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En résumé, et pour définir en quelques mots le groupe que nous venons d’étudier sous le nom de mammifères, nous rappellerons comme suit les particularités principales que présente chacun de leurs grands appareils, rangés dans l’ordre de leur développement emb^yogénique :

Système nerveux. Encéphale très-développé ; lobes latéraux au cervelet ; sens complets.

Système osseux. Mâchoire supérieure im"mobile ; mâchoire inférieure articulée au crâne ; dents portées par les maxillaires ; généralement sept vertèbres cervicales ;

Système de la circulation., Circulation complète ; cœur à quatre loges ; crosse aoïtique courbée à gauche ; sang chaud.

Système digestif. Viscères abdominaux séparés de la cavité thoracique par le diaphragme et n’exerçant aucune pression sur les organes de la respiration.

Système de la respiration. Des poumons libres dans le thorax, à cellules nombreuses et recevant l’air par une trachée ; ramifications bronchiques se.terminant toutes dans le tissu’du poumon.

Système de la reproduction. Une loge d’incubation ou matrice, dans laquelle le fœtus se développe au moyen d’une liaison organique avec la mère ; petits vivants ; allai. tement.

Peau garnie de poils.

, — Mammifères fossiles. Les naturalistes sont d’accord pour diviser la classe des mammifères en deux sous-classes : les monodelp/les, à une seule matrice, et les didelphes (marsupiaux), à deux matrices. La paléontologie, autant qu’on peut en juger par les débris fossiles qu’on possède, tend à confirmer cette division. Les didelphes, en effet, paraissent avoir vécu dès la période jurassique, tandis que les^premiers monodelphes ne se montrent qu’avec l’époque tertiaire. D’abord, les pachydermes • sont les plus abondants ; les carnassiers paraissent plus rares, et les ruminants, venus plus tard, ne deviennent très-nombreux qu’à la fin de cette époque. La ’ progression devient inverse dans l’époque, diluvienne. Le nombre des genres, très-faible d’abord, augmente depuis les terrains les. plus anciens jusqu’aux plus récents et à l’époque moderne. Les mammifères didelphes précédèrent donc de beaucoup les monodelphes, et l’homme ne fut créé que longtempsaprès ces derniers. Les quadrumanes existèrent dès l’éocène, ainsi que les chéiroptères,

■ les carnassiers, etc., et, en comparant les ordres dés mammifères, on voit qu’alors un petit nombre d’entre eux (pachydermes et édentés) se trouvent en voie de décroissance et qu’ils eurent leur maximum dé développement avant notre âge, tandis que la g’rande majorité est en voie de croissance ; eu, sorte que le nombre de leurs espèces a augmenté graduellement depuis les terrains tertiaires ! unciens jusqu’à nos jours., ,. i

Dans les terrains anciens, les formes diffèrent beaucoup de celles du monde actuel. Vers la fin de 1 époque tertiaire, les espèces des genres perdus furent remplacées par des ■ cerfs, des rhinocéros et autres animaux existants aujourd’hui. Les mammifères de l’époque diluvienne peuvent, pour la plupart, se rapporter à des genres modernes, avec cette différence que plusieurs espèces qui ont alors peuplé l’Europe ou l’Asie ont maintenant leurs congénères dans d’autres parties

■ du globe ; c’est ainsi que les cavernes d’Allemagne et d’Angleterre renferment des hyènes et des lions...,

Disons quelques mots sur la distribution ’ "géologique des mammifères fossiles. Le terrain tertiaire en renferme des débris : dans l’étage nummulitique, l’argile ’ située sur le, calcaire, pisolitique de Meudohet les lignites ■du Soissonnais en ont conservé quelques espëces. Dans l’éocène, on distingue deux, faunes : l’une (parisien inférieur), qui occupe le calcaire grossier des environs de Paris et ’ les dépôts riches en lophiodons de Busclvwil- ’ 1er, d Argenton et d’Issel ; l’autre (parisien, supérieur), qui occupe les, dépôts gypseuxdes environs de Paris, quelques calcaires du midi de la France, et l’argile de Londres, il ’en est de même dans le miocène Y la faune la plus ancienne, riche en anthracothériums, occupe les gisements, de Montabuzurd, de Moissâc, de Léognan, les dépôts calcaireslacustres du Puy-eri-Velay, de la Limagne "d’Auvergneet du Bourbonnais ; la plus récente occupe le riche gisement de Sàussan, quelques terrains de 1 Orléanais, les faluns de la Touraine, les mollasses marines de Saint-Jean-de-Védas, etc., plusieurs localités d’Allemagne et la>mollasse d’eau douce de la Suisse. Le pliocène donne aussi une faune, et les alluvions sous-volcaniques d’Auvergne, en recèlent une, autre. Partout les fossiles sont placés dans des couches plus ou moins régulièrement stratifiées. Quelquefois les animaux ont été enveloppés par le dépôt, qui.les a conservés ; mais le plus souvent les osse- [ ments ont été disjoints par un long s’éjour dans l’eau, puis ont été dispersés et charriés par les courants, spécialement dans le bassin du Rhin. Dans les terrains diluviens, les ossements fossiles de mammifères se trouvent dans trois gisements principaux : les terrains stratifiés, les brèches osseuses et les cavernes. Les terrains stratifiés sont ordinairement des dépôts limoneux avec graviers et cailloux

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roulés, quelquefois des tourbières anciennes, des’ tufs ou des marnes calcaires. On doit y distinguer probablement des étages d’anciennetés diverses : ainsi les sables et les graviers du Wurtemberg, de quelques parties de la France, etc., présentent des débris de mammouths et d’autres espèces perdues, tandis que dans les graviers des environs de Genève on ne retrouve presque que des espèces actuelles. Lés brèches osseuses sont des dépôts composés ordinairement d’argile ferrugineuse et, de sable, qui enveloppent des débris de ■ différentes roches et des ossements’ souvent brisés, avec des coquilles le plus souvent terrestres ou1 fluviatiles j’ parfois marines. On trouve le plus fréquemment ces brèches dans les fentes de rochers d’une formation plus ancienne. Les cavernes à ossements sont de profondes cavités, creusées dans certaines montagnes, et dont la première origine tient sans doute à des dislocations de couches par des soulèvements successifs. Leur intérieur présente souvent des formes imposantes et bizarres, et celles qui contiennent des ossements fossiles ont ordinairement leur sol recouvert d’une couche plus ou moins épaisse de cailloux roulés, de sable et d’argile, avec lesquels sont mélangés les os. Souvent au-dessus est une croûte de stalagmites, quia contribué à la conservation.des ossements en interceptant l’action de l’air. Les cavernes sont situées tantôt à la limite de deux couches, tantôt entre elles ; d’autres s’ouvrent sur les pentes abruptes des montagnes, d’autres au fond des vallées.

La conservation des ossements est très-variable. Parfois leur tissu est très-peu altéré ; le plus souvent ils ont perdu toute trace de gélatine et happent fortement à la langue. Comment ces ossements ont-ils été entassés dans les cavernes ? Les opinions sont partagées. Quelques géologues pensent que les animaux carnassiers y ont habité’ et apporté, pour leur nourriture, des herbivores ; ils s’appuient sur les considérations suivantes : 1. Les cavernes, ayant été formées avant l’époque diluvienne, ont dû présenter des retraites naturelles et commodes aux animaux carnassiers. 2. Les ossements de carnassiers se trouvent plus fréquemment intacts que ceux des herbivores. Ces derniers, ordinaire-ment bris’és, ~sont marqués quelquefois d’im’ pressions que l’on regarde comme des trous de dents. 3. On trouve, dans certaines cavernes, des corps nommés coprolithes et qui sont probablement les excréments des hyènes ou des ours. D’autres savants croient que ces débris fossiles ont été charriés dans les cavernes par de grands courants d’eau. En effet, ’ disent-ils : ]o il est pea probable que ces cavernes aient été habitées simultanément par des ours, des hyènes et des lions ; et cependant la disposition de leurs ossements semble démontrer qu’ils ont été déposes à la même époque ; 2*> il est des cavernes où l’on trouve des ossements trop gros pour supposer que les carnassiers les ont apportés ; 3" le phénomène de l’entassement’des os dans les cavernes est : contemporain de celui des brèches osseuses, qui ont été formées par descourants ; et, dans plusieurs cas, les dépôts des cavernes et les brèches osseuses ont incontestablement par leur réunion une origine commune ;4<> on trouve rarement des ossements fossiles dans les cavernes dépourvues de limon et de cailloux roulés ; 5° on ne trouve presque jamais les os des squelettes réunis, ce qui auraiflieu si l’animal était mort à la ■place même ; 6° les os sont souvent fendillés ou roulés, ce qui annonce et’un séjour à l’air avant l’enfouissement et, après, un transport un peu long ; 7° on trouvères ossements tians des cavernes beaucoup trop étroites pour que les ours aient pu même s’y tourner. En sommej sans nier la première opinion, la-seconde paraît plus probable. L’avenir nous ménage certainement la découverte dé beau•çoup dé faits curieux’relatifs a la succession des animaux dans les divers pays du globe.

MAMMIFÉRIE s. f ; (mamm-mt-fé-rî :—rad. mammifère). ZooK Classe d’aDimaux comprenant ceux dont les femelles sont pourvues de mamelles : L’ordre des oiseaux coureurs occupe dans la volatilie la même place que celui des ruminants dans la MAMMiicÉRiE.i(Toussenel). Nèol. formé par analogie : avec la nomenclature botanique de Linné.

’ MAMMIFORJWE adj. (raamra-mi-for-ihedu lat. mammn, mamelle, et déforme). Hist. naf. Qui a la forme d’une mamelle.

MAMMILAIRE s. m. (mamm-nii-lè-rë — du lat. mammillâ, mamelle). Hist. Membre d’une secte de meunonites de Harlem : — Encycl. La secte des mammilaires prit naissance à Harlem, chez les ménn’onites. Un jeune, homme ayant porté la main sur le sein d’une fille qu’il était près d’épouser, et cette indécence ayant été déférée au tribunal ecclésiastique, on se divisa sur la peine à infliger. Les uns voulaient que le coupable fût excommunié ; les autres, en avouant qu’il avait péché, trouvèrent le châtiment trop sévère, et furent en conséquence appelés mammilaires. La même dénomination a "été appliquée depuis en Italie à des hommes qui se sont constitués les apologistes du vice et qui ont eu pendant quelques temps pour chef, au xvme siècle, le jésuite Benci.,

MAT.ÏMILÈVRE (mamm-mi-lc- vie — du

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lat. mamma, mamelle, et do lèvre). Zool. Qui a les lèvres mamelonnées.

MAMMITE s. f. (mamm-mi-le — du lat» mamma, mamelle). Pathol. Inflammation des mamelles. Il On dit aussi mastite.

MAMMOlA, ville du royaume d’Italie, province de la Calabre ultérieure Ire, district et à 12 kilom. N. de Geiace ; 7,505 hab.

MAMMOLOGIE^AMMOLOGIQUE, MAM-MOLOGISTE. V. Mammalogie, mammalogi-

QUB, MAMMALOGISTE.

MAMMON s. m. (mamm-mon — du latin mammona ou mammonas, grec mamônas, de l’araméen tnamuna, richesse). Hist, relig. Dieu des richesses, chez les Syriens ; nom que les Évangiles donnent au démon des richesses ou au démon en général : Vous ne pouvez obéir à Dieu et à Mammon. (St Matthieu.)

MAMMOSA adj. (mamm-mo-z» — mot lat. formé de mamma, mamelle). Mythol. lat. Qui a beaucoup de mamelles ; qui a de grosses mamelles. Epithète de Cybèle, de Cérès et de la Fortune.

. MAMMOUTH s. m. {mamm-moutt). Paléont. Grand animal du genre éléphant, dont l’espèce est perdue, mais dont on trouve des défenses et d’autres débris en Sibérie et dans d’autres contrées du globe ’ :' L’ours des armes parlantes de Berne est le pendant du mammouth des armoiries de Lucerne. (Figuier.) Toutes les dents et toutes les défenses de mammouth qu’où découvre sont dans la position d’un animal debout. (Babinet.) n Quelquesuns disent mammont.

— Encycl. On a désigné sous le nom de mammouth une espèce d’éléphant, aujourd’hui éteinte, et que les naturalistes ont appelée elep/ias primigenius (éléphant primordial). Il est caractérisé par des molaires marquées de nombreux sillons ordinairement très-serrés, et moins festonnés que dans aucun autre ; la tête plus allongée ; le front excavé ; les dents incisives fort longues, plus ou moins arquées en spirale et sortant d’alvéoles prolongés en une sorte de tube.

La taille du mammouth était un peu plus grande que celle de l’éléphant des Intlos, mais ses formes étaient plus trapues. Vers la fin du siècle dernier, ou a découvert en Sibérie un de ces animaux, ayant encore sa peau revêtue de poils de deux sortes, l’un de la nature d’une laine rousse grossière, l’autre sous forme de crins longs, roidos et noirs, réunis sur le cou et formant une sorte de crinière.

Cette fourrure épaisse, qui distingue à première vue le mammouth de ses congénères, ’ a fait penser à Cuvier que cet anima ! était organisé pour vivre dans des climats tempérés et même froids. On a trouvé en effet ses débris fossiles dans diverses contrées de l’Europe centrale et boréale, et presque toujours dans les couches voisines de la -surface du sol. « Répandu, dit F. Troyon, des Iles-Britanniqués à l’extrémité de la Sibérie, il s’est établi jusque dans l’Italie haute et centrale. On le retrouve principalement, ainsi que le rhinocéros, dans les assises diverses du diluvium. Selon quelques auteurs, ces deux pachydermes auraient été d’abord tertiaires dans le nord de l’Asie, après quoi seulement ils seraient devenus quaternaires en Europe à une date comparativement récente par rapport à l’apparition du grand ours. Ils ne sont pas rares dans le loess de la vallée du Rhin ot du Danube, mais on ne trouve de trace de leur existence ni dans les terrains de formation postérieure, ni dans les tourbes. »

Les progrès récents des études préhistori- i ques ont démontré désormais jusqu’à l’évidence que l’homme a été le contemporain du mammouth. Dans une des cavernes de l’âge de pierre du Périgord, on a trouvé une lamé d’ivoire sur laquelle était gravée au trait la figure de l’un de ces animaux, qui n’a pu être faite que d’après un individu vivant. Le souvenir de ce pachyderme si remarquable s’est conservé chez certains peuples pur là tràdidition. Les Tartares et les Chinois croient que le mammouth vit dans l’intérieur de la terre, et c’est pour cela, disent-ils, que ses dépouilles fossiles sont si nombreuses., Du reste, dès la plus haute antiquité, l’ivoire fossile a été un objet de commerce très-recherché que l’on tirait du nord de l’Asie. Aujourd’hui encore les Sibériens vendent une énorme quantité de cet ivoire, qui est plus dur, mais aussi beau que celui’des éléphants vivants. On trouve sur les côtes de la Sibérie des îles entièrement composées de sable, pétri et en quelque sorte lardé dé défenses et d’ossements de mammouths.

Les naturels de l’Amérique du Nord parlent aussi de cet animal, et assurent même quelquefois l’avoir vu vivant ; mais, dans leurs récits, la vérité disparaît entièrement sous les fables. Le mammouth, disent-ils, al© poil noir, la forme d’un ours et la hauteur de six brasses ; il se nourrit de tout indifféremment. Des voyageurs, qui ont cru a ces récits, pensent que le mammouth est le même animal que le père aux bœufs des Canadiens et le grand ours noir des. Groenlandais. ’■

Mammouth (cavkene du), célèbre grotte qui se trouve dans les États-Unis, et qui constitue un immense souterrain naturel dans la prairie sud de l’État de Kentueky. Voici, d’à MAMU

près des explorations exactes, quelques dé tails sur cette grotte. La caverne a été partcourue, suivant l’estimation du guide, sur une étendue, de 14 milles (22 kilom. et demi) en ligne droite. Cette limite des explorations aboutit a une entrée au delà des montagnes Rocheuses. Jusqu’où peuvent-elles s’étendre encore ? on l’ignore. Il paraît que cette caverne a été habitée dans des temps reculés, mais probablement par des races éteintes aujourd hui. On a examiné, en 1S13, un corps humain trouvé’dans cette caverne, et les nombreux ustensiles conservés auprès de lui,

— et dont on a fait un inventaire exact. Le corps, d’une taille gigantesque, mesurait h peu près 5 pieds 10 pouces anglais. Il était accroupi dans un trou de 3 pieds carrés d’ouverture, sur lequel était une pierre plate. Le costume, les armes, les différents instruments trouvés à côté de ce squelette ressemblaient à ceux des tribus indiennes de nos jours et témoignaient, par la’ manière dont ils étaient fabriqués, de l’existence d’une industrie assez avancée.

MAMMULE s. f.’ (mamin-mu-le — dimin. du lat. mamma, mamelle). Bot. Organes de —fructification d« certains lichens, qui consistent en un coneeptacle bombé, sans bordure ni bourrelet.

— Arachn. Protubérance anale contenant, chez les araignées, les divers organes qui leur servent à filer leur toile.

MAMOSBANI s. m. (ma-mo-sba-ni). Comm. Mousseline blanche rayée, qui vient des Indes orientales.

MAMOUDI s. f. (ma-mou-di-mot arabe). Comm. Toile fine de lin, de nuance jaunâtre, que le commerce tire de La Mecque.

— Métrol. Monnaie d’argent delà Perse et des IndeSi valant environ 60 centimes.

MAMOUN (Yabial al-), roi arabe de Tolède, né vers 1020, mort à Séville en 1077. Il succéda en 1045 à son père IsmaîL, se vit bientôt après attaqué par le roi de Castille, Ferdinand I<x, qui lui enleva plusieurs places, et dut lui prêter foi et hommage pour ne pas perdre Alcala de Henarès (lois). Al-Mamoun recula alors les frontières de ses États du côté de l’Orient, prit le royaume de Valence (1065), occupa Cordoue, mais essaya vainement de s’affranchir du tribut qu’il payait au roi de Castille. Alphonse VI, roi de Léon, détrôné par son frère Sanche II, roi de Castille, s’étant rendu auprès de Miunoun, celui-ci l’accueillit magnifiquement, l’aida à réunir sur sa tête les deux couronnes de Castille et de Léon et conclut avec lui un traité d’alliance. Reconnaissant de ce qu’il avait fait pour lui, Alphonse VI s’empressa de venir au secours du roi de Tolède, attaqué par le roi de Séville (1074), et défendit au Cid de faire des incursions dans les États de son allié.

MAMOUN (al-) ou Abdallah III, calife do Bagdad. V. Al-Mamoun.

M AMOUR s. f. (ma-memr — de ma et de amour). Forme ancienne des mots mon amour, restée dans le langage familier, et que l’on adresse à une femme ou à une jeune enfant : Vous ne connaissez pas, m’amouk, la malice de la pendarde. (Mol.)

fiTamour, ma dame souveraine, "Veuillez ouïr ce qui.m’amène Vers vous.t

, CllARTIEU.

Mais, -m’amour, j’ai sur lecorpa Cinquante ans de plus qu’alors. J’étais un petit volcan ; Souvenez-voua en, souvenez-vous en.

DÉSAUOIERS.

— Fam. Faire des m’amours, Faire des galanteries, des mignardises : Les plus jolies femmes du monde me faisaient dks m’amours. (E. Sue.)’

MAMOUTZOU-GIO (lie Mayotte), presqu’île située en face de l’îlot Pamauzi, choisie en 1844 et 1863 pour l’établissement d’une ville commerciale. Il y existe dans un bassin voûté une aiguade de 50,000 litres d’eau. Plusieurs sources et les deux rivières M’sapéri et Koëni fournissent à ce pays un approvisionnement d’eau considérable. Accès facile pnur les navires et grande fertilité du sol. PoiUt plus salubre que Dzaoudzi.

MAMPSARUS, montagne de l’ancienne Numidie,

  • dans les chaînes de l’Atlas. Elle porte

aujourd’hui le nom d’ANKNCHÈs.

MAM’SELLE s. f. (mamm-zè-Ie). Abréviation populaire du mot mademoiselle. Il On écrit aussi mam’zelle.

MAMUGISA ou MAMUGMA (Marc BrAGA-

dini, dit), aventurier candiote, mort à Munich en 1590. V. Bragadini.

MAMURRA, chevalier romain, intendant de César dans les Gaules. Il vivait au 1er siècle av. J.-C, amassa par ses exactions d’immenses richesses, et fit, à son retour, bâtir un palais magnifique sur le mont Cœlius. Catulle a fait de sanglantes épigrammes contre ce favori de Jules César, justement décrié par ses rapines, par son luxe et par ses débauches. Dacier croit que la ville de Formies, qui, dans la satire V du livre Ier d’Horace, est appelée Mamurrarum urbs, lui appartenait. Mais il est plus probable que ce chevalier romain si décrié y avait seulement pris