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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 3, Napp-Oct.djvu/333

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NUND

« Pendant les guerres de religion, les fanatiques et les politiques avaient cru anéantir l’hérésie par le nombre et l’atrocité des supplices ; ils s’apercevaient avec effroi que l’hydre s’était multipliée sous leurs coups. Ils n’avaient réussi qu’à exalter à un degré inouï tout ce qu’il y a de puissances héroïques dans l’âme humaine. Pour un martyr disparu dans les flammes, il s’en présentait cent : hommes, femmes, enfants marchaient au supplice en chantant les psaumes de Marot ou le Cantique de Siméon :

Mappekz votre serviteur, Seiyneur ! j’ai vu votre Sauveur.

Henri Martin.

« Faites un article nécrologique soigné ; dites que M. de La Billardière n’a jamais voulu transiger avec le premier consul, qu’il a été anobli par Louis XVIII ; arrangez bien ça... La loyauté qui ne s’est jamais démentie... une religion éclairée... Amenez gentiment qu’il a pu chanter le Cantique de Siméon à l’avénement de Charles X. >

Balzac.

« Sire, ma respectueuse reconnaissance n’a osé passer les bornes de deux lignes, quand j’ai remercié Votre Majesté de ses bienfaits envers la famille des Sirven, qui lui devra bientôt son honneur et sa fortune ; mais le bien que vous faites à l’humanité entière, en établissant une sage tolérance en Pologne, me donne un peu plus de hardiesse. Il s’agit ici du genre humain : vous en êtes le bienfaiteur, sire. Vous pardonnerez donc au bon vieillard Siméon de s’écrier : Je mourrai en paix, puisque j’ai vu les jours du salut. Le vrai salut est la bienfaisance. >

Voltaire.

NUNC EST BIBENDUM (C’est maintenant

2u’il faut boire, se réjouir), Première partie u premier vers d’une ode d’Horace (liv. I, ode xxxi, vers l). Cette ode fut composée à l’occasion de la victoire d’Actium.

Nunc est bibendum, rame pede libero Pulsanda’teltus. « Maintenant il faut boire, maintenant il faut frapper la terre d’un pied léger, ■ s’écrie le potite. Les écrivains y font souvent allusion :

« Hugues Verd écouta la discussion en servant à boire à la ronde sans s’oublier, et la termina en disant : « Ventre Mahon 1 bien tué ou ma ! tué, le coquin est mort, c’est là

> tout ce qu’il me faut ; je n’aurais pas été fâché d’aider sa vilaine âme à déménager ; mais puisque le diable a emporté l’onde et les neveux, il ne nous reste plus qu’à dire avec notre ami le bachelier : Nunc s est bibendum, etc., etc.. Voyons, aidez-moi donc, sire clerc ; êtes-vous homme à laisser ainsi un verre à sa plus belle moitié ?-C’est juste, pater Anchises (père Anchise),

> repartit le bachelier :

Nunc est bibendum, nunc pede libero Pulsanda iellus. •

"Walter Scott.

« Les conviés entre-choquent les verres ; ils crient, ils portent des santés, ils ont avec eux un tambour et des trompettes qui font un vacarme d’enfer. Morose s’enfuit au grenier, met vingt bonnets de nuit sur sa tête, se bouche les oreilles. Les conviés crient : • Bato tez, tambours ; sonnez, trompettes. Nanc est bibendum, nunc pede libero. — Misérablest crie Morose, assassins, fils du diable, ■ que faites-vous ici ? »

H. Taine.

NUNCUPATIF, IVE adj. (non-ku-pa-tiff, i-ve — du lat, nuncupare, nommer expressément). Jurispr. Se dit des testaments dictés par le testateur, avec les formalités légales : Les testaments solennels sont nuncupatifs ou mystiques. (Acad.) u Ce terme est aujourd’hui inusité,

— Théol. Qui n’est pas vrai, qui n’est vrai que de nom : Jésus-Christ, comme homme, n’est pas seulement un dieu nuncepatif.

NUNCUPATION s. f. (non-ku-pa-si-onlat. nwtcupalio ; de nuncupare, dénommer ; mot formé de nomen, nom, et de capere, prendre). Dr. rom. Désignation d’héritiers faite de vive voix, en dictant un testament.

NUNCUPATIVEMENT adv. (non-ku-pa-tive-man — rad. nuncupatif). Théol. Nominalement : D’après certains hérétiques, Jésus n’est fils de Dieu que nuncupativkment.

NUNDINAIRE adj. (non-di-nè-re — lat. nundinarius ; de nundins, marché, foire). Antiq. rom. Qui a rapport aux nundines : Jours nunmnaires. Marchés nundinaires.

NUNDINAL, ALE adj. (non-di-nal a-lelat. nuudinatis ; de nundinte, marché). Antiq. rom. Se disait des huit premières lettres de l’alphabet qui servaient, dans le calendrier romain, h. indiquer les jours de marché, u Jour nundinal, Jour de marché.

NUNDINATEUR s. m. (non-di-na-teur NUNE

lat. nundinaior ; de nundinx, marché). Mythol. rom. Epithète donnée à Mercure, qui présidait aux marchés en qualité de dieu du commerce.

NUNDINATION s. f. (non-di-na-si-onrad. nundines). Antiq. rom. Trafic que l’on faisait dans les joure de marché.

NUNDINE s. f. (non-di-ne). Entom. Syn.

de RHIZOBIE.

NUNDINES s. f. pi. (non-di-ne —lat. huji- dins, pour novendinse ; de novem, neuf, et de dies, jour, parce que le marché se tenait tous les neuf jours). Antiq. rom. Jours de marché : Les nundines étaient indiquées par les lettres nundinales.

— Encycl. On nomma d’abord nundina les foires ou marchés qui se tenaient à Rome tous les neuf jours ; et comme ces jours da marché étaient aussi des assemblées où l’on délibérait sur ce qui se ferait d’un jour des nundines a l’autre, il y avait à Rome, ces jours-là, une grande affluence des habitants de la campagne, qui y venaient dans la double intention d’y vendre leurs produits et de s’y instruire des choses intéressant la république, et des nouveautés tant religieuses que civiles. Pour ne point manquer les jours des nundines, les Romains imaginèrent de mettre dans leur calendrier des lettres qu’on peut appeler nundinales, et qui y faisaient

Précisément ce que font dans le nôtre les ettres dominicales. On peut voir ces lettres nundinales marquées dans la première colonne du calendrier romain. La clef en est toute simple. Comme les nundines revenaient tous les neuvièmes jours, les huit premières lettres de l’alphabet, mises de suite et répétées dans le même ordre jusqu’à la fin du calendrier, servaient, par le retour de la lettré A, qui marquait le premier jour des nundines de l’année, à le faire connaître infailliblement jusqu’à la fin. Les nundines ne tombaient jamais les mêmes jours d’une année à l’autre. On n’est pas d’accord sur l’époque où furent établies les nundines. Selon les uns, leur institution eut lieu lors de la réunion des Sabins et des Romains ; selon d’autres, du temps de Servi»s Tnllius ; enfin, d’après d’autres, après l’abolition de la royauté.

NUNEATON, bourg et paroisse d’Angleterre, comté de Warwick, à 14 kilom. N.-E. de Coventry, sur l’Ankar ; 7,600 hab. Mines de houille. Fabrique de rubans et de toiles.

NUNES ou NUNEZ (Ambrosio), médecin portugais, né à Lisbonne, mort en 1611. Après avoir enseigné son art à Coïmbre, il alla se fixer en Espagne, où il acquit une grande réputation, puis revint dans sa patrie et fut nommé premier chirurgien du roi. Ses principaux ouvrages sont : Traité sur la peste (1601, in-4») ; Enarrationes in III libros aphorismorum Bippocratis (1603, in-fol.).

NOKES ou NUNEZ (Pedro), mathématicien et astronome portugais. V, Nomus.

NUNEZ (Alvarez), navigateur espagnol, mort à Séville en 1564. C est à lui qu’on doit la découverte de la Floride. Une première expédition qu’il fit en 1528 eut un triste résultat. Il survécut, avec trois de ses compagnons seulement, à sa troupe, composée de 400 fantassins et de 100 cavaliers ; et, après avoir erré six ans à travers la Louisiane, il arriva au Mexique. En 1540, il fut mis à la tète d’une nouvelle bande d’aventuriers, descendit la Plata et s’arrêta à l’Ascension, après avoir reconnu une vaste étendue de pays. Contraint de retourner en Espagne à la suite d’une rébellion, il reçut du roi, à titre de récompense, une pension de 2,000 écus d’or et le titre d’oïdor de l’audience royale de Séville.

NUNEZ (Juan), peintre espagnol, né à Séville vers 1534, mort dans la même ville vers 1610. Ce maître intéressant, qui fut l’un des fondateurs de l’école de Séville et l’un des précurseurs du grand art espagnol, secoua le premier le joug des traditions mystiques du xve siècle pour s’élancer, novateur hardi, dans le domaine encore inexploré du réalisme et de l’observation. Bien qu’il ait une illustration réelle, que n’ont pu éclipser les chefs-d’œuvre de Velazquez, de Murillo, de Zurbaran, son talent ne fut pas à la hauteur de ses aspirations puissantes. Morales, Alonzo Cano, Ribera ont creusé bien plus profondément le sillon qu’il n’avait fait que tracer. Mais à lui la gloire d’avoir montré la voie. De sa vie, nous savons peu de chose. Les

firemières années de sa jeunesse n’ont pas aissé de trace. Aucun de ses biographes ne lui désigne un maître. On peut donc conjecturer qu’il étudia seul, dans un milieu peu favorable à l’observation, à l’étude du nu. I ! n’eut pour modèles que les images du temps, et ne s’affranchit que péniblement de la routine et des préjugés qui s’imposaient à l’art. Ses premières œuvres témoignent d’une certaine déférence pour les bizarreries en vogue dans la peinture religieuse. Citons à l’appui de cette observation le Saint Gabriel et le Saint Michel qui furent exécutés pour la cathédrale de Séville vers 1569, et que l’on voit aujourd’hui au musée royal de Madrid. Ces deux figures ont des ailes de paon ! Mais que l’on se souvienne des ailes de geai peintes par le Perugino, et même par Raphaël t Encore ce bizarre appendice n est-il pas la plus grande concession faite par l’artiste aux traditions de son temps. L’imitation des ima-I giexs du moyen âge est plus frappante en NUNE

core dans la silhouette noire, sèchement accusée, de3 figures, dans leur allure roide et comme momifiée, dans l’austérité mystique des physionomies. Mais, sous cette enveloppe imposée comme une formule, palpitent des chairs vivantes, un modelé vrai finement observé. Les extrémités ont cette finesse et cette transparence que devait plus tard leur donner Morales. En cela, Juan NuSez a devancé son époque et s’est montré l’émule des grands maîtres de cette Renaissance, qui avait lui quarante ans plus tôt en Italie.

Ces efforts timides, en quelque sorte, dans ses premières œuvres, s’affirment plus hardis dans les travaux de son âge mûr. Il ne nous reste par malheur que deux tableaux de cette époque ; mais ils sont si complets qu’ils suffisent pleinement à mettre en relief la personnalité de l’auteur. Le premier, c’est la Vierge tenant le Christ mort dans ses bras, qui décore le grand maître-autel de la cathédrale de Séville. La distance qui sépare cette œuvre capitale des précédentes est immense, et l’on a peine à comprendre que ce soit le même artiste qui ait eu, dans un temps relativement court, deux manières si différentes, et dont la dernière est si supérieure. Aussi sommes-nous convaincus que, avant d’exécuter ce Christ ; Nunez avait vu Rome, Florence et Venise, et étudié les trois grandes écoles de la Renaissance italienne. Il fallut que son regard rencontrât ces œuvres merveilleuses pour qu’il pût donner à ses facultés tout leur épanouissement. Resté en Espagne, comment se serait-il soustrait si complètement à l’influence de son époque arriérée et routinière ? Son instinct tout seul lui aurait-il fait deviner si bien le style grandiose et superbe des Titien, des Tintoret, des Vinci ? Il est donc presque certain que ce maître fit un long séjour en Italie et qu’il y dut laisser bon nombre de créations ignorées, ses meilleures peut-être, et qu’on admire probablement sous le nom d’un autre. Les mêmes observations s’appliquent au Saint Jean-Baptiste de la même cathédrale. Cette deuxième création de haute portée n’accuse pas inoins que la précédente de longues études en Italie et une science complète de ses diverses écoles. Cependant rien dans cette figure ne constitue l’imitation. Elle est originale autant que puissante, bien qu’elle soit plus italienne qu’espagnole.

N UNEZ (Pedro), peintre espagnol, né à Madrid en 1601, mort dans la même ville en 1054. Élève de Juan de Soto, il ne s’occupa, à l’exemple de son maître, que de la physionomie humaine et des costumes. Ses premières peintures en ce genre n’ont pas grande valeur ; elles sont les pastiches de la manière de Soto, etc’est probablement parce qu’il s’aperçut de cette tendance fâcheuse à l’imitation, qu’il résolut de visiter l’Italie de fort bonne heure, avec l’espoir de s’y soustraire sans doute par la multiplicité des styles sur lesquels il pourrait porter également soii admiration et son étude. Les biographes espagnols, ceux du xvne siècle surtout, sont parfois d’une ignorance profonde à tous égards, et surtout sur les sujets qu’ils devraient le mieux connaître. Ainsi, ils ne peuvent rien préciser des nombreux travaux laissés par Pedro Nunez en Italie. À peine s’ils savent qu’à, son retour à Madrid un Portrait de Philippe IV le mit en grande faveur à la cour, lui valut de peindre tous ces gentilshommes en pourpoint de velours noir que l’on admire de lui au musée royal, et dont quelques-uns ne sont pas inférieurs aux chefs-d’œuvre de Velazquez lui-même. Nommé peintre du roi vers 1647, il fut chargé peu après de faire, à l’Escurial, la Galerie des monarques espagnols. Mais ce travail trop officiel ne vaut pas les médaillons représentant les plus célèbres dramaturges, qu’il exécuta, en frise, tout autour du plafond de la salle de comédie du palais royal. Il y a là des têtes splendides de couleur, de modelé, de physionomie. Deux années avant, il avait peint, au couvent de la Merci, dans la salle dite des Conférences, le portrait des religieux qui s’étaient illustrés dans cet ordre. L ensemble de ces travaux représente a peu près une centaine de têtes, dont plusieurs ont été gravées. •

MINEZ (Pedro), mathématicien et astronome portugais. V. Nonius.

NUNEZ (Louis), médecin flamand. V. Nonius.

NUNEZ (Ambrosio), médecin portugais. V. Nu.nes.

NUNEZ (Fernando), érudit espagnol. V.

PlNClANUS.

NUNEZ-ALVARES- PEIIEIRA, connétable de Portugal. V. Pereira.

NUNEZ DE 1ULBOA (Vasco), aventurier espagnoi. V. Balboa.

NUNEZ DE SEPULVEDA (Matthieu), peintre. Il vivait vers 1640 en Espagne, et fut chargé par le roi Philippe IV de peindre et de décorer ses vaisseaux. Il fut un des peintres à fresque les plus habiles de son temps. On a de lui quelques tableaux représentant des Saint Jacques et des Conceptions assez remarquables.

NUNEZ DEVILLA-VICENCIO (don), peintre espagnol, né à Séville en 1635, mort dans la même ville en 1700. Sa famille, issue de vieille noblesse, lui imposa la carrière militaire, et

NUPI

1165

il fut armé chevalier de Malte. Mais avant d’entreprendre les voyages si fréquents alors dans cette profession, Nunez s’était lié d’amitié avec Murillo, et, soit par affection pour le grand artiste, soit que ses instincts de peintre se fussent éveillés, il se fit l’élève d’Esteban ; mais bientôt ses études furent interrompues, et, quoiqu’il eût pris à Naples des leçons de Mathias Pretti le Calabrais, ce ne fut qu’à son retour à Séville qu’il se mit sérieusement à la peinturé. Il devint le collaborateur actif de Murillo et peignit, en outre, quelques portraits remarquables que possède le musée de Madrid. Nous citerons aussi de Nunez une Vierge aux anges.

NUNNA s. f. (nunn-na).Comm. Toile blanche de la Chine.

NUNNATION s. f. (nunn-na-si-on). Gramm. Action de prononcer un son nasal ; son nasal lui-même.

NUNNEZHARIE s. f. (nunn-ne-za-rî). Bot. Syn. de chamédorée, genre de palmiers.

NUNNÉZIE s. f. (nunn-né-zi). Bot. Syn. de chamédorée, genre de palmiers.

NUNNIE s. f. (nunn-nl). Mus. anc. Chanson particulière aux nourrices grecques.

NUNN1NG (Jodocus-Hermann), antiquaire allemand, né à Schuttorp, comté de Bentheim, en 1675, mort en 1753. Pendant cinq années, il visita la France, les Pays-Bas, l’Italie, l’Allemagne, se livrant à des recherches historiques et archéologiques, puis il entra dans les ordres et devint urotonotaire apostolique, conseiller de l’archevêque de Cologne. Outre de nombreux mémoires et plusieurs ouvrages manuscrits, on lui doit des ouvrages intéressants, notamment : Diplomalis Caroli Mugni de scholis grxcis et tatinis, anno 804, vindicata véritas (1720) ; Monumentorum monasteriensium decuria 1

(1747).

NUNZIANTE (Vito, marquis), général italien, né à Campana, royaume de Naples, en 1775, mort en 1836. Il avait servi pendant quelque temps lorsque, en 1799, il se mit à la tête d’une bande, prit de sa propre autorité le grade de colonel et offrit ses services an cardinal Rulîo, qui s’empressa de les accepter. Nunziante soutint avec ardeur la cause du roi Ferdinand contre les Français, prit part au siège de Capoue (1799), au combat de Sienne (1800), commanda l’arrièrefarde lors de l’évacuation de Naples (1806), éfendit Reggio et fut promu brigadier en 1S07, maréchal de champ en 1814. Après lo retour des Bourbons à Naples (1815), Nun ziante reçut le commandement des Calabres, présida à l’exécution du roi Murât, devint marquis (1815), lieutenant général (1819), commandant de Nola (1820), essaya vainement, cette même année, de comprimer le soulèvement de Nola et conseilla au roi d’accorder une constitution. Vice-roi de Sicile en 1830, ministre d’État (1831), généralissime du royaume, il mourut comblé d’honneurs et de dignités.

NUORO, ville du royaume d’Italie, lie do Stirdaigne, ch.-lieu da prov., à 130 kilom. N. de Cagliari ; 4,200 hab. Siège de l’évêché de Galtelli-e-Nuoro. U La province est divisée eu 7 districts ; 60,000 hab.

NCOVO (monte), montagne volcanique d’Italie, prov. de Naples, près de la ville de Pouzzoles, sur la mer Tyrrhénienne. Elle est circulaire, a 5 kilom. de circonférence environ et 400 mètres de hauteur. Son sommet est percé en entonnoir à une grande profondeur.

Cette montagne s’éleva en 1538, à la suite d’une violente secousse de tremblement de terre. Elle combla une partie du lac Lucrin. On affirme que cette montagne, soulevée en quarante-huit heures, s’affaisse aujourd’hui lentement.

NUPÉDALE s. m. (nu-pé-da-le — du lat. nudus, nu ; pedes, pieds). Hist. relig. Nom donné à des sectaires qui regardaient comme essentiel au salut d’aller nu-pieds et de fuir toute espèce de luxe, et à des anabaptistes moraves du xvie siècle, qui enseignaient la même doctrine.

NUPHAR s. m. (nu-far). Bot. Nom scientifique du genre nénufar.


NU-PIEDS s. m. Hist. Nom donné à des insurgés normands, au XVIIe siècle : Les nu-pieds s’étaient barricadés dans les faubourgs d’Avranches et s’y défendirent avec fureur. (H. Martin.)

— Encycl. Les nu-pieds étaient des paysans normands qui se révoltèrent en 1639 et s’emparèrent de Rouen. Les guerres civiles et la guerre contre l’Espagne épuisaient l’État et nécessitaient des impôts toujours croissants. Les mesures fiscales écrasaient le peuple. Déjà, à l’occasion de l’impôt sur les boissons, de violentes émeutes avaient éclaté de 1636 à 1637 dans le Périgord, la Charente, la Guyenne et le Poitou. En 1638, les états de Normandie présentèrent au roi le tableau le plus sombre de la province : les campagnes désolées par les soldats et les agents du fisc, les prisons pleines des victimes de la gabelle, les villages déserts, les paysans fuyant dans les forêts, se faisant brigands. Chose particulièrement odieuse, tous les paysans, dans une commune, étaient solidaires vis-à-vis du fisc, et si l’un ne pouvait acquit-