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MESE

F

rope, gouvernement et à 69 kitom. S.-O. de Kalouga, ch.-l, du cercle de son nom, sur la Tourea ; 4,911 hab. Commerce de bois et de céréales.

MESDAMES s. f. pi. (mè-da-me — du préf. mes, et de dames). Pluriel de madame.

Motdamea de la balle, opérette en un acte, paroles de AI- Arimmd Lsipointe, musique de M.Olfenbach (Bouffes-Parisiens,3 mars 1858). Il suffit dédire que les divers cris de la halle servent d’introduction, que les principaux personnages s’appellent Rafiafla, Poiretapée, Amadou, Beurrefondu, Croûte-au-1’ot et Ciboulette, que cette bouffonnerie se termine par une fricassée générale, pour indiquer à quel genre appartient cette pièce, qui a obtenu du succès. Le boléro : Je suis la petite fruitière est assez joli.

MÈSE s. f. (mè-ze — du gr. mesos, qui est au milieu). Mus. anc. Corde du milieu de la lyre, consacrée au soleil, il Son du milieu correspondant à. la corde la plus aiguë du deuxièino tétracorde, dans le système des •Grecs.

— Encycl. Mèse est le nom de la corde la plus aiguë du second tétracorde des Grecs, en commençant à compter du grave. Mèse signifie moyenne, et ce nom fut donné par conséquent à la corde moyenne du tétracorde, non, comme dit Brossard, parce qu’elle est commune ou mitoyenne entre les deux octaves de l’ancien système, car elle portait ce nom bien avant que le système eût acquis cette étendue, mais parce qu’elle formait précisément le milieu entre les deux premiers tétraeordes dont ce système avait d’abord été composé.

MESECH, nation que la Bible range parmi les peuples descendant de Japhet (Genèse, X, 2 ; Ezéohiel, xxvn, 13) et soumis k la suzeraineté de Gog. Les livres saints nous apprennent aussi que cette nation entretenait avec les Phéniciens un commerce assez actif, et ils la mentionnent presque toujours en même temps que celle de Tubal. Ce sont très-Erobublement les Moschi dont parlent Straon, Pinie et Hérodote, et qui habitaient la contrée montagneuse qui s’étend entre la mer Caspienne et la mer Noire. Dès l’antiquité, ce ■mys fournissait des esclaves renommés dans Orient, comme les Circassiens et les Circassienties modernes, et possédait des mines de cuivre d’une grande richesse.

MÉSÉDIFICATION s. f. (mé-zé-di-fi-ka-sion — rud. mésudifier). Action de mésédifier.

MÉSÉDIFIÉ, ÉE (mé-zé-di-fi-é) part, passé du v. Mésé’difier : Un dêoot méseoifié.

MÉSÉDIFIER v. a. ou tr. (mé-zé-di-fi-édu prêt’, mes, et de édifier}. Mal édifier, scandaliser : Mésédikier ses frères.

MÉSELINE s. f. (mé-ze-Ii-ne). Ane. comin. Sorte de broeatelle de Flandre, moitié soie moitié laine.

MÉSELLERIE s. f. (mé-zè-le-rl). Lèpre. || Léproserie. Il Vieux mot.

MESEMBRIA s. f. (mé-zèmm-bri-a — mot gr.). Autiq. gr. Sixième heure des Grecs, correspondant à" notre midi. Il Personnage allégorique qui figurait cette heure.

MESEMBRIA, nom de deux villes de l’ancienne Thruee ; l’une sur le Pont-Euxin, au N. d’A|ioilonie, c’est aujourd’hui la villa turque do Jllissiuri ; l’autre près de la mer Egoo, entre la ville de Maronée et le lac Stentor.

MÉSEMBRYANTHÈME s, m, (mé-zan-brinn-tè-me — du gr. mesembria, midi ; anthema, Heur). Bot. Nom scientifique du genre iicoïde.

MÉSEMBRYANTHÈME, ÉE adj. (mé-zanbri-an-té-mè — rad. mésembryanthème). Bot. Qui ressemble à une ficoïde.

— s. f. pi. Section des flcoîdées, ayant pour type le genre ficoïde ou mésembryuiillieme. Il Plusieurs font ce mot syn. de ficoîdées.

MÉSEMPLOI s. m. (mé-zan-ploi — du préf. nés, et do emploi). Néol. Mauvais emploi. Il Peu usité.

MÉSEMPLOYÉ, ÉE (mé-zan-ploi-ié) part, passe du v. Mésemployer ; Ressources mèsem-

PI.OYÉES.

MÉSEMPLOYER v. a. ou tr. (raé-zun-ploiié — rad. mésemploi). Néol. Mal employer : Mésemployer «on argent, u Peu usité.

MESENGUI ou MESENGUY (François-Philippe), écrivain religieux français, ne n Beauvais en 1677, mort en 1763. Il entra dans les ordres, puis se livra à l’enseignement dans sa ville natale et à Paris, fit une vive opposition à la bulle Uuiyenitus, et se signala par son ardeur à défendre les doctrines jansénistes, ce qui lui fit successivement perdre sa place au collège de Beauvais et ses fonctions de catéchiste à l’église de Saint-Étienne-du-Mont. Devenu sourd, il se retira à Saint-Germain-en-Laye, où il termina sa vie. Nous citerons, parmi ses écrits, destinés pour la plupart à propager le jansénisme : le Nouveau Testament avec des notes (1729) ; Abrégé de l’histoire et de la morale de l’Ancien Testament (1728); Vie des saints pour tous les jours de l’année (1730, 6 vol. in-12) ; Abrégé de l’histoire de l’Ancien Testament (1735-1753, 10 vol.) ; Exposition de la doctrine chrétienne (1744, 6 vol. in-12), ouvrage condamné par Clément XIII en 1761 ; la Constitution Unigenitus avec des remarques (1748), etc.

Mésenna s. m. (mé-zènn-na). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la. famille des légumineuses, qui croissent en Abyssinie.

— Encycl. Le mésenna, appelé aussi besenna, bisenna, musenna, mussenna, moitssemia, est un grand arbrisseau, à écorce épaisse et très-rugueuse, à feuilles alternes et imparipennées, à fleurs verdâtres sessiles et disposées en cymesglobuleuses ; le fruit est une gousse aplatie, blanchâtre, sèche, à une seule loge, renfermant plusieurs graines ovoïdes. Cet arbrisseau, voisin des acacias, croit en Abyssinie ; on le trouve surtout dans les lieux situés a une élévation moyenne ; il n’est pas cultivé dans nos jardins. On trouve, dans le commerce, son écorce en fragments aplatis, durs, compactes, brun rougeàtre, inodores et d’unesaveurmucilagineuse. Elle renferme, en effet, beaucoup de gomme, avec un alcaloïde particulier blanc et amorphe ; c’est tout ce qu’on sait de sa composition chimique ; elle est employée, en Abyssinie, contre les vers intestinaux, et surtout contre le ténia. On la prend délayée dans de l’hydromel, de la bière, de l’eau ou tout autre liquide. On mélange aussi sa poudre avec de la farine pour en faire du pain ; on l’associe au beurre ou au miel, pour en faire des sortes de pilules. On prend le remède à jeun et sans rien changer à son régime alimentaire ; le ténia est expulsé, les jours suivants, dans les selles, en fragments plus ou moins volumineux. Les Abyssiniens, qui sont à peu près tous atteints du ténia, prennent ce remède tous les deux mois. Ordinairement une dose de 30 grammes suffit pour produire l’effet voulu. Toutefois, les effets anthelminthiques et purgatifs de ce remède ne sont pas constants, et on est obligé d’administrer des évacuants à sa suite. On le regarde généralement comme supérieur au cousso, en ce qu’il est moins énergique et ne détermine ni nausées ni autres accidents.

MÉSENSEIGNÉ, ÉE (mé-zan-sè-gné ; gn mil.) part, passé du v. Mésenseigner : Science

MESENSEIGNÉE.

MÉSENSEIGNER v. a. ou tr. (mé-zan-sègné ; gn mil. — du préf. mes, et de enseigner). Néol. Mal enseigner, enseigner de travers, il Peu usité.

MÉSENTENDRE v. a. ou tr. (mé-zan-tandre — du préf. mes, et de entendre).-Ma entendre, entendre de travers. || Peu usité.

MÉSENTENDU, UE (mé-zan-tan-du, û) part, passé du v. Mésentendre : Un ordre

MÉSENTENDU.

— s. m. Malentendu : Il y a quelque mésentundu.

MÉSENTENTE s. f. (mé-zan-tan-te). Défaut d’entente, il Peu usité.

MÉSENTÈRE s. m. (mé-zan-tè-re — du gr. mesenterion ; de mesos, médian, et de enferon, intestin). Anat. Replis du péritoine qui maintiennent en position les diverses parties des intestins. Il Se dit plus particulièrement du repli qui soutient l’intestin grêle.

— Encycl. Anat. Le péritoine, au moment où il sort de l’excavation du bassin et va recouvrir la paroi postérieure de l’abdomen, se porte, à la partie moyenne, au devant de l’angle sacro-vertébral, puis au devant de la colonne lombaire, et, parvenu au niveau d’une ligne oblique, étendue de la partie latérale gauche de la deuxième vertèbre lombaire à la fosse iliaque droite, il s’infléchit d’arrière en avant pour former le feuillet gauche du mésentère ; il s’élargit immédiatement, de façon à embrasser toute la longueur de l’intestin grêle, tapisse sa moitié latérale gauche, son bord convexe, sa moitié latérale droite ; puis, se portant d’avant en arrière, s’adosse au feuillet précédemment indiqué pour constituer le mésentère proprement dit, ou mésentère de l’intestin grêle. Ce repli, le plus considérable de tous ceux que forme le péritoine, est plus large à sa partie moyenne qu’à ses extrémités. Dans l’intervalle de ses feuillets, il contient des vaisseaux lymphatiques et sanguins, des nerfs et de nombreux ganglions, tout en maintenant l’intestin grêle, à qui il laisse une grande mobilité.

On doit encore considérer comme des mésentères les replis du péritoine qui viennent s’attacher à l’intestin côlon et au rectum, et qu’on désigne sous tes noms de mésocôlon et de mésorectum.

Chez les solipèdes, l’estomac est fixé par deux lames séreuses qui procèdent du diaphragme et du bord interne de la rate, vont les unes à la petite, les autres à la grande courbure, pour se déployer sur la face antérieure et sur la face postérieure du viscère.

Chez les ruminants, les estomacs sont enveloppés par une sorte d’épiploon ou de repli méso-gastrique. Comme toutes les dépendances du péritoine, ces deux lames séreuses sont continues entre elles et dans leurs diverses parties. Quant aux intestins, ils sont assujettis a la colonne vertébrale par des liens peritonéaux formés de deux lames adossées. Pour l’intestin grêle, on voit la portion pylorique enveloppée et maintenue entre deux feuillets qui procèdent de la grande scissure postérieure du foie et se fixent au bord du pancréas. C’est d’une manière semblable que la portion terminale de ce même intestin grêle est unie

MESE

à la base du csecum. Quant à la partie flottante, un long mésentère ouvreuses deux lames au-dessus du bord concave, puis enveloppe le canal en se déployant sur les deux faces et le bord inférieur. À la région souslnmbaire, la face supérieure du renflement cœeal est dépourvue de séreuse et adhère aux parties contiguës par du tissu celluleux. Pour le cœcum et le côlon, la séreuse péritonéale, en se repliant de chaque côté, passe de la paroi de la cavité sur la base de ces deux réservoirs intestinaux et les revêt dans toute leur étendue. Le petit côlon est soutenu h peu près comme l’intestin grêle. Tels«ont ces prolongements péritonéaux désignés sous le titre générique de mésentères.

MÉSENTÉREMPRHAXIS s. f. (mé-zan-téran-fra-ksiss — de mésentère, et du gr. emphrassô, j’obstrue) Pathol. Obstruction du mésentère.

MÉSENTÉRÉSIE s. f. (mé-zan-té-ré-zîrad. mésentère). Pathol. Maladie du mésentère.

MÉSENTÉRIE s. f. (mê-zan-té-rl — rad. mésentère). Pathol. Gonflement des glandes du mésentère, carreau.

mésentérin, INE adj. (mé-zan-té-rain, i-ne — rad. mésentère). Hist. nat. Dont la surface offre des ondulations irrégulières. comme celles du mésentère : Eponge mésen-

TÉRINIS.

MÉSENTÉRIPORE s. m. (mé-zan-té-ri-pore — de mésentère, et de pore). Zooph. Genre de polypiers, établi pour plusieurs fossiles du calcaire jurassique des environs de Caen, et caractérisé par des cellules ovales, obliques, un peu saillantes, à ouverture presque terminale ef disposées en quinconce.

MÉSENTÉRIQUE adj, (mé-zan-té-ri-kerad. mésentère). Anat. et pathol. Qui a rapport au mésentère : Vaisseaux mésentériques. Veines mésentériques. Douleurs mésentériques. L’artère mésentérique inférieure est presque aussi considérable que la supérieure. (Piorry.)

— s. f. Artère mésentérique : La mesentériqub supérieure.

— Bot. Nom donné à de prétendus cryptogames, ainsi nommés à cause de leur ressemblance avec le mésen tère, et oui ne sont pas des champignons parfaits, mais tien le mycélium stérile de plusieurs espèces de trichiacées.

— Encycl. Anat. Artères mésentériques. Il y en a deux, l’une supérieure, l’autre inférieure. La mésentérique supérieure, née de la face antérieure de l’aorte, à on>,01 ou oln,02 au-dessou3 du tronc cœlinque, se porte en bas, un peu à gauche et en devant, derrière le pancréas, va gagner l’extrémité supérieure du mésentère, entre les deux feuillets duquel elle descend en se dirigeant de gauche à droite, et forme une courbure dont la convexité est tournée à gauche et en avant. Elle se terraints vers la fin de l’iléon en s’anastomosant avec l’artère colique droite inférieure. Près de son origine, elle donne quelques branches au duodénum et au pancréas. Dans le mésentère, elle fournit les artères coliques droites.

La mésentérique inférieure, née de la partie antérieure et gauchb de l’aorte, à o™,03 ou om,04 de sa bifurcation, descend d’abord un peu à gauche, se recourbe ensuite à droite et s’engage dans le mésocôlon iliaque, en formant une courbure dont la convexité est à gnuche ; elle accompagne le rectum jusqu’à l’anus. Elle donne par sa convexité les trois artères coliques gauches.

Veines mésçnlériques. Elles sont au nombre de deux : la mésentérique supérieure ou grande mésentérique, qui se réunit à la veine splénique derrière le pancréas et se r>'nd avec elle dans la veine porte, et la mésentérique inférieure ou petite mésentérique, qui s’ouvre dans la veine splénique.

Plexus mésentériques. II y en a deux également : l° le supérieur, qui est un entrelacement nerveux assez considérable, formé par le plexus solaire au - dessous du plexus cœliaque, à la naissance de l’artère mésentérique supérieure. Il suit les divisious de cette artère et Tonne dans son trajet un grand nombre de ganglions’nerveux ; 2" l’inférieur, qui est le pro.ongement du plexus mésentérique supérieur, auquel Se joignent des rameaux provenant des ganglions abdominaux et du plexus rénal. Il se divise en deux parties, dont l’une descend avec l’artère iliaque correspondante, tandis que l’autre accompagne 1 artère mésentérique inférieure, pour se terminer entre les deux lames du mésorectum, où elle se continue avec le plexus hypogastrique, qu’elle concourt en grande partie à former.

MÉSENTÉRITE s. f. (mé-zan-té-ri-terad. mésentère). Pathol. Inflammation du mésentère. Il Affection tuberculeuse des ganglions du mésentère, carreau.

— Encycl. V. carreau et péritonite.

MÉSENTÉRIUM s. m. (mé-zan-té-ri-omm). Bot. Syn. de trémklle.

MESERITSCH (GKOSS-), ville de l’empire d’Autriche, dans la Moravie, cercle et à 34 kilom. E. d’Iglau, sur l’Oslawa, 4,000 hab. Fabrication de draps et important commerce de grains.

MESER1TSCH-VALACHISCH, ville de l’em MESI

pire d’Autriche, dans la Moravie, cercle et & 19 kilom. E. d« Weisskireh, sur la rive gauche de la Roznauer-Betschwa ; 2,560 hab. Fabrication de draps.

MÉSÉRITZ s. ra. (mé-zé-ritz). Comm. Sorte de drap fabriqué en Russie et destiné à l’exportation en Chine.

MESERITZ, ville de Prusse, province et à 99 kilom. O. de Posen, sur l’Obra ; 4,600 hab. Chef-lieu du cercle de son nom et siège des tribunaux du cercle. Fabrication de draps, bonneterie ; tanneries.

MÉSESTIMABLE adj, (mé-zè-sti-ma-ble — rad. mésestime). Néol. Qui n’est pas estimable.

MÉSESTIMATION s. f. (mé-zè-sti-ma-sion — rad. mésestimer). Estimation inférieure à la valeur réelle de l’objet estimé.

MÉSESTIME s. f. (mé-zè-sti-me — du préf. mes, et de estime). Néol. Défaut d’estime, mépris : Ces maisons de banque sont entachées d’une mésestime secrète, ou, si vous voulez, qui ne s’exprime que d’oreille à oreille. (Balz.)

MÉSESTIMÉ, ÉE (iné-zè-sti-mé) part, passé du v. Mésestimer : Le savant ne perd pas son mérite pour être mésestimé des ignorants qui l’entourent ; un diamant dans du fumier n’en est pas moins une pierre précieuse. (Max. orientale.) Il faut une vertu plus qu’humaine pour être heureux, étant mésestime. (Beaumurch.)

MÉSESTIMER v. a. ou tr. (mé-zè-sti-médu préf. mes, et de estimer). Déprécier, estimer au-dessous de sa valeur véritable : Mésestimer un bijou.

— N’avoir pas d’estime pour : Malgré les apparences nui le condamnent, il faut bien se garder de mésestimer l’homme à qui vous avez donné votre affection. (Ozanam.) Les paysans, aussi bien que les gens du monde, finissent par mésestimer l’homme qui se laisse attraper. (Balz.)

... Il est bien dur, pour un cœur magnanime, D’attendre des secours de ceux qu’on mésestime ; Leurs refus sont affreux, leurs bienfaits font rougir.

Voltaire. Se mésestimer v. pr. N’avoir pas d’estime pour soi-même : Qui se mésestime ne saurait vivre seul. (Balz.) t

— N’avoir pas d’estime l’un pour l’autre : Des gens qui se mésestiment.

MESGIOGIBACHI s. m. (mè-sji-o-ji-ba-chi). Relig. mahom. Prêtre qui dessert une mosquée dans l’intérieur du sérail,

MESHOV (Arnold), historien allemand, né à Lippstadt en 1591, mort à Cologne en 1G07. Il fut professeur, puis curé à Cologne, et publia, entre autres ouvrages : Historia anabnptistica (Cologne, 1G17) ; Historia defectionis et schismatis Hcrmaimi, comitis de Weda (Cologne, 1620) ; Historia de vita et moribus priedicantium lutheranorum (Cologne, 1G22, in-8°), etc.

MÉSIE, en latin Mcesia, contrée de l’Europe ancienne, baignée a l’E. par le Pont-Euxin, et limitée au N. par le Danube et la Save, qui laseparaient de la Dacie, à l’O. par le Drin supérieur et l’HIyrie, au S. par les monts Scordus, Orbelus et Haemtis, qui la séparaient de la Macédoine f>t de la Thrace. Elle mesurait environ 900 kilom. de l’E. À l’O. et 200 du N. au S. Son territoire assez montagneux, mais surtout marécageux, était habité par les Mèses et les Scordisques ; ces peuples appartenaient partie à la race thrace, partie à la race germaine. À partir de l’époque de Darius le"", cette contrée obéit quelque temps aux Perses. Plus tard, à l’époque des guerres du Péloponèse, la Mésie fit partie du royaume thrace des Odryses, sous Sitalcès et son fils Seuthès. Quand les Romains eurent fait la conquête de la Macédoine, ils se trouvèrent en contact avec les populations de la Mésie ; ils détirent les Scordisques en 135, et Crassus soumit tout le pays eu 29 av. J.-C. À partir de cette époque, les Romains élevèrent sur les rives du Danube une suite de forteresses, dont il reste encore quelques traces. Le pays tout entier forma deux provinces : la Mésie supérieure ou 1", à l’O., entre le Driu et le Ciabros (aujourd’hui Zibritz) ; ch.-l., Sardique, annexée dans la suite au diocèse de Dacie ; la Mésie inférieure ou lie, à l’E., entre le Ciabros et le Pont-Euxin ; ch.-l., Marciunopolis, réunie dans la suite au diocèse de Thrace. L’époque où la Mésie fut le plus fioii>sante fut celle du règne de Trajan, qui partit de là pour son expédition contre les Daces. Ces provinces romaines furent les premières exposées aux ravages de l’invasion des barbares. Au ine siècle commencèrent les irruptions des Goths Decius périt, l’an 251, en cherchant à les repousser. Claude II, par sa victoire remportée à Nissa (269), parvint à les arrêter, et Aurélien fut forcé, en 271, de transporter les colons romains de la Dacie en Mésie. Quand les Huns arrivèrent en Europe, les Visigoths inondèrent la Mésie, que Théodose finit par leur abandonner, après que Valens eût été tué dans la bataille qu’il leur livra sous les murs d’Andrinople (373). Au siècle suivant, lors de la grande migration des peuples, ce pays fut encore sillonné par le grand courant de l’invasion, mais la plupart des habitants n’abandonnèrent pas leurs foyers et se mêlèrent avec les nouveaux venus. Aujourd’hui, la Mésie fait partie de la Turquie d’Europe,