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ayant été chargé par les dieux de R’.umettre Èlahabali, dont la puissance les effrayait, se rendit auprès de lui après avoir pris la forme du nain Vainana, et lui demanda trois pas de terrain. À peine le géant eut-il accédé à sa demande que Vichnou embrassa d’un pas le ciel, d’un autre la terre, d’un troisième les enfers, et Mahabali terrifié reconnut aussitôt son pouvoir. C’est en souvenir de ce fait qu’on donne à Vichnou le surnom de Trivitraîna, aux trois pas.

MAIIABAL1POUR, village de l’Indoustan anglais, dans la présidence de Madras, sur le golfe de Bengale, à 80 kilom. N.-E. de Pondichéry. On admire dans ce village d’immenses excavations taillées dans le gruhit, plusieurs sculptures mythologiques, un groupe de figures humaines de grandeur naturelle, mêlées à des figures d’éléphants, de taureaux, de lions et d autres animaux, et quelques temples remarquables par leurs sculptures et par la matière employée dans leur construction. Ce village doit être le reste d’une ville importante, qu’une catastrophe a dû engloutir on partie. Il est appelé généralement les SeptPagodks.

Mnhabbaruta (lb), l’une des deux grandes épopées mdoues ; on présume qu’il fut composé antérieurement au Ramayana, du nio au ier siècle avant notre ère, et on lui donne pour auteur Wyâsa ; mais ce poète ne dut être que le dernier compilateur de cette immense épopée. On reconnaît dans le Alahabharata des traces non équivoques de rédactions successives et parfois contradictoires ; les légendes se sont ajoutées les unes aux autres et les brahmesqui conservaientces traditions rbythmées, comme les rapsodes homériques, les ont cousues les unes aux autres sans le moindre souci de l’unité de composition. Originairement, le poème n’avait que quatre mille distiques, soit huit mille vers ; sa rédaction définitive en présente à peu près cent mille, soit deux cent mille vers, et l’on n’est pas bien sur que ce qui fait le fond actuel de l’épopée, la guerre des Pandous contre les Kourous, appartienne à la rédaction primitive.

Cette guerre de deux familles rivales de même race, qui a peut-être inspiré la fameuse lutte des Grecs et des Troyens, de V/tiade, est noyée dans d’innombrables épisodes militaires, théogoniques et mythiques. Voici les linéaments principaux de cette œuvre gigantesque, véritable dédale dans lequel la critique moderne, si exercée pourtant, n’est pas certaine de ne point s’égarer.

Deux frères, Pandou et Dhritarâsthra, donnent naissance aux deux familles rivales ; le premier a cinq fils, qui sont autant d’incarnations divines, le second en a cent. Les fils de Dhritarâsthra incendient le palais de leurs cousins, qui sont forcés de fuir dans le désert (1er chant). Les Pandous reviennent à Delhi, rappelés par leur oncle, qui partage la souveraineté de l’Inde entre eux et ses fils ; mais le plus favorisé des cinq frères, Yudhishthira, perd sa souveraineté aux dés et retourne au désert pendant une période de treize années (lie et Ilie chant). Les Pandous ainsi déshérités sollicitent l’alliance d’un roi voisin, Virâta, qui met sur pied une armée pour leur rendre le pouvoir. Les préparatifs de guerre, l’énumération des troupes, le dénombrement de l’armée ennemie remplissent les sept chants qui suivent ; des chants entiers sont consacrés à la généalogie et aux aventures des principaux chefs. Le récit d une attaque nocturne des Kourous contre le camp des Pandous occupe le Xe chant, et les lamentations des femmes sur le champ de bataille remplissent tout le XI®. Les Kourous ont été repoussés ; la souveraineté va échoir au chef des Pandous, Yudhishthira. Le chant XIIo traite des devoirs de la royauté ; le X111° des devoirs sociaux ; le XlVe expose longuement le sacrifice du cheval, célébré par Yudhishthira et qui est le symbole de la suzeraineté. Dhritarâsthra vaincu est obligé à son tour de fuir au désert (XVe chant) ; sa race entière est détruite dans cette guerre d’extermination (X.VIe chant), sa capitale Dwârakaest ruinée de fond en comble. Alors Yudhishthira, ayant rétabli ses quatre frères dans leurs royaumes, abdique le pouvoir suprême (XVIla chant). Il monte au ciel d’Indra, qui d’abord refuse de l’accueillir parce qu’il veut absolument entrer avec son chien, . ; Indra cède enfin et, au XVllIe et dernier chant, on assiste à l’apothéose du héros.

L’incohérence des diverses parties qui forment le Alahabharata, la longueur excessive du poème ont jusqu’à présent empêché la critique moderne de se faire une idée bien nette de l’ensemble ; peu d’orientalistes connaissent en entier cette épopée. Les plus résolus n’ont été que jusqu’à en traduire les épisodes qui leur ont semblé les plus intéressants. Wilkin en a extrait le Iihagaoat-Gita (1785), Bopp l’épisode de Nala (1819), le Déluge (1829), qu’il a traduits en vers allemands. Une édition complète du texte sanscrit du Mahaùharata a paru en 1839 (Calcutta, 4 vol. in-4"), et nul doute que maintenantlacri tique ne parvienne un jour, en retranchant toutes les additions successives, à retrouver l’ancienne épopée. C’est une tâche ardue, à lasser les plus robustes. À l’article ÉPOPÉB (v. ÉPOPÉES JNdouks), on trouvera sur la valeur littéraire et mythique du Maiiabharata des considérations générales qu’il est inutile de répéter ici.

MAHÂBHOUTA, Être résultant, selon la

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mythologie indoue, de la condensation de toutes les âmes et de tous les éléments subtils, et qui fut un des deux grands germes de l’univers produits par l’union de Brahma avec Maya.

MAHABOUB s. m. (ma-a-boubb). Métrol. Monnaie d’or de Tripoli et de Tunis, valant 24 (r. 03. On l’appelle aussi sultanin. Il Monnaie d’argent égyptienne, valant 5 fr. 05. On l’appelle aussi SEQUIN mahaboub.

MAHAGONI s. m. (ma-a-go-ni). Bot. Nom vulgaire de l’acajou employé à la confection des meubles. Il Bois du même arbre : Un lit de mahagoni. il On dit aussi mahogom, mahoqon et mahoni.

MAHAÏCA, rivière de l’Amérique méridionale, dans la Guyane anglaise. Elle se jette dans l’océan Atlantique, à 24 kilom. Ë. de l’embouchure du Demerary, après un cours d’environ 100 kilom.

MAHAKALA, surnom de Siva, dans la mythologie indienne. Kàla est le Temps, le dieu destructeur, représenté sous une couleur noire. Sous cette forme, on l’appelle aussi Diagadbhakchaka ou Mangeur du monde. C est encore le nom du principal officier du dieu Siva, qu’on appelle quelquefois Nandi : c’est son portier.

MAHAL ou MALH, palais des femmes du Grand Mogol.

MAHALEB s. m. (ma-a-lèb). Bot. Espèce d’arbres du genre cerisier, et dont le bois dur et veiné est recherché des ébénistes et des tourneurs, sous le nom de bois de Sainte' Lucie. Il On l’appelle aussi cerisier mahaleb,

PRUNIER OU CERISIER ODORANT.

— Encycl. Le mahaleb est un petit arbre à feuilles ovales, cordiformes, pétiolées, glanduleuses ; à fleurs petites, blanches, groupées en corymbes à l’extrémité des rameaux ; à fruits petits et noirs. Il croit dans les régions montagneuses de riiurope centrale, notamment dans les Vosges ; il est très-abondant aux environs de l’ancien mopastèrô de Sainte-Lucie, en Lorraine, d’où il tire son nom vulgaire. Il fleurit au commencement du printemps, et exhale alors une odeur agréable, mais faible, 11 a la propriété de croître dans les plus mauvais sols, dans les craies les plus sèches ou les sables les plus arides. Aussi a-t-on proposé de le planter dans les pays peu propres à la culture des autres essences forestières, comme la Champagne pouilleuse, ou bien encore de le faire servir à abriter les jeunes plants de chênes, de hêtres, etc.

On propage le mahaleb de graines semées en place ou en pépinière, aussitôt après la maturité, ou au printemps, après avoir été stratifiées durant l’hiver : cette dernière époque est préférable, car les semis sont exposés, pendant la mauvaise saison, aux ravages des mulots, des campagnols et de certains oiseaux. Les jeunes plants n’exigent que les soins ordinaires ; on les repique à la tin de la première, ou mieux de la seconde année, en ayant soin, autant que possible, de conserver le pivot. On peut aussi multiplier le mahaleb de marcottes, de rejetons ou de drageons. Les jeunes sujets sont mis à demeure vers l’âge de quatre ans, et recepés l’année suivante ; comme ils s’étendent beaucoup en branches, on en fait de très-bonnes haies.

Le bois du mahaleb est dur, compacte, gris rougeàtre, veiné, susceptible d’un beau poli ; mais il est rare d’en trouver d’un fort échantillon. Comme il est sujet à se fendre, on le débite, pendant qu’il est encore vert, en lames très-minces. Les ébénistes et les tourneurs le recherchent pour faire des boîtes, des tabatières, des étuis et autres objets analogues. Ses jeunes rameaux ont un usage bien connu des gourmets ; on en fait des brochettes qui, enfoncées dans la chair d’un lapin de clapier, lui donnent une saveur analogue à celle du lapin de garenne. Il en est de même de ses feuilles, qui, mises dans une perdrix ou tout autre gibier, lui donnent un excellent fumet. Les amandes sèches servent aux par fumeurs, qui en mettent dans les savonnettes. Le mahaleb est fréquemment employé comme sujet, pour former des cerisiers à basse tige dans les terrains médiocres.

MAHAMURREE s. m. (ma-a-mur-rl). Pathol. Maladie épidémique, sorte de peste qui règne dans l’Himalaya.

— Encycl. Pendant longtemps, les médecins anglais ne considérèrent le mahamurree que comme une forme excessivement maligne de la fièvre typhoïde : aujourd’hui ils sont d’accord pour l’assimiler à la peste d’Égypte. C’est principalement’dans les montagnes du Kumaoa et du Guhrwal que le mahamurree se montre, pendant le printemps et aussi pendant l’automne. Parfois il s’étend- jusqu’aux plaines du Rohilcund ; on n’en a jamais entendu parler dans les montagnes situées au nord de Mussouree. Le mahamurree s’annonce à l’ordinaire par la mort des animaux domestiques et même des rats et des souris, signe bien connu, dit-on, en Égypte et qui amena bientôt les médecins de la compagnie des Indes à déclarer, après un diagnostic plus rigoureux, que cette effrayante épidémie était identique à la peste d’Égypte. Mais il faut ajouter que tous les médicaments que purent employer ces médecins se trouvèrent complètement inutiles ou impuissants pour guérir les personnes atteintes du mal ;

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ils réussirent seulement, au moyen de prescriptions sanitaires, à empêcher, dans un giand nombre de localités, la naissance du fléau. Il semble cependant qu’on ait obtenu quelques cas isolés et extrêmement rares de guérison avec l’hydrothérapie. Les indigènes sont tellement persuadés que le mahamurree est contagieux et que tout ce qu’ils pourraient faire au malade est absolument inutile qu’ils abandonnent ceux qui en sont atteints, fut-ce leur propre père, fut-ce leur propre fils, et fuient des villages qu’ils habitent dès que les symptômes caractéristiques du mal se sont déclarés.

MAHAN, ville d’Arabie. V. Maan.

MAHANADA, rivière de l’Indoustan anglais. Elle prend’sa source vers l’extrémité orientale du Nêpaul, entre dans la province du Bengale et se jette dans le Gange à Nababgondge, après un cours d’environ 400 kilom. Ses principaux affluents sont le Conki et le Parnababab.

MAHANADDY, MÉHÉNÉDY ou KATTAK,

fleuve de l’Indoustan anglais, qui descend des montagnes du Bandelkand, traverse le Gandouna et l’Orissa, baigne Sénepour et Kattak, et, après avoir formé un large delta composé de plusieurs branches, se jette dans le golfe de Bengale ; cours 1,100 kilom.

MAHÀNÂMA, chroniqueur singhalais, qui vivait au ve siècle de notre ère. Il était oncle du roi de Ceylan Dasen-Kelliya. Mahànâma puisa dans les annales de son pays les matériaux de deux ouvrages importants, qui comprennent l’histoire de Ceylan depuis le Nirvana du Bouddha, 545 av. J.-C, jusqu’en 301 de notre ère. Ces ouvrages sont : le Alahdvança, en 100 chapitres et en vers de 16 syllabes, publié en partie par M. G. Turnour (Ceylan, 1837, in-4<>), et le Afahâuauça tika, commentaire de l’ouvrage précédent, lequel n’a pas encore vu le jour. « Mahànâma, dit M. Barthélémy Saint-Hilaire, suit pas à pas chacun des règnes qu’il retrace et décrit à son point de vue les faits les plus importants qui les ont signalés ; il s’arrête naturellement aux faits religieux plus qu’à tous les autres. Les vers du Mahâoança n’ont aucune prétention poétique ; c’est plutôt de la prose rhythmée. Chacun des chapitres et des récits de l’auteur se termine par des réflexions morales, où il tâche de tourner à l’édification des lecteurs tout ce qu’il raconte et d’en tirer de profitables leçons de conduite. Ce qui assure un prix tout particulier à cet ouvrage, c’est la chronologie qui s’y trouve. Le Muliâoaiiça arrivant par ses continuateurs jusqu’à la fin du siècle dernier, il est facile de remonter le cours des années et d’obtenir ainsi une exactitude satisfaisante pour l’histoire de Ceylan. i

MAHA-OMMARATs. m. (ma-a-omm-ma-ra). Titre du ministre qui représente le roi de Siam en son absence.

MAHÂRÂCHTRÎ s. m. (ma-â-râ-chtrî). Philol, ind. Dialecte prâcrit dont se servent les poètes modernes.

MAHARAM s. m. (ma-a-ramm). Chronol. Premier mois persan. Il Mois arabe correspondant à peu près à notre mois de septembre,

MAIIARBAL, général carthaginois. V. Ma-

HERUAL.

MAHARI s. m. (ma-a-ri). Nom arabe du dromadaire.

MAHA - SANKRANTY s. m. (ma-a-sankran-ti). Grande fête religieuse qu’on célèbre dans l’Inde méridionale,

— Encycl. Le maha-sankranty, pour les IndouSj est le premier jour du mois solaire, celui ou le soleil passe d’un signe du zodiaque dans un autre ; mais les Indous fêtent particulièrement son entrée dans le signe du Capricorne, qu’ils considèrent comme marquant la renaissance de l’astre lumineux. La fête, qui se trouve ainsi tomber au solstice d’hiver, uure trois jours. Elle est signalée, comme chez nous le premier jour de l’an, par des visites, des cadeaux, des repas de famille. La solennité du second jour parait avoir pour objet spécial d’honorer le soleil. Les femmes mariées offrent à l’idole de Vignessouara du riz bouilli dans du lait. Ce jour-là les Indiens se rendent encore des visites. Ens’abordaiit, les premières paroles qu’ils s’adressent sont celles-ci : Le riz a-t-il bouilli ? À quoi on répond : Il a bouilli. Le troisième jour est consacré au culte tout patriarcal que les Indous ont pour les animaux domestiques. On met dans un grand vase plein d’eau de la poudre de curcuma, des graines de l’arbre appelé pazaty et des feuilles de margousier : après avoir bien mêlé le tout ensemble, on en arrose les vaches et les bœufs en tournant trois fois autour. Tous les hommes de la maison, car les femmes sont exclues de cette cérémonie, vont se placer successivement vers les quatre points cardinaux, et font quatre fois le suc/itanga, ou prosternement des quatre membres, devant ces animaux. On-peint de diverses couleurs les cornes des vaches et on leur met au cou une guirlande de feuillages verts, entremêlés de fleurs, a laquelle on suspend des gâteaux, des cocos et autres fruits, qui, se détachant bien-"’ par le mouvement brusque de ces animaux, sont ramassés et mangés avec empressement, comme quelque chose de sacré, par ceux qui les suivent.

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La fête prend alors un caractère public. Les troupeaux sont conduits hors des villes ou villages et lâchés, tout enguirlandés, à travers les champs au son des plus bru3rantes musiques. Les idoies, sorties des temples, sont promenées en procession. Knfin les danseuses entretenues dans les temples sortent en troupes et se livrent, pour la plus grande joie de 1 assistance, à ces danses lascives qui leur ont valu une si grande renommée. Les plus heureux de tous, dans ces fêtes du mahasankranty, sont les brahmes, qui trouvent moyen de faire coopérer les plus pauvres aux splendeurs du culte et prélèvent sur le bétail, sous prétexte de le sanctifier, une très-forte dîme.

MAHASODMDÉRA, femme représentée à genoux dans les temples de Gôtama, et que les birmans regardent comme la protectrice du monde.

MAHAULT ou MATIIILDE, comtesse d’Artois, morte en 1282. Elle était fille du duc de Brabant, Henri IL Elle épousa le frère de Louis IX, Robert de France, comte d’Artois, qu’elle suivit en Palestine et qui mourut à la bataille de la Massouie (1250). De retour en France, elle épousa en secondes noces Gaucher de Chàtillon. — Sa petite-tille, Mahault ou Mathilde, comtesse d’Artois et de Bourgogne, fille de Robert II, comte d’Artois, devint la femme d’Uthon, palatin de Bourgogne (15S4), et entra en possession de l’Artois (1303), malgré les prétentions de son neveu Robert, comte de Beaumont-le-Roger. Elle transmit le eonrté d’Artois à sa fille Jeanne, épouse de Philippe V le Long, roi de France.

MuUâvau.çu (le), poème historique indou, Concernant l’île de Ceylan, composé de l’an 459 à l’an 477 de notre ère. On en a deux versions, l’une en vers pâli, c’est-à-dire dans la langue vulgaire de I Inde, l’autre en singhalais, idiome national de Ceylan. La version pâli est attribuée à Mahanama, George Turnour l’a traduite en anglais avec une grande fidélité (1S37). Ce poème est un des monuments les plus importants de la littérature indoue et de la religion bouddhique ; il embrasse une longue période de temps parfaitement déterminée, et s’étend de l’incarnation du Bouddha (545 ans avant celle de Jésus-Christ) jusqu’à l’un 301 de notre ère. Cette hi.toire bizarre est bien celle que l’on peut s’attendre à trouver chez un peuple que la religion a conquis tout entier et sur lequel pèse de tout sou poids le joug sacerdotal. C’est de l’histoire toute religieuse. Les miracles et les cérémonies pieuses en sont les seuls événements. Le récit commence au moment où Cakya-Mouni, à l’exemple des vingt-quatre Bouddhas antérieurs, devient Bouddha suprême parfait, sous l’arbre de Bodhi, dans l’Inde, Son but, c’est de sauver le monde. Il réunit autour de lui soixante disciples, qu’if disperse ensuite dans le monde pour y prêcher sa doctrine. Lui-même, il se rend à Langkà (Ceylan) qu’il convertit et dont il fait une terre sainte. Il y reviendra deux fois encore, et chacun de ses passages reste fixé dans la mémoire des hommes par des monuments magnifiques que les rois élèvent pour en perpétuer le souvenir. Tous ces récits merveilleux sont évidemment le voile de faits historiques ; c’est ainsi sans doute que l’imagination populaire interprétait quelque conquête fuite sous la forme de conversion et d’apostolat. Une partie bien curieuse de cette histoire, c’est la description des conciles, où les disciples du Bouddha viennent exposer et fixer la doctrine du « Vainqueur. »

MAIIOI ou MAIIADI l« Désiré, nom par

lequel les chiites et les ismaélieus désignent un Messie qu’ils attendent.

MA11D1A ou AFUICA, ville de l’Afrique septentrionale, dans la régence et à 150 kilom. S.-E. de Tunis, avec un bon port sur la Méditerranée ; 3,300 bab. C’était autrefois une place forte qui fut prise par les troupes de Charles-Quint.

MAHD1A-LOCA s. m. (ma-di-a-lo-ka).Troisième monde du système religieux des djeinas de l’Inde.

— Encycl. Dans la théogonie indoue, le mahdia-loca est le monde que les mortels habitent, et où régnent la vertu et le vice. Ce monde a un redjou d’étendue : un redjou est égal à l’espace que le soleil parcourt en six mois. Le djambou-donipa, qui est la terre sur laquelle nous vivons, n’occupe qu’une petite partie du mahdia-loca : il est environné de tout côté par un vaste océan et à son centre se trouve un lac immense, qui a environ 400,000 lieues d’étendue. Au milieu de ce lac s’élève la fameuse montagne Maha-Méruu. La mer qui environne le ujambou-donipa a 800,000 lieues de longueur. Au delà de cet océan, il existe trois autres continents, séparés l’un de l’autre pur une mer immense, formés à peu près comme le djambou-donipa, et habités aussi par l’espèce humaine. A I extrémité du quatrième continent, appelé Pouskara-vratta-donipa, se trouve le Manouchotraparvatta, haute montagne qui est la dernière limite du monde habuabie. Aucun être vivant n’a jamais dépassé cette montagne, dont le pied est baigné par un océan immense, parsemé d une infinité d’îles inaccessibles à l’espèce humaine.

SIAHDY (Mohammed 1er al), troisième calife abbasside de Bagdad, né en 742, mort en