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MANG

Morée (1828), il y fonda un journal français, publié à Patras sous le titre de Courrier d’Orient, et rapporta de son excursion des notes intéressantes, qu’il fit paraître quelque temps après : Souvenirs de ta Morée (1830, in-8°). À son retour en France, entré dans la maison Panckoucke comme correcteur chef, il collabora aux deux excellents recueils de classiques latins connus sous le nom de Bibliothèque latine-française et de Bibliotheca nova ; on lui doit, dans le premier, la révision des textes de Cicéron, d’Ovide, de Martial et de Censorinus, et les commentaires qui les accompagnent ; dans le second, celle de César, de Cicéron et de Virgile (1833-1843, in-8°). 11 fournit, à la même époque, bon nombre d’éditions classiques d’auteurs grecs et latins à la maison Delalain. Ses premiers travaux ayant attiré l’attention de Villemain et de V. Cousin, on lui confia, en 1834, la chaire de philosophie de Dôle, puis celle de Valenciennes, qu’il occupa jusqu’en 1839. À cette époque, ayant concouru à la fondation de Y Impartial du Nord, journal de l’opposition, il fut suspendu de ses fonctions, et, contraint de renoncer au professorat, it termina son droit et se fit inscrire au barreau de Valenciennes. Après avoir plaidé pendant quelque temps, il quitta le barreau et fut nommé bibliothécaire de la ville, charge qu’il remplit jusqu’en 1819 ; Par la suite, il reprit ses publications classiques et ses travaux universitaires. On, lui doit encore : plusieurs Rapports à M. Cousin sur des curiosités bibliographiques et des points contestés d’histoire littéraire (1838, in-8°) ; la traduction d’une Lettre de Scipion Miiff’ei à Voltaire (1841, in-S°) ; Mérope, tragédie de Muffei, traduite en vers français (1845, in 8°) ; Catalogue descriptif et raisonné des manuscrits de ta bibliothèque publique de Valenciennes (1860, gr. in-8") ; Ré panse de la France au défi de la Belgique, relativement à l’auteur de l'Imitation de Jésus- Christ (18G1, in-8°) ; Recueil de sujets de dissertations philosophiques, avec modèles de développements et conseils aux élèves (1865, in-12) -, Formulaire d’actes sans seiny privé, en matière civile et commerciale (1866, in-12) ; Morceaux choisis des classiques italiens, avec une introduction sur la littérature italienne, sous le pseudonyme de G. Mmiiiini (l86Gj in-12) ; Morceaux choisis des classiques espagnols, avec une introduction historique sur la littérature espagnole, sous le pseudonyme de A. ltumiro. (18C6, in-12) ; Notions d’administration communale et de tenue des registres de l’état civil (1868, in-12).

MANGE-BOUILLON s. m. Entom. Ancien nom d’un insecte dont la larve vit sur le bouillon-blanc.

— Encycl. Sous les noms assez bizarres de mange-buuition et de souffreteuse, les anciens ont désigné un insecte peu connu dont la larve vit sur les molènes, appelées vulgairement bouillon-blanc. Ces larves se nourrissent des feuilles de cette plante ; puis elles deviennent la proie de petites araignées. Survient alors un troisième larron ; c’est un insecte qui, d’après Goêdard, a le front armé de pincettes, qu’il ouvre et referme quand il veut. C’est peut-être une forticule. Quoi qu’il en soit, l’insecte à pincettes, comme on I appelle, qui se nourrit des deux autres, attend volontiers que l’araignée soit remplie de vers, puis il la coupe par le milieu du corps et 1 avale aussitôt. Vu le peu de détails descripLifs que nous possédons, il est difficile de dire à quel genre appartiennent ces trois espèces.

MANGELIN s. m. (man-je-lain). Métrol. Petit poids usité dans l’Inde, et pesant ogr,372.

MANGENOT (Louis), poëto français, né à Paris en 1694, mort en 1768. il embrassa l’état ecclésiastique et fut chanoine du Temple. « Il n’a traité que de petits sujets, dit Desessarts, et son genre était la délicatesse. Il s’est fait particulièrement connaître par l’églogue du Rendez-vous, où il s’est montré supérieur à tout ce que Fontenelle et Lamoue ont fait de meilleur en ce genre. «Il travailla au Journal des savants. Ses Poésies ont été publiées à Paris (1776, in-8«). •

MANGEOIRE s. f. (man-joi-re — rad. manger). Auge placée au-dessous du râtelier, et dans laquelle on met les choses qu’on donne à manger aux bêtes de somme, comme le foin, les herbes et la paille, et qui ne pourraient tenir derrière la claie qui forme le râtelier : Mettre du son, de l’avoine dans la Mangeoire.

— Par anal. Auge dans laquelle or. donne à manger à certains oiseaux de basse-cour : Les faisandeaux, les plus farts chassent tes plus les faibles et les font périr en empêchant d’approcher de la mangeoire. (E. Chapus,)

— Loc. prov. Tourner le dos à la mangeoire, Faire le contre-pied de ce qu’il serait utile de faire.

— Encycl. Les mangeoires doivent êtro placées à une hauteur en rapport avec la taille des chevaux. Il faut que les animaux puissent manger l’avoine sans être obligés de trop baisser ni de trop relever la tête. Elles doivent avoir une élévation égale à peu près aux trois quarts de la taille des chevaux, om,80 à in>,20 au-dessus du sol, soit 1 mètre pour les chevaux de taille moyenne ; une profondeur de 0’u,20 à om,25 ; une largeur de om,25 a om,40 au fond et de

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om,35 k oni,45 à. l’entrée, selon la grosseur des chevaux. Le fond doit être concave plutôt que plan et paifaiiement uni, de manière que l’avoine ou les autres aliments du même genre qu’on y dépose puissent être facilement saisis par les lèvres jusqu’aux dernières portions, ainsi que les boissons, le cas échéant. Des mangeoires trop profondes ou trop étroites forcent les chevaux h prendre une position fatigante. Les mangeoires reposent sur une maçonnerie ou sur des poteaux. La maçonnerie peut blesser aux genoux les chevaux fougueux qui grattent le sol avec les pieds antérieurs, à inoins qu’elle ne soit disposée obliquement ; des poteaux ou consoles, placés dans les endroits correspondants aux points de séparation des chevaux et destinés d’ailleurs à supporter les cloisons des stalles ou les bat-flancs, n’ont pas cet inconvénient. Anciennement, on faisait toutes les mangeoires en bois ou en pierre. Bourgelat préférait celles en pierre, comme étant plus

— faciles k nettoyer, pouvantservir d’abreuvoir et n’étant pas susceptibles de pourrir et de répandre une mauvaise odeur. Le bord libre des mangeoires en bois doit être garni d’une plaque métallique, d’une lame de zinc ou de tôle, pour empêcher les chevuux de le ronger. Autant que possible, le fond doit être recouvert de la même manière. Aujourd’hui, on fait surtout les mangeoires en fonte. Elles sont d’un prix peu élevé, durent longtemps et sont faciles à nettoyer ; elles méritent à tous égards la préférence. Il n’y a que les mangeoires en bois qui s’étendent d’une extrémité à l’autre de l’écurie ; celles en pierre et en fer sont disposées en auge. Elles doivent avoir une longueur à peu près égale à la largeur de la stalle. Les petites mangeoires, celles surtout qui sont rondes, en coquille, laissent perdre beaucoup d’avoine. Cet inconvénient a lieu principalement dans les

écuries où il y a plusieurs chevaux, où les animaux, étant distraits ou tourmentés par les insectes, tournent souvent la této de côté pendant qu’ils mangent. Dans les écuries doubles, les mangeoires sont fixées quelquefois au mur de l’écurie, et alors le couloir est placé au milieu de l’écurie.

C’est à la mangeoire, ordinairement, que sont adaptés les moyens d’uttuche, qu’il importe de bien connaître ; car là se trouve une cause d’accidents fréquents, connue de tout le monde sous le nom de prise de longe. Le trou pratiqué- sur le bord de la mangeoire, ou l’anneau en fer fixé en avant et dans lequel passe la longe, nécessite pour celle-ci un excès de longueur qui fait que l’animal s’y embarrasse parfois l’un des membres ou même le cou, dans les mouvements qu’il exécute pour se coucher, se lever ou se gratter. Il en résulte toujours des lésions ou oes blessures plus ou moins graves, dont le moindre inconvénient est une incapacité du travail. Des différentes manières d attacher les chevaux, deux seulement doivent être pratiquées. On fixe à la mangeoire ou aux poteaux qui la supportent des anneaux dans lesquels on passe les longes ; aux extrémités de celles-ci sont attaches des billots dont le diamètre dépasse celui des anneaux ; ces billots reçoivent la longe, qui, nouée à son extrémité, ne peut pas être retirée, et par leur poids, opposé à la traction du cheval, ils empêchent la longe de se replier sur elle-même ; de cette manière on peut laisser à chaque cheval une longe assez longue pour qu’il puisse à son aise manger et se coucher ; et cependant, la longe étant toujours tendue, ne peut pas former des anses et produire des enchevêtrures et autres accidents auxquels sont exposés les chevaux qui s’entravent. On peut encore avec avantage employer le moyen suivant : on lixe verticalement devant chaque cheval une barre de 1er éloignée du mur de Qa>,5 à 0"i,6. Un anneau mobile embrasse cette barre, on attache ensuite la longe k cet anneau, qui est élevé, amené centre la mangeoire, quand les chevaux mangent au râtelier, mais qui, lorsqu’ils se couchent, descend près du sol. Avec cette barre, une longe de om,60 k om,80 permet aux chevaux de se coucher, de manger, sans les laisser exposés à s’entraver ; toutefois, l’anneau doit être retenu, quand les chevaux sont couchés, à une hauteur de om,30 au moins au-dessus du sol. Lorsque les chevaux tourmentent leurs voisins, si on ne peut pas les mettre dans des stalles fermées, on les attache avec deux longes placées l’une à droite, l’autre k gauche ; ils peuvent avancer et reculer à volonté, mais ne peuvent pas contrarier les animaux qui sont a côté d’eux

MANGEOTER OU MANGEOTTER V. n. au

intr. (man-jo-lé— rad. manger), Fam. Manger peu ou sans appétit, il Manger souvent, en petite quantité.

MANGER v. a. ou tr. (man-jé — lat. manducare, fréquentatif de mandere, manger. Delâtre rapporte 06 mot, par le changement de r en n„à la racine sanscrite mard, broyer, mordre ; mais l’étymologie de ce mot est présentée d’une autre façon par Corssen. Ce savant rattache, en effet, mandere k la racine mad, enivrer, être ivre, dont le sens primitif est mouiller, être mouillé ; de là aussi madagâini, enivrer, rassasier, le grec madaô, se dissoudre, se fondre, et masaourai, mouiller, mâcher, que d’autres rapportent cependant à la racine sanscrite makch, muks, ’broyer, pétrir. Prend un e après le g, devant a et o ;

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Je mangeai, nous mangeons). Mâcher et avaler : Manger du pain. Manger des fruits. Manger des /mitres. Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es. (Brill.-Sav.) Plusieurs millions de Français ne mangent pas d’autre viande qu’un atome de salé, qu’ils mettent dans leur soupe. (Mich. Chev.) Les Écossais mangent du pain d’avoine. (Maquel.) Ne faites pas manger à autrui ce que vous ne voudriez pas manger. (Toussenel.)

— Tirpr sa subsistance de : Ou a presque regret d’être homme quand on songe aux malheureux dont il faut manger le sang. (J.-J. Rouss.)

— Entamer, ronger : La rouille sia^îge le fer. La poussière mange le drap. Une rivière qui mange ses bords. Il Consumer, absorber :

Ce poêle mange beaucoup de combustible. Ces légumes mangent énormément de beurre.

— Dépenser follement, prodiguer, dissiper : En moins d’un an, 'Ha mangé la succession de son père.

— Piller, exploiter ; ruiner ; gruger : Toutes les villes de Picardie regorgent de soldats qui mangent le peuple. (Gui Patin.) iVoas plumons une coquette, la coqiiette mangé nu homme d’affaires, l’homme d affaires en pille d’autres. (Le Sage.)

Des chicaneurs viendront nous manger jusqu’à

Et nous nédirons mot ! [l’aine.

Raciue.

— Fam. Oublier, omettre, no pas faire : Manger une commission. Manger un ordre. Il. Prononcer peu distinctement ; Manger ses mots,

— Pop. Subir : Manger des coups de bâton. Manger de la prison.

Manger quelqu’un, S’emporter beaucoup contre lui  : Ne lui dites pas que je vousaiparlé : il me MANGERAiT.-Si elle savait que je vous ai conté cette histoire, elle me mangerait ii Ne pas manger quelqu’un, N’être pas redoutable pour lui : Allez donc, on me vous mangera pas. Il Avez-vous peur qu’on vous mange ? Se dit pour rassurer quelqu’un, pour lui reprocher des craintes ou une timidité ridicule. Il Manger quelqu’un, quelque chose des yeux, Regarder quelqu’un, quelque chose avec convoitise ou avec passion II Manger à quelqu’un le blanc des yeux, Se courroucer fort contre lui. Il Manger quelqu’un avec un grain de sel, à la croque au sel, Être bien plus fort que lui.

Manger de caresses, de baisers, ou simplement Alanger, Combler de caresses, prodiguer les preuves d’amour, de tendresse à : Manger ses enfants de baisers.

Sans cesse nuit et jour je te caresserai, Je te bouchonnerai, baiserai, mangerai.

Molière.

Manger son blé en herbe ou en vert, Dépenser par anticipation de l’argent qu’on aura, qu’on espère avoir plus tard.*

Manger de la vache enragée, Subir de rudes privations.

Manger son pain dans sa poche, Jouir seul d’une chose, n’en faire part à personne, comme quelqu’un qui, pour éviter de partager son pain, le mangerait en cachette, sans le tirer de sa poche.

Manger son pain blanc le premier, Être dans une situation heureuse ou agréable,

Four tomber ensuite dans une autre qui ne est pas.

Manger le pain du roi, A signifié Être soldat.

Manger les crucifix, Être d’une dévotion outrée.

Manger de la poudre, Combattre courageusement :

Comme un vieux grenadier il mange de la poudre. Et se jette au canon en criant : Liberté l ■

A. Barbier.

—.Bon à manger, Propre à servir de nourriture. // faut laisser ces poires mûrir davantage ; elles ne sont pas encore bonnes A

MANGER.

Que Dieu me garde d’outrager

Des choses bonnes d mangerl

Berciioux.

Donner à manger, Tenir un établissement où le public mange pour son argent : Un hôtel où l’on donne à manger. Un café mï l’on ne donne pas À manger.

Être à manger, Être charmant, adorable : Pauline est une petite fille k manger. (Mme de Sév.) il On dit plutôt être à croquer.

Vouloir en manger, Provoquer les coups, chercher en quelque sorte à se faire battre : Je vais que tu veux en manger ; eh bient attends, tu en auras.

On en mangerait, Se dit d’une chose où même d’une personne extrêmement bonne : Quel bon petit caractère/ on en mangerait.

Savoir bien son pain manger, Entendre ses affaires, ses intérêts.

Se laisser manger la laine sur le dos, Se laisser gruger : Je comprends maintenant pourquoi mon père avait toujours quelque procès.• c’était pour ne pas se laisser manger la laine sur le dos. (P.-L. Courier.)

j ’ — Être bête à manger du foin, Être excèssivement bète, tout à fait stupide.

Cela ne mange-point de pain, Se dit des j objets qui ne coûtent aucun entretien.

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Voilà ce que les rats n’ont point mangé,

Se dit en montrant quelque chose qu’on avait caché avec quelque mystère, et qu on exhibe lorsque l’occasion s’en présente.

— Prov, Les gros poissons ou les gros mangent les petits, Les gens puissants, influents, écrasent, oppriment les faibles, les malheureux : Je m’aperçois tous les jours que les GROS poissons mangent les petits. (Mmo de Sév.) Les hommes sont comme les animaux ; les gros mangent les petits, et les petits les piquent. (Volt.) [I Qui se fait brebis le loup le mange, On est victiifte de sa propre bonté. Il Brebis Comptées, le loup les mange, Quand on a bien pris toutes les précautions, quelque circonstance imprévue les rend inutiles, il La lune mange les nuages, Quand la lune se lève, les nuages se dissipent.

— Jeux. Manger les cartes marquantes, Les prendre aveu des cartes supérieures.

— Mar. Alanger le vent, L’intercepter, le masquer : Le promontoire nous mangeait encore le vent, il Manger un navire, Se dit des vagues, lorsqu’elles viennent laver le pont. Il Alanger du subie. Retourner le sablier avant que le sable soit complètement écoulé.

— Manège. Manger le chemin, So dit d’un cheval qui avance très-vite.

— v. u.-ou intr. Prendre de la nourriture : Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger. (Mol.) Le Créateur, en invitant l’homme à manger pour vivre, l’y invite par l’appétit et t’en récompense par le plaisir. (Briil.-Sav.) Manger peu et souvent, c’est bien plus profitable que de manger rarement et beaucoup à la fois. (Raspail.) Le premier mal de l’homme, le mal instant, le mal constant, c’est le besoin de manger. (E. Pelletan.), Qui mange moins qu’il-ne doit ne tarde point à souffrir, mais qui mange plus qu’il ne peut digérer se nourrit moins qu’il ne faut et par conséquent doit maigrir. (L. Cruvei.hier.) Lorsque j’ai bien mangé, mon Ame est ferme ù tout Et le plus grnnd revers n’en viendrait pas a bout.

Molièkb.

À tout prix il faut que je mange ;’ Rien ne saurait m’en empâcher ; Que le bon Dieu m’envoie un ange, Je le plume pour l’embrocher.

HÉo. Moreau.

— Prendre un repas, ses repas : Manger en famille. Manger au restaurant. Manger à la maison. Manger dehors. Manger seul, c’est MANGER comme les lions et les loups.[Hl-Evrein.)

— Être traité : On mange bien chez M. le baron X. C’est un restaurant fort cher où l’on mange mal.

— Fig. Se nourrir, être entretenu : Plaignons, à l’égal des estomacs, les esprits qui ne

MANGENT pas. (V. HugO,)

Donner à manger, Offrir des aliments, présenter de la nourriture : Donner à manger aux poules, aux chevaux, aux cochons. L’Angleterre perdit une année 1,800.000 citoyens d’une maladie étrange, dont tes symptômes disparaissaient quand on donnait A manger aux malades. (Toussenel.) Il Invitera dîner, offrir à déjeuner, à dîner : C’est tin

' avare qui ne donne jamais k manger à personne. (Acad.)

Manger comme quatre, manger comme un batteur en grange, Manger beaucoup ; être vorace, glouton.

Manger sa faim, son besoin, Manger de manière à. assouvir sa faim : Le peuple ne mangeait pas la moitié de son besoin durant les guerres d’invasion au moyen âge, (Volt.)

Manger dans la main à quelqu’un , Être familier avec lui ; se dit par comparaison avec les animaux privés, qui viennent manger dans la main de leur malire : Je laisserai toujours les braves gens me manger dans la main, et aux méchants je leur fermerai la porte au nés. (Damas-Hinard.)

Il y a à boire et à manger, So dit en parlant d’une boisson très-épaisse : Il y a à boire et A manger dans les vins du Midi, il Fig. il y a du bon et du mauvais, du pour et du contre : Il y a A boire et A manger dans tout cela. (Baiz.)

— Prov. L’appétit vient en mangeant, Quand on a mangé un peu, on se sent plus d’appétit : L’appétit vient, dit-on, en mangeant : à plus forte raison, il vient en ne mangeant pas. (Dupin.) il Kig Les désirs, les passions s’accroissent it mesure qu’on les satisfait : H a gagné un million, il espère en gagner un autre : l’appétit vient en mangeant.

— Techn. Donner à manger à un moulin, Lui fournir des cannes à sucre à broyer.

Se manger v. pr. Être mangé : Les épinards SE mangent soit au sucre, soil au jus. Le poisson se mange avant le rôti. Le sang, les boyaux, les viscères, les pieds et la langue du cochuit se préparent et se mangent (Buff.) Tout ce qui se mange avec pluisir se digère avec facilité, (B. de St-P)

— S’élider : En français l’e muet su mange devant une voyelle. (Acad.)

— S’entre-dévorer : Les rats se tuent, sa mangent entre eux. (Buff.) Dieu n’a pas dit seulement à ses créatures : Croissez et multipliez ; il leur a dit aussi : Mangez-vous les unes les autres. (Toussenel.)

— Fig. Se nuire réciproquement ; médire les uns des autres : // est dur de passer de gens qui se baisent à gens qui su Mangent, (Volt.)