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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 3, Napp-Oct.djvu/245

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NOMÔ

Nommer soi-même, on ne nommerait jamais les autres,

— Syn. Nommer, appeler. V, APPELER.

— AllUB. lltt. C’est loi qui l’as nommé, -Homistiche de Ruc é(lJ/icdie, acte Ier, scène m). Phèdre, qui a conçu un amour criminel pour Hippolyte, fils de son époux, en éprouve pour elle-même une sorte d horreur et laisse voitson trouble à sa confidente :

Aimez-vous ?

ŒNONE. PHÈDRE.

De l’amour j’ai toutes les fureurs.

(ENONE.

Pour qui ?

PHÈDRE.

Tu vas ouïr le comble des horreurs. J’aime... À ce nom fatal je tremble, je frissonne. J’aime...

ŒNONB.

Qui ?

PHÈDRE.

Tu connais ce fils de l’Amazone, Ce prince si longtemps par moi-mime opprimé ?

ŒNONE.

Hippolyte ? Grands dieux !

PHÈDRE.

C’est loi qui l’as nommé. Dans l’application, ces mots s’emploient d’une manière plaisante :

« Ne me tronipé-je point, s’écria la marquise ? M’allez-vous dire : « Notre soleil est le centre d’un tourbillon qui tourne autour

« de lui ; pourquoi chaque étoile fixe ne sera « t-elle pas aussi le centre d’un tourbillon qui aura un mouvement autour d’elle ? Notre " soleil a des planètes qu’il éclaire ; pourquoi chaque étoile fixe n’en aura-t-elie pas aussi

« qu’elle éclairera ? Lumineuses par elles-mêmes, les étoiles fixes ne sont-elles pas autant de soleils appelés iv jouir des privi « léges de cet astre ? — Je n’ai à vous réppndre, lui dis-je, que ce que répondit Phèdre. a Œnone : C’est toi qui l’as nommé. >

FONTENKLLB.

« Regardez cette figure ouverte, cette physionomie sympathique, cet œil confiant et cette belle prestance, tout cet épanouissement de vie, enfin, qui trahit le goût des plaisirs faciles et je ne sais quelle sensualité inoffensive. Qui le croirait ? C’est l’ogre des salons, le croquemitaine des provinces, le Danton des badauds, Ledru-Rollin, enfin, c’est moi qui l’ai nommé. Passons vite ; car, pour plaire aux poltrons, il faudrait l’insulter. Depuis qu’ils n’ont plus peur, c’est à qui lui jettera la pierre. »

Daniel Stern.

»Tu»parlais des Champs-Élysées tout à l’heure, mon digne père nourricier ?

— P.h bien ?

— Eh bien I aux Champs-Élysées demeure un monsieur bien riche, bien riche.

— Chez qui tu as volé et assassiné, n’est-ce pas ?

— Je crois que oui.

— M. le comte de Monte-Cristo.

C’est toi qui l’as nommé ! »

A. Dumas."

— Il en est juaqu à train que jo pourrais nommer, Variante de ce vers de Boileau :

« Il en est jusqu’à trois que je pourrais citer. » V. TROIS.

NOMOCANON s. m. (no-mo-ka-non — du gr. nomos, loi ; kanon, règle). Hist. ecclés. Recueil de canons et de décisions canoniques des empereurs, a l’usage de l’Église grecque.

Il Recueil de décisions sur des cas de conscience, à l’usage des moines du mont Athos.

il Recueil des livres pénitentiaux de l’Église grecque.

— Eneycl. Les plus anciens recueils de ce genre qui nous soient connus sont ceux de Cresconius, évêque dans l’Église d’Afrique au vie siècle, et de Fulgentius Ferrandus, diacre de la même Église à la même époque. Le nomocanon de Cresconius, intitulé Çonr.ordia canonum, est un ouvragé important, arrangé non pas chronologiquement, selon la date des conciles, mais systématiquement, selon la nature des sujets, et distribué sous trois cents titres. Le recueil de Ferrandus est intitulé Breviatio canonum. Le fameux Photius, patriarche de Constantinople au ixc siècle, a composé un recueil du même genre auquel il a donné le titre même de Nomocanon. Cet ouvrage unit aux règles ecclésiastiques les lois civiles qui regardent la discipline de l’Eglise ; il a été d’un usage général dans l’Eglise grecque. Théodore Balsainon, patriarche d Antioche au xiie siècle, en a écrit un Commentaire que l’on trouve en même temps que l’ouvrage dans le recueil des Canons ecclésiastiques (Paris, 1551, in-fol.). Michel Psellus le jeune fit du Nomocanon de Photius une traduction en vers, qu’il dédia à l’empereur Michel Ducas. Le canoniste protestant Henri Justel a inséré, dans sa Bibliotheca juris canonici (1661, 2 vol.- in-fol.), les recueils de Cresconius, de Ferrandus et de Photius.

NOMÔ

NOMOCHLOÉ s. f. (no-mo-klo-é — du gr. nomas, pâturage ; cliloé, herbe). Bot. Genre de plantes, de la famille des cypéracées, tribu des rhynchosporées, comprenant plusieurs espèces qui habitent les régions les plus chaudes des deux Amériques.

NOMOD1CE s. m. (no-mo-di-se — du gr. nomos, loi ; dilcê, justice). Antiq. gr. Chacun des juges qui désignaient les vainqueurs dans les jeux sacrés.

NOMOGRAPHE s. m. (no-mo-gra-rfè — du gr. nomos, 101 ; graphô, j’écris). Auteur qui a fait un recueil de lois ou un traité sur les lois.

NOMOGRAPHIE s. f. (no-mo-gra-fî — du gr. nomos, loi ; graphe, j’écris). Traité des lois ; science des lois.

NOMOGRAPHIQUE adj. (no-mo-gra-fi-ke — rad. nomograpMe). Qui a rapport à la Homographie.

NOMOLOGIE s. f. (no-mo-lo-jt — du gr. nomos, toi ; logos, discours). Science des lois et de ce qui se rapporte aux lois,

NOMOLOGIQUE adj. (no-mo-lo-ji-kerad. nomologie). Qui a rapport à la nomologie.

NOMOLOGISTE s. m. (normo-lo-ji-sterad. nomologie). Celui qui a écrit sur la nomologie ou sur les lois. II On dit aussi homologue.

NOMOPHYLAQUE s. m. (no-mo-fi-la-kedu gr. nomos, loi ; phulax, gardien). Aniiq. gr. Chacun des magistrats athéniens chargés, de veiller sur le dépôt des lois, et d’assurer leur observation, il Officier de l’empire grec. Il On dit aussi momophylace.

— Eneycl. V. droit, tome VI, page 1220, colonne 2.

NOMOTHÈTE s. m. (no-mo-tè-te — du gr. nomos, loi ; lithêmi, je place). Antiq. gr. Chacun des magistrats chargés, à Athènes, d’indiquer au sénat les anciennes lois susceptibles d’être abrogées ou modifiées, les nouvelles lois à introduire.

— Eneycl, Le mot nomothèle était, dans la Grèce antique, le synonyme de noire mot législateur. On appliquait ce nom à tous ceux qui s’occupaient activement de faire établir des lois nouvelles. Ainsi, Périclès et Thémistocle furent appelés nomolhètes. Cependant, on réservait plus spécialement ce titre aux hommes dont la réputation consistait surtout à avoir donné une législation qui avait exercé sur leur pays une grande et durable influence. Tels furent Minos en Crète, Dracon à Athènes, . Zaleucus à Locres. Plusieurs autres hommes reçurent le même titre pour avoir amélioré les lois de leurs concitoyens, ou pour avoir, par leurs écrits, leurs conseils, leurs exemples, agi efficacement sur te développement moral de ceux au milieu de qui ils vivaient. Nous citerons. Pittacus de Lesbos, Phidon d’Argos, Thaïes de Milet, Bias de Priène, Chiton et Pythagore., Mais c’est surtout à Solon et à Lycurgue que l’on décerna le titre de nomothèle : c est qu’en effet non-seulement ils établirent des codes de lois, ils fondèrent aussi des constitutions qui, bien que de temps en temps modifiées et altérées, quelquefois même suspendues, subsistèrent cependant avec plus ou inoins de force aussi longtemps que vécurent les républiques d’Athènes et de Sparte. Solon, en particulier, malgré les réformes importantes qui furent. introduites, à diverses époques, dans sa constitution, fut toujours regardé par les Athéniens comme le nomothèle par excellence.

Le mot nomothèle eut un autre sens, analogue à celui qui vient d’être indiqué, mais en réalité différent. On saitquo Solon, contrairement aux autres législateurs grecs, ne s’appliqua pas à donner se3, institutions comme définitives, ni à repousser d’avance les changements qui pourraient y être apportés par la suite des temps. Lycurgue, suivant la tradition historique, partit pour un voyage dont il ne revint pas, et, avant son départ, lit jurer à ses concitoyens d’observer ses lois jusqu’à son retour. Solon demanda un serment semblable aux Athéniens., mais seulement pour dix ans. De plus, il fixa les règles suivant lesquelles il était permis de faire une révision périodique de sa constitution et d’y proposer des amendements. Chaque année, dans la première assemblée générale, tout citoyen avait le droit d’indiquer les défauts de la législation existante et.de présenter des propositions destinées à les corriger. Si la motion paraissait digne d’être prise en considération, on la Renvoyait à un comité dont les membres portaient le nom de nomothétes. Ce comité était pris dans le corps des héliastes, le premier des tribunaux d’Athènes après l’Aréopage. Le but de Solon, en renvoyant des questions si importantes à ce comité, était de limiter les pouvoirs de l’assemblée populaire et d’empêcher qu’elle ne se laissât aller à des entraînements regrettables ; c’est pour cela qu’il soumettait ses décisions à un comité émanant du peuple lui-même, composé de citoyens d’un âge mûr, habitués aux principes de législation par l’excrcico de leurs fonctions judiciaires. Le nombre des membres du comité des nomothétes variait suivant les circonstances et suivant l’importance des> questions. Si la mesure proposée recevait l’approbation du comité, elle acquérait force de loi.

NON

NOMPATEL1ZE, village de France (Vosges), arrond. et à 10 kilom. de Saint-Dié ; 600 hab. Le 16 octobre 1870, un combat très-vif s’engagea autour de cette localité et de celle d’Etivâl entre les Badois et les corps francs des Vosges, combat qui retarda l’entrée de l’ennemi à Saint-Dié.

NOMPRIX s. m. (non-pri-de non et deprix). Caractère ou état de ce qui est vil, sans prix.

NOMSZ (Jean), poëte hollandais, né à Amsterdam en 1738, mort dans la même ville en 1803. On rue possède que peu de détails sur son existence, et ces détails ne sont point à l’honneur de ce littérateur. À la suite de revers de fortune, il tomba dans l’ivrognerie et la débauche. La versatilité de ses opinions politiques, non moins que le désordre de sa conduite, éloignèrent de lui ses contemporains, etil mourut isolé et méprisé à l’hôpital. Il a composé plusieurs tragédies : Cora, Zoroaslre, Fernand Corlez, Antoine IIambrack, Marie de Lalain ; des comédies : VHomme de confiance, le Vieil habit ; des poésies : Mélanges (Amsterdam, 1782, in-4») ; fléroïdes patriotiques (Amsterdam, 1787, in-8").

NON adv. (non — lat. 7ion, anciennement nœnu, uœnum, que les étyinologistes tirent de ni, ne, non, etœnum, ancienne forme de unus, un, proprement pas un seul). Particule négative, véritable adverbe qui se joint à un adjectif, à un participe, à un adverbe ou à un complément.

— Joint à fin adjectif ou à un participe, «oh exprime que cet adjectif ou ce participe ne doit pas, ne peut pas être attribué au mot auquel à se rapporte : Un témoin mon recevttble. Un compte NON soldé. Un ballot mon expédié.

... Ah 1 douleur non encore éprouvée !

Racine.

— Joint à un adverbe, non exprime qu’il faut attribuer au verbe ou à l’adjectif l’adverbe de sens opposé à celui qui est exprimé : Demeurer mon loin (près) de la ville. Tomber mon verticalement (obliquement). liépondre mon durkment (doucement). Toutefois, l’adverbe n’a ici réellement ce sens que par une sorte d’euphémisme ; par sa valeur propre, il indiquerait seulement que le verbe ou l’adjectif ne sont pas modifiés dans le sens de l’adverbe exprimé, n On joint souvent à non des adverbes tels que certes, certainement, assurément, sans doute, etc., qui ne servent qu’à confirmer, à appuyer la négation : Non certainement. Non, sans doute.

— Non, join ta un coin ptément indirect, joue le même rôle que lorsqu’il est joint à un adverbe : Il s’est fâché, mon sans raison. Il est venu, ’ mon pour vos beaux yeux. Je l’ai acheté NON pour moi, mais pour vous. || Avec un complément direct, il a toujours un sens elliptitique que nous aurons l’occasion d’examiner plus loin.

— Dans un très-grand nombre de cas, non est une -véritable proposition qui contient un verbe facile à suppléer : Dire mon, répondre mon, Répondre Je ne veux pas. En voulezvous ?Non, En voulez-vous ? Je n’en veux pas. C’est vous et 'son lui que j’interroge, C’est vous que j’interroge, ce n’est paslui que j’interroge. Si, parmi les hommes, les uns mouraient les autres mon, ce serait une désolante af/liction. (La Bruy.) Un honnête, homme qui dit oui et mon mérite d’être cru, sou caractère jure pour lui, donne créance à ses puroles et lui attire toute sorte de confiance. (La Bruy.) C’est à la libéralité de l’âme qu’il faut regarder, et mon à celle des mains. (J.-J. Rouss.) La justice doit voir sous son bandeau ; ce bandeau doit la rendre impartiale, mon aveugle. (Chafeaub.) La morale doit avoir le devoir et mon l’intérêt pour base ! (Mme de Staël.) La philosophie est dans la conduite, mon dans les discours. (Bonnin.) Le sentiment, par luimême, estime source d’émotion, mon de connaissance. (V. Cousin.) // vaut mieux, jusqu’au pied des autels, dire mon, que de consommer une union funeste. (Dnpin.)

Les uns disent que si, et les autres que non.

Scarron. Gage qu’il se dédit ! — Et moi gage que non.’

MOLIÈRE.

Quoi ! vous la soutenez ? — En aucune façon, (non. — Prenez-vous son parti contre moi ? — Mon Dieu !

Molière. Pour moi j’aime les gens dont i’&me se peut lire, Qui disent bonnement oui pour oui, non pour non.

GRESSET.

On ne peut pas traîner les dites il l’autel, Et leur faire épouser de force tel ou tel ; Elles ont bien ; issez d’intelligence, en somme, Pour savoir dire non, no voulant pas d’un homme.

Ponsard. Il Souvent «on, ainsi employé, se trouve au’ commencement de la phrase ; il peut même y être redoublé : Non, il ne sera pas dit que j’aurai cédé. Non, non, non ; -retirez-vous. Non, NON, je sais combien il est grand de travailler à rendre les hommes bons et heureux. (J.-J. Rouss.)

Non, le Dieu qui m’a fait ne m’a point fait en vain.

Voltaire.

Non, non, il n’est point d’Ame un peu bien située Qui veuille d’une estime ainsi prostituée.

Molière.

NONà

1077

Non, l’homme ne vit pas uniquement de pain ; Il vit de sentiment et son cœur en a faim.

A. Barbier.

Il Quelquefois, non est suivi de que et d’un verbe au subjonctif ; alors non que est pour ce n’est pas que : Je l’ai renvoyé ; mon que j’en fusse mécontent, mais.,

— iVoïi pas. Pas ajouté à non donne seulement de l’énergie à la négation : Accepte : vovs ? •Non pas. Chez les Germains, il y avait des vassaux, NON pas des serfs. (Montesq.) il Si non est joint à un adjectif.ou à un adverbe, et qu’il soit suivi d’une phrase qui contienne une explication restrictive, l’emploi de pas est obligatoire : Je suis mon pas satisfait, — mais moins mécontent. Il écrit NON pas fortement, mais avec grâce.

Non plus, Pas plus, pas davantage : // n’en fut mon plus parlé que s’il n’avait pas existé. Vous n’éles pas heureux, mon plus que moi. Pour peu que j’aime, je ne vois dans les défauts des personnes mon plds qu’une taupe. (La Eont.)

La nation des belettes,

Non plus que celle des chats,

Ne veut aucun bien aux rats.

La Fontaine. Il Pareillement, de même, après une phrase négative : Vous n’eu voulez pas, ni lui mon plus, ni moi mon plus. Dieu ne compte pas les siècles, et l’homme qui croit en lui ne les compte pas mon plus. (Lacordaire.) Ni moi non plus, disait un chat.

Florian.

NonmoinS ; Pas moins, tout autant : Je le regrette mon moins que vous. Les révolutions se font par les intelligences mon moins que par les intérêts, (l’ontmartin.) Le génie de la guerre se repaît d’or mon moins que de sang. (Mien.. Chev.)

Non-seulement. V. ce mot à son ordro alphabétique.

Ne pas dire non, Ne pas disconvenir d’une chose ; ne pas refuser une chose : Je lui ai dit qu’il avait eu tort, et il n’a pas dit non. Si on me l’offre, je me dirai pas non.

— Sùbtantiv. Action de dire non : Il a répondu par deux mon iien accentués. Il suffit d’un oui oit d’un mon. Les oui et les mon sont longs quand il les prononce, et les monosyllabes deviennent des périodes dans sa bouche. (Boileau). il Considéré comme mot. non peut être pris substantivement sans’I emploi de l’article : Les deux mots les plus courts à prononcer, oui et mon, sont ceux qui demandent le plus d’examen ; je préfère peut-être. (Pythagore.) Il Le mot non a été personnifié dans ce sens : Non tout court est un malhonnête. Dans la bouc/te d’une femme, mon n’est que le frère aine de oui, (V. Hugo.)

— PrOV. littér. Hippocrafe dit oui, mais Guliou dit nou. V. OUI.

— Eneycl. Gramm. Non diffère de ne, en ce qu’il no se joint pas à un verbe et que souvent il forme une proposition implicite. On emploie cet adverbe : l« En opposition avec les adverbes aftirinatifs oui, si, pour continuer soit une négation, soit une affirma ’ tion ; il est l’opposé de oui quand il sert do réponse négative à, une question affirmative, et l’opposé, de si quand la question a été négative : Votre travail est-il fini ? Oui, NON. N’avez* vous pas terminé encore votre travail ? Si, mon. 2° Avec pas ou sans cet adverbe, devant un complément ou un adjectif, quand on veut opposer un sens négatif à un sens aflirmatif ou mettre en parallèle deux, idées contraires : Il aime le jeu, mais mon l’étude, et mon pas l’étude. Elle était plus calme, mais mon consolée. 3» Comme substantif invariable, de même que le mot oui : Hef user avec uhnon si formel et si sec. (Boss.). 4° Devant lu préposition négative ou privative sans, soit pour équivaloir à la préposition avec, soit pour donner un sens positif contraire à celui du mot suns employé seul ; c’est ici le cas do deux négations valant une affirmation : On prétend, mon sans raison, que l’égo’isme est le vice dominant de tous les siècles. 5" Dans une quantité de substantifs ou d’adjectifs composés, où on le joint au mot suivant par un trait d’union et quelque fois sans trait d’union : Non-conformiste, non-jouissance, nonpair, non-payement, non-résidence, non-sens, non avenu, non-usage, non-valeur, etc. Mais on remarquera qu’au commencement des mots auxquels on veut donner un sens négatif, le mot non se remplace le plus souvent par l’initiale >ji, im, il, ayant le même sens que no».- Incapacité, inaptitude, impossible, impudent, immobile, illégal, illégitime, irrégulier^.

Non que je Bois ennuyé d’entreprendre D’avoir le fruit dont le désir me poinct ; Mais je voudrais qu’en me le laissant prendre. Vous me disiez : non, vous no l’aurez point. C. Marot.

NONA, l’une des Parques chez les Romains. Elle présidait spécialement au neuvième mois de la grossesse des femmes, comme son nom l’indique.

NONACRIEN, IENNE s. et adj. (no-nakriaiu, iè-ne). Céogr. anc. Habitant de Nonacris ; qui appartient à Nonucris ou à ses habitants : Les Nonaoriuns. La population mo-

NACRIENNE.

— Mythol. Surnom donné à Mercure.

— Poétiq. Le héros nonacrien, Evnndre,