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L’action de cet établissement semble avoir été nulle jusqu’à présent. Quant à la société d’agriculture de Mende, elle montre un zèle des plus louables pour répandra chez les cultivateurs la connaissance des instruments perfectionnés, des systèmes de culture rationnels et des bonnes races d’animaux domestiques ; mais ses ressources sont fort restreintes et l’influence personnelle de ses membres n’est pas assez puissante pour vaincre l’esprit de routine profondément invétéré chez les populations rurales.

LOZIER {Hyacinthe Bouvet de), général français. V. Bouvet de Lozier.

LOZINSKI, duc de Lithuanie, qui vivait au ^xiuf siècle. Il possédait, avant son usurpation, le duché de Samogitie, comme fief dépendant de Mendoga, roi de Lithuanie. Poussé par une extrême ambition, il représentait Mendoga comme un apostat, qui par des vues politiques avait abandonné le paganisme pour embrasser la foi des chrétiens. Mendoga fut mis à mort avec ses deux fils (1264), et Lozinski s’empara de la Lithuanie. 11 agit de la même manière envers le prince de Polosk, dont il prit le duché. Peu après, Lozinski fut mis à mort par ses soldats, et Woysielko, fils de Mendoga, prit aussitôt après possession de la Lithuanie.

LRI et LRÎ s. m. (ltï). Gramm. sanser. /bref et {long, dans la grammaire sanscrite. Le l doit être à peine senti dans la prononciation.

LS Antiq. roui. Abréviation très-usitée, qui signifie Sesterces : A’A’A’ls, trente sesterces.

LU s. m. (lu). Mus. Intervalle d’un demiton, dans la musique chinoise.

— Encyol. Avant Pythagore, et avant même l’établissement des prêtres en Égypte, ou connaissait en Chine la division de l’octave en douze demi-tons, qu’on appelait les douze lus, divisés en majeurs et mineurs.

1. Hoang-tchoun… fa.

2. Ta-lu fa jj.

3. Tay-tsou sol.

4. Fia-tschoung… soi#.

5. Kou-si la.

6. Tehoung-lu la jf.

7. Joui-pin si.

8. Lin-tchoung… ut.

9. Y-lsi ut #.

10. Nan-lu ré.

il— Ou-y.. rét

12. Yung-tchoung… mi.

LU, LUE (lu, lu) part, passé du v. Lire. Dont on a fait lecture : Uji liare lu rapidement. Vas lettres sont luks et relues nuec des sentiments dignes de ma tendresse. (Mme de Sév.) v

Vos vers tant hes, tant relus,

Ont fait émeute au Parnasse ;

Publiez-les donc, de grâce,

Afin qu’on n’en parle flus.

MtLLEVOYE.

Il Dont on lit les ouvrages • ; Voltaire fit réwlulion dans l’art dramatique, il voulut être représenté beaucoup plusquètreiAi. (De Bonaitl.) Las littératures de l’Orient ne peuvent en générai être lues et appréciées que des savants. (Renan.)

LUA, divinité romaine, qu’on identifie quelquefois avec Rhée et avec Ops. On lui consacrait les armes prises à l’ennemi à la suite d’une bataille, et on y mettait le feu après’ les avoir réunies en monceau. Ce feu était destiné, paraît-il, ù purifier l’armée du sang qu’elle avait versé, ce quivit— fait croire que Lua était la déesse des expiations ;

LUA 110, rivière de la capitainerie générale de Mozambique, sur la limite des gouvernements de Quilimune et desRivières-de-Sena. C’est la plus méridionale des dérivations du Zambèzo ; ellequitte la rive droite de ce fleuve près de Mazare, lit, après 80 kilom. de cours au S., se jette dans le canal de Mozambique par deux bras qui forment l’île Luabo.

LUAMBONGOS s. m. (lu-an-bon-goss). Mamm. Mammifère carnassier qui vit au Congo, et paraît être une espèce de loup : Il est vraisemblable que le luambongoS est le chacal ou l’hyène. (Sonnini.)

LU AN A, cap sur la cote S.-O. de l’île de la

Jamaïque, paroisse de Saintr-Elisabeth, par 18 » a’de lut. N., et 80° 10’de long. 0.

LUAHCA, ville d’Espagne, prov. et à CO kilom. N.-Û. d’Oviedo, sur l’océan Atlantique, eh.-l. de juridiction civile ; 2, 300 hab. Port de mer accessible aux bâtiments de guerre.

LUBAN, petite île de l’Océanie, dans la Mulaisie, archipel des Philippines, à 16 kilom. N.-O. de toindoro, par 13" a’de ]at. n. et UT » 35’de long. E. Elle a 20 kiloin. de long et est assez boisée.

LUBBAiUS (Richard), écrivain hollandais, né dans l’ûost-Frise dans la seconde moitié du xviu siècle. Il devint recteur du collège de Berg-op-Zoom. C’était un érudit très-versé dans la connaissance des langues anciennes. Nous citerons de lui:Description et représentation des douze sibylles (Amsterdam, 1608, in-fol.) ; Description historique et représentation des principaux hérésiarques (Amsterdam, 1GOS, in-fol.), etc.

LUBBENAU, ville de Prusse, prov, de Brandebourg, régence et à 66 kilom. S.-O. de’ Frunci’ort-sur-1’Oder, sur la Sprée ; 4, 200 iiab.

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Tribunal criminel, école latine, école de sagesfemmes. Fabricatiop de draps, toiles, tabac ; brasseries.

LUBBERT (Sibrand), controversiste hollandais, né à Langoworde (Frise) en 1556, mort à Franekeren 1625. Il suivit assidûment les leçons de Théodore de Bèze, puis se rendit à Neustadt et se lia avec le professeur Zacharie Ursinus, qui lui offrit de lui céder sa chaire de logique, offre flatteuse que Lubbert déclina par modestie. Admis au ministère évangélique, il devint pasteur à Einbden, prédicateur des États de Prise (1584), et professeur de théologie à l’université de Eraneker, où il fit des cours pendant quarante ans environ avec un succès soutenu. Il fut un des députés envoyés par les Églises au synode de Dordrecht et, suivant Bayle, « l’une des plus fortes têtes de la compagnie. » Prédicateur éloquent, professeur érudit, controversiste habile, Lubbert reçut des offres brillantes de diverses universités; mais il ne voulut jamais quitter Franeker. Ses écrits, dirigés contre Bellarmin, Soein, Arminius, Grotius et autres défenseurs des remontrants, sont à peu près oubliés aujourd’hui. Il en est un cependant qui est encore cité, c’est celui qui a pour titre : De Papa romano (159-1, in-8o).

LUBBEBT (Henri), savant allemand,.né en 1640, mort en 1703. Il avait commencé par étudier la sculpture, puis’il renonça aux beaux-arts pour embrasser la carrière ecclésiastique. On lui doit, entre autres ouvrages : Pusi/lus grex electormn (Lubeck, 1636, in-12) ; Adamits tkeophysiologus perfectus (Lubeck, 1GG9) ; De antiquo laoandiritu (Lubeck, 1G70, in-4") ; Sabbalum profanatum Chrisiiani orbis exitium (Lubeck, ! 6T3, in-12) ; Lutheranm paganisuns (Ratzebourg, 1693, in-8°).

LUUBEHT (Emile-Timothée), compositeur et directeur de théâtre français, né à Bordeaux en 1794, mort en 1859. Il avait fait de brillantes études au’lycée Bonaparte lorsque, son père, Hollandais d’origine, s’étant trouvé ruiné dans ses entreprises commerciales par suite du système continental établi par Napoléon, il entra par la protection de Garât, son oncle, au ministère des finances en qualité d’inspecteur de la loterie. Donnant en même temps satisfaction à son penchant pour la musique, il se mit à étudier l’harmonie et la composition et donna bientôt à la salle Pavait un opéra-comique intitulé Amour et colère, qui fut mal accueilli ; un autre ouvrage du même genre, en deux actes, qu’il composa ensuite, ne put voir le jour. Appelé en 1S27 à la direction de l’Académie royale de musique, il monta entre autres opéras celui de Guillaume Tell. Le théâtre qu’il administrait étant devenu, après la révolution de Juillet, une entreprise particulière, il se retira et alla l’année suivante prendre les rênes de l’Opéra-Comique. À la suite d’une gestion malheureuse, il quitta la France et passa en Égypte, où il reçut la mission d’organiser les’ fêtes et divertissements du vice-roi.

LUBBOCK (sir John-William), savant physicien anglais, né à Londres en 1803. Fils d’un négociant qui lui légua le titre de baronnet, il fit ses études a 1 université de Cambridge et s’adonna surtout aux mathématiques et aux sciences naturelles. En 1829, il fut appelé à lire devant la Société royale un mémoire sur la détermination de l’orbite des comètes, qui lui value le litre de membre de cette compagnie, dont il devint trésorier en 1830. Il lit ensuite partie de la Société pour la propagation des connaissances utiles, et fut vice-chancelier de l’université de 1837 à 1842. C’était un de ces hommes rares qui arrivent à une position élevée dans le monde de l’industrie aussi bien que dans celui de la science ; son aptitude pour les affaires était égale à son zèle pour s’instruire. Il ne mettait pas moins d’ardeur à cultiver son esprit qu’à répandre ses vues grandes et libérales parmi ses concitoyens.

Les travaux les plus remarquables do ce savant sur l’astronomie, les mathématiques, la physique et la géologie, ont paru sous forme de mémoires dans les Transactions philosophiques do la Société royale. Nous citerons parmi les plus importants:Du pendule et de la précession des ëquinoxes (1S30) ; Des marées à Londres (1S31-1837) ; Théorie de la lune et des perturbations des planètes (1833) ; Constitution des éclipses (1834) ; Classification des différentes branches des connaissances humaines (183G) ; Traité élémentaire des marées (1839) ; ('Domine avant l’histoire (1868) ; les Origines de la civilisation (1S72). Lubbock a faitieu outre aux Recueils de la Société d’astronomie et de la Société de géologie (1848), au Dkilosophical Magazine ce au Companion to the Brilish Altnanack de nombreuses communications, dont quelques-unes ont été publiées à part.

LUBECK, en latin du moyen âge Lubeca, Lubecum, une des trois villes libres de l’Allemagne du Nord, capitale de la’petite république de son nom, entre la Trave et la Wackenitz, à 13 kilom. de leur embouchure dans la Baltique, 67 kilom. N.-E. de Hambourg, 844 kilom. N.-E. de Paris, par 52<> 53’de lat. N. et 80 20’de long. E. ; 29, 000 hab. Evêché, cour d’appel, et naguère cour suprême des villes libres (transférée à Berlin depuis 1867) ; gymnase, écoles d’hy drographie.de commerce, d’industrie, de dessin, de chirurgie, etc. Bi LUBË

bliothèque publique, hôtel des monnaies, arsenal, nombreux établissements de bienfaisance ; siège d’un personnel consulaire assez nombreux ; ses agents à l’étranger ont été remplacés par ceux do la^chancellerie prussienne. Cette ville, célèbre dans les annales du commerce, mais aujourd’hui bien déchue de son ancienne splendeur, n’est plus que la moins importante des trois villes libres hanséatiquea, après avoir dominé jadis à la tète de la hanse. L’industrie de Lubeck a suivi le déclin de son commerce ; elle compte néanmoins encore quelques fabriques de lainages, toiles à voiles et autres, chapeaux, orfèvrerie, argenterie et quincaillerie ; on fabrique en outre dans cette ville de l’amidon, de la coite, du savon, du tabac, du vinaigre, des conserves alimentaires, des cuirs, des cartes à jouer, des pianos, des machines et instruments mécaniques; on y trouve aussi des fonderies de fer, de cuivre et de laiton, des huileries et surtout de nombreuses distilleries et brasseries. Malgré toutes ses vicissitudes, Lubeck est encore de nos jours une place de commerce considérable, qui entretient des relations suivies avec tous les pays riverains de la Baltique, principalement avec la Russie, la Norvège et l’Angleterre. Son port sur la Trave a été amélioré et rendu accessible à des navires d’un assez fort tonnage, grâce aux travaux exécutés sur le cours du fleuve, et qui ont eu pour résultat de permettre aux navires tirant 5 mètres d’eau d’arriver jusque sous les murs de la ville, tandis qu’autrefois ils étaient obligés de s’arrêter à Travemunde. Le mouvement maritime de la navigation à voiles de son port a été en 1863, entrée et sortie réunies, de 1, 735 navires, jaugeant ensemble 179, 9G7 tonneaux. Dans ce total de 179, 967 tonneaux, le pavillon lubeckois est représenté par U5 navires. Les résultats généraux de la navigation à vapeur pendant la même année fournissent les chiffres suivants, entrée et sortie réunies: 463 navires d’un tonnage total de Iol, 7S4. Le mouvement commercial de Lubeck s’opère par la voie de terre, chemins de fer, canaux, et par mer. La valeur totale des arrivages à Lubeckaété évaluée, en 1863, àl48, 423, 000 fr. Quant aux exportations, comme elles ne sont soumises à un contrôle que sur les chemins de fer, il n’est pas possible d’en donner la valeur précise. Les principaux articles d’importation consistent en vins, alcools, sucre et mélasse, sel, riz, tabac, huiles, graines de lin et de colza, chanvre, cordages, coton, matières tinctoriales, suif et chandelles, houille, fer, acier, tissus et fils.

La Trave et la Wackenitz entourent complètement les murailles de Lubeck. C’est du reste une des villes de l’Allemagne qui ont le mieux conservé leur physionomie du moyen âge. À chaque pas, en effet, s’offrent à la vue des maisons du xrv « et du xve siècle, des portes féodales, des églises gothiques, des murailles d’un âge mûr et des magasins vermoulus. Fondée, dit la tradition, par un prince nommé Liubi/la ville de Lubeck fut détruite en 1138, et rebâtie par le comte Adolphe II de Holstein-Sehaumburg. Ce prince fut obligé de la céder, eu 1158, à Henri le Lion, duc de Saxe ; celui-ci accorda quelques privilèges à Lubeck, et y transféra 1 évêché d’Oldenbourg en 1163. Quand Henri eut été mis au ban de j’empire, Lubeck fut érigée, en 1181, eu ville impériale et pourvue à cette occasion de nouveaux privilèges importants, qui furent confirmés par les Danois, devenus maîtres de la ville (1202). Mais ayant secoué la joug de élrauger, cette ville se plaça sous la proection de l’empereur Frédéric II, qui, en 220, l’érigea à tout jamais en ville libre impériale. Quelques années plus tard, elle formait avec Hambourg et Brème la ligue hanséatique, dont à partir du xive siècle elle dirigea les intérêts avec autant de prudence que de succès. On l’avait surnommée la Cartilage du Nord. Ses flottes étaient maitresses de la Baltique, çt, la mettaient à même d’exercer une prépondérance sur les États du nord de l’Europe ; sa population s’éievait, à cotte époque, à 100, 000 âmes. Mais quand les rois ses voisins devinrent plus puissants, quand surtout les questions religieuses divisèrent l’Europe en deux camps, l’influence de Lubeck, ainsi que son commerce, alla toujours en déclinant, et les événements de la guerre de Trente ans, à laquelle elle se trouva forcément mêlée, achevèrent de lui enlever son importunée politique. À la suite de la bataille d’féua, Blùcner, malgré la protestation des magistrats de la ville, se jeta dans Lubeck avec une partie des débris de l’armée prussienne ; mais les Français vinrent l’y assiéger, et le 6 novembre 1806 ils prirent la ville dtssaut et la livrèrent au pillage. Elle continua d’être occupée par une garnison française jusqu’en 1810, époque où Napoléon l’incorpora à l’empire français, et en fit un cheflieu d’arrondissement du département des Bouches-de-l’Elbe. Les trois années qui s’écoulèrent ensuite furent pour ses habitants une époque de calamités et de misères sans nom. Occupée par un corps russe en 1813, elle retomba encore une fois au pouvoir des Français, qui n’en furent définitivement chassés que le 5 décembre de la même année. Les Suédois victorieux lui rendirent son antique indépendance, qui fut garantie par son accession à la Confédération germanique à titre de ville libre. Les événements qui ont transformé l’Allemagne du Nord on 1866 n’ont pas

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jusqu’ici sensiblement, modifié la situation politique de Lubeck; mais les intentions de la Prusse à l’égard de cette ville, comme à l’égard des autres petits États du Nord, ne sauraient être douteuses, et l’on peut dire aujourd’hui que l’indépendance de Lubeck est plutôt fictive et nominale quo réelle. Cette ville est la patrie d’Overbeck, de Kneller, des deux frères Isaure et Adrien van Ostade, de Mosbeim et de Meibomius.

LesprincipauxmonumentsdeLubeck sont: le Dom ou la cathédrale, bâtie à la fin du xn^et au commencement du xm° siècle. Cet édifice, remarquable par son architecture, renferme les monuments do quelques patriciens, d’évêques et de chanoines ; une belle chaire en pierre du xvro siècle ; des fonts baptismaux du xve siècle ; la statue en bronze de l’évêque Bockolt; un cancel en bois sculpté" don t les figures, de grandeur naturelle, sont admirables d’expression, et un tableau attribué à Hemling, chef-d’œuvre de l’artnu xve siècle. Ce tableau représente:au milieu, des scènes de la Passion ; et sur les volets, quand ils sont fermés, l’Annonciation; quand ils sont ouverts, saint Jean l’Evangéliste, saiilt Jérôme, saint Biaise et saint Philippe.

La Murienkirche, construite au xrve siècle dans, le style gothique ogival. Cetto église est surtout remarquable par son architecture et son ornementation. Ses tours atteignent 143 mètres d’élévation. La hauteur de la nef est de 45 mètres. Elle renferme de nombreuses curiosités, parmi lesquelles nous signalerons: de belles colonnes de granit ; de curieuses sculptures sur bois ; les fonts baptismaux en bronze ; le monument funéraire du bourgmestre Peters ; deux tableaux d’Overbeck, l’Entrée du Christ à Jérusalem et Y Ensevelissement ; une curieuse peinture figurant une Danse des morts ; un vieux tableau attribué à Jean Mostraet, peintre duxvio siècle, et représentant Adam et Esc, la Nativité, VAdorulion des Mages et la Fuite en Égypte; mais surtout l’horloge placée derrière le maître — autel. Cette horloge, dont le mécanisme est des plus curieux, date du commencement du xve siècle. « Au coup de raidi, dit M. Joanne, sept figures, représentant les sept électeurs, sortent par une porto pratiquée dans le corps de l’horloge, viennent passer successivement devant Ta statue do l’empereur en faisant la révérence, puis elles disparaissent par une autre porte. »

L’hôtel de ville (Uathhaus), bâti de 1442 à 1517, offre une belle façade sur la place du marché. C’est un édifice imposant et remarquable par son architecture, malgré les restaurations maladroites dont il a été l’objet. La ligue hanséatique y tint Ses séances, et il fut pendant plusieurs siècles lelieude réunion des députés des principales villes d’Allemagne.

Mentionnons encore:l’église Sainte-Catherine (Catherinenkirche), transformée en galerie d antiquités et conservant des autels, des ornements et d’anciennes peintures ; la Jacobikirche, où se voient de belles peintures ; la place du Marché, où l’on remarque une pierre sur laquelle fut décapité Mark Meyer, amiral de Lubeck, qui avait fui devant la flotte danoise; l’hôpital du Saint-Esprit, dont la belle façade attire l’attention, et la maison de la Compagnie des marchands, ornée de magnifiques sculptures en boisduxvi" siècle.

La petite république de Lubeck se compose de la ville de ce nom, d’une portion principale de territoire adjacente à la ville et de diverses petites enclaves dans le Holstein, le tout d’une contenance de 335 kilom. carrés. Elle est bornée au N.-E. par la mer Baltique ; à l’E., par le Mecklembourg ; au S., à l’O. et au N., par le liolstein. Elle est divisée en cinq districts et peuplée de 49, 482 hab. La constitution politique de cotte république, plus ou moins aristocratique jusqu’en 181S, a subi à cette époque le contre-coup de la révolution française et, depuis le 21 décembre 1851, u été amendée dans le sens démocratique. Voici les dispositions essentielles de la constitution actuellement en vigueur dans l’ancienne capitale de la hanse:le gouvernement se coinpose d’un sénat, formé de quatorze membres élus parmi les citoyens de Lubeck, mais de telle sorte qu’il y ait dans ce nombre six légistes et cinq négociants. Le président de ce corps a le titre de bourgmestre ; les services publics sont distribués tous les doux ans entre les sénateurs. La bourgeoisie so compose de cent vingt membres, élus pour six ans par leurs concitoyens, qui sont tous électeurs et éiigibies. Nul changement dans ia constitution, les lois, les impôts, le système monétaire, les déclarations de guerre, les traités, etc., ne peut avoir lieu sans l’assentiment de la bourgeoisie. Elle se réunit six fois par an, et eu outre aussi souvent que le sénat ou un quart des députés (membres do la bourgeoisiej le demandent. Uu comité de trente membres, pris dans sou sein et élu pour deux ans, se réunit tous les quinze jours, et c’est à co comité que le sénat renvoie toutes les affaires destinées à être discutées par la bourgeoisie; le comité est autorisé à décider les questions d’administration et les autres affaires de peu d’importance. Le culte luthérien est celui de la grande majorité de la population, mais il ne jouit d’aucun privilège, la liberté de conscience étant accordée à tous les citoyens. Les finances sont dans un bon état, et chaque année les recettes sont à peu près égales aux dépensas. En 1865, le budget des recettes s’est élevé à