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ne trouve pas deux fois de semblables auxiliaires. (Petit Lyonnais.)

Prince, général, homme d’État, Napoléon III s’était effondré tout entier dans l’énorme effondrement de l’Empire. Seul, l’homme privé restait encore. Il vient de disparaître à son tour. Cette mort n’est pas un événement ; c’est un deuil de famille ; et la France, heureusement, n’a pas autrement à s’en occuper. (Journal de Lyon.)

La nouvelle de la mort de Napoléon III, qui aurait eu, il y a quelques années, un immense retentissement, laissera l’Europe indifférente et la France sans regrets. Pour le pays, il faut déplorer que ce dénoûment ne se soit pas produit avant la guerre franco-prussienne ; pour la mémoire de l’ex-empereur, ses amis eux-mêmes devront regretter qu’il n’ait pas su mourir sur un champ de bataille, avant la capitulation de Sedan. (La Sémaphore de Marseille.)

Survenu il y a quelques années, un pareil événement eût tenu la France et l’Europe en suspens ; il va passer maintenant laissant l’attention distraite, indifférente. Une légère hausse à la Bourse, voilà tout l’effet produit par la mort de l’homme qui a le plus profondément troublé l’Europe dans la seconde partie de ce siècle ! La destinée a parfois de ces dérisions. Rien, d’ailleurs, que de très-naturel dans cette indifférence : ce qui s’est éteint hier, c’est l’individu, l’homme privé ; quant au souverain, au personnage historique, il n’existait plus depuis Sedan. (La Gironde.)

La mort de Napoléon, il y a quelques années, eût produit une profonde émotion en Europe. Peut-être en France eût-elle été le signal d’une grande perturbation sociale. Aujourd’hui, la France et l’Europe restent indifférentes devant cette mort et s’occupent peu des derniers moments de cet homme qui, pendant dix-huit ans, régna en maître absolu et dicta souvent ses volontés aux têtes couronnées, qui s’inclinèrent plus d’une fois devant sa puissance incontestée. (L’Espérance du peuple, de Nantes.)

Requiescat in pace dans l’oubli de l’histoire, pour notre honneur et le sien. (La Charente-Inférieure.)

Napoléon III a fait le mal ; il a été l’homme de la répression à outrance, de la démoralisation profonde ; il a diminué l’argent, l’instruction, le territoire, la richesse de la France ; l’aventurier, le conspirateur vulgaire ont toujours dominé chez lui ; il n’a pus même obtenu le triste renom de la grandeur dans le mal ! (Le Républicain, de la Dordogne.)

Napoléon III a été certainement un des plus cyniques contempteurs de la conscience humaine que les hommes aient jamais vus sur la terre, et l’histoire ne nous représente pas de chef d’État qui ait causé plus de mal à son pays, qui ait versé plus de sang, accumulé plus de ruines, provoqué dans tous les rangs sociaux une démoralisation plus générale et plus profonde. (La Charente)

Napoléon III appartient à l’histoire, et celle-ci, dans sa sévère impartialité, ne manquera pas de justifier largement la sentence que le peuple français avait déjà prononcée, et dont la déchéance avait été un commencement d’exécution. (La Liberté, de l’Yonne.)

Deux cent mille Français vivraient encore, nous aurions deux provinces de plus et cinq milliards dans nos économies, animant le commerce, les travaux publics et toutes les industries, si seulement cet aventurier était mort trois ans plus tôt. Que de tort, de mal il a fait à la grande patrie française ! Mais n’oublions jamais qu’il fut porté à la dictature par tous les partis coalisés qui lui cherchent, à cette heure, un remplaçant ! (L’Avenir, de Rennes.)

Les journaux du matin nous apportent la nouvelle de la mort de l’ex-empereur. C’est vingt-cinq ans trop tard. Cette nouvelle a été accueillie à Saumur avec une indifférence qu’explique suffisamment le mépris dans lequel est tombée cette race funeste et maudite. (Le Courrier, de Saumur.)

Devant le cercueil de Chislehurst, le silence nous est imposé, mais que Dieu préserve la France d’un nouveau gouvernement napoléonien ! (La Champagne.)

France ! n’oublie jamais et garde-toi des Napoléons ! (L’Aude.)

Quand l’histoire écrira la vie de celui qui fut Napoléon III, nous avons la conscience qu’elle ne trouvera pas d’accents assez indignés pour flétrir son système de gouvernement. Quant à nous, lors même que nous pourrions oublier et son parjure, et ses assassinats, et ses proscriptions, et sa politique étrangère, antinationale, absurde, et les désastres de 1870-1871 (ce qui est impossible), jamais nous ne lui pardonnerions d’avoir tant abaissé cette noble et glorieuse France, pour la faire passer plus aisément sous son joug. (L’Ordre, du Pas-de-Calais.)

Le régime créé par l’attentat du Deux décembre a duré vingt ans. Né dans le sang, il s’est effondré dans le sang, et son auteur vient, comme un honnête homme, de s’éteindre tranquillement dans son lit. Il n’y aura pas eu de justice pour ce criminel. (Le Républicain de l’Est.)

L’histoire a commencé pour Napoléon III avec l’expiation du 4 septembre ; elle se continuera cruelle et implacable et flétrira comme il convient ce règne de Tibère et de Caligula. Il n’y a place aujourd’hui que pour la malédiction ; nous la voulons générale, unanime, universelle comme le seront le mépris et la flétrissure que lui réservent les annalistes des crimes et des fléaux de l’humanité. (L’Émancipateur, de Toulouse.)

Son origine criminelle n’est pas le seul grief que la postérité impartiale relèvera contre l’Empire ; elle lui reprochera des actes plus coupables encore, en ce sens qu’ils ont eu sur la masse de la nation et sur les destinées du pays une action plus profonde et plus délétère : le scepticisme politique et la corruption électorale érigés en système ; l’avilissement de l’armée et de tous les pouvoirs publics transformés en instruments de despotisme et d’espionnage ; la dégradation des mœurs encouragée comme dérivatif à des passions plus nobles que l’on voulait comprimer à tout prix ; en un mot, la restauration, au profit de César et de ses créatures, de la politique empoisonnée de Tibère et de ses successeurs. (L’Écho du Nord, janvier 1873.)

Monté sur le trône par un coup d’État, précipité par un désastre militaire dont l’histoire lui confirmera la terrible responsabilité, Napoléon III laisse après lui des souvenirs de malheurs, de ruines et de proscriptions, qui ne sauraient s’effacer de longtemps.

On devra les oublier d’autant moins qu’un parti remuant ne permet pas de faire le silence autour du deuil qui frappe une veuve et un enfant. À cette veuve, on veut donner un rôle politique ; de cet enfant, on veut faire un prétendant. Il importe donc que ni l’un ni l’autre ne puissent supposer que leurs amis ambitieux et imprudents ont un écho dans le pays.

L’Empire, en tombant, a entraîné le souverain et ses conseillers. On sait que, parmi les inspirateurs de la guerre la plus funeste que la France ait eu à supporter, s’élevait la voix de l’impératrice, plus ardente qu’aucune autre, pour assurer la couronne au front de l’enfant aujourd’hui orphelin. Il ne faut pas que cette voix puisse faire un appel qui serait aussi coupable qu’insensé ; il ne faut pas que l’ex-famille impériale conserve des illusions que rien ne peut venir justifier.

Pour que les sévérités de l’histoire s’arrêtent en présence d’événements suprêmes, il faut que le deuil ne puisse point se transformer en manifestation politique. Au-dessus des douleurs de famille, il y a l’intérêt du pays, qui doit être plus puissant qu’aucun autre, et les citoyens ne peuvent pas oublier les faits politiques déjà sévèrement jugés, et dont on rêve encore de faire une tradition pour recommencer la série de ruines que nous avons dues au système impérial.

Le cortège mortuaire qui partira de Chiselhurst n’est donc pas de ceux que doit suivre le silence indulgent de l’oubli. On semble nous menacer d’une revendication impériale. L’histoire, qui conserve ses droits, saura rappeler au pays ce que l’empereur a fait de la France, après avoir étouffé la République, qui s’était abandonnée, pleine de confiance, à celui qui devait la détruire. (Journal de Rouen.)

L’homme qui s’intitula Napoléon III, empereur des Français, est mort hier, 9 janvier, à midi 25, à Chiselhurst. Il avait commencé, le 2 décembre, par l’égorgement de la République ; il a fini, à Sedan, par le démembrement de la France. Il avait commencé par le parjure et le crime ; il a fini par le désastre et la honte. Malédiction éternelle à la mémoire de cet homme funeste ! (Progrès du Nord.)

L’homme funeste à qui la France doit les immenses désastres qu’elle a tant de peine à réparer et qui a été, vingt ans durant, un sujet d’inquiétude incessante et une menace perpétuelle pour le monde entier ; — celui qui fut Napoléon III et à qui l’histoire conservera le nom d’homme de Sedan, est mort, aujourd’hui à midi, à Chiselhurst. (Indépendance belge.)

L’ex-empereur Napoléon III est mort hier à Chiselhurst, à midi et demi. Politiquement et moralement, il était mort depuis Sedan. (Étoile belge.)

Il est permis de dire que ce fut un grand coupable qui, pendant dix-neuf ans, a corrompu son pays pour pouvoir mieux l’asservir. Il a essayé de falsifier le génie français, d’anéantir la pensée moderne, et d’étouffer l’idée révolutionnaire qui, depuis 1789, avait fait la France grande parmi les nations. Là fut son crime, plus effronté que la folie qui l’a poussé à déclarer la guerre à l’Allemagne, vers la fin de son règne.

Ce qui dans l’histoire caractérisera surtout le règne du second Empire depuis la nuit de sang du 2 décembre 1851 jusqu’à la nuit de honte du 2 septembre 1870, c’est le mensonge élevé à la hauteur d’un moyen de gouvernement. Louis-Napoléon Bonaparte, élu président de la République par le peuple français, a menti pour escalader le trône ; il a menti pour se maintenir au pouvoir, et il a menti ou on a menti pour lui alors que Paris et la France, sur la foi des bulletins officiels, croyaient encore à la victoire, quand, depuis quarante-huit heures, l’Europe entière savait que l’armée française avait capitulé à Sedan, et que Napoléon III était le prisonnier de la Prusse.

C’est par le mensonge aussi que cet homme est tombé. À force de trahisons et d’impostures, il a lassé le monde, et, le jour des grands revers, il s’est trouvé n’avoir plus, ni en Europe ni aux États-Unis, un allié, un soutien, un ami. Expiation fatale ! Tous ceux qu’il avait trompés ou menacés ont vu arriver sa chute sans tristesse, réservant leur sympathie pour la France, jetée pieds et poings liés sous le talon de l’étranger.

C’est fini : les bonapartistes, qui espéraient encore pouvoir s’emparer du pouvoir au moyen d’un de ces coups de force familiers au héros de Strasbourg et de Boulogne, voient, avec la mort de l’ex-empereur, s’évanouir leur dernière illusion.

Le bonapartisme a vécu. La France lui doit trois invasions et, à deux reprises, la perte de ses libertés. Si l’expérience du premier Empire n’avait pas été suffisante, celle du second, avec la honte de Sedan, la perte de l’Alsace-Lorraine et 5 milliards d’indemnité de guerre pour couronnement, a dû satisfaire les plus entêtés. L’avenir de la France est ailleurs. (La Patrie, de Genève, 1873.)

Charles-Louis-Napoléon Bonaparte n’est plus. La nécrologie de cet homme funeste a été écrite le 2 septembre 1870, jour de sa mort politique. Hier s’est évanouie complètement l’importance que pouvait avoir pour l’histoire Napoléon III, le représentant de la légende napoléonienne. La hausse qui s’est manifestée à la Bourse s’explique par ce fait que par la mort de l’ex-empereur disparaissaient les derniers restes d’appréhensions que faisait naître le représentant de la famille des Napoléons. Aujourd’hui cette famille est divisée en deux lignes de prétendants qui ont des droits égaux : d’un côté, l’impératrice avec le prince impérial ; de l’autre, le prince Napoléon, fils de Jérôme. Les deux lignes vont-elles se combattre comme les deux lignes des Bourbons, une fusion se fera-t-elle ? Personne na le sait encore. Quoi qu’il advienne, l’idée napoléonienne, ce système grandiose de duperies et de crimes politiques, est descendue dans la tombe. (Gazette de Francfort, 11 janvier 1873.)

Napoléon n’était rien moins qu’un profond penseur, bien qu’il ait été, pendant un certain temps, considéré comme tel. Tâchons donc de savoir ce qu’il était réellement et quelles étaient ses capacités. Nous croyons le juger comme il le mérite en disant qu’il faisait une mauvaise impression parce qu’il n’était pas doué d’une âme à lui propre, et que sa personnalité manquait au suprême degré de liberté, de vérité et d’indépendance. Il s’imaginait être appelé par sa naissance à monter sur le trône de France. Les hommes sains puisent la connaissance de leur vocation dans leurs sentiments et leur conscience ; lui, au contraire, ne voyait pas en lui-même un homme libre ayant une destination morale, il sentait seulement qu’il était le neveu de l’oncle. Il se considérait comme le fils aîné de la maison impériale des Bonapartes ; il avait hérité de sa mère, cette femme passionnée et immorale, une adoration toute particulière à l’égard de Napoléon Ier. Il croyait aussi avoir été le neveu favori de l’empereur ; en un mot, le souvenir de l’oncle le dominait depuis son enfance, avec une violence qui enlevait à son âme toute sa tranquillité, toute sa liberté et toute sa dignité. Il ne s’occupait que d’étudier l’histoire, les actes, les qualités et les mœurs de cette idole, il se nourrissait de ses exemples, il voulait l’imiter en toute chose. Comme il n’avait pas la tête très-forte naturellement, cette dévotion pour un modèle d’une valeur très-douteuse lui faussa d’autant plus facilement les idées. Les capacités extraordinaires de l’oncle ne pouvaient ni être imitées, ni être apprises ; le jeune homme aurait dû se mettre soigneusement en garde contre ses tendances morales. Il le crut malheureusement excellent à tous les points de vue, étudia non-seulement sa constitution consulaire et toutes ses pensées politiques pour les ressusciter un jour en France, mais aussi il se tortura l’esprit pour s’approprier sa fausseté, son hypocrisie et toutes ses autres mauvaises qualités. De cette façon, l’élève devint aussi un ambitieux, un menteur, un corrupteur du genre humain, mais tout cela de seconde main ; il n’avait pas son ambition, mais celle de son oncle. S’il avait interrogé honnêtement et modestement la mère Nature, elle lui aurait répondu qu’elle ne l’avait pas choisi pour être empereur. Malheureusement, il se laissait conduire, non pas par l’amour de la vérité et par la nature, mais par sa naissance ou par ce qu’il aimait à appeler son étoile ; de là tous ses égarements et toutes ses méchancetés. Il y a, dans l’histoire du monde, des monstres encore bien plus coupables que Napoléon III ; mais le crime provenait, chez eux, d’une force naturelle innée. Lorsqu’un homme unit à de grandes capacités un grand besoin d’activité, les fautes qu’il peut commettre sont, jusqu’à un certain point, excusées par sa nature et ses actions extraordinaires ; l’immense force qui provient de lui dédommage les autres hommes des abus auxquels il peut se livrer, ou bien on est porté à lui pardonner, parce qu’il est entraîné par un surcroît de volonté et de puissance. Napoléon III était, au contraire, un homme entièrement médiocre, qui était poussé, non par son cœur, mais seulement par son nom, à se permettre des choses non permises, et qui était, pour cette raison, plus désagréable et plus odieux que bien des hommes plus criminels que lui. (Gazette nationale de Berlin, 12 janvier 1873.)

Dans les papiers des Tuileries, qui furent publiés après le 4 septembre, se trouve une lettre de Mocquard à l’empereur, dans laquelle on annonce la mort du colonel Charras. En marge de cette lettre, Bonaparte avait écrit cette note au crayon : Bon débarras ! Pour toute oraison funèbre, nous n’avons qu’à lui retourner ses propres paroles. (Nouvelle presse libre, de Vienne, 1873.)

C’est par des moyens vulgaires et scabreux qu’il voulait atteindre les buts les plus élevés ; il a voulu tromper et duper les autres, et il a fini par être dupé lui-même et par perdre le fruit des machinations perfides qu’il tramait de longue date. La nouvelle de la mort de l’ex-empereur sera accueillie en France avec des sentiments dont il est facile de se rendre compte. Les classes intelligentes de la population rendent Louis-Napoléon responsable de la ruine de leur pays, et c’est là une disposition d’esprit dans laquelle on se sent peu de propension à prendre le deuil. (Le Fremdenblatt, de Vienne, 1873.)

... Plus nous connaissons l’histoire de la dernière guerre, plus nous concevons de mépris pour ceux qui ont livré la France à une telle lutte désespérée. Il n’est pas un seul individu dans l’entourage impérial, depuis Mme  Eugénie, l’impératrice, jusqu’aux cotillonneurs de la cour, qui sorte de là les mains nettes. Le Times a publié dernièrement un document plein d’intérêt sur les circonstances principales qui ont amené cette guerre désastreuse. Eugénie pressait continuellement son mari de provoquer la Prusse, lui déclarant que son fils ne monterait pas sur le trône si la France ne vengeait pas les Autrichiens de la défaite de Sadowa...

Nous ne pouvons éprouver la moindre sympathie pour aucun de ceux qui souffrent à Chiselhurst ; notre sympathie, nous la réservons pour les mères et les veuves qui ont perdu leurs enfants et leurs maris dans ces batailles sanglâmes qu’un égoïsme féroce et une ambition imbécile ont provoquées. Peut-être l’impératrice trouvera-t-elle quelques consolations dans les égards que lui rendent la famille royale d’Angleterre et l’archevêque de Cantorbéry. Mais qu’ils soient tous certains qu’aucun Bonaparte ne gouvernera plus la France... Le dernier des Bonapartes souverains est mort jeudi...

Bonaparte fut proclamé président de la république et prit l’engagement solennel de conserver cette république et de la transmettre fidèlement à son successeur. Que fit-il, ce menteur et ce traître (the liar and the traitor) ? Il s’entoura d’une bande d’aventuriers débauchés et sans pudeur, scélérats de sa trempe (villains of his own stamp). Il arrêta dans leur lit les représentants du peuple... Une terrible boucherie s’ensuivit... Cet assassinat accompli, le meurtrier parjure jeta son masque républicain et établit l’Empire... Il gouverna la France despotiquement pendant vingt années et confisqua toutes ses libertés...

On dit qu’il fut un bon et fidèle allié pour le pays. Oui, tant que cela fut nécessaire à ses desseins. Mais nous n’avons pas encore oublié que, au commencement de la guerre contre l’Allemagne, alors que Louis-Napoléon s’efforçait d’entraîner nos sympathies de son côté, le prince de Bismark démasquait un traité secret préparé entre les cours de Berlin et des Tuileries, traité qui détruisait l’indépendance de la Belgique, que la Grande-Bretagne aussi bien que la France s’étaient entendues pour maintenir au besoin par les armes.

Sa moralité valait sa politique.

Il a maintenant un compte terrible à rendre. Le sang de milliers de républicains trahis et