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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 3, Napp-Oct.djvu/379

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OCCI

(431), devint la proie des hordes du Nord, mercenaires des empereurs, qui proclamèrent leur chef Odoacre roi de la Péninsule. Un nouvel ordre de choses 3’établit ; la langue romaine s’éteignit peu & peu et la féodalité poussa ses racines profondes dans les parties disjointes de l’empire. En 800, Charlemagne fonda un nouvel empire d’Occident, qui finit en 9i 1 avec le dernier carlovingien, Louis IV, dit 'Enfant.

— Hist. relig. Église d’Occident. V. Église.

Grand schisme d’Occident. V. schisme.

OCCIDENTAL, ALE adj. (o-ksi-dan-tal, a-le — lut. occidentalis ; de occidens, occident). Qui est situé à l’occident : Pays occidental, /légion occidentale. Les langues celtiques forment la famille la plus occidentale des idiomes sortis de la souche indo-européenne. (A. Maury.) Il Qui habite l’Occident : Peuples OCCIDENTAUX.

— Astron. Se dit d’une étoile ou d’une planète qui se couche après le soleil.

—Gnomon. Cadran occidental Cadran tracé sur un mur qui fait face à l’occident.

— Géogr. Indes occidentales, Nom que" l’on donna d’abord et que l’on donne souvent encore à l’Amérique, parce que les premiers qui atteignirent ce pays crurent être arrivés aux Indes par la route de l’Occident.

— Physiq. Déclinaison occidentale, Déclinaison de l’aiguille aimantée a l’occident de la méridienne.

— Techn. Se dit, chez les joailliers, des pierres précieuses et des perles de moindre Valeur, par opposition à oriental, épithète donnée aux pierres de choix.

— s. m. pi. Occidentaux, Peuples qui habitent l’occident de l’ancien monde.

Occidental (canal), canal d’Égypte, qui dérive du Nil, entre Koûm-Adrigéh et Bogig, province de Beny-Soueyf, court d’abord a 10., puis au N.-N.-E., enfin au N.-N.-O., presque parallèlement au fleuve, auquel il se joint près de Salâméh, sur la limite des provinces de Giséh et de Baheïréh, à 6 kilom. O. d’Ouardân. Sa longueur totale est de 120 kilom. ; il communique au S.-O. avec le canal Joseph, traverse la province de Giséh et passe près des principales pyramides d’Égypte.

OCCIDENTAL (archipel), groupe d’Iles de l’Océanie (Polynésie). Les principales de ce groupe sont : Borodino, Dolorès, Kendrick.

OCCIPITAL, ALE adj. (o-ksi-pi-tal, a-lerad. occiput). Anat. Qui appartient a. l’occiput : Muscles occipitaux. Région occipitale. Il Os occipital ou substantiv. Occipital, Os

ui forme la paroi postérieure et inférieure

u crâne.

— Ichlhyol. Nageoires occipitales, Nageoires attachées sur la nuque et aux ouïes. ■

— Encycl. Anat. Artère occipitale, branche volumineuse de la carotide externe. Elle naît à la partie supérieure de celle-ci, au niveau de l’artère linguale ou de l’artère faciale. De là, elle se porte en haut et en arrière jusque derrière le splenius, où elle se divise en deux branches, l’une externe et l’autre interne. Dans son trajet, elle fournit : l’artère mastoïdienne supérieure, l’artère stylo-mastoïdienne, deux branches méningien’nes et deux branches cervicales, l’une superficielle, l’autre profonde.

Muscle occipital, muselé mince, aplati, situé h la région postérieure de la tête. Ce muscle s’insère, en bas, à la ligne courbe supérieure de l’occipital, par de courtes fibres tendineuses ; en haut, au bord postérieur de l’aponévrose épicranienne. Le muscle occipital est recouvert par le cuir chevelu auquel il adhère fortement.

Nerf occipital et sous-occipital. Au nombre de deux, ces nerfs vont l’un à droite, l’autre à gauche. Ils naissent des parties latérales, à l’extrémité supérieure de la moelle épinière, au-dessous de son renflement supérieur. Ils sortent du canal vertébral, entre l’occipital et l’atlas, par le conduit fibreux qui loge l’artère vertébrale, et se divisent ensuite chacun en deux branches, l’une antérieure, l’autre postérieure.

« — Os occipital. Os impair, symétrique, situé à la partie postérieure et inférieure du crâne, présentant deux faces, 1 une interne et concave, l’autre externe et convexe. La face interne offre, sur la ligne médiane, une gouttière ou sillon destiné à loger l’extrémité postérieure du sinus longitudinal supérieur. On y remarque encore la protubérance occipitale interne, la crête occipitale interne qui donne attache à la faux du cervelet, 1 orifice interne du trou occipital, enfin la gouttière basilaire. Sur les parties latérales, on trouve quatre fosses : deux fosses occipitales supérieures ou cérébrales postérieures, dans lesquelles se logent les lobes postérieurs du cerveau ; deux inférieures, fosses cérébelleuses destinées à recevoir les deux lobes du cervelet. Les fosses inférieures sont séparées des supérieures par deux saillies entre lesquelles se trouve un sillon qui loge le sinus latéral. La face postérieure ou ex-terne de l’occipital est convexe, rugueuse et présente sur la partie médiane une saillie plus ou moins développée, désignée sous le nom de protubérance occipitale externe. On remarque surtout le trou occipital, grande ouverture à travers laquelle passe la moelle épinière avec ses membranes. De chaque côté

î

OCCI

de cette ouverture se trouve un petit ^rou : c’est le trou condylien. En avant du trou occipital, sur la ligne médiane, on voit une surface rugueuse ; c’est la surface basilaire qui forme la voûte du pharynx. Entre le grand trou occipital et la protubérance externe so rencontre la crête occipitale. Sur les côtés, on trouve la ligne courbe supérieure et la ligne courbe inférieure sur lesquelles viennent s’insérer différents muscles de la région cervicale postérieure. L’os occipital présente encore des bords supérieurs dentelés, qui s’articulent avec les bords postérieurs des pariétaux, et des bords inférieurs qui s’articulent avec les temporaux. L’occipital se développe par six points osseux, trois de chaque côté, deux pour le corps, deux pour les con*iyles, deux pour l’apophyse basilaire. C’est par deux apophyses que l’occipiïa/ s’articule avec-la première vertèbre cervicale.

OCCIPÏTO-ATLOÏDIEN, IENNE adj. (o-ksipi-to-à-tlo-i-diain, iè-ne — de occipital, et de atloïdien). Anat. Qui a rapport à l’occipital et à l’atlas : Articulation occipito-atloï-

DIENNE.

OCCIPITO-AURIEN adj. m. (o-ksi-pi-to-ôriain — de occiput, et du lat. auris, oreille). Anat. Se dit d’un muscle qui, chez les mammifères, se porte de la tête à la conque de l’oreille, qu’il relève.

•— Substantiv. : Z’ocoipito-atjrien.

OCC1PITO-AXOÏDIEN, IENNE adj. (o-ksipi-to-a-kso-i-diain, iè-ne — àe occiput, et de axoîdien). Anat. Qui a’rapport à l’occipital et à la vertèbre axis : Articulation occipito-

AXOÏDIENNE.

OCCIPITO-COTYLOÏDIEN, IENNE adj. (oksi-pi-to-ko-ti-lo-i-diain, iè-ne — de occiput, et de cotyloïdien). Chir. Se dit de la présentation du fœtus, dans l’accouchement, quand le sommet de sa tête correspond à la cavité cotyloïdienne de la mère ; Présentation occipito-cotyloïdienne gauche.

OCCIPITO-FRONTAL, ALE adj. (o-ksi-pito-fron-tal — de occiput, et de frontal). Anat. Qui appartient à l’occiput et au front : Les individus dont le muscle occipito-krontal suit tons les mouvements des yeux et des sourcils ont, comme les singes, le caractère inquiet et égoïste. (Deseuret.)

— s. m. Muscle occipito-frontal.

OCCIPITO-LATÉRAL, ALE adj. (o-ksi-pito-liv-té-ral, a-le — de occiput, et de latéral). Chir. Se dit d’une présentation du fœtus dans laquelle l’occiput de l’enfant répond à l’un des côtés du bassin de la mère.

OCCIPITO-MÉNINQIEN, IENNE adj. (oksi-pi-to-mé-nain-jiain, iè-ne— de occiput, et de méningien). Anat. Qui a rapport à l’occiput et aux méninges.

OCCIPITO-MENTONNIER, 1ÈRE adj. (oksi-pi-to-man-to-nié, iè-re — de occiput, et de menton). Anat. Qui s’étend de l’occiput au menton.

OCCIPITO-PARIÉTAL, adj. (o-ksi-pi-topa-ri-é-tal, a-le — de occiput, et de pariétal). Anat. Qui a rapport aux os occipital et pariétal : Suture occipito-pariÉTaLIS.

OCCIPITO-PÉTREUX, EUSE adj. (o-ksipi-to-pé-treu, eu-ze — de occiptii, et du lat. petrosus, pierreux). Anat. Qui est formé par l’occipital et par l’apophyse pierreuse du temporal : Hiatus occipito-pétreux.

OCCIP1TO-SACRÉ, ÉE adj. (o-ksi-pi-to-sakré — de occiput, et de sacré). Chir. Se dit d’une présentation du fœtus dans laquelle l’occiput de l’enfant répond à l’angle sacrovertébral de la mère.

OCCIPITO-SACRO-ILIAQUE adj. (o-ksipi-to-sa-kro-i-li-a-ke — de occiput, de sacré et de iliaque). Chir. Se dit d’une présentation du foetus dans laquelle l’occiput de l’enfant répond à la symphyse sacro-iliaque de la mère.

OCCIP1TO-VERTÉBRAL, ALE adj. (o-ksipi-to-vèr-té-bral, a-le — de occiput, et de vertébral). Anat. Qui appartient à l’occiput et aux vertèbres.

— s. m. Muscle appelé aussi grand complextjs.

OCCIPUT s. m. (o-ksi-pult — mot lat. formé du préf. oc ; et de caput, tête). Anat. Partie postérieure et inférieure de la tète : Recevoir un coup sur /’occiput.

OCCIRE v. a. ou tr. (o-ksi-re — lat. occidere ; du préf. oc, et de casdere, tuer). Tuer, faire mourir :’ Amadis de Grèce, lorsqu’il était appelé le damoisel de l’ardente épée, occit un grand lion et délivra le roi Magadan. (Volt.) Il Vieux mot que l’on n’emploie plus que familièrement et dans un style archaïque.

S’occire v. pr. Se tuer soi-même.

OCCIS, ISE (o-ksi, i-ze) part, passé du v. Occire. Tué : Un innocent méchamment occis.

OCCISEUR, EUSE s. (o-ksi-zeur, eu-zerad. occire). Personne qui occit, qui tue : Mettons flamberge au vent et bravoure en campagne, Faisons l’Olibrius, Vocciseur d’innocents.

Molière.


OCCISION s. f. (o-ksi-zi-on — lat. occisio ; de occidere, occire). Meurtre, action de tuer : L’occision des chiens enragés. || N’est plus employé que comme terme scientifique.


OCCITANIE, nom donné, pendant le moyen âge, au Languedoc, et quelquefois à tout le littoral français de la Méditerranée.


OCCITANIEN, IENNE s. et adj. (o-ksi-ta-ni-ain, iè-ne). Géogr. anc. Habitant de l’Occitanie ; qui appartient à ce pays ou à ses habitants : Les Occitaniens. Les mœurs OCCITANIENNES.


OCCLURE v, a. ou tr. (ok-klu-re — lat. occludere ; du préf. oc, et de claudere, clore). Chir. Fermer, soumettre à l’opération de l’occlusion, en parlant des paupières.


OCCLUS, USE (ok-klu, u-ze) part, passé du v. Occlure. Fermé par occlusion : Paupières occluses.

OCCLUSION s. f. (ok-klu-zi-on — lat. occlusio, de occludere, fermer). Fermeture ; état de ce qui est fermé : L’occlusion d’une conduite d’eau.

— Méd. État d’un conduit qui se trouve fermé accidentellement : On resté sans doute sain, mais débile, chélif, langoureux, par le resserrement et /’occlusion des vaisseaux chylifères. (Virey.)

— Chir. Occlusion des paupières, Application d’un appareil destiné a maintenir les paupières fermées.

— Encycl. Méd. D’une façon générale, ce mot désigne le rapprochement momentané des bords d’une ouverture naturelle. Quelquefois aussi, il est synonyme d’oblitération. L’occlusion des paupières consiste dans le rapprochement des paupières, opéré artificiellement à. l’aide de bandelettes de taffetas gommé, comme moyen de guérison des kéra- ’ tites.

L’occlusion intestinale est une oblitération, un étranglement ou une invagination de l’intestin, qui donne lieu à un arrêt des matières stercorales et, par suite, à des vomissements incessants et incoercibles, qui se terminent par la mort. On emploie en pareil cas les purgatifs drastiques et la malaxation opérée avec prudence sur l’abdomen.

Le docteur Onimus a proposé une ingénieuse théorie des mouvements du cœur, dans laquelle il admet que les valvules n’ont qu’un rôle secondaire dans l’occlusion des orifices auriculo-ventriculaires, et où il s’efforce de démontrer’que cet effet est dû principalement à la contraction et à la juxtaposition des muscles des orifices.

Enfin, on connaît en chirurgie, sous le nom d’occlusion pneumatique, un procédé imaginé par le docteur Jules Guérin pour soustraire les plaies à l’influence de l’air et entraver ainsi la suppuration. Ce procédé consiste a appliquer sur la plaie un manchon de verre, dans lequel on fait le vide au moyen d’une pompe a air. Le manchon s’applique alors énergiquement contre la peau, sous l’influence de la pression extérieure. Il est évident que ce procédé.est rationnel, puisque la formation du pus est sous la dépendance de l’air atmosphérique, en partie du moins. >

OCCO (Adolphe), savant numismate et médecin allemand, né à Augsbourg en 15Î4, mort en 1604. Comme son père, il étudia la médecine, alla terminer ses études à Ferrare, où il se fit recevoir docteur (1549), et, de retour dans sa ville natale, il s’adonna avec succès a la pratique de son art. En 1564, Occo fut chargé de surveiller toutes les pharmacies de la ville, puis devint doyen du collège médical ; mais il perdit ses emplois, en 1584, pour s’être opposé à l’introduction du calendrier grégorien. À partir de cette époque, il s’occupa principalement de l’étude des antiquités et de la numismatique. Occo possédait une vaste érudition et était un excellent helléniste. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Pharmacopxa Augustana (Augsbourg, 1564, in-fol.), ouvrage qui obtint un succès énorme ; Imperatarum romanorum numismata à Pompeio magno ad Beraclium (Anvers, 1579, in-4°), travail qui lui assure un rang distingué parmi les numismates ; Inscriptiones veteres in Hispaniarepertx (Bâle, 1592, in-fol.) ; Observationes mediae, etc. Occo comptait au nombre de ses amis les savants les plus distingués de son temps, notamment Conrad Gesner et Ortelius. L’empereur Maximilien II, pour lui montrer l’estime qu’il faisait de ses talents, lui envoya des, lettres de noblesse.

OCCULTANT, — ANTE adj. (o-kul-tan, ante — rad. occulter). Bot. Se dit d’une feuille appliquée contre la tige, de manière à la soustraire entièrement aux rqgards.

OCCULTATION s. f. (o-kul-ta-si-on — rad. occulter). Action de cacher ou de se cacher : Un grand et religieux auteur tient cette action si nécessairement obligée à /’occultation et à la vergogne.... (Montaigne.) Il Vieux mot.

— Gramm. ar. Prononciation sourde de la lettre noun, à peu près semblable à la prononciation nasale de n dans les mots ange, entrer.

— Astron. État d’un nstre dérobé k la vue par l’interposition d’une planète : Occultation de Ténus par la lune. Occultation des satellites de Jupiter. Béoélius enseigna que les occultations des étoiles par la lunesonl les phénomènes les plus propres à la recherche des longitudes. (Bailly.) Les astronomes prédisent avec une exactitude merveilleuse les occultations des étoiles par la lune. (Arago.)

— Encycl. Astron. On dit qu’il y a occultation entre deux astres de diamètres très-différents, lorsque le plus petit en apparence

occu

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passe derrière le plus grand, par rapport à nous. Ainsi, il y a occultation d’une planète ou d’une étoile par la lune, lorsque notre satellite nous cache momentanément la planète ou l’étoile. Il y a de même occultation d’un satellite par sa planète lorsqu’il passe derrière elle. La petite distance qui nous sépare de la lune fait que les mêmes étoiles ne sont pas occultées en même temps pour tous les observateurs répandus à la surface de la terre. La différence des heures des immersions d’une même étoile dans le disque de la lune, observées de différents points, a pu servir très-heureusement de base à la comparaison des longitudes de ces points.

OCCULTE adj. (o-kul-te — lat. occultus, participe passé de occulere, cacher, que les étymologistes latins tirent du préf. oc et de colère, honore^ pratiquer, cultiver. Mais le sens ne se déduit pas facilement, et il est plus probable que la seconde partie du composé se rattache à une racine qui est déjà dans clam, probablement pour calant, secrètement ; c’est sans doute la racine sanscrite çal, couvrir, cacher, également conservée dans le grec kaluptô, le latin celo, l’irlandais ceilim, le kymrique celu et l’ancien allemand hellan. Comparez le sanscrit cala, maison, grec kalia, latin cella, ancien allemand kalla. L’a de la ratine s’est changé en a, comme dans occupare, de capere). Caché, secret, inconnu en lui-même : Puissance occulte. Influences occultes. Cause, occulte. Le ministre d’un roi populaire ne peut se permettre les actes occultes du ministre d’un roi despote. (MmeL. Colet.) Il y a dans l’homme deux puissances occultes qui combattent jusqu’à la mort. (A. de Musset.)

Sciences occultes, Nécromancie, astrologie, cabale, magie et autres sciences superstitieuses dont la connaissance était dérobée au vulgaire : Longtemps la chimie passa pour une science occulte. (Cuv.)

— Philos. Se dit des causes qui ne peuvent être connues en elles-mêmes, et qui sont connues seulement par leurs effets : On s’est moqué fort longtemps des qualités occultes ; on doit se moquer de ceux qui n’y croient pas ; répétons cent fois que tout principe, tout premier ressort de quelque œuvre que ce puisse être du grand Démiourgos est occulte et caché pour jamais aux mortels. (Volt.) Descartes venait de substituer aux qualités occultes des péripatéticiens les idées intelligibles de mouvement, d’impulsioii et de force centrifuge. (Laplnce.)

— Anc. géom. Se disait des lignes auxiliaires que l’on trace au crayon, pour servir à la construction d’une figure, et que l’on efface ensuite.

— s. m. Ce qui est occulte, caché  : Il y a de l’inconnu en lui et de /’occulte. (SteBeuve.)

OCCULTEMENT adv. (o-kul-te-manrad. occulte). D’une manière occulte, secrète ; Dieu seul est dans le secret de l’énergie que nous coûtent les triomphes occultement remportés sur les hommes, sur les choses et sur nous-mêmes. (Balz.)

OCCULTER v. a. ou tr. (o-kul-té — lat. occultare, cacher). Astron. Cacher en s’interposant : Occulter une étoile, une planète. La tune occulte Vénus.

S’occulter v. pr. Être occulté, se cacher : Les étoiles sont si éloignées qu’elles s’occultent derrière des fils plus ténus que des fils d’araignée.

OCCULTINE s. f. (o-kul-ti-ne). Bot. Genre de mousses.

OCCUPANT, ANTE adj. (o-ku-pan, an-te — rad. occuper). Qui occupe, qui est en possession : La partie occupante ne peut être dépossédée que par des titres.

— Fam. Qui donne beaucoup d’occupation, de travail : Les enfants sont très- occupants.

— Jurispr. Avoué occupant, Celui qui est chargé dans un procès de l’intérêt d’une des parties.

— Substantiv. Premier occupant, Celui qui occupe, qui possède le premier : On voit comment l’idée de la propriété remonte naturellement au droit du premier occupant par le travail. (J.-J. Rouss.) La possession commence par le droit de premier occupant. (V. Parizot.)

— AlluS. littér. Le premier occupant, c’est à-dire celui qui s’est emparé le premier d’une propriété, antériorité qui constitue un droit : La dame au nez pointu répondit que la terre Était au yremier occupant.

V. PRIMO OCCUPANT !.

OCCUPATION s. f. (o-ku-pa-si-on — lat. occupatio ; de occupare, occuper). Action da s’occuper ; chose à laquelle on est occupé : Être sans occupation. Chercher une occupation. Arracher quelqu’un à ses occupations. On va loin sans mourir d’ennui, pourvu qu’on se donne des occupations. (M™ de Sôv.) // faut tâcher de £e surpasser toujours : cette occupation doit durer autant que la vie. (Christine de Suède.) Les grandes occupations élèvent et soutiennent l’âme. (Vauven.) La nature nous a fait un ôesoin de /’occupation, et la société nous en fait toujours un devoir. (Helvétius.) L’agriculture est la seule occupation nécessaire et la plus utile. (J.-J. Rouss.) Les occupations mécaniques calment la pensée en l’étouffant. (M»« de Staël.) Corn-