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pens de la farine, dont elle accélère beaucoup l’altération. On mange souvent, sans s’en douter, les espèces précédentes, ainsi que celles qui vivent sur les ligues, les dattes et autres fruits secs conservés depuis quelque temps. Tout ce que nous avons dit de la mite domestique peut aussi leur être appliqué. La mite destructive n’est que trop connue des personnes qui ont des collections d’histoire naturelle et surtout d’insectes ; l’odeur particulière qu’elle répand dans les boîtes fait bien vite reconnaître la présence de ce fléau.

Tous ces parasites causent souvent de grands dommages, et il n’est pas toujours facile d’en débarrasser les aliments ou autres objets qui en sont infestés. Une chaleur très-élevée, soit dans un four, soit au moyen de l’eau bouillante, peut seule faire atteindre ce but ; mais plusieurs articles de consommation ne comportent pas ce moyen, excellent pour les collections zoologiques. En général, on parvient à s’en préserver en grande partie par une surveillance toujours active, une propreté recherchée, et surtout en ne gardant pas trop longtemps les provisions de ménage.

Lorsque les mites vivent en grand nombre sur les feuilles des végétaux, ces organes pâlissent, semblent diminuer d’épaisseur et se dessèchent promptement. Si, au contraire, elles déposent leurs œufs dans les tissus, la face supérieure produit ordinairement des excroissances en forme de petites cornes, comme on le voit souvent Sur les hêtres, les saules, les tilleuls, ou bien encore sur la vigne-La mile tisserand, vulgairement appelée grise, est ovalaire, jaunâtre, avec une tache orangée de chaque côté du dos ; elle paraît quelquefois verdâtré, quand elle est gorgée des sucs des végétaux. Elle vit sur des plantes diverses ; mais il est probable qu’on a confondu sous son nom plusieurs espèces distinctes. D’après Linné, cette mite se trouve sur les feuilles de plantes qui n’ont pas assez d’air, comme celles qui sont renfermées dans les serres ; elles les recouvre, dit-il, d’un tissu de fils parallèles qui les étouffent : il ajoute qu’on la rencontra en automne sur les feuilles du tilleul. Hermann assure, au contraire, ne l’avoir jamais observée sur les plantes de serréou d’orangerie ; mais il a vu, sur des œillets cultivés en pot devant des fenêtres dans une cour peu aérée, des feuilles roulées par ces fils. La grise pullule surtout à la face inférieure des feuilles, où elle se tient cramponnée à l’aide de ses petites griffes qui s’engagent dans le tissu de soie tapissant la face inférieure. Elle paraît agile et court assez vite. « Les feuilles atteintes de la grise, dit M. Boisduval, ont un aspect languissant ; elles sont jaunâtres ou grisâtres en dessus, avec quelques espaces d une teinte plus claire, formant des espèces de marbrures ; leurs rebords sont légèrement repliés et comme un peu roulés en dessous ; leur face inférieure est blanchâtre et un peu luisante. Si, dans cet état, on examine au microscope le dessous d’une feuille, on y découvre des centaines d’acarus à tous les âges, ainsi que des œufs collés à la toile ourdie sur cet organe. Des feuilles de dahlia, de haricots et de convolvulus volubilis nous ont offert un acarus que nous considérons comme appartenant à la même espèce, sans toutefois le garantir d’une manière absolue. ■

La mite des melons vit aussi sur les concombres ; elle est plus petite et plus globuleuse que la précédente et d’une teinte uniforme. Elle est quelquefois très-commune dans les jardins-maraîchers, et il n’y a pas d’autre remède que d’arracher les pieds malades. Deux, espèces de mites, l’une d’un vert très-pâle, l’autre rouge, vivent sous les feuilles des rosiers atteintes par la rouille ou les puccinies et paraissent vivre aux dépens de ces petits champignons. La mite du tilleul, d’un jaune pâle, se trouva, non sur le tilleul, comme son nom pourrait le faire croire, mais sur les roses trémières.

En général, presque toutes les mites phyllophages vivent delà même manière et produisent sur les feuilles la même modification ; elles pompent les sucs de ces organes, mais sans entamer leur tissu. On a proposé, pour détruire ces arachnides, .et notamment la grise, divers moyens assez peu efficaces-Ainsi, on a recommandé les aspersions de fleur de soufre, les bassinages fréquents, les arrosements avec une décoction de tabac ou une solution très-étendue de sulfure de chaux. Mais, pour obtenir un bon résultat, il faudrait mouiller le dessous des feuilles, où se tiennent les mites, ’et pour cela se servir d’une seringue recourbée, de manière à arroser de bas en haut. Les mites ont aussi des ennemis qui les détruisent ; tels sont les oribates et les trombidions.

Une autre espèce, très-petite, semblable à un grain de poussière grisâtre, et très-agile, vit entre les écailles des bulbes de jacinthes et d’autres liliacées ; elle cause quelquefois des démangeaisons aux personnes qui manient une "grande quantité d’oignons. Elle a cela de commun avec la grise. La mite du eamellia vit sur cet arbuste et sur d’autres plantes de serre.

La mite cinabre passe successivement du vert au rouge aurore ; un peu plus grosse que celle du eamellia, elle vit dans les serres chaudes, notamment sous les feuilles des dralï

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gonniers, auxquels elle nuit beaucoup. Pour s’en débarrasser, il suffit de placer pendant quelques jours dans une serre froide les plantes atteintes. La mile hématode, d’un rouge sanguin foncé, attaque les ricins ; mais, comme ces végétaux sont en général vigoureux, ils n’en sont que très-peu affectés. La mite du poirier, d’un rouge brun, vit aux bifurcations des grosses branches de cet arbre ; mais elle n’infeste que les individus mal portants et n’est donc pas une maladie, mais simplement l’indice d’une mort prochaine. D’autres espèces attaquent plus ou moins les cactées, les champignons de couche, les cyclamens, le laurier-tin, le seringat, la vigne et d’autres végétaux cultivés.

MITÉ, ÉE adj. (mi-té — rad. mite). Rongé par les mites : Fourrure mitée.

MITÉLÈNE s. f. (mi-té-lè-ne — de Mètèlin, nom d’une île où l’on trouve ces oiseaux). Ornith. Espèce de bruant.

— Encycl. Une espèce, ou peut-être une simple variété de bruant, voisine de l’ortolan, a reçu le nom de mitélène ou’ mitilène, parce qù on la regarde comme originaire de l’Ile de Métélin, autrefois Lesbos ; en Provence, on l’appelle cAïe de mitilène ou simplement chic, à cause de son cri. Cet oiseau a la partie supérieure de son plumage variée de noir et de brun ; les joues fauves, coupées iar trois raies noirâtres, la poitrine rousse, e ventre blanchâtre ; les ailes sont bordées

de noir et traversées de trois bandes, deux blanchâtres et une d’un brun roux. Il est peu commun et ne commence à chanter qu’en juillet. Son naturel est assez farouche. À l’approche des oiseaux de proie, ses cris reflétés avertissent les autres oiseaux de se tenir en garde ; ’ aussi les habitants de Métélin le nourrissent-ils en cage dans les basses-cours, pour préserver le3 poules.

MITELLE S. f. (mi-tè-le — lat. miiella ; dimin. de mitra, mitre). Antiq. rom. Sorte de petite mitre, qui servait souvent de coiffure aux femmes et qui était ornée avec un grand luxe.

— Chir. Echarpe servant à soutenir le bras.

— Zool. Cirrhipède scalpelte.

— Bot. Genre de saxifragées, dont le fruit a la forme d’une mitre.

MITBLL1 ou METELLI (Augustin), peintre et graveur italien, né à Battedizzo, près de Bologne, en 1609, mort à Madrid en l6f.O. Il était nls d’un peintre dont le véritable nom était Stanzani et qui avait adopté celui de Mitelli. Augustin eut successivement pour maîtres Gabriel degli ûcchiali, le Dentone, Falcetta, et il se fît remarquer par son habileté à peindre la décoration, la perspective, l’architecture. Il travailla d’abord avec A. Sghizzi, G. Paderna, D. Ambrogi, puis avec Angelo-Miehele Colonna, son ami, qui, pendant lui grand nombre d’années, exécuta les figures de ses compositions. Mitelli a exécuté dans les principales villes d’Italie un nombre considérable de travaux remarquables, dans lesquels il a fait preuve d’autant d’imagination que de goût. Il a peint à Bologne la Voilée de l’oratoire de Saint-Joseph, la Chapelle du Rosaire, à Saint-Dominique, le Grand salon du palais Caprara, des parties d’architecture dans les palais Pepoli et Bentivoglio, à Forli ; les fresques des chapelles de Saint-Jean-Apôtre et de la Vierge, dans l’église Saint-Philippe ; à Parme, les décorations d’une des chapelles de Saint-Jean-Evangéliste ; à Gênes, celles des palais du marquis Balbi ; à Florence, il orna de peintures une des salles du palais Pitti ; à Borne, la principale salle du palais du cardinal Spada ;à Modène, le palais de Sassuolo, etc. Enfin, sur la demande de Philippe IV, il se rendit en Espagne avec son fidèle collaborateur Colonna, et employa deux années à décorer le palais royal, k Madrid. Mitelli, en outre, a gravé à l’eau-forte quarante-huit fragments de frises et de feuillages (16^5), vingt-quatre feuilles d’armes, boucliers, cartouches, feuillages, arabesques de son invention, et des tableaux de quelques maîtres, notamment le Saint Philippe de Neri soutenu par un ange, de l’Algarde.

MITELLI (Joseph-Maria), peintre et graveur italien, nls du précédent, hé en 1634, mort en 1718. Outre son père, il eut pour maîtres l’Albane, le Guerchin, Cantarini de Pesaro ; mais son amour de la dissipation, de la musique et de la chasse le détourna de l’étude de la peinture, et les fresques qu’il exécuta à Bologne sont d’une extrême médiocrité. Muia, par la suite, il se remit au travail et s’adonna avec beaucoup de succès à la gravure à l’eau-forte et exécuta, soit d’aprè3 ses dessins, soit d’après des tableaux des maîtres italiens, un grand nombre d’estampes fort estimées. Nous citerons particulièrement : la Nuit, du Corrége, le Sucrifice d’Abraham et David coupant ta tête de Goliath, du Titien ; l’Invention de la croix, deTintoret ; l’Assomption, d’Aug. Carrache ; la Vocation de saint Matthieu, de Louis Carrache ; Job sur untrùne, de Guide ; Saint Guillaume prenant l’habit, du Guerchin ; Saint Antoine de Padoue adorani l Enfant Jésus, d’Elisabeth Sirani, etc.

MITELLOPS1S s. f. (mi-tèl-lo-psiss — de mitelle, et du gr. opsis, apparence). Bot. Genre de plantes herbacées, de la famille des saxifragées, indigènes de l’Amérique boréale.

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MI-TERME (À) loc. adv. (mi-tèr-me). Au milieu du terme : Déloger k mi-terme. Accoucher À MI-TERME.

MITERNE s. f. (mi-tèr’-ne). Jonchère, dans le langage des pêcheurs.

MITFORD (William), historien anglais, né a Londres en 1744, mort à Exbury, près de Southampton, en 1827. Sa fortune lui permettant de ne se livrer a aucune profession, il se retira a la campagne dans le Hampshire, s’occupa beaucoup de l’étude du grec, entra en relation avec Gibbon, qui lui donna le goût des recherches historiques, devint successivement capitaine (1769), lieutenant-colonel (m9) et colonel (1802) de la milice de son comté, se fit connaître par quelques ouvrages sur la langue, sur l’art militaire, surtout par son Histoire de la Grèce, et fut nommé en 1785 membre du Parlement, où il siégea presque constamment pendant trente - trois ans. Nous citerons de lui : Essai sur l’harmonie du langage et principalement sur l’harmonie de l’idiome britannique (Londres, 1774, in-8o), ouvrage estimé ; Traité des forces militaires et particulièrement de la milice de ce royaume (in-S°), qui lui valut l’autorité dont il jouissait lorsqu’il traitait au Parlement des questions relatives à l’administration militaire ; Histoire de la Grèce (1784-1818, 5 vol. in-*» ; rééd. en 1829, 8 vol. in-8«), son œuvre capitale. Cet ouvrage, remarquable par l’étendue du savoir philologique, par de savantes recherches et par un clair exposé des opérations militaires, est entaché d’une fâcheuse partialité. Mitford y juge avec une extrême injustice la démocratie athénienne, s’attache à. justifier les actes des oligarchies et des tyrans, et fait constamment un procès en règle aux démocrates et aux démocraties. Son style est pénible et incorrect ; toutefois, il a su donner beaucoup de vie et de mouvement à ses personnages et à ses récits. Grote, dans son admirable Histoire de la Grèce, a montré à quel point Mitford s’était laissé aveugler par la passion politique.

MITFORD (Jean-Freeman, baron de Redesdale), jurisconsulte et homme d’État, frère du précédent, né en 1748, mort en 1B30. Lorsqu’il eut achevé ses études de droit à Middle-Temple, il se fit attacher comme avocat à la cour de la chancellerie, acquit en peu de temps une réputation qui lui valut d’être choisi, en 1784, pour.diriger en partie les débats de cette cour, devint en 1788 membre du Parlement, où il soutint toutes les mesures présentées par le ministère et’par les tories, au parti desquels il appartenait, puis fut successivement juge des grandes sessions (1789), avocat général (1793), procureur général (1799), président de la Chambre des communes (1801), membre de la Chambre des lords avec le titre de baron de Redesdale (1802), et fut appelé cette même année au poste de chancelier pour l’Irlande, dont l’union avec l’Angleterre venait d’être prononcée. Son torysme raisonné et froid, son inébranlable fermeté, sa science des faits l’avaient fait choisir par Pitt pour remplir ces dernières et difficiles fonctions, dans lesquelles il se rendit très-impopulaire. Lorsque Fox remplaça Pitt au ministère, Mitford fut destitué. Il alla reprendre son siège h, la Chambre des lords, où il combattit toutes les mesures libérales, notamment les réclamations faites par les catholiques au nom de la liberté de conscience, l’abolition de la traite des noirs, se prononça pour la suppression de ïhabeas corpus en Irlande (1822), contre la liberté du commerce des grains, etc. Dans les nombreux discours qu’il prononça à la Chambre haute, il fit preuve do beaucoup do talent et d’éloquence même, mais d’une grande étrôitesse de vues. Outre quelques brochures, on a de lui un Traité de la procédure de la cour de la chancellerie (1782).

MITFORD (John), érudit et littérateur anglais, de la famille des précédents, né à Richmond, comté de Surrey, en 1781, mort en 1859. Il entra dans les ordres et, grâce à la protection de son parent, lord Redesdale, qui lit de lui son chapelain particulier, il obtint plusieurs bénéfices. Mitford était très-versé dans la connaissance des littératures anciennes et modernes, dans celle des sciences naturelles, des antiquités, etc. Il a publié de nombreux articles dans la Quarlerly Review et dans le Gentleman’s Magazine, dont il devint l’éditeur à partir de 1S34, et a donné un recueil de Poésies diverses (1858, in-12). On lui doit, en outre, des éditions des Œuvres de Gray (1815,2 vol. in-4o), des Poèmes deSpenser, de Milton, de Dryden, des Poèmes latins de V. Bourne (1840) ; de la Correspondance de Walpole et de Masoii (iS5l), des Lettres de Gray et de Mason (1853), etc.

MITFORD (John), littérateur anglais, mort en 1S31. Après avoir servi pendant quelque temps dans la marine, il alla habiter Londres, où il vécut misérablement de sa plume, se mit aux gages des libraires pour qui il composa indifféremment des ouvrages de piété et des romans licencieux, rédigea plusieurs journaux satiriques : The Ronton Magazine, The Swurge, The Quizzical Gazette, et composa des chansons dont quelques-unes devinrent populaires. Mitford mourut dans l’indigence et complètement abruti par l’ivrognerie. Il employait tout l’argent qu’il gagnait à acheter du gin avec lequel il s’enivrait, se contentant pour ses repas d’un peu de pain

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et de fromage et ne se vêtissant que de haillons sordides. La meilleure de ses compositions est un roman maritime intitulé Johttp Newcome in the navy.

MITFORD (Mary-Russell), femme auteur anglaise, née à Alresford (Hampsbire) en 1789, morte en 1855. Elle était fille d’un médecin, homme spirituel, instruit, original qui engloutit dans de folles spéculations sa fortune et celle de sa femme. Par un heureux, hasard, un ami du docteur avait donné à Mary, alors âgée de dix ans, un billet de loterie pour l’anniversaire de sa naissance. Le billet sortit et gagna le gros lot de 20,000 livres sterling (500,000 francs). Loin d’être corrigé’ par les leçons du passé, le docteur Mitford se lança de plus belle dans d’aventureuses spéculations et dissipa en quelques années la fortune de sa fille. Pendant ce temps, il faisait donner une excellente éducation k Mary, qu’il plaça dans une pension de Chelsea, sous la direction d’une institutrice fort distinguée. Cette institutrice, qui avait formé miss Landon, Funny Kemble, lady Caroline Lamb, s’attacha à développer de bonne heure les dispositions poétiques de miss Mitford, et la jeune fille n’avait pas encore dix-huit ans lorsqu’elle publia trois volumes de vers, dont l’un était un roman versifié, dans le goût de Walter Scott. Ces essais, "qui se ressentaient de l’inexpérience de l’auteur, furent vivement critiqués par la Quarterly Review. Mary mit à profit ces critiques, soigna davantage son style, fit paraître en 1812 un poème intitulé la Colline de Watiington, qui attestait un progrès réel, donna des contes et des esquisses dans divers magazines, et, comme à cette époque son père s’était de nouveau ruiné, elle se tourna, d’après le conseil de son institutrice, vers le théâtre, dans l’espoir d’accroître par là les modiques revenus de sa famille. En 1823, elle fit représenter avec succès à Drury-Lane une tragédie, Julian, dans laquelle Macready jouait le principal rôle, puis elle composa successivement pour le théâtre ; Foscari (1820) ; Rienzi (182S) ; Charles Ier, Qlto de Wiltelsbach, Inès de Castro, etc. À l’époque où elle faisait représenter sa première pièce dramatique, Mary Mitford, retirée dans un petit cottage du Berkshire, eut l’idée de donner des récits et des descriptions de la via rurale anglaise, des peintures fidèles de la

naïve, de sensibilité vraie et de fidélité dans les descriptions. Ces études obtinrent le plus brillant succès. Wiss Mitford les réunit en 1824 en volume, sous le titre de Our village (Notre village), et y ajouta successivement quatre autres volumes, qui parurent sous le même titre. Notre village eut une telle vogue que la petite localité de Three Mille-Cros, près de Reading, dont elle s’était attachée à donner une description fidèle, devint bientôt l’objet des excursions d’un grand nombre de touristes et de littérateurs. Comme pendant à Notre village, Mary Mitford donna ûreadford Régis (1835), scènes d’une ville de province ; mais cet ouvrage fut moins favorablement accueilli. Pendant tout le reste de sa vie, elle continua k écrire de nombreux articles pour les magazines, les recueils littéraires, les keepsukes, et à composer des pièces de théâtre. Outre les ouvrages précités, nous citerons les suivants : Histoires champêtres (1847) ; Histoires de la vie américaine par des auteurs américains (3 vol.) ; Souvenirs d’une vie littéraire ou Livres, localités et gens (1852, 3 vol. in-iï), recueils d’impressions personnelles, d’anecdotes, etc. ; Atherton et autres nouvelles (1854, 3 vol. in-8<>) ; Œuvres dramatiques complètes (1854, 2 vol. in-13).

MITUOD1N., surnom du magicien Holles, dans la mythologie Scandinave. Il occupa pendant quelques années le trône des dieux, qu’une absence d’Odin avait laissé vacant ; de là son nom Mithodin (compagnon d’Odin). À son retour, Odin le chassa et reprit avec les Ases le gouvernement du monde.

MITHRAS s. m. (mi-trass). Hist. relig. Grand prêtre chez les Perses.

— Arachn. Genre d’araignées, de l’ordre des aranéides, comprenant une seule espèce, le mithras paradoxal, découverte par M. Ivoch et rapportée par Walckenaer dans le genre scytode.

MITHRAS ou MITHRA, dieu suprême des anciens Perses, ministre ou personnification d’Ormuzd, le génie du bien, le principe régénérateur et fécond, vainqueur d’Ahrimane, génie du mal et de la mort. Le nom de Mithra est un mot zend qui correspond au sanscrit mitra. Comme en sanscrit, ce terme a deux significations : l’une est celle d’ami, l’autre le nom d’une divinité. Le persan moderne les a conservées toutes les deux ; à côté du mhr, le soleil, nous voyons mhr, amitié. L’ancien persan fait reconnaître la dernière signification dans beaucoup de noms propres : Aspamitras, que nous trouvons dans Ctésias, açpamithra, ami des chevaux ; dans Plutarque, sousamithrês, ami des lois. Le nom du dieu Mithra se trouve également dans maint nom propre ; citons seulement le célèbro Mithridatès, Mithradatês et Mitradatès, anciennement Mitradâta, donné par Mithra.

Les anciens Perses adoraient dans Mi-