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ME1DL1NG, bourg de l’empire d’Autriche. V. Medliko.

MEIER (Joachim), écrivain et philologue allemand, uê k Perleberg, marche de Brandebourg, en 1061, mort en 1732. Après avoir professé l’histoire et le droit public au gymnase de Gœttingue, il suivit la carrière du barreau. Nous mentionnerons parmi ses écrits : De claris Fischeris (Gœttingue, 1695), sur les hommes distingués qui ont porté la nom de Fischer ; AntiquitdtesMeierianasseu de Meieris dissertutio (Gœttingue, 1700) ; Antiguitates villarum et vitlicorum (1700) ; Origines et antiguitates Plessenses (Leipzig, 1713) ; Corpus juris apanagii et paragii (1721, in-fol.), ouvrage très-estimé en Allemagne,

MEIER (Georges-Frédéric), philosophe et critique allemand, né près de Halle en 1718, mort en 1777. Il professa successivement à Halle la métaphysique, la logique et les mathématiques et fut nommé, en 1751, membre

de l’Académie de Berlin. Ses principaux ouvrages sont : Pensées sur ta plaisanterie (1744) ; Pensées sur les spectres (174SJ, trad. en français par Lenglet-Dufresnoy ; Éléments de tous les beaux-arts et de toutes tes sciences (1748, in-S°), le second Ouvrage publié en Allemagne sur l’esthétique ; Essai d’une nouvelle doctrine sur les âmes des bêtes [114$) ; Métaphysique (1755-1759, 4 parties in-S°) ; Examen de diverses matières philosophiques (1768-1871, in-8°), etc..

MEIER (Maurice-Hermann-Édouard), philologue allemand, né à Glogau (Silésie prussienne) en 1706, mort en 1855- Formé aux leçons de Bœckh, il fit partie de l’école historique de la philologie allemande, et eut pour aini Gerhardt, Zumpt et O. Mûller. En 1819, il s’établit à Halle comme privat-docent, passa l’année suivante k Greifswald comme professeur extraordinaire, et revint cinq ans plus tard occuper k Halle la chaire de littérature ancienne ; eu même temps, il dirigea le séminaire philologique. Plus tard, il obtint la chaire d’éloquence, que ses opinions libérales lui firent retirer pendant quelques années, mais dans laquelle il fut réintégré en 1848. Ses éludes spéciales ont porté sur l’ancien^ droit attique, matière peu connue avant lui, et sur laquelle il a jetèun jour tout nouveau. Outre de nombreuses dissertations et des articles de journaux scientifiques, il a publié : une Histoire de la législation athénienne sur les biens des condamnés et sur les débiteurs de l’État (1819) ; la Procédure athénienne (1824), où l’on trouve des recherches solides sur l’organisation et le fonctionnement des tribunaux, et qui a été complétée par la dissertation sur les Arbitres particuliers et les arbitres publics ou dixtètes à Athènes (1846). On possède encore de lui : De gentilitate atlica, en collaboration avec Schœmann (1835) ; De proxenia, étude sur les proxènes ou consuls de commerce (1843) ; De vita Lycurgi et Lycurgi orationum reliquiis (1847). Ses opuscules, Opuscula academica, ont été réunis en volumes par MM. Eckstein et Haase (Halle, 1861 et suiv.).

MEIER (Ernest-Henri), orientaliste et archéologue allemand, né à Rusbendt, principauté de Schaumbourg-Lippe, en 1813, mort en 1366. Après avoir étudié la théologie à l’université d’Iéna, il se rendit à Gœttingue (1836), où il s’adonna à l’étude des langues orientales. Il passa ensuite plusieurs années k Tubingue, occupé à acquérir une connaissance approfondie de l’arabe, du syriaque, de l’éthiopien, du sanscrit et du persan, prit, en 1841, ses grades à l’université de cette ville et y fut chargé, en 1848, d’une chaire de langues et de littérature sémitiques. Meier doit surtout sa réputation à ses travaux de critique exégétique sur l’Ancien Testament et k ses recherches philologiques sur les langues sémitiques. Son premier travail fut une iraduction, avec commentaire, du prophète Joël (Tubingue, 1840). Parmi ses ouvrages, nous citerons : Dictionnaire des racines hébraïques (Manheim, 1845) ; Recherches sur la formation et la marque du pluriel dans les langues sémitiques et indo-germaniques (Manheim, 1846) ; la Forme primitive du Décalogue (Munhcim, 1846) ; Commentaire sur Isaïe (Pforzhcim, 1850, t. 1er) ; des traductions des Livres poétiques (Tubingue, 1851-1854, 2 vol.), et des Écrits prophétiques (Tubingue, 1863) de l’ANcten Testament ; du Cantique des cantiques (Tubingue, 1854) ; du Chant de Déborah (Tubingue, 1858) ; des Itecherches sur les formes de la poésie hébruïque (Tubingue, 1853), et une Histoire de la littérature poétique nationale des Hébreux (Leipzig, 1856). Plus tard, Meier se livra à une étude particulière des monuments de la langue phénicienne et visita dans co bui les musées de Paris, de Londres et de Leyde. Il publia les remarquables résultats de ses travaux sur ce sujet dans son Explication des monuments de la langue phénicienne (Tubingue, 1860), et dans un mémoire. Sur les inscriptions nabatéennes, qui fut inséré dans le Journal de la Société orientale allemande (année 1S63). Il donna, en outre, des traductions de Nul et Damayanli, de Sakuntala et de chants indiens, lesquelles furent publiées sous ce titre : Poésies classiques des Indous (Stuttgard, 1847-1854,3 vol.). On a encore de lui un recueil de ses poésies, publié sous le pseudonyme d’Emcai Mîuuobourg (Tubingue, 1852), et différents recueils intéressants pour l’étude de la nationalité

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allemande, entre autres : Rimes enfantines, proverbes, énigmes et jeux allemands de la Souabe (Tubingue, 1851) ; Légendes, mœurs et coutumes allemandes de la Souabe (Stuttgard, 1852, $ vol.) ; Contes allemands de la Souabe (Stuttgard, 1852), et Chants populaires de la Souabe (Stuttgard, 1854). Peu de temps avant sa mort, il fit paraître une Biographie de la princesse Caroline de Schaumbourg-Lippe, à laquelle il avait dû les ressources nécessaires à ses études.

MEIER (Georges), théologien protestant allemand. V. Major.

MEIEROTTO (Jean-Henri-Louis), philologue allemand, né k Stargard en 1742, mort en 1800. Il s’adonna d’abord principalement k l’étude de la géologie, puis se tourna vers les lettres, devint bibliothécaire k Francfortsur-1’Oder, se chargea ensuite d’une éducation, particulière, et devint, en 1772, professeur d’éloquence au collège Joachim, à Berlin. Trois ans plus tard, bien qu’il fût le plus jeune des professeurs, il devint recteur de ce collège, où il s’attacha à faire revivre les fortes études, qui y étaient complètement négligées. Malgré son mérite et les promesses de Frédéric le Grand, il ne reçut, tant que vécut ce prince, qu’un traitement tout à fait insuffisant ; mais, après l’avènement de Frédéric-Guillaume, il vit son traitement considérablement augmenté et fut nommé membre de l’Académie, du conseil suprême des écoles et du consistoire de Berlin. Ses principaux ouvrages sont : Mœurs et coutumes des Romains aux diverses époques de la république (Berlin, 1776, 2 vol. in-8°) ; Educatio Romanorum (Berlin, 1778-1779) ; De educalione et institutione quam M. T. Cicero in erudiendo filio Marco seenttis est (1784, in-fol.) ; Grammatici est aligna nescire (Berlin, l"85, in-fol.) ; Pensées sur la formation des pays de la mer Baltique (Berlin, 1790) ; De prxcipuis rerwn Romanorum auctoribus ac primum de Taciti moribus (1790) ; De Sallustii moribus (1792), etc.

MEIFRED (Joseph-Jean-Pierre-Emile), musicien et écrivain français, né k Colmars (Basses-Alpes) en 1791. Entré à l’École des arts et métiers établie à Châlons, il la quitta au bout de deux ans pour se rendre à Paris (1815), se fit admettre au Conservatoire, dans la classe de cor dirigée par Dauprat, et remporta le premier prix de cor en 1818. À sa sortie du Conservatoire, Meifred entra à l’orchestre des Italiens, qu’il abandonna en 1822 pour prendre la même place à l’Opéra. En 1833, M. Meifred fut nommé professeur de cornet à piston au Conservatoire, fonction k laquelle l’avaient depuis longtemps désigné les perfectionnements qu’il avait apportés à cet instrument et son très-remarquable talent d’exécution. Cet artiste, qui figure encore aujourd’hui sur la liste des professeurs du Conservatoire, a beaucoup contribué k faire adopter en France le cornet à piston. Il a publié deux Méthodes pour le cor à deux pistons et le cor chromatique à trois pistons, et une notice intéressante sur la fabrication des instruments de cuivre en général et du cor chromatique en particulier. On lui doit, en outre : De l’étendue, de l’emploi et des ressources du cor en général et de ses corps de rechange en particulier (1852) ; Quelques mots sur les changements proposés pour la composition des musiques d’infanterie (1852), et quelques écrits purement fantaisistes : le Café de l’Opéra, poëme didactique en vers libres (1832, in-8<>) ; la Société des boulettes en 1829 ; ÏDnpromptu impossible (1848), et le Mécanicien, contes en vers (1851) ; les Dernières paroles d’Odry à son fils sur le choix d’une profession (1S58) ; Suis-je mort ou vivant ? (1856), etc. Enfin, on lui attribue la paternité de deux brochures versifiées, aujourd’hui fort rares, intitulées, l’une : Commentaires du chantre Jérôme sur la première représentation des Huguenots à Paris ; l’autre, Voyage et retour, silhouette en vers, à l’occasion du banquet donné à Habeneck aine par les artistes de l’orchestre de l’Opéra, le 20 juillet 1841.

MEIGE s. m. V. MÈGE.

MEIGLE ou MÈGLE s. f. (mè-ghle). Agric, Sorte de pioche dont le fer est recourbé.

ME1GNAN (Guillaume-René), prélat et écrivain français, né à Renazé (Mayenne) en 1817. Lorsqu’il eut reçu l’ordre de la préirise en 1840, il fut attaché comme professeur au collège de Tessé, au Mans, puis se rendit à Paris, où il devint successivement directeur des études du séminaire de Notre-Dame des Champs, aumônier de la maison de Saint-Denis, vicaire de diverses paroisses de Paris, notamment de Sainte-Clotilde (1857-1862), et professeur d’Écriture sainte k la Sorbonne. Nommé vicaire général k Paris en 1863, M. Meignan a été appelé, l’année suivante, à occuper le siège épiscopal de Chalons. Outre un certain nombre d’articles insérés dans le Correspondant, on a de lui : les Prophéties messianiques (1858, in- 8") ; M. Renan et le Cantique des cantiques (1860, in-S°) ; Une crise religieuse en Angleterre (1S61, in-841) ; M. Renan réfuté par les rationalistes allemands (1863, in-so) ; les Évangiles et la critique au xixo siècle (1864, in-8<>) ; la Crise protestante en Angleterre et en France (1864, in-8°).

ME1GRET (Aimé), théologien protestant français, né à Lyon vers 1500, d’une famille noble. Il était moine lorsque, dans un sermon

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qu’il prêcha à Grenoble, il avança les propositions suivantes : la prohibition du mariage et l’abstinence des viandes sont deux lois diaboliques ; les canons et les décrétâtes sont des traditions humaines ; celui-là inédit et calomnie qui appelle Luther un méchant homme, etc. Amené à Paris, le hardi prédicateur fut condamné par la Sorbonne, en

1524, à faire amende honorable, et on brûla son sermon. Meigret passa alors au protestantisme, et exerça les fonctions pastorales, dé 1542 à 1546, dans les Églises de Mocno et de Genève. On a de lui : Sermon prêché à Grenoble le jour de saint Marc l’Evangéliste (Lyon, 1524, in-16 et in-4<>), dont nous venons de parler ; Quxstiones fralris Amadei Maigreti in libros de ccelo et mundo, sive commentaria in libros Aristotelis de cœlo et mundo (Paris, 1514, in-fol.) ; Commenlariasive quxstiones in libros Aristotelis de génératione et corruptione (Paris, 1519, in-fol.).

MEIGRET (Louis), célèbre grammairien français. V. Meygret.

MEI-KONG, rivière de l’Inde Transgangétique V. May-Kon<î.

MEIL (Jean-Guillaume), graveur allemand, vice-directeur de l’Académie des beaux-arts de Berlin, né à Altenbourg en 1753, mort en 1805. Il a composé plus de cinq cents morceaux pour l’illustration d’ouvrages allemands. Il joint à une reproduction parfaite des différents caractères de la physionomie humaine une connaissance profonde des costumes de l’antiquité et du moyen âge. On cite, parmi ses meilleures productions : les planches du Spéculum naturz et artium (Berlin, 1766) ; HerculeMusagète ; le Tombeau deA.-W. d’Arnim. — Son frère, Jean-Henri Muil, né à Gotha en 1729, mort en 1803, devint membre de l’Académie des beaux-arts de Berlin, et exécuta des dessins et des gravures qui révèlent plus d imagination que de goût.

MEILE s. m, (mè-le). Métrol. Mesure de longueur usitée en Prusse, et valant 7,532’i,48.

ME1LEN, ville de Suisse, cant. et k 13 kilom. S.-E. de Zurich, sur la rive orientale du lac do Zurich ; 3,065 hab. Agriculture et industrie manufacturière très-développées ; récolte d’excellents vins ; tissage de soie, tanneries. Aux environs, beaux points de vue et charmantes villas. Le sommet d’une colline voisine porte les ruines du manoir de Friedberg.

MEILGAARD, grand domaine situé en Danemark, dans la province de Jutland, près de la ville de Grenaae. Ce domaine est devenu célèbre par les curieuses découvertes archéologiques qui y ont été faites dans le cours des dernières années, et il est peu de savants étrangers, visitant le Danemark, qui n’y fassent tout au moins une excursion. On a trouvé surtout, à Meilgaard, un gigantesque amas de coquilles, débris de repas antiques (Kjcekkenmœddinger), plein d’instruments, d’outils et autres objets de l’âge de pierre. Cet amas, dont la surface est ondulatoire et où l’on peut distinguer encore l’emplacement présumé des habitations primitives, a au centre une épaisseur d’environ 10 pieds, épaisseur qui diminue ensuite dans toutes les directions. Autour du monticule principal, il s’en élève d’autres plus petits, mais d’une nature semblable. Une mince couche de terre recouvre les coquilles, et les arbres y croissent. Quiconque voit pour la première fois une pareille masse de coquilles demeure frappé d’étonnement, et il est difficile de décrire par des mots l’étrangeté d’un pareil spectacle. Le banc tout entier est composé de coquilles où les huîtres prédominent ; on y découvre aussi quelques os d’animaux, des instruments de pierre ou des fragments de poteries. Les côtes danoises présentent un grand nombre d’amas de ce genre ; mais aucun ne saurait être comparé k celui de Meilgaard. Ils forment, avec les tumuli, le fonds principal d’où ont été tirés tous ces innombrables objets en os, en silex et autres pierres, rassemblés aujourd’hui dans les grands musées du Nord, et qui y caractérisent l’industrie du premier âge de l’humanité.

MEILHAC (Henri), auteur dramatique, né k Paris en 1831. Lorsqu’il eut fait ses études au collège Louis-le-Grand, il entra comme employé dans une maison de librairie. Doué d’un esprit fin, caustique, original, d’une imagination quelque peu bizarre et fantasque, ayant une manière k lui de voir les choses, de les peindre, de les revêtir d’une fantaisie toute personnelle, M. Meilhae s’essaya d’abord dans la caricature. Des dessins, puis des articles qu’il envoya à Philipou furent insérés dans le Journal pour rire, où il collabora, de 1852 k 1855, sous le pseudonyme de Tbaliu. En 1855, il débuta au théâtre eu faisant représenter au Palais-Royal deux vaudevilles en deux actes, Garde-loi, je me garde, et Satania. Ces pièces eurent peu de succès ; toutefois, on y trouvait de la verve, une imagination ingénieuse et un tour d’esprit tout pai isien qui, dès cette époque, frappèrent la critique. M. Meilhae fit jouer ensuite : la Sarabande du cardinal, en un acte (1856), au même théâtre ; le Copiste, eu un acte (1857), au Gymnase ; l'Autographe, en un acte (1858), charmante petite pièce, dont la donnée ingénieuse est traitée avec une graude habileté et qui obtint le plus légitime succès au Gymnase ; Péché caché ou À quelque chose

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malheur est bon, en un acte (1853), au Palais-Royal ; le Retour d’Italie, à-propos en un acte (1859), au Gymnase ; le Petit-fils de Mascarille, comédie en cinq actes, vive, amusante, originale (1859), au même théâtre ; Ce qui plait aux hommes, en un acte (1860), aux Variétés, pièce en collaboration avec M. Ludovic Halévy ; VEtincelle, en un acte (1860), au Vaudeville ; Une heure avant l’ouverture, prologue en un acte au môme théâtre, ivec Arthur Delavigne ; la Verlu de Célimèni, comédie en cinq actes (1861), pièce fort agréable, mais remplie de combinaisons invraisemblables, qui réussit au Gymnase ; l’Attaché d’ambassade, comédie en trois actes (1861), au Vaudeville ; les Bourguignonnes, livret d’opéra eu un acte (1861), k l’Opéra-Coraique ; le Café du roi, opérette en un acte (1861), au Théâtre-Lyrique ; le Menuet de Ùanaé, en un acte (1861), aux Variétés, avec M. Léon Halévy.

À partir de cette époque, M. Meilhae a composé presque toutes ses pièces en collaboration avec M. Léon Halévy, et, depuis lors, ces deux auteurs ont remporté presque autant de succès qu’ils ont, fuit jouer de pièces. Jusque-là, M. Meilhae avait montré une tendance accusée k donner soit dans le précieux et le raffiné, soit dans le grotesque à outrance. Avec son sens de lu réalité, M. Léon Halévy a atténué les tendances de son collaborateur k se jeter dans le fantasque et le bizarre, et il l’a circonscrit, dit M- Sarcey, dans les limites plus étroites hors desquelles il n’y a plus aucun sentiment de la réalité et par conséquent aucun plaisir pour le spectateur. Dans leurs pièces spirituelles, piquantes et d’un tour bien parisien, on rencontre fréquemment des mots d’observation qui, tout en excitant le rire du public, donnent k réfléchir au moraliste. Toutes les pièces suivantes, k l’exception.de quelquesunes que nous indiquerons, sont dues k la collaboration des deux écrivains : les Moulins d vent, en trois actes (1S62), aux Variétés ; l’Echéance, en un acte, avec M. Arthur Delavigne (1862), au Gymnase ; les Brebis de Panurge, en un acte (1862), au Vaudeville, spirituelle bluette qui est restée au répertoire ; la Clef de Metella, en un acte (1862), au même théâtre ; le Brésilien, en un acte (1863), au Pulais-Royal ; le Train de minuit, en deux actes (1863), au Gymnase ; les Curieuses, en un acte, pièce spirituelle et brillante, par M. Meilhae seul (1S64), au Gymnase ; Néméa ou l’Amourvengé, ballet (1864) ; la Belle Hélène, parodie en trois actes de la Grèce antique, dont Offenbach fit la musique et qui obtint un succès énorme aux Variétés (1864) ; le Photographe, en un acte (IS64), au Palais-Royal ; Fabienne, eu trois actes, au Gymnase (1865), pièce où domine un marivaudage maniéré et qui est due k M. Meilhae seul ; les Méprises de Lambinet, en un acte (1865), aux Variétés ; le Singe de Nicolct, eu unacte(1865), au même théâtre ; Barbe-Bleue, bouffonnerie en trois actes, mise en musique par Offenbach (1866), aux Variétés ; la Vie parisienne, en cinq actes (1866), au Palais-Royal, reprise aux Variétés eu 1873 ; José Maria, opéra-comique en trois actes, avec M. Cormou (1866), k l’Opéra-Comique ; la Grande-Duchesse de Gérolslein, en trois actes (1867), aux Variétés, bouffonnerie, avec musique d’Ûfiénbach, laquelle eut un succès prodigieux ; Tout pour les dames, en un acte (1867), aux Variétés ; le Château à Toto, eu trois actes (1868), au Palais-Royal ; Fanny Lear, en cinq actes (186S), au Gymnase ;’la Périchole, en deux actes, aux Variétés (1868) ; le Bouquet, eu un acte (1SGS), au Palais-Royal ; Suzanne et les deux vieillards, gracieuse comédie en un acte (1S68), au Gymnase ; Impénitente, opéra-comique en un acte, U l’Opéra-Comique (1868), avec Busnach ; Vert - Vert, opéra - comique en trois actes (1869), avec Nuitter, k l’Opéra-Comique ; la Diva, en trois actes (1869), aux Bouffes-Parisiens ; l’Homme à la clef, en un acte (1869), aux Variétés ; Frou-Frou, comédie, eu cinq actes, dont le succès fut retentissant (1869), au Gymnase ; les Brigands, en trois actes, aux Variétés (1869) ; Tficoche et Cacolet, très-amusant vaudeville en cinq actes (1871), au Palais-Royal ; Nany, comédie en quatre actes (1872), avec E. de Nujae, représentée avec peu de succès au Théâtre-Français ; le .Réveillon, spirituel vaudeville en trois actes (1872), au Palais - Royal ; Madame attend Monsieur, en un acte (1872), au même théâtre ; les Sonnettes, eu un acte pétillant do gaieté (1872), aux Variétés ; le Roi Candaule, en un acte (1873), au Palais-Royal ; Y Eté de lu Saint-Martin, en un acte (1872), au Théâtre-Français ; Toto chez Tata, fantaisie eu un acte (1S73), aux Variétés, etc.

Enfin M. Meilhae a été un des collaborateurs de la Vie parisienne, et il a publié, dans la Revue de Paris, les Patois, morceau dramatique en vers.

MEILHAN, bourg de France (Lot-et-Garonne), chef-lieu de canton, arrond. et à 13 kilom. O. de Marmande, sur la rive gauche de la Garonne ; pop. uggl., 63° naD-pop. tôt., 2,083 hab. Culture de tabac, fin et colza ; fours k chaux. Ruines d’un château fort. Sites pittoresques.

ME1LUAN (Gabriel Sénac de), littérateur français. V. Sbkac de Meiluan.

ME1LUEUHAT (Alfred), littérateur français, né k Moulins en 1824, mort à Paris en