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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 3, Napp-Oct.djvu/4

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plutôt l’œuvre d’un savant que celle d’un artiste. Outre la grandeur de son plan, ce qui donne à la cathédrale de Narbonne un caractère particulier, c’est la double ceinture de créneaux qui remplace les balustrades sur les chapelles et qui réunit les culées des arcsboutants terminés en forme de tourelles. C’est qu’en effet cette abside se reliait aux fortifications de l’archevêché et contribuait du côté du N. À la défense de ce palais. » On remarque à l’intérieur du monument : les tombeaux d’évêques qui forment la clôture du sanctuaire ; les belles boiseries sculptées dos orgues ; une tapisserie représentant la Création ; une magnifique statue de la Vierge ; une copie par Ch. Vanloo du tableau de Sébastien de ! Piombo, la Résurrection de Lazare. Le trésor possède de curieux ivoires du xc et du x«e siècle ; trois autels portatifs du xme et du xivo siècle ; quelques manuscrits enluminés ; des ostensoirs très-précieux ; une collection de sceaux des archevêques, etc. Du sommet de la tour, on découvre un admirable panorama. Le cloître qui reliait l’église à l’archevêché date de la seconde moitié du Xivo siècle.

L’église Saint-Paul, classée parmi les monuments historiques, fut commencée en 1229. Elle se distingue par la hardiesse de ses voûtes et la hauteur de ses piliers. Nous signalerons à l’intérieur : un curieux bus-relief représentant le Jugement dernier ; des sarcophages chrétiens des premiers siècles et une boiserie ornée d’arabesques de la Renaissance. La chapelle des Carmélites, remarquable par sa belle voûte à nervures, possède un tableau de Mignnrd, Sainte Thérèse.

L’hôtel de ville, ancien palais archiépiscopal, situé au centre de la ville, sur la rive gauche du canal, se compose de constructions de diverses époques. L’une des façades, celle qui borde le marché aux Herbes, offre trois tours carrées, d’inégale hauteur, bâties au xino, au xivo et au xve siècle. Les con— structions élevées par M. Viollet- !e-Duc entre deux de ces tours sont dans le style orné de la fin du xve siècle. Le palais offre quelques autres parties intéressantes : la petite église de la Madeleine ; la chapelle Saint-Martial (xive siècle) ; la chapelle de Sainte-Marie-Mineure, autrefois destinée aux assemblées synodales, et qui est flanquée de deux tours semi-circulaires ; une belle porte romane de marbre blanc ; une petite fontaine du xvie siècle ; une tour carrée du ix«, etc.

Le musée, installé dans lu partie supérieure de l’hôtel de ville, se compose de nombreuses curiosités, parmi lesquelles nous signalerons : plusieurs antiquités phéniciennes, romaines et visigothes ; une belle mosaïque antique ; une belle collection d émaux, de faïences, de sceaux ; un buste de Puget, des tableaux de Mignard, de Rubens, etc. Dans le jardin, on conserve des tombeaux chrétiens des premiers siècles, des inscriptions funéraires romaines, des bas-reliefs antiques, des colonnes et des chapiteaux. Le musée possède, en outre, une très-riche collection de dessins originaux, d’aquarelles, de gravures, un beau medaillier, un herbier, des échantillons de roches, etc. La bibliothèque, réunie au musée, se compose d’environ 6,000 volumes ; elle possède la collection originale des procèsverbaux ries états du Languedoc.

Les murs de la ville présentent, dans toute leur étendue, une suite de bas-reliefs, d’inscriptions et de fragments antiques encastrés dans la maçonnerie. C’est François Ier qui a fait détruire les édifices romains pour utiliser leurs débris dans la construction des murailles. « Mais il faut, dit M. Mérimée, rendre cette justice à l’ingénieur de François Ier, qu’il a placé la plupart des inscriptions de manière a pouvoir être lues ; qu’il n’a point retourné ni détruit les bustes et les bas-reliefs ; enfin, qu’il a plaqué l’intérieur des portes des fragments de sculpture qui lui ont paru les plus curieux. Ce n’était donc point tout à fuit un ignorant ; il raisonnait la barbarie. • En tout cas, Narbonne peut se vanter de posséder le plus bizarre de tous les musées d’antiquités.

Aux environs de Narbonne (10 kilom.) se trouvent les débris de l’ancienne abbaye de Fontfroide, comprenant une église du xue siècle, une salle capitulaire du xjho et un cloître de la même époque.

L’arrondissement de Narbonne produit des vins qui ont une belle couleur et beaucoup de corps. Les meilleurs crus sont : Fiton-Leucate, Treilles, Portet. Le territoire de Narbonne produit du miel qui jouit d’une très-grande réputation.

11 est probable que Narbonne fut fondée par les Tectosages ; ce qui est hors de doute, c^st que cette ville était depuis longtemps florissante lorsque les Romains firent la conquête des Gaules. La première colonie romaine qui s’y établit (116 av. J.-C.) prit le nom de Narbo Martius. Narbonne devint la capitale de la province et la rivale maritime de Marseille. Le port, qui était un vaste lac appelé Rubrensis ou Rubresus, s’étendait très-près de la ville, sur une plage nommée encore, au xivo et au xve siècle. Port des galères. Une flotte romaine y stationnait habituellement. Aujourd’hui, le port est à SI kilom. 500 au S. de la ville, à La Nouvelle.

La Narbonne romaine possédait des temples, des théâtres, des thermes. Elle était la résidence u un proconsul. Auguste y tint une assemblée générale des Gaules et, en 28 avant

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Jésus-Christ, elle devint la métropole de la Narbonnaise. Sous le règne de Tibère, un incendie la détruisit en grande partie. Ravagée successivement au ve siècle par les Alains, les Suèves, les Vandales et les Wisigoths, souvent prise et reprise pendant les siècles suivants, elle fut occupée en 719 par les Sarrasins, dont le chef, El-Surnah, releva et augmenta ses fortifications en fit sa place d’armes et la base de ses opérations militaires. Charles - Martel l’assiégea sans succès après la bataille de Poitiers. Pépin ne réussit pas non plus à s’en emparer. Toutefois, en repartant pour le Nord, il laissa devant ses murailles une partie de son armée, et, après sept ans de blocus, les Francs y entrèrent par trahison (759). Plus tard, Narbonne appartint à des vicomtes relevant, tantôt des comtes de Toulouse, tantôt des comtes de Barcelone. En 1216, Simon de Montfort reçut de Philippe-Auguste I investiture du duché de Narbonne. En 1447, le vicomte de Narbonne vendit sa vicomte au comte de Foix et, en 1507, Gaston, comte de Foix, échangea contre le duché de Nemours la vicomte de Narbonne, qui fut dès lors Unie à la couronne de France,

Louis XII fit entourer la ville de nouvelles fortifications, afin de la mettre à l’abri contre les attaques de l’Espagne. On démolit les murs bâtis par les Wisigoths et les fortifications élevées par les Arabes ; les faubourgs de la cité du moyen âge disparurent avec les monuments antiques qu’ils possédaient, et tous ces illustres débris servirent à construire une nouvelle enceinte plus étroite que l’ancienne. Sous la régence de Louis XIII, Narbonne se distingua par son attachement à la cause royale. Ce fut dans ses murs que se dénoua la célèbre conspiration de Cinq-Mars.

Narbonne est la patrie des trois empereurs romains Carus, Carinus et Numérien ; de Tereniius Varro, l’ami de Cicéron ; de saint Sébastien ; de Calhava, auteur dramatique ; de Mondonville, compositeur de musique ; de Félix Barthe, qui fut ministre de la justice, etc.

Il s’est tenu à Narbonne un grand nombre de conciles ; nous rappelons les principaux :

260. Saint Paul, premier évêque de Narbonne, s’y justifia des calomnies dirigées contre lui.

589. On y promulgua les canons du concile de Tolède et l’on y fit d’autres canons contre les juifs et pour la discipline des clercs.

791. On y condamna les erreurs de Nestorius, récemment importées en Espagne.

1054. On régla la trêve de Dieu et diverses matières purement civiles,

1227. Cnnons contre les juifs et les fidèles qui ne remplissent pas leurs devoirs religieux. Établissement de l’inquisition.

1235. Canons contre les hérétiques et les infidèles.

1374. Canons contre les blasphémateurs.

1430. Canons sur l’officialité.

1551. Nombreux canons sur le dogme et la discipline.

1609. Canons disciplinaires.

NARBONNE (canal de), canal de France. Il commence à la rivière del’Audeetest reliéau canal duMidipar unpetit canal deSkiloin. de longueur. Son parcours total est de 36,922 mètres. Charge maximum, 80 tonnes ; tirant d’eau normal, 1™,10.

Narbonne (collège de), collège fondé à Paris en 1316 par Bernard de Farges, évêque de Narbonne, pour neuf écoliers boursiers de son diocèse. Ce collège était situé au n° 103 delà rue de la Harpe, qui disparut en partie lors du percement du boulevard Sébastopol, aujourdhui boulevard Saint-Michel. Pierre Royer, né à Limoges et devenu pape sous le nom de Clément VI, avait été un des élèves de ce collège. En 1763, l’Université prit possession de cet établissement.

NARBONNE (vicomtes DE), famille française, originaire de la vicomté de ce nom et qui reconnaît pour auteur saint Guillaume le Grand, duc d’Aquitaine, mort en 812. Les principaux* personnages de cette famille sont désignés ci-après : Hermengarde, vicomtesse de Narbonne, morte à Perpignan en 1197. Elle épousa un seigneurespagnol, puis, en secondes noces, Bernard d’Anduze (1145), obtint du comte de Toulouse la restitution de la vicomte de Narbonne, marcha contre les Sarrasins qui assiégeaient Tortose (1148), et obtint de Louis le Jeune, roi de Fiance, l’autorisation de rendre la justice en personne. En 1167, elle fit un traité de commerce avec les Génois et, en 1192, elle se démit de son pouvoir en faveur de son neveu, Pierre de Lara. — Aimeri VI, vicomte ou Narbonne, mort en 1328. Sous les ordres de Charles d’Anjou, il prit une grande part à la conquête du royaume de Naples, et rendit de grands services à Philippe le Bel dans les querelles de ce roi avec Boniface VIII. — Aimeri IX, vicomte ce Narbonne, né en 1324, mort en 138S. Blessé et fait prisonnier à Poitiers par les Anglais, il se racheta et revint eu b rance, tomba une seconde fois aux mains des ennemis, dans un combat livré près de Montauban, et fut encore remis en liberté. En 1369, il fut nommé amiral de France, puis frappé de destitution en 1373, et il acheva son existence dans la retraite. — Guillaume II, vicomte de Narbonne, mort en 1424. Il fit la guerre aux rois de Sicile pour soutenir des droits qu’il prétendait avoir sur la Sardaigne, fut, en France, un des plus chauds partisans

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du connétable Bernard d’Armagnac, devint un des conseillers du dauphin et assista à l’assassinat de Jean sans Peur (1419). Après s’être distingué au combat de Bangé, au siège de Cosne, il trouva la mort pendant la bataille de Verneuil.


NARBONNE (Louis), chanteur français, né en 1745, mort vers 1802. Il chanta d’abord en province, où il acquit l’expérience de la scène et la plénitude de ses qualités vocales. Engagé à la Comédie-Italienne, il y débuta, en 1772, par le rôle de Sylvain, dans l’opéra de Grétry. Sa belle voix de basse-taille, un chant rempli d’expression, un jeu spirituel lui acquirent aussitôt la faveur du public. li ne tarda pas à être reçu sociétaire et, pendant plusieurs années, il aida, par son talent, aux succès des principaux opéras du temps. Homme de goût et d’esprit, il tirait parti au besoin d’un rôle secondaire, et lui donnait un relief qui étonnait les auteurs eux-mêmes. On pourrait aisément citer des réputations plus éclatantes que la sienne ; on n’en trouverait pas de mieux méritées.


NARBONNE-LARA (Louis, comte dis), lieutenant général, diplomate et ministre, né à Colorno, duché de Parme, en 1755, mort en 1813. Sa mère était dame d’honneur de la duchesse de Parme, Élisabeth de France, fille de Louis XV. Il fut amené, à l’âge de cinq ans, à la cour de France, où sa mère devint dame d’honneur de Mme Adélaïde, reçut ses premières leçons du dauphin, fit de bonnes études à Juilly, apprit presque toutes les langues de l’Europe et s’initia à la connaissance de la jurisprudence et de la diplomatie. Il prit ensuite du service, eut un avancement rapide et devint colonel du régiment d’Angoumois, puis du régiment de Piémont, sans cesser d’être attaché à la famille royale, qui le traitait avec une grande bonté.

Il y avait d’ailleurs sur ce bel officier de cour, qui avait une vogue brillante auprès des dames, une légende assez répandue ; on se disait tout bas qu’il était un des bâtards de Louis XV.

Quelle que soit la valeur de cette assertion, M. de Narbonne, qui était d’ailleurs un homme aimable, instruit et spirituel, jouissait dans le monde de tous les avantages que peuvent procurer une grande fortune, une position élevée, une belle figure et les plus brillantes relations.

À l’époque de la Révolution, il parut accueillir quelques-unes des idées constitutionnelles, toutefois sans engouement, et peut-être sans conviction réelle. En 1790, son régiment se trouvant à Besançon, il se fit nommer commandant des gardes nationales du Doubs et apaisa quelques troubles avec assez de modération. L’année suivante, il était à Paris lorsque Mesdames résolurent de partir pour Rome, et il accepta la mission d’accompagner les tantes du roi. À Arnay-le-Duc, elles furent arrêtées par la municipalité ; Narbonne parvint à s’échapper, accourut à Paris pour solliciter un décret qui permît à ces dames de continuer leur route. Il fut assez heureux pour l’obtenir, remplit sa mission et revint en France presque aussitôt. Nommé maréchal de camp par l’Assemblée, après la fuite de Varennes, il fit acte de royalisme en n’acceptant d’être replacé sur le cadre qu’après l’acceptation de la Constitution par Louis XVI.

Peu de temps après, le 6 décembre 1791, il parvint au ministère de la guerre par l’influence de Mme de Staël, dont on prétend qu’il était l’amant.

C’était une main bien légère pour porter l’épée de la France. Sa jeunesse et sa frivolité, en effet, semblaient le rendre peu propre à ce poste élevé, dans les circonstances critiques où l’on se trouvait. Néanmoins, il déploya quelque activité. Il devenait de plus en plus certain que la guerre ne tarderait pas à éclater, et, dans la situation de désorganisation où était l’état militaire du pays, il était de la dernière importance de prendre des mesures décisives. Le nouveau ministre fit en grand apparat la visite des places fortes et des côtes, ayant à sa suite Mme de Staël, donna le bâton de maréchal à Rochambeau et à Luckner, qui furent désignés, ainsi que La Fayette, pour commander autant d’armées en voie de formation, et présenta à l’Assemblée des rapports, d’ailleurs assez inexacts, sur notre situation militaire. Souvent attaqué à la tribune et dans la presse, il était appuyé néanmoins par quelques feuilles girondines et par les feuillants. Il eut l’idée romanesque et qui semble éclose dans la tête d’une femme, de placer un étranger à la tête de l’armée française, le duc de Brunswick, le même qui bientôt allait signer le fameux manifeste de la coalition et qui passait pour le premier général de l’Europe. Il fit partager cette idée à Louis XVI : des négociations furent ouvertes, mais n’aboutirent point. On sait aussi que d’autres, plus extravagants encore, rêvaient de placer Brunswick sur le trône de France.

Les rivalités de Narbonne avec Bertrand de Molleville amenèrent sa retraite du ministère, qu’il dut quitter après trois mois et quelques jours (10 mars 1792). Quoi qu’on en ait dit, il laissa peu de trace de son court passage et dépensa son activité surtout en projets.

Il retourna alors à l’armée, prit part à quelques affaires, revint à Paris quelques jours avant le 10 août, appelé par le roi et probablement engagé dans les petites intrigues des feuillants pour enrayer la Révolution, fut décrété d’accusation après la prise des Tuileries, relativement surtout à la partie financière de son administration, et s’enfuit à Londres, aidé par le dévouement de Mme de Staël.

Lors du procès du roi, il sollicita de la Convention un sauf-conduit pour venir défendre et son ministère et le monarque. N’ayant pu l’obtenir, il envoya à l’Assemblée un mémoire justificatif en faveur de Louis XVI.

Lors de la guerre entre la France et l’Autriche, l’ex-ministre se retira en Suisse, puis en Allemagne, rentra en France après le 18 brumaire, vécut dans la retraite jusqu’en 1809, recouvra à cette époque son grade de lieutenant général, fut employé à Vienne, puis nommé gouverneur de Raab jusqu’à la paix de Schœnbrünn.

Son esprit délié, ses manières d’ancienne cour engagèrent Napoléon à lui confier des missions fort délicates en Bavière, à Vienne et au congrès de Prague. Il avait été aide de camp de l’empereur pendant la campagne de Russie. Nommé ensuite gouverneur de Torgau, il y mourut, les uns disent d’une chute de cheval, les autres d’une maladie contractée en soignant les milliers de soldats malades dont cette place était encombrée.

Une de ses filles a épousé M. de Rambuteau, préfet de la Seine Sous Louis-Philippe.

Courtisan spirituel et souple sans trop de bassesse, élégant de manières et d’une politesse exquise, fertile en bons mots et en reparties fines, M. de Narbonne plaisait beaucoup à Napoléon, qui avait, comme on le sait, un engouement de parvenu pour les hommes de l’ancien régime.

Consultez, sur ce personnage, les Souvenirs contemporains de M. Villemain (Paris, 1854, 1 vol.).


NARBONNE-PELET (François-Raymond-Joseph-Herménegilde-Amalric, vicomte DE), général français, né en 1715, mort vers 1780.

Il appartenait à une branche de la famille de Narbonne, dont les fiefs étaient situés dans le bas Languedoc, et qui prit le nom de Pelet. Nommé, grâce à son mariage avec une nièce du cardinal Fleury, gouverneur de Sommières, il fit les guerres d’Allemagne et de Flandre, et devint maréchal de camp en 1745, puis lieutenant général en 1750.

NARBONNE - PELET - FR1TZLAR (Jean François, cmuite du), général français, né à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) en 1725, mort en 1804. Entré dans la carrière militaire, il prit part au siège de Port-Mahon, dirigé par le maréchal de Richelieu, puis passa à l’armée du Bas-Rhin avec le grade d’aidemajor général de l’infanterie. À la suite de sa valeureuse défense du poste de Fritzlar, Louis XV voulut que, pour perpétuer dans la famille le souvenir de ce haut tait, Narbonne ajoutât à son nom celui de Fritzlar. Louis XVI le nomma plus tard lieutenant général et grand-croix de Saint-Louis.

NARBONNE-PELET(Rayrao, nd-Jacques-Marie, jointe, puis duc de), diplomate et homme d’État français, né à Fontanez (Gard) en 1771, mort à Paris en 1855. Il suivit sa famille dans l’émigration, et, de retour en France après la l’erreur, resta à l’écart des fonctions publiques sous l’Empire. À la rentrée dey Bourbons, Louis XVIII le nomma successivement ambassadeur en Sicile, pair de France, ’duc, ministre d’État et membre du conseil privé. Charles X lui continua la faveur royale et le nomma chevalier des ordres. En 1830, M. de Narbonne-Peleo refusa de prêter le serment exigé par la loi du 31 août 1830, et se démit de ses fonctions de pair de France.

NAB.BOROUGH (sir John), marin anglais, mort en 1CSS. Il s’était distingué, comme lieutenant de vaisseau, pendant la guerre contre la Hollande, lorsqu’il reçut, en 1659, le commandement de deux navires, le Sweepstakes et le Bachelor, pour aller reconnaître le détroit de Magellan, Après avoir exploré le détroit et vainement tenté d’établir des relations commerciales avec les Patagons et les Espagnols, il retourna en Angleterre (1671). L’année suivante, il prit part à la bataille navale de Solebay, devint contre-amiral en 1673, dirigea plusieurs expéditions contre les pirates de Tripoli et d’Alger, et fut nommé commissaire de la marine en 16S0. On lui doit une intéressante relation de son voyage dans le détroit de Magellan, laquelle a été publiée dans le recueil intitulé : Anaccowtt of several late voyages and discoveries to the South and North (Londres, 1694, in-8°), et traduite en français (1722, . 3 vol. in-12).

NARBDTT (Casimir), philosophe polonais, né à, Dakudowo en 1738, mort en 1807. Il entra dans la congrégation des piarites, parcourut toute l’Europe, et se fixa à la cour du prince Czartoryski, chancelier de Lithuanie. Stanislas-Auguste, roi de Pologne, lui donna plusieurs charges importantes et le grand cordon de l’ordre de Saint-Stanislas. Le plus remarquable de ses ouvrages est la Logique ou la Méditation de la science (Wiîna, 1769, in-8°), plusieurs fois rééditée. Ses vers ont été publiés dans le Moniteur de Varsovie.

NARBUTT (Théodore), historien et mathématicien polonais, né à Szawry en 1784, mort tWilna en 1864. Il devint professeur à l’école