Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/255

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LOI

sacré par les décisions des tribunaux. Dans les temps anciens le système des règlements qui formaient la toi commune devait être complètement traditionnel. À mesure que la civilisation avança, on rappela les décisions des cours supérieurs de justice, et ce furent ces décisions qui, passées en coutumes et en règlements, formèrent la loi commune, de même que, dans la loi civile, les décisions judiciaires rendues par les empereurs durent servir de guide dans tous les cas analogues qui se présenteraient à l’avenir. De savants écrivains se sont livrés à une foule de recherches et d’hypothèses sur l’origine de la loi commune anglaise, bien que sir Matthew Haie déclare que cette origine « est aussi difficile à découvrir que les ’sources du Nil. » On peut cependant affirmer, avec vraisemblance, que les coutumes qui y furent introduites dans les anciens temps ne dérivaient pas d’une source commune, et qu’elles y pénétrèrent à des époques différentes, à la suite des vicissitudes politiques par lesquelles passa successivement l’Angleterre ; ainsi les unes viendraient des Saxons, les autres des Danois, d’autres, enfin, des Normands. Il est aussi à peu près évident, à cause de l’adoption d’un grand nombre de termes de la lé’ gisîation romaine et de prescriptions des lois romaines, que beaucoup des règles et des maximes de la loi commune dérivent du droit civil. C’est incontestablement de cette source que provient, en majeure partie, le droit commercial anglais. L’ensemble de la toi sur le témoignage, qui aujourd’hui forme peut-être la portion la plus importante de la jurisprudence pratique en Angleterre, s’est maintenu dans la toi commune jusqu’à l’époque de la république. Mais l’exemple peut-être le plus remarquable de la flexibilité de la loi commune et de sa facilité à se plier aux circonstances se présente dans l’histoire du jugement par le jury, que l’on peut retracer en suivant toutes ses gradations, depuis le genre le plus simple de jury, dans lequel les jurés n’étaient autres que les témoins cités pour déclarer la vérité au juge, jusqu’au système actuel. L’altération que la loi commune a subie par suite de ces additions et de ces retranchements est telle que l’on ne peut vraiment dire qu’elle soit aujourd’hui le même corps de lois qu’il y a six cents ans. Un émiuent jurisconsulte anglais, Haie, soutient cependant qu’elle o Conservé toute sonidentité, en se basant sur ce que ses modifications n’ont été que partielles et successives, tandis que le système général a toujours été le même.

Loi royale, loi par laquelle fut constituée la monarchie absolue héréditaire en Danemark et en Norvège, et qui fut rendue le 14 novembre 1SG5. (Jette loi mettait à la merci du souverain les biens et jusqu’à la vie des sujets, le constituait chef suprême de la religion, et lui conférait la libre disposition des emplois, le droit de paix et de guerre, etc. En retour de ces privilèges monstrueux, le roi n’est tenu qu’à respecter la confession d’Augsbourg, à laquelle il doit appartenir, et à n’introduire aucune modification dans l’ordre de succession au troue.

— Hist. Loi martiale. V. martial,

Lois de teptembre 1835. V. septembre,

— Iconogr. Les anciens avaient personnifié la Loi (Lex), et la disaient tillu de Jupiter et de Thémis. D’ordinaire elle a été représentée par les.artistes sous les traits d’une femme majestueuse, assise sur un tribunal, la tète ceinte d’un diadème, un sceptre à la main et appuyant son autre main sur un livre de jurisprudence ou codex, bu sur des tableues qui portent inscrites des sentences.

Drolling avait peint poui1 duc des salles de l’ancien conseil a’Elat, au Louvre (aujourd’hui une des salles des dessins), un plafond qui représentait la Loi descendant sur ta terre et y repuudant ses bienfaits. Des figures de la Loi, peintes par M. Ch. Landelle pour la salle d’attente du conseil d’État (quai d’Orsay), et par M. Henri Lehmann pour le prétoire de la cour d’assises, au falais de justice, ont été brûlées en 1871. Ce dernier monument renferme, dans lu salle des pas perdus, une très-belle figure de la Loi, sculptée eu haut relief par Armand Toussaint. Cet artiste avait exposé, au Salon de 1850, une autre statue en pierre de la Loi. Une statue du même genre, par Elias Kobert, décore la façade du tribunal de commerce de la Seine.

— Sciences uat. La découverte successive des lois d’un même ensemble de phénomènes est l’objet de la partie analytique de la science qui en traite ; ce n’est pas lorsque ces lois ont été établies que peut prendre naissance la partie synthétique de cette science, lin mathématiques, l’analyse se réduit pour ainsi dire à rien ; elle n’a eu jyour objet que la coordination des axiomes ou vérités élémentaires indécomposables, qu’il sera le plus avantageux de prendre pour principes de la science. Aussi l’ensemble entier des mathématiques proprement dites et de la géométrie ne prèseute-t-il pas l’exemple d’une seule formule ayant reçu le nom de toi. Le t’ait de la correspondance entre les changements de signes des mesures des grandeurs géométriques et les changements de sens de ces ïuèmes grandeurs, ce fait dont la notion est restée pendant longtemps purement intuitive, aurait bieu pu donner lieu à l’imposition

LOI

d’une toi ; ce fait constitue en «ffet, pour la plupart des mathématiciens, une véritable loi naturelle, un principe expérimental indémontrable ; mais il n’en est rien en réalité..

Les lois naturelles sont de deux sortes et bien différentes quant à l’étendue des difficultés que présente leur découverte. Les unes établissent des relations directes entre un seul agent et l’effet qu’il produit. Ce sont les plus simples ; elles ne peuvent avoir d’autre origine que l’expérience ; elle résultent habituellement de 1 examen d’une table, à simple entrée ou à deux colonnes seulement, contenant d’une part les mesures de l’énergie de la cause, de 1 autre celles des effets produits. Telles sont, en mécanique, lestoisde la pesanteur ou plus généralement les lois du’ mouvement d’un point matériel soumis à l’action d’une force constante, lois que l’on essaye à tort aujourd’hui de démontrer en prenant pour base la toi plus compliquée de la composition des mouvements qui, tout au contraire, n’a pu être fondée que sur l’observation de phénomènes divers dont celui du mouvement des graves est le plus simple ; en astronomie, les lois de Kepler ; en physique, les toiji du Mariotte et de Gay-Lussac, les lois qui unissent les nombres de vibrations des cordes et des verges à leurs longueurs ; les lois delà réflexion de la lumière, de la chaleur et du son. ; les lois de la réfraction et de la double réfraction, la loi de l’éleetrolyse de Faraday, etc. ; en chimie, la tordes combinaisons définies ou des équivalents, la toi des volumes, etc. ; en biologie, la toi de la subordination des caractères, de Cuvier ; en sociologie, les lois du travail et de l’échange.

Les autres lois, qu’on pourrait appeler les lois du second degré, sont celles suivant lesquelles deux ou plusieurs effets de même nature, produits par des causes diverses, se composent pour former l’effet total lorsque les causes correspondantes sont simultanément en action. Ces lois, beaucoup pius difficiles à découvrir que celles du premier genre, par cela même qu’elles résumeraient les résultats qui pourraient être contenus dans des tables à’ plusieurs entrées, résultent bien plus rarement d’expériences directes ; ce sont habituellement le fruit de longues et profondes méditations du géuie. On leur donne souvent le nom de principes, afin d’en mieux caractériser l’importance. Ce sont de lumineuses hypothèses, dont Inexactitude s’affirme de plus eu plus par les conséquences vraies qu’on en tire, bien plutôt que des propositions établies sur des expériences directes. Tels sont, en mécanique, le principe de l’inertie, duquel le problème général de la mécanique reçoit une définition nette, par la suppression des croyances aux agents occultes ou surnaturels ; le principe de l’égalité entre l’action et la réaction, au moyeu duquel on a pu ramener le problème du mouvement d’un système à celui du mouvement d’un point matériel isolé et libre ; le principe de la composition des mouvements, qui permet de ramener le problème complexe du mouvement d’un point matériel libre soumis à l’uction simultanée de plusieurs forces variables, à celui du mouvement d’un point soumis, à partir du repos, a l’action a’une seule force constante de direction et d’intensité ; en astronomie, le principe de la gravitation universelle ; en optique, le principe des interférences ou l’hypothèse des ondulations ; en chimie, le principe de la théorie atomique ; en histoire naturelle, les principes, encore imparfaits, sur lesquels reposent les différentes méthodes de classification ; en sociologie, le principe du progrès continu. ’.

— Chim. On entend par lois chimiques l’ensemble des principes qui forment la base même de la science et qui permettent de prévoir ce qui arrivera lorsque des corps composés de natures diverses seront mis en présence dans des conditions telles qu’ils puissent réagir chimiquement les uns sur les autres.

Les lois chimiques sont en bien -moins grand nombre-que les lois physiques, si on les considère dans leur ensemble ; mais si, comme il convient de le faire, on compare, sous le rapport de leurs richesses en principes, la chimie a une même branche de la physique, l’acoustique, l’optique, la théorie de la chaleur ou l’électromagnètisine, on trouvera, au contraire, que les lois chimiques rigoureusement établies sont en bien plus grand nombre que les lois relatives à une même branche de la physique.

Les lois chimiques présentent d’ailleurs des caractères extrêmement remarquables : elles sont toujours simples ; elles s’appliquent à tous les corps, et les circonstances accessoires, qui ont tant d’importance en physique, n’en altèrent pas les manifestations ; enfin leur degré de certitude est peut-être plus grand que celui d’aucune autre toi naturelle. D’ailleurs elles se rapportent toutes à un même grand fait qui résuins tous les faits particuliers de la chimie. C’est pourquoi nous avons cru devoir les réunir ici toutes dans un même cadre. Voici ces lois, connues sous les noms des hommes qui les ont les premiers énoncées.

Loi de Wenzell. Cette toi ne comprend qu’un cas particulier de la théorie des proportions définies. Wenzell, chimiste allemand du siècle dernier, l’a donnée en 1777.

etc.

LOI

On sait que, pour neutraliser un poids donné d’un acide, il faut employer une quantité invariable d’une base. Ainsi, pour neutraliser exactement 100 grammes d acide sulfurique, il faut employer 156gr, l d’oxyde de baryum. Si maintenant on veut neutraliser ces 1100 grammes d’acide sulfurique par d’autres bases, il faudra employer d autres quantités variables suivant les différentes bases, mais invariables pour chacune d’elles.

Ainsi, pour neutraliser 100 grammes d’acide sulfurique, il sera nécessaire d’employer 96gr, l de potasse anhydre, 63gr,2 de soude, 57er, 1 d’oxyde de calcium ; 81gr, l de bioxyde de cuivre.,

D’autre part, si. on essayéde neutraliser 100 grammes d’acide nitrique concentré par ces différentes bases, il deviendra nécessaire d’employer des quantités diverses’ de chacune d’elles.

Ainsi, pour obtenir de l’azotate dé baryte neutre, il faudra employer l2lgr,4 d’oxyde de baryum ; pour l’azotate de potasse, 74Sr,7 de potasse ; pour l’azotate de soude, il faudra i$Sr, î ’, quant aux azotates de chaux et de cuivre, ils nécessiteront, le premier, 44gr,4 de chaux, et le second, 63gr, l de bioxyde de cuivre. Rapprochons ces nombres les uns des autres :

156 grammes de baryte neutralisent 100 gr. d’acide sulfurique.

121 grammes de la même substance neutralisent ! 0O grammes d’acide azotique. :

D’un autre côté : ’

96er, l de ’potasse neutralisent 100 grammes d’acide sulfurique.

74gr,7 de potasse neutralisent 100 grammes d’acide azotique,

Nous voyons que la quantité de baryte nécessaire pour saturer 100 grammes d’acide sulfurique est à la quantité de potasse nécessaire pour saturer le même poids d’acide dans le même rapport que les poids de baryte et de potasse nécessaires pour saturer 100 grammes J’acide nitrique concentré. C’est ce luit que nous pouvons exprimer par l’équation.très-simple :

156.1 121,4 96,1 ~ 74,7* Nous verrons de même que les quantités des autre bases sont entre elles dans des rapports semblables. Nous aurons ainsi :

96.1 74,7 96,1 74,7

63.2 ~~ 49,2’ 5~V 44,4

Ce que l’on peut exprimer cominme l’u fait Wenzell en disant :

Les quantités respectives de plusieurs bases qui saturent une même quantité d’acide sont proportionnelles aux quantités des mêmes bases qui saturent un poids donné d’un autre acide.

Loi de Richter. Pour les sels formés par un même acide, il existe un rapport constant entre la quantité d’acide et la quantité d’oxygène de la base.

Loi de Berzélius. Pour les oxysels, la quantité d’oxygène de la base et celle de l’acide sont toujours dans un rapport simple.

Principe général : les corps se combinent entre eux en proportions définies.

Loi de Dation ou des proportions multiples. Lorsquo deux corps se combinent en plusieurs proportions, le poids de l’un d’eux restant le même, les quantités pondérales du second sont entre elles dans des proportions simples.

. — Lois de Berthollet. Ces lois, destinées à rappeler l’action des bases, des acides et des sels eux-mêmes sur les dissolutions salines, servent à prévoir, dans certains cas, les réactions qui se produisent. Elles sont d’une tout autre nature que les précédentes ; elles n’ont plus une grande importance théorique, mais elles rendent de grands services dans les recherches nouvelles, en permettant de disposer presque à coup sûr lès expériences.

Pour plus de clarté, les lois de Berthollet ont été réparties en trois classes. La première de ces catégories renferme les lois qui régissent l’action des acides sur les sels. La seconde traite de l’action des bases sur les sels et la troisième de l’action dessels sur les sels. ■ Etudions d’abord chacune de ces grandes divisions et nous présenterons ensuite quelques observations relatives à chacune d’elles.

îo Action des acides sur les sels. Berthollet a étudié la décomposition des sels par les acides à un point de vue tout à fait général, et de cette étude il a conclu deux lois générales : ■■

ire Loi. Un sel est toujours décomposé par un acide plus fixe que celui qu’il contient. Les exemples abondent ; pour ne citer que les plus communs, nous rappellerons la décomposition des carbonates par les acides chlorhydrique, sulfurique ou azotique. La préparation industrielle de l’acide azotique n’est elle - même qu’une application de cette toi. Le procédé consiste en effet à décomposer l’azotate de potasse par l’acide sulfurique ; ce dernier étant plus fixe que l’autre, l’acide azotique sera mis en liberté, en vertu de la réaction suivante :

KO, AzOS-)-2(S03HO) = ^JïS03+Az06HO.

Enfin l’azotate de potasse peut encore être décomposé par l’acide silicique. Cet acide paraît être un acide très-faible ; mais comme il est entièrement fixe, il peut, sous l’influence

LOI

633

de la chaleur, déplacer des acides plus énergiques, mais moins fixes que lui, comme l’acide sulfurique, l’acide azotique. C’est même par ce procédé que certains alchimistes se procuraient de l’eau-forte ou de l’huile de vi- ; triol.

2me Loi. Un sel est décomposé par un acide qui peut former avec sa base un composé insoluble ou moins soluble que le composéexistant. Parmi les principaux exemples nous citerons l’action de l’acide sulfurique sur un sel soluble quelconque de baryto ; soit’ :

BaOAzÛS + SÇ3H0 = BaO SO» + AzOBHO.,

Le sulfate de baryte formé est complètement insoluble ; il se précipite au fond du vasa tandis que l’acide azotique est mis eri liberté. Un second exemple nous sera fourni par l’action de l’acide chlorhydrique sur les sels d’argent.. Aussitôt aprèsque Ce réactif a été introduit, il se forme dans la dissolution un précipité blanc, c’uillebotté, noircissant promptement à l’air ; c’est du chlorure d’argent : ■

AgO AzO» -}- H pi = AgCl + HO’AzOS. ’.'.

L’influence de l’insolubilité du seLq’ui vase former est très-considérable, ; car si on réalisa une expérience dans laquelle le nouveau com-i posé -puisse se dissoudre, on ? ne voit pas-de. décomposition. Si ion prend, par exemple, la dissolution suffisamment étendue d’un sel quelconque de chaux et que l’on y ajouté goutte à goutte de l’acide sulfurique, oh névoit point se former le précipité de sulfatédé chaux ; car ce sèl est très-sensiblement soluble dans l’eau ; mais si on ajoute de l !alçool à’ la’dissolution, le précipité apparaît immédiatement, car le sulfate de chaux est insoluble duns l’alcool. M. Pelouze a signalé dans.ee sens, un faitdes plus intéressants ; o’estle déplacement de l’acide acétique par l’acide carbonique. L’acide carbonique en présence de l’eau est toujours déplacé par l’acide acétique. Mais si 1 on prend une dissolution alcoolique d’acétate de potasse et qu’on y fasse passer un cour rant d’acide carbonique, il se dépose du carbonate de potasse insoluble dans l’alcool et l’acide acétique est mis en-liberté.

Cette loi présente en chimie une application des plus fréquentes et des plus utiles. C’est la préparation des acides sofubles dans l’eau, mais que l’on ne peut volatiliser sans décomposition. Dans ce genre on peut citer les acides chlorique, perohlorique, hyposulfurique, etc.

3n>e Loi. Un sel est décomposé par un acide quand l’acide mis en liberté est peu ou n’est 'point soluble, tandis que l’acide expulsant forme avec là base un composé soluble.

Comme exemple, nous citerons la décomposition du silicate de potasse par l’acide sulfurique. L’acide silicique mis en liberté est-en ettet insoluble, tandis que le sulfate de potasse se dissout aisément ; au’ premier abord il paraît y avoir contradiction flagrante entre ce fuit et celui cité comme dernier exemple de lu première toi. Un examen un peu attentif démontre qu’il n’en est rien ; si sous l’influence d’une forte chaleur la silice déplace l’acide sulfurique, . c’est a cause de sa fixité. Mais si à-une température moins élevée l’acide sulfurique déplace à son tour l’acide silicique, cela tient uniquement à l’insolubilité de ce dernier acide. Il n’y a donc point contradiction entre ces deux faits ;.ils ne servent qu’à faire ressortir encore davantage l’influence des conditions physiques sur les phénomènes chimiques. Comme exemple on peut encore citer la préparation de l’acide borique ; ce dernier acide s’obtient en effet en versant de l’acide chlorhydrique dans une dissolution chaude et concentrée de borate de soude. L’acide borique étant peu soluble dans l’eau à la température ordinaire se sépare en lamelles cristallines par le refroidissement.

20 Action des bases sur les sels. Berthollet ici encore a établi trois grandes lois générales. ’ ;

ire Loi. Il y a décomposition du sel toutes les fois que la base ajoutée est plus fixe que la base du composé.

Eu chimie minérale, nous n’avons à citer qu’un-seul exemple de cette loi, c’est la dé— composition des sels ammoniacaux par un oxyde fixe quelconque, la chaux, la potasse, la soude, l’oxyde de plomb, etc. Mais en chimie organique il n’en est pas de même, car on connaît aujourd’hui un très-grand nombre de bases organiques volatiles qui se préparent de la même.façon que l’ammoniaque. Aussi dans cette partie de la science les applications de la loi de Berthollet seront-elles nombreuses et fréquentes.

2mo 101. Une base décompose un sel dont la base est insoluble dans les conditions de l’expérience..Comme exemple, nous citerons la préparation d’un grand nombre d oxydes hydratés insolubles. La préparation du sesquioxyde de fer, au moyen d’un sel de fer au maximum et de l’ammoniaque ou de la potasse. Nous pourrons encore citer la préparation du protoxyde de plomb avec l’azotate de plomb et l’ammoniaque ;

PhOAzO» + AzHH) = AzHM) AzO» + PhO.

Toutefois, il est certaines circonstances dans lesquelles le précipité est masqué pour ainsi dire par la base elle-même ; aussi dans ces expériences le choix de la base soluble employée a précipiter l’oxyde insoluble n’est-il pas indiffèrent. Plusieurs oxydes métalliques sont, en effet, solubles soit duns la soude, soit dans l’ammoniaque. L’oxyda de cuivre est très-fa OO