Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 3, Napp-Oct.djvu/248

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nones ; la î, le 6^ jour avant les nones, etc. ; le 6«, la veille des nones.

NONÉe s. f, (no-né). Bot. Genre de plantes, de la famille des borraginées.

NON ERAT. H1S LOCUS (Ce n’en était pas le lieu), Mots d’Horace (Art poétique, v. 19). Le poète condamne ainsi les digressions déplacées : a "Vous me faites la description d’un bois sacré ou d’un aute ! de Diane ; vous me représentez les détours d’un ruisseau dans les riantes campagnes ; vous me peignez le Rhin ou l’arc-en-ciel : tout cela n’est pas ici à sa place. » Très-souvent, en citant ce texte, on y fait un léger changement : Non erat hic locus.

« Aubacquet que la Société d’agriculture de Hantingdon a donné le 5 octobre, à l’occasion de l’exposition des bestiaux, on ne s’est presque occupé que de guerre On a parlé de

l’enthousiasme des volontaires, des frégates blindées en fer, qui ne coûteront pas moins de cinq cent mille livres sterling chacune : Non erat his locus. •

Emile ûb la Bédollière.

«J’aurais bien voulu parler un peu dans Adélaïde de ce fou de Charles "VI, de cette mégère Isabeau, de ce grand homme Henri V ; mais quand j’en ai voulu dire un mot, j’ai vu que je n’en avais pas le temps, et non erat his locus. »

Voltaire.

«Si votre sujet est un intérêt d’iïtat, un droit au trône disputé, une conjuration découverte, n’allez pas y mêler les dieux, les autels, les oracles, les sacrifices, les prophéties : Non erat his locus. »

Voltaire.

« Apprends, l’ami, que la théorie démontrée de la gravitation n’est point un systèmeque tous les corps gravitent les uns vers les autres en raison directe de la masse et en raison inverse du carré des distunees ; que c’est la loi invariable de la nature, mathématiquement calculée ; et souviens-toi qu’on ne doit pas en parler dans une homélie : Non erat his locus. »

Voltaire.

NONES, peuplade qui fait partie de cette population africaine connue au Sénégal sous le nom générique de Sërères. Les Sérères se distinguent en Sérères Sines et en Sérères Nones. Le royaume de Sine, dit M. Pinet-Laprade dans l’Annuaire du Sénégal pour içsi, ne s’est pas laissé entamer par les Quolofs. Comme chez les Ouolofs, les droits au trône se transmettent par les femmes dans la dynastie des Guélouar. Le gouvernement est assez méthodiquement organisé. Peu belliqueux, les Nones sont assez bons cultivateurs, et s’occupent spécialement de l’élève des bestiaux et de la récolte du coton.

La langue ouolof est assez en usage chez les Nones ; cependant ils ont un dialecte particulier qui diffère assez du kéguem.ou langue des Sérères Sines, pour constituer un idiome à part. Suivant M. Pinet-Laprade, le noue comprend trois dialectes : le none proprement dit, parlé par les Sérères du Ndiankin, Kauden, NdoïchetLekhar : leparor, parlé par les habitants du Ndout et des villages de Niakhib, Sène, Sognon’l, Pont, Ounandiakhut, Lelo, Sonne, Santiasoffet, Ladon, Boulelkhaïol et Sandok ; enfin le safi, parlé par tous les autres villages Sérères nones, situés à l’ouest de la Tamna et par ceux du Diobas, à l’exception des villages que nous avons désignés plus haut comme faisant partie des Sérères Sines (v. Sérères). M. Faidherbe, ayant eu occasion d’interroger un jeune Sérère None, a recueilli les renseignements suivants. Les racines du none

et du kéguem sont presque toutes différentes, mais les règles ont entre elles et avec celles du ouolof la plus grande analogie. Ainsi l’on y retrouve 1 article placé après le nom, modifiant sa consonne initiale d’après ceiie du nom. Nous ajouterons même, d’après les exemples cités par l’auteur, que l’origine euphonique de ces niodilications nous semble bien plus évidente, et, par conséquent, bien plus facile à saisir que dans le ouolof. La comparaison des pronoms personnels du none et du kéguem n’offre pas de résultais concluants. Nous remarquerons seulement la ressemblance signalée par M. Faidherbe et consistant dans la terminaison «.comme signe distinctif et caractéristique des deux premières personnes du pluriel. Les adjectifs possessifs, les pronoms aflixes accolés aux verbes présentent également quelques analogies. Les formes verbales, dont nous avons donné le tableau au mot kéguem, sont également en usage dans le none, et sont créées par des procédés organiques similaires.

NON-ÊTRE s. m. Philos. Défaut d’existence réelle ; négation, absence de l’être : L’être et le nonetre. Être immuable, c’est être, et changer c’est n’être pas ; or l’être est, et il est connu devant la privation, gui est JJOS-ÉTRK. (Boss.)

— Par ext. État de ce qui a cessé d’être : Eh ! monsieur, le non-&recst ce qu’on craint le moins.

Bouiiïïault,

—■ Encycl. Platon distingue fort subtilement le non-être du néant ; « Lorsque nous j

NONI

parlons du non-être, dit-il dans le Sophiste, nous ne parlons pas du contraire de l’être, mais d’un être différent d’un autre. Ainsi, quand nous parlons du non grand, nous voulons dire le petit ou le moyen. Il y a une partie du différent qui s’oppose au beau, c’est le non beau. Le non beau n’est-il pas un genre d’être en opposition avec un autre genre d’être ? C’est donc l’opposition d’un être à un autre, et le beau ne parait pas plus être que le non beau. C’est ainsi que le grand et le non grand existent autant l’un que l’autre ; il en est de même du juste et du non juste. Ainsi le non-être existe ; il est un genre, et il est mêlé à tous les êtres. Il faut examiner s’il se mêle à la croyance et au discours ; s/il ne s’y mêle pas, il faudra que tout soit vrai ; s’il s’y mêle, !a croyance et le discours peuvent devenir faux ; car dire ou croire des choses qui ne sont pas, c’est lh l’erreur et le mensonge dans la pensée et le discours. «

Ce passage nous parait très-propre à montrer tout ce qu’il y avait du sophiste dans le grand philosophe. Toute cette distinction du non-être et du néant repose sur la confusion du non-être, in specie, comme est, par exemple, le non grand ou le non beau, avec le nonêtre, in génère, non-être absolu, que rien ne distingue du néant. Quant à la question de savoir si le. néant ou non-être absolu existe,

V. NÉANT.

NONETTE, rivière de France. Elle naît près de Nantcuil-le-Haudouin, dans le département de l’Oise, passe à Versigny, à Baron, à Montlogon, à Fontaine-les-Corps-Nus, à Borest, à Mont-1’Evêque, à Senlis et à Chantiliy, croise le chemin de fer du Nord et se perd dans l’Oise, après un cours de 34 kilom. Ses affluents sont peu importants ; le principal est l’Aunette.

NONETTE, village de France (Puy-de-Dôme), cant. de Saint-Germain-Lembron, arrond. et à 11 kilom. d’issoire ; 710 hab. Masses de travertin, exploité sous le nom de marbre de Nonette. Une des montagnes qui dominent ce village porte les traces d’un château fort qui passait pour l’un des plus formidables do la province. Cette citadelle, démolie en 1213, par ordre de Philippe-Auguste, fut reconstruite par Jean, duc de Berry et d’Auvergne, et rasée de nouveau sous le rè°rne de Louis XIII.

NON-EXÉCUTION s. f. Défaut d’exécution : La on-exécution des clauses d’un traité. Lucien avait la douleur de voir son idée mourir tranquillement de non-exécution, par suite de l’inertie populaire. (H. G’astille.)

NON - EXISTENCE s, f. Philos. Défaut d’existence, néant : Le Hongrois croit aux vampires longtemps api-ês qu’on lui en a démontré ta non-existence. (Ph. Chasles.)

non-FEUILlée s. f. Bot. Genre de lilia Cées. Syn, d’APHYLLANTHE.

NONGENTESIMO adv. (non-jain-té-zi-mo

— mot lat. J. Neuf-centièmsment ; ne se dit que lorsqu on a compté jusqu’au neuf-centièmé rang, par les adverbes latins primo secundo, etc.

NONIDI s. m, (no-ni-di — du lat. nonus, neuvième ; dies, jour). Chronol. Neuvième jour de la décade, dans le calendrier républicain.

NON IGNAEA MALI, MISERIS SUCCUR-REHE DISCO. (Connaissant le malheur, j’ai appris à secourir tes malheureux), Vers de Virgile (Enéide, liv, I, v. 630). C’est Didon qui prononce ces paroles touchantes, au moment où elle offre une hospitalité empresséeà Enée et à ses compagnons d’exil, Ce vers a été plusieurs fois imité par les poètes français Voltaire dit dans Zaïre :

Qui ne sait compatir aux maux qu’il a soufferts ! De Belloy, dans le Siège de Calais : Vous fûtes malheureux, et vous êtes cruel 1 Lemierre, dans la Veuve du Malabar : Tu n’as donc, malheureux, jamais versé de larmes ! Gilbert a traduit ainsi le vers de Virgile : Malheureuse, j’appris a plaindre le malheur. Et Deliile lui a emprunté, sans le savoir cette traduction, dont il s’est expressément attribué l’honneur.

«Pour être sympathique au malheur, il faut avoir l’expérience de la souffrance : Non ignora mali ; car comment voulez-vous que je sois sensible à des maux dont je ne me fais aucune idée ?, »

V. Cousin.

« Pauvres âmes, qui sont dégoûtées sans avoir rien goûté, usées sans avoir usé, désabusées sans avoir abusé, veuves sans avoir connu l’époux, et qui demandent aux quatre vents quelque chose à croire, à espérer et à aimer. Ce sont ceux-là que je plains : Non ignara mali, ■

Gatien Abnould.

■ Je ne manque pas d’hospitalité, repartit Triptolème : iVon ignara mali, miseris suceurrere disco. L’oie qui devait rester pendue dans la cheminée jusqu’à la Saint-Michel est actuellement à bouillir dans le pot pour vous.» Walter Scott.

« Si j’insiste sur ces tristes observations, je

NONI

le fais aussi par compassion pour les instituteurs de la jeunesse, afin de leur épargner ce qu’il y a de plus ingrat dans leur tache. Toutes ces observations sont des expériences et des souvenirs : Non ignara mali, miseris succurrere disco. »

Dupanloup.

NONILLION s. m. (no-ni-li-on — du lat. novus, neuvième). Arithm. Neuvième ordre d’unités, égal àl’octillioii multiplié par mille : Ung nonillion vaut un millier de Outillions, (De La Roche.) Il Inus., à cause de l’énormité du nombre.

NON-INTERVENTION s. f. Politiq. Abstention d’un État qui n’intervient pas dans les affaires des autres États, lorsqu’il n’est pas directement intéressé à intervenir : Système, politique de non-intervention. Le principe de la non-intervention est une erreur de la faiblesse. (Balz.)

— Encycl. Principe de non - intervention.

V. INTERVENTION.

NON-INTERVENTIONNISTE adj. Politiq. Qui a rapport a la non-intervention : Politique non-interventionniste, il Qui est partisan de la non-intervention : Ministre non-

INTERVENTIONNÎSTE.

— S. m. l’artisan de la non-intervention :

Un NON-INTERVENTIONNISTE,

NONIONINE s. f. (no-ni-o-ni-ne). Foram. Genre d’hélicostègues, de la famille des nautiloïdes, dont l’espèce type vit dans la Méditerranée, il On dit aussi nonione.

NONIUS s. m. (no-ni-uss — du nom de Nunez, mathématicien et astronome portugais). Mathém. Echelle qui donne des divisions très-petites, au moyen de lignes menées obliquement d’un bord dé l’échelle h. l’autre, entre des divisions.successives, et d’autres lignes menées à des distances égales, parallèlement aux bords de l’échelle. 11 On confond souvent cette échelle avec le vernier, qui a le même usage, mais qui en diffère essentiellement.

— Encycl. V. vijRNiER.

NONIUS, un des chevaux de Pluton.

NONIUS (Marcellus) ; grammairien latin, né à Tubursicuin (Numidie). Il vivait dans le 111e siècle de notre ère. Les anciens commentateurs, lisant mal l’épithète de Tuburaicensis qu’il se donne à lui-même dans le titre du seul ouvrage qu’il ait laissé : Nanti Marcelti peripateticx Tubersicensis de compendiosa doctrina ad filium, le faisaient originaire de Tibur et supposaient qu’il avait vécu au v» siècle ; M. L, Quicherat a rectifié judicieusement ces assertions dans la belle édition qu’il a donnée de Nonius (Hachette, 1872, in-8°). La vie du grammairien est restée ignorée ; on présume qu’il dut venir de bonne heure en Italie et qu’il y séjourna la plus grande partie de sa vie ; ce n’est que là, en effet, qu’il put contracter le goût de la plus exquise latinité, au point de ne jamais citer ; comme des autorités, les écrivains postérieurs à Cicéron et à Virgile. On ne sait s’il professa publiquement la grammaire, son livre n’ayant été écrit par lui que pour l’instruction de son fils, comme il le dit expressément ; mais Priscien le cite parmi les grammairiens qui font autorité, et le grand nombre des manuscrits qui nous sont parvenus montre de quelle faveur il jouit dès que l’Europe fut délivrée des invasions barbares. On fit des expressions recueillies pur lui des glossaires particuliers dont les manuscrits se trouvent encore dans un grand nombre de bibliothèques

Le traité de Nonius, connu généralement sous le titre de De proprietate sermonum, qui ti’est que le titre du livre Ier, était divisé en vingt livres, dont voici les titres : De proprietate sermonum ; l’auteur ydonne unesuite de vieilles locutions et d’archaïsmes dont il regrette qu’on ait perdu l’usage ; De honestis et nove veterum dictis, collection de mots dont le sens avait changé de son temps ; De indiscretis généribus, glossaire des mots dont le genre varie chez les meilleurs écrivains ; De varia significatione sermonum, glossaire des mots qui sont pris dans diverses acceptions ; De differentia similium significationum, recueil de synonymes, avec des remarques sur les nuances qui les distinguent ; ces cinq premiers livres sont les plus étendus, ou du moins nous sont parvenus plus complets et forment plus de la moitié de l’ouvrage ; les autres n’offrent que des fragments ; De impropriis, glossaire des mots employés métaphoriquement ; De coiitrariis verborum généribus ; De mutata declinatione, recueil de noms à déclinaison■ irrégulière ; De numeris et casibus, recueil d’exemples montrant la substitution d’un cas à un autre, l’accusatif pour le datif, le génitif pour l’accusatif, et pareillement substitution d’un nombre à un autre ; De mutatis conjugationibus, exemples de verbes qui se conjuguent de diverses manières ; De indiscretis aduerbiis, exemples d’adverbes qui revêtent parfois des formes différentes ; De dbetorum indagine, recueil d’observations sur certains mots employés avec recherche par les meilleurs écrivains ; De génère navigwrum, De génère vestimentorum, De génère vasorum vel poculorum, De génère calceamentontm (ce chapitre manque), De colore vestimentorum, De génère ciborum et potuum, De génère armorum, glossaires de mots techniques concernant l’art naval, les vête NONJ

ments, les vases et ustensiles à boire, les mets et les boissons, les armes de guerre ; De propinquitate, glossaire des termes de parenté ; c’est un fragment de quelques lignes.

Ce traité offrait, comme on le voit, toute une encyclopédie grummaticale ; compilé à une époque de décadence, par un admirateur tenace des anciennes formes du langage, il avait le mérite de ramener à leur véritable acception les mots déjà corrompus par un long usage et le besoin du changement. Il fut d’un grand secours aux auteurs de glossaires du moyen âgé, quand les études latines reprirent faveur ; il était consulté par tous les lettrés, placé dans les écoles, et c’est précisément leur trop fréquent usage qui a causé la détérioration des manuscrits. Au xve siècle, on déplorait déjà leurs lacunes nombreuses, et quand le livre de Nonius fut imprimé pour la première fois (Rome. 1470), par Pomponius LaHus, à n’existait plus qu’en fragments. En -comparant à celle-ci les éditions postérieures (Venise, 1476 ; Parme, 14S0 ; Milan, 1500 ; Bâle, 1532), les éditions avec commentaires érudits d’Hadrianus Julius (Anvers, 1565), de J. Mercier (Paris, 15S3), de Denis Godefroy (Paris, 15S6) et en les confrontant avec les meilleurs manuscrits, celui du ixe siècle, appartenant au British-Museum, celui de Montpellier (x.e siècle), ceux de la Bibliothèque nationale, qui en possède trois fort remarquables, du xo siècie également, M. L.

Quieherat est parvenu à réunir dans une édition définitive tout ce. qui était épars ça et là des fragments du grammairien ; il a de plus effacé un grand nombre d’altérations, d’erreurs, de faux sens qui s’étaient glissés dans les éditions précédentes et qui importent surtout dans un ouvrage de cette nature, puisqu’une faute ou une mauvaise interprétation peut faire prendre un barbarisme pour une locution recommandée.

L’intérêt philologique du traité de Nonius est considérable, mais ce livre est plus précieux encore par l’innombrable quantité de citations qu’il renferme, la plupart puisées dans des ouvrages qui ne nous sont pas parvenus et remontant aux premières sources do la latinité. Ces milliers d’exemples ont, pour les lettrés, l’intérêt que présenterait un ouvrage du même genre composé au xvuto siècle avec des fragments de Villon, de Rabelais, de Marot, de Ronsard, de Malherbe, si ces écrivains avaient péri tout entiers. Nonius a ainsi conservé trente fragments des lettres de Cicéron à Octave, les seuls que l’on possède de cette correspondance, qui devait être curieuse.

NONIUS (Pedro Nunez, plus connu sous le nom latin de), mathématicien et astronome portugais, né en 1492, mort en 1577. Il fut chargé de l’éducation du fils du roi Emmanuel et, plus tard, nommé cosmographe du roi et professeur de mathématiques à l’université de Coïinbre. On a de lui : Dernm astronomicarum problemata communia ; De arte navigandi (1546) ; In theoricas planetarum Georgii Parbachii annotationes aliquOt ; De erratis Oroncii finsi detpltinaiis, — De crepusculis liber unus (1542) ; un 2’raité des climats et des éclipses (1506) ; enfin un livre Sur les comètes. Ses œuvres ont été éditées à Bâle en 1592, sous le titre de : Pétri Nonii opéra, on y trouve des idées justes, quelques bonnes études théoriques et d’ingénieuses inventions. Les premiers ouvrages de Nonius sont destinés aux navigateurs de sa nation ; on y remarque une discussion sur la distance et la différence en longitude de deux lieux indiqués sur une carte marine où les méridiens sont représentés par des droites parallèles, et les parallèles par des perpendiculaires aux méridiens. Cette discussion est le point de départ des études auxquelles a donné lieu la ligne loxodromique, ligue qui coupe tous les méridiens sous un même angle. Le livre Des crépuscules, outre une solution exncto et neuve du problème relativement difficile du crépuscule minimum et du jour où il a lieu, contient l’indication d’un procédé remarquable pour la graduation des instruments destinés à la mesure des angles. Du centre du cadran, supposé plein, Nonius propose de décrire, avec des rayons arbitraires, 41 arcs de 90° et de partager le plus grand en 90 parties égales, les arcs suivants eu 89, 83, etc., jusqu’à 46 ; l’alidade dirigée vers un astre passera, dit-il, nécessairement tout près d’une division de l’un des 44 cadrans. Soient a le numéro de cette division et 11 le nombre des divisions du cadran sur lequel on l’aura prise : l’angle cherché sera évidemment 90» x -. On a vu dans n

cette invention la première idée du vernier, et, en effet, il y a quelque analogie.

NONIUS ou NONN1US (Louis Nunez, en latin), médecin et archéologue flamand, né à Anvers vers 1560, mort vers 1645. Il se fit recevoir docteur à Louvain et, tout en pratiquant son art, il étudia les lettres, l’histoire et la numismatique. Juste Lipse était un do ses amis. Ses principaux ouvrages sont : Bispania (Anvers, 1607) ; DiŒteticon, seu de re cibaria (1626), contenant d’intéressantes recherches sur l’hygiène des anciens ; Jchthyophagia, seu de usu piscium (1616), etc.

NON-JOUISSANCE s. f. Privation do jouissance : C’est une grande maladie que la monjouissance d’une vie qui est si courte en ellemême, (Galiani.)