’inventeur, il eut de vives discussions avec plusieurs de ses contemporains, entre autres Piett, Baudelocque etLauverjat. Il fit preuve, dans maintes circonstances, du plus honteux charlatanisme ; aussi doit-on s’étonner qu’il ait occupé a la Faculté de médecine de Paris la première chaire d’accouchement k côté de Baudelocque. Ses ouvrages, malgré leur prolixité, renferment cependant des remarques ingénieuses et des faits intéressants. Voici les titres des principaux : Recherches sur les habillements des femmes et des enfants ou Examen de la manière dont il faut vêtir l’un et l’autre sexe (Paris, 1772) ; la Pratique des accouchements (Paris, 1776) ; Recherches historiques et pratiques sur la section de la symphyse du pubis (Paris, 1778) ; Consultation médico-légale sur la question ; L’approche de certaines femmes nuit-elle à la fermentation des liqueurs ? (Paris, 1780) ; Essai sur l’histoire naturelle de la grossesse et de l’accouchement (Paris, 1787) ; De la nutrition et de son influence sur la forme et la fécondité des animaux sauvages et domestiques, avec un Mémoire sur l’influence de la lumière sur l’économie animale (Paris, 1798) ; Leçons sur les pertes de sang pendant la grossesse, lors et à la suite des accuuchements, des fausses couches, et sur toutes les hémorragies (Paris, 1803) ; Manuel des goutteux et des rhumutiques (Paris, 1803 ; ; la Médecine maternelle, ou Y Art d’élever et de conserver les enfants (Paris, 1803) ; Manuel de la saignée (1807, in-S°) ; De la conservation des femmes (Paris, 1811, in-S»), etc.

LEROY (Charles-François-Antoine), mathématicien français, né vers 1780, mort en 1854. Il fut successivement maître de conférences à l’École normale, professeur suppléant de mécanique à la Faculté des sciences et professeur de géométrie à l’École polytechnique. Ses principaux ouvrages sont : Analyse appliquée à la géométrie des trois dimensions (Paris, 1829, in-8o) ; Traité de géométrie descriptive (1842, 2 vol. in-4o) ; Traité de stéréotomie (1844).

LEROY, peintre belge, sur lequel manquent complètement les renseignements. II est auteur d’un tableau représentant le Champ de bataille de Waterloo, qui eut le plus grand succès k Bruxelles, hGand et en Angleterre. Ce tableau offrait, entre autres particularités, attrayantes, les portraits ressemblants des principaux, personnages qui figurèrent dans la bataille.

LEROY (Pierre-Jo : ; tph-Jean-Baptiste-Onésime), auteur dramatique et littérateur- français, né à Valenciennes en 1788, mort en 1875. Il fit ses études de droit k Pars, retourna dans sa ville natale et renonça au barreau pour raisons de santé ; depuis lors, il n’a cessé de s’adonner k des travaux littéraires. En 1822, M. Leroy alla habiter Sentis, qu’il quitta pour demeurer à Passy, près de Paris. De retour k Valenciennes en 1830, il contribua puissamment k organiser, en 1841, dans cette ville une bibliothèque de prêt gratuit, qui rend de précieux services k la population. En 1849, il obtint plus de 50,000 voix dans le département du Nord comme candidat ; i l’Assemblée législative. Pendan son séjour k Passy, il s’était lié avec Rayuouard, qui lui inspira le goût des recherches historiques. Outre des articles insérés dans le Journal général de France, la Biographie Michaud, le Livre des Cent et un, etc., ou lui doit : le Méfiant, comédie eu cinq actes, en vers, représentée kl’Odéon en 1813 ; VEsprit départi, comédie en trois actes (Odéon, 1817) ; i’Jrrésolu, comédie en un acte (Théâtre-Français, 1819) ; les Deux candidats, comédie en trois actes (Ûdéon, 1821) ; le Fantasque et le méfiant, comédie en un acte jouée sans succès au Théâtre-Français en 1825 ; Cuton te Censeur, un acte (1823), non représenté ; les Femmes soiLsCulon ie Censeur (1835, in-S°), comédie en cinq actes et en vers qui n’a pas été jouée. Parmi ses travaux littéraires et critiques, nous citerons : Études sur la personne et les 'écrits de Ducis (1832 et 1834), couronnées par l’Académie française ; Étudessur lesmystères, monuments historiques et religieux, la plupart inconnus, et sur les manuscrits de Gerson (Paris, 1838, in-S°), ouvrage qui obtint un prix de l’Académie des inscriptions ; Corneille et Gerson dans /’Imitation de Jésus-Christ (Valenciennes et Paris, 1841, in-8o) ; Gerson, auteur de limitation de Jésus-Christ, monument à Lyon, étrange découverte de M. T... (Pa LËRÛ

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ris, 1845, in-S0) ; Histoire comparée du théâtre et des mœurs en France dès la formation du langage (Paris, 1844, in-S°), etc.

LEROY (Aimé-Nicolas), littérateur français, frère du précédent, né k Valoueiomies en 1793, mort dan3 la même ville en 1848. Il fut reçu avocat au barreau de Douai en 1815. Bibliophile passionné, il se forma une riche collection de livres et devint en 1831 conservateur de la bibliothèque de Valenciennes, qu’il enrichit de nombreuses acquisitions. Ayant assisté k l’embaumement du corps da Delille, il parvint k détacher deux fragments de l’épidémie, qu’il fit mettre dans la reliure d’un exemplaire des Géorgiques, traduites par Delille. En 1821, il fonda le journal 'Echo de la frontière, et en 1829 un recueil périodique intitulé : Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique. Ses autres productions sont : Molière et les deux Thalie (1811, in-8») ; Promenades au cimetière de Valenciennes (1828, in-12) ; la Légende de sainte Aldegonde, patronne de Maubeuge (1830, in-8o) ; le Barbet et le dogue, en vers (1831, in-S<>).

LEROY (Jean-Jacques-Joseph), dit Lero» d’EiioiU», chirurgien français, ne k Paris en 1798, mort en 1800. Il se lit recevoir docteur k Paris en 1824, et ajouta k sou nom celui du village d’Etiolles, qu’a longtemps habité sa famille, petite supercherie aristocratique peu nécessaire k sa gloire. Le docteur Leroy d’Etiolles fut, pour employer le mot qu’il a lui-même trouvé, un des premiers urologues de notre époque ; mais bien des gens, môme parmi les médecins, ignorent la part exacte qu’il a prise k la découverte de la lithotritie. Voici les tenais du rapport fait k l’Institut eu 1825 : • La commission propose k l’Académie d’accorder une mention honorable k M. Amussat, pour avoir mieux fait connaître la structure de l’urètre, ce qui a rendu plus facile l’emploi des instruments de lithotritie ; k M. Civiale pour avoir fait le premier sur l’homme l’application de ces instruments ; k M. Leroy d Etiolles, pour les avoir imaginés, les avoir fait exécuter, et avoir fait connaître successivement les perfectionnements que ses essais lui ont suggérés. 0 Mais Civiale, seul compétiteur sérieux, opposa k ces prétentions, d’ubord le rapport fait k cette même compagnie le 22 mars 1824, par Chaussier et Percy ; ensuite les essais qu’il avait tentés dès 1818, et qui étaient certainement de notoriété publique avant que M. Leroy fût docteur. Ce qui parait probable, c’est que les instruments de Leroy ont été aussi nécessaires que les expériences de Civiale pour l’introduction de la lithotritie dans la pratique chirurgicale.

Du reste, da ce fait que Leroy a rendu son nom inséparable de tout ce qui se pratique dans le champ des maladies des voies urinaires, il ne faudrait pas conclure qu’il est un spécialiste. Homme d’intelligence, il eût certainement brillé dans toute autre branche de la chirurgie que celle qu’il avait choisie, et probablement aussi dans toute autre carrière que la médecine. C’est k lui, eu effet, qu’on doit le ulysuir, les bourrelets d’enfants k réseau élastique, un nouveau et terrible système de bombes, et, ce qui vaut mieux, un perfectionnement de la charrue, qui diin.nue la fatigue du laboureur et accélère son travail.

En médecine, Leroy d’Etiolles a étudié et déterminé les causes des diverses espèces d’asphyxie, et a proposé de nouveaux moyens, tant pour arracher les noyés du fond de l’eau que pour les rappeler k la vie ; il a fait connaître des procèdes nouveaux pour la guérison des engorgements de la prostate, des paralysies de la vessie et des rétrécissements de 1 urètre ; pour la taille sus-pubienne, la ligature des polypes des fosses nasales ; enfin, pour la guerisuii des fistules vésico-vugina-Fes, la cure radicale des hernies et des chutes de l’utérus, etc.

Quant aux publications du docteur Leroy d’Etiolles, en voici l’cnumération : Exposé des divers procédés employés jusqu’à ce jour pour guérir la pierre sans avoir recours a l’opération delà taille (1825, in-8», avec 5 planches) ; Tableau, historique de In lithotritie (1830, in-fol.) ; Histoire de la lithotritie, suivie d’une lettre sur les effets des eaux alcalines dans ta gravelte et tes calculs urinuires (1839, in-8o) ; Mémoire sur la cystutomie epipubienne (1837, in-8o) ; Mémoire sur des moyens nouveaux de ’traitement des fistules vésico-vagiuales (1842, in-S") ; Recueil de lettres et de mémoires adressés d l’Académie des sciences (1S44, in-S»), — Son fils, Raoul Luroy d’Etiolles, a également suivi la carrière médicale. Il s’est fait recevoir docteur en 1850 et a publié des Études sur la gruuelle (1857, in-S°).

LEROY (Alphonse), graveur français, né k Lille en 1821. Élevé de M. P.-L." Cousin, il éprouva de très-bonne heure un vif aurait pour les vieux maîtres, et il s’est attaché d’une façon toute particulière k reproduire leurs dessins les plus compliqués. M. Leroy a révélé pour la première fois au public son remarquable talent de chalcogiaphe en envoyant au Salon de 1847 la Mère de douleur, d’après Van Dyck, la Vierge à l’enfant, do Raphaël, et la Vierge à l’êcuelle, du Corrége. Ces gravures, d’une grande exactitude, firent l’admiration des amateurs et des artis • tes. Le duc de Luyues demanda à l’artiste