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OSTE

session jusqu’en 1814. À cette époque, Ostende fut comprise dans le royaume des Pays-Bas, d’où elle fut détachée lors de la création du royaume de Belgique.

L’empereur Charles VI, ayant établi une compagnie des Indes, choisit Ostende pour son entrepôt ; mais les puissances voisines, et particulièrement l’Angleterre et la Hollande, s’étant opposées à cet établissement, il fut réglé en 1731, par le traité de Vienne, auquel les états généraux accédèrent en 1732, que la Compagnie d’Ostende ne ferait plus le commerce des Indes orientales, ce qui nuisit beaucoup à la prospérité de celte ville. Aujourd’hui, Ostende est, après Anvers, le port le plus important de la Belgique. Cette ville, bien fortifiée du côté de la mer, n’a, du côté de la terre, qu’une enceinte assez faible, et serait hors d’état de soutenir un siége.

Ostende à Bruges (CANAL D’), canal de Belgique, province de la Flandre occidentale. Il commence au port d’Ostende, sur la mer du Nord, reçoit le canal de Nieuport à Ostende et aboutit, à Bruges, au canal de Bruges à Gand, après un développement de 24 kilom. Les gros navires marchands et mème les frégates pare le parcourir. Le tirant d’eau navigable est de 4m, 15.

OSTEN-SACKEN (Dmitri, comte D’), général russe, ne en 1790, mort à Saint-Pétersbourg en 1864. Dès l’âge de quinze ans, il entra dans l’armée, prit part aux batailles d’Eylau et de Friedland, se distingua pendant les guerres de 1812 à 1815 et devint général-major en 1825. Attaché, à cette époque, au général Paskéwitch en qualité de chef d’état-major, Osten-Sacken partit pour le Caucase, où il se fit remarquer aux sièges d’Achalkalaki et de Kars, à la bataille d’Araxos. Lors de l’insurrection polonaise en 1830, Osten contribua à la réprimer et prit une part brillante à la sanglante bataille d’Ostrolenka, puis à la prise de Varsovie. En 1843, il reçut le grade de général de cavalerie, commanda ensuite divers corps d’infanterie, rejoignit, en 1853, le corps d’armée du général Gortschakoff envoyé en observation sur le Pruth au moment où la guerre d’Orient devint menaçante, prit, au commencement des hostilités, le commandement militaire d’Odessa et défendit vigoureusement cette ville lorsque les flottes alliées vinrent l’attaquer le 22 avril et le 16 mai 1854. Appelé à Sébastopol, il fut chargé de défendre la partie sud de cette place contre les alliés, donna de nouvelles preuves de son habileté et de son couru : e, reçut le grade de général adjudant et fut appelé par le czar à siéger au conseil de l’empire.

OSTENSIBLE adj. (o-stan-si-ble — du lat. ostendere, ostensum, montrer). Qui peut être montré, qui est fait pour être montré : On lui donna des instructions OSTENSIBLES et des instructions secrètes. Faites-moi, je vous prie, un mot de réponse OSTENSIBLE. (D’Alemb.)

— Que l’on ne cache pas, que tout le monde peut connaître : Travailler d’une manière OSTENSIBLE à renverser le gouvernement.

OSTENSIBLEMENT adv. (o-stan-si-ble-man — rad. ostensible). D’une manière ostensible, visible, qu’on ne cache pas : C’est sur le dogme de L’Eucharistie que catholiques et protestants, en général, se séparent le plus OSTENSIBLEMENT. (P. Leroux.)

OSTENSIF, IVE adj. (o-stan-siff, i-ve — du lat. ostendere, ostensum, montrer), Se disait autrefois des pièces diplomatiques qui peuvent être communiquées, par opposition aux pièces secrètes. || On dit aujourd’hui OSTENSIBLE.

OSTENSION s. f. (o-stan-si-on — lat. ostensio ; de ostendere, montrer). Action de montrer. || Vieux mot.

— Liturg. Exposition des reliques à la dévotion des fidèles.

OSTENSOIR s. m. (o-stan-soir — rad. ostension). Liturg. Vase sacré, pièce d’orfévrerie dans laqulle on place l’hostie consacrée, lorsqu’on veut l’exposer à la vue et à la vénération des fidèles. || On écrit quelquefois OSTENSOIRE.

— Encycl. L’usage de l’ostensoir remonte à l’époque où les chanoines du chapitre de Liège instituèrent la Fête-Dieu, c’est-à-dire en 1247. La forme de l’ostensoir à souvent varié, I existe un rituel romain, sur vélin, qui fut écrit au XIVe siècle et qui contient un dessin représentant un ostensoir ayant la forme d’une petite tourelle à jour. Au commencement du XVe siècle, on se servait dans presque toute l’Eglise romaine d’ostensoirs de cette forme, Celui du trésor de Reims, qui fait l’admiration de tous les antiquaires, représente un clocher à cinq pans. Sur une galerie à jour, et que supportent deux contre-forts à trois marches superposées et ornées de petits clochetons et de figures ogivales, repose une flèche en cuivre doré. Au milieu de l’ostensoir se dresse un tube de cristal qu’on peut abaisser et lever à volonté. La hauteur de cet ostensoir est de 0m, 55. Un antiquaire d’un grand mérite, M. l’abbé Cerf, prétend que cet ostensoir date du XIIIe siècle ; mais il est probable que, si c’est une œuvre de cette époque, il a dû être employé en guise de reliquaire et que ce n’est que dans la suite qu’on a eu la pensée de s’en servir comme d'ostensoir.

La forme de soleil donnée à l’ostensoir apparaît sous le règne de Louis XII. Cette forme domine partout aujourd’hui. Il arrivait souvent que l’ostensoir n’était composé que d’un simple cercle, quelquefois en or, d’autres fois doré ou même argenté. Il en existe un de cette forme dans le trésor de l’église de Notre-Dame à Reims. Il est d’une très-petite dimension. Il est à croire qu’il n’a été fabriqué que vers les dernières années du XVe siècle ; c’est l’époque de lu Renaissance qui a produit des monstrances, comme on disait alors, d’un luxe extraordinaire et de formes aussi variées qu’élégantes.

Rien ne réglait la matière dont les ostensoirs devaient être fabriqués : il en existe en or, en argent, en cuivre, en étain. Leurs dimensions n’ont pas moins varié ; on en a construit en France d’une grandeur prodigieuse. Celui du trésor de Notre-Dame de Paris atteint une hauteur de cinq pieds. A Périgueux, on voit dans l’église principale un ostensoir qui ne mesure pas moins de 1m, 50. À Rome, au contraire, il est rare de trouver de grands ostensoirs. A la procession du Saint-Sacrement, le pape tient dans ses mains un ostensoir en cristal de roche dont la hauteur ne dépasse pas 0m, 30. Dans certaines églises de France, on a possédé des ostensoirs d’un poids si considérable, que le prêtre chargé de porter le saint sacrement était obligé de laisser le pied à la sacristie et de ne prendre que la partie de l’instrument qui contient l’hostie.

En somme, l’ostensoir, malgré l’universalité de son emploi, paraît n’être considéré que comme un vase sacré d’un ordre inférieur, car les lois ecclésiastiques, qui veulent que les autres vases soient d’or ou d’argent, ne prescrivent rien de semblable au sujet de celui-ci, De plus, le ciboire et le calice doivent être bénits par l’évêque, au lieu qu’on se contente, pour l’ostensoir, de la bénédiction d’un simple prêtre. Cette espèce d’infériorité s’explique par l’invention récente de l’ostensoir.

OSTENTATEUR, TRICE adi. (o-stan-ta-teur, tri-se — lat. ostentator ; de ostentare, fréquent. de ostendere, montrer). Qui a de l’ostentation ; qui est fuit avec ostentation. Ce ne sont pas là de ces modesties OSTENTATRICES qui se glorifient. (Chateaub.) Le peuple anglais est grand, fastueux, OSTENTATEUR. (E. Chapus.)

— Substantiv. Personne qui parle ou agit avec ostentation : On aura, au lieu d’un homme soumis, un OSTENTATEUR. (Boss.) || Peu usité.

OSTENTATION s, f. (o-stan-ta-si-on — lat. ostentatio ; de ostentare, fréquent. de ostendere, montrer). Affectation de faire parade de quelque chose ; sorte de pompe inspirée par le désir de paraître, de briller : La clémence des princes n’est souvent qu’une OSTENTATION de leur puissance souveraine. (La Rochef.) Il y a deux sortes d’OSTENTATIONS : une OSTENTATION qui se montre en faisant étalage d’un rien, et une OSTENTATION qui se cache en faisant mystère de tout. (Fonten.) Les pyramides ne sont que de grossiers monuments d’OSTENTATION. (Volt.) L’OSTENTATION de la prospérité est une insulte pour les malheureux. (Marmontel.) Si le pouvoir exécutif n’est qu’un meuble d’OSTENTATION, il est trop cher ; si ce pouvoir est nécessaire au maintien de l’ordre, craignons de l’énerver. (Mirab.) L’OSTENTATION est la marque originelle des parvenus. (Latena.) Un plaisir pris par OSTENTATION cesse d’être un plaisir. (Mme Guizot.) Trop d’OSTENTATION nuit à la grandeur. (Villem.)

— Syn. Ostentation, étalage, montre, etc. V. ÉTALAGE,

OSTÉO, préfixe. V. OSTÉ.

OSTÉOCÈLE s. f. (o-sté-o-sè-le — du préf. ostéo, et du gr. kélé, tumeur). Pathol. Tumeur produite par l’ossification d’un ancien sac herniaire.

OSTÉOCLASTIE s. f. (o-sté-o-kla-sit — du gr. osteon, os ; klao, je brise), Art vétér. Maladie des os, appelée aussi POURRITURE OSSEUSE.

OSTÉOCOLLE s. f. (o-sté-o-ko-le — du préf. ostéo, et de colle). Minér. Chaux carbonatée qui se dépose sur les objets plongés duns les eaux de certaines fontaines incrustantes, et qui passait autrefois pour avoir la propriété de coller les fragments des os fracturés.

— Encycl. La chaux carbonatée laisse souvent des dépôts où des concrétions autour de corps étrangers, tels que des rameaux d’arbres, des tiges de roseaux ou d’autres plantes, etc, Le moule intérieur venant ensuite à se décomposer et à se détruire, il en résulte une sorte de tuyau calcaire où tufacé, quelquefois mélangé de matière siliceuse, raboteux à l’extérieur, blanchâtre, jaunâtre ou grisâtre. Ce sont ces tubes que les anciens ont désignés sous le nom d’ostéocolle. Ils se forment surtout dans les sols sablonneux, herbeux, traversés par des eaux qui tiennent du calcaire en dissolution. Tant qu’ils sont dans la terre, ils sont tendres et fragiles ; aussi a-t-on de la peine à en tirer de grands morceaux ; mais ils durcissent à l’air. L’ancienne médecine avait attribué à l’ostéocolle la merveilleuse propriété de souder ou de coller les os fracturés.

OSTÉOCOPE adj. (o-sté-0-ko-pe — du préf. ostéo, et du gr. koptô, je coupe). Pathol. Se dit des douleurs aiguës qui se font sentir dans les os, et qui sont ordinairement des accidents tertiaires des affections syphilitiques.

— s. f. Maladie des os, douleur semblable à celle qu’éprouverait celui dont on brise les os. || Mot donné par l’Académie, mais qui est complètement inusité.

— Encycl. La douleur ostéocope se manifeste dans les os, quelquefois dans les articulations ; elle est presque toujours causée par une affection de nature syphilitique, et fréquemment accompagnée de diverses affections cutanées. Ce symptôme de la syphilis a été constaté par les premiers auteurs qui s’en sont occupés, Léonicénus s’exprime ainsi à ce sujet : « Il n’est pas difficile d’expliquer pourquoi cette maladie s’accompagne de douleurs atroces ; il est reconnu que les douleurs sont en raison inverse du nombre des pustules, c’est-à-dire qu’elles sont intolérables quand il y a peu de pustules ou quand il ne s’en manifeste pas ; la faiblesse de l’organisation a tenté en vain de porter au dehors et de fixer sur la peau le principe morbide qui a été obligé de séjourner à l’intérieur. La présence de cette matière corrosive sur Les articulations fait ressentir les plus affreux tourments. » Jean de Vigo, en 1514, plaçait au nombre des symptômes syphilitiques les douleurs des articulations, des os de la tête, des épaules, des bras, des lombes, des hanches et des tibias. Le siège de ces douleurs est généralement dans les os plats et dans les os longs ; mais il n’est pas rare de les rencontrer dans les articulations. Pour les os plats, elle siège dans le diploé, et pour les os longs dans la membrane médullaire ; mais il y & encore d’autres points où le virus se fuit sentir douloureusement, tels que la substance propre des os, ainsi que le périoste.

Les douleurs ostéocopes ont un caractère qui leur est propre : c’est qu’elles ne se manifestent que pendant la nuit, Dans le jour, les malades sont tranquilles et souvent même ne se rappellent pas le siège du mal ; mais, dès que la nuit approche, la douleur commence à se réveiller, et, lorsque le malade se couche, elle devient de plus en plus intense jusqu’à minuit, où elle atteint son maximum d’intensité ; elle est alors brûlante, pongitive, déchirante, es persiste dans cet état à peu près l’espace d’une heure. Elle chasse le sommeil, tourmente horriblement le malade et lui fait pousser des cris de désespoir ; bientôt elle diminue progressivement et se dissipe tout à fait aux premiers rayons du soleil. On s’est souvent demandé d’où venait cette exaspération des douleurs ostéocopes pendant la nuit ; la seule réponse qu’on ait pu donner, c’est qu’elle était due à la chaleur du lit, et ce qui semble le prouver jusqu’à un certain point c’est que les malades trouvent du soulagement en portant les membres dans les endroits du lit où la fraîcheur s’est encore conservée. La douleur est encore plus vite conjurée s’ils quittent leur couche pour se promener en plein air, Néanmoins, il convient de faire remarquer que la douleur commence régulièrement le soir, lors même que le malade est encore levé, ce qui prouve évidemment, à nos yeux, que la nuit a une influence sur te retour de ces accès, Il faut bien reconnaître, du reste, quelque bizarre que cela puisse paraître, que ce phénomène, loin d’être particulier aux douleurs ostéocopes, se reproduit dans bien d’autres affections et a même un certain caractère de généralité.

On pourrait confondre quelquefois les douleurs rhumatismales avec les douleurs ostéocopes ; mais la distinction sera facile si l’on réfléchit que les premières se déclarent indistinctement pendant {e jour et pendant la nuit, qu’elles occupent le plus souvent les articulations seules, qu’elles sont mobiles et que la chaleur du lit, loin de les exaspérer, les calme, au contraire, le plus souvent. En outre, il est rare que les douleurs ostéocopes se montrent sans engorgements et sans une altération plus où moins profonde du tissu osseux ; elles s’accompagnent presque toujours de nécroses et surtout d’exostoses.

Le pronostic des douleurs ostéocopes est favorable lorsqu’elles ne présentent aucune complication ; mais il est inquietant lorsqu’elles s’accompagnent d’exostoses, de nécroses ou de carie.

Le traitement est général et local : le traitement général consiste dans l’emploi des mercuriaux, des sudorifiques et des iodures ; le traitement local a beaucoup varié depuis le XVIe siècle. Aquilanus faisait application, sur les parties malades, des cataplasmes d’amidon et de la thériaque ; en dernier ressort, il avait recours à une pommade composée de résine de pin, d’encens, de litharge, de graisse de renard, d’axonge de porc, d’huile de laurier et de mercure, La médication la plus curieuse est celle de Phrisius : « Faites cuire, dit-il, un renard dans quantité suffisante d’eau, avec du romarin, de la camomille, de la pariétaire et de ia matricaire ; faites bouillir jusqu’à diminution de moitié ; passez et ajourez à la colature de l’huile commune en proportion d’un tiers ; faites bouillir de nouveau. Faites des fomentations avec cette décoction sur les membres douloureux et appliquez des compresses trempées dans cette décoction. » Quelques médecins ont conseillé des liniments avec des vers de terre cuits dans le vin ou dans l’huile ; d’autres ont employé l’huile de rue, de lis, de scorpion, de vipère, etc. On se contente aujourd’hui, le plus souvent, du traitement général antisyphilitique, ou bien on applique sur les parties

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douloureuses des cataplasmes narcotiques ; on fait des frictions avec l’onguent mercuriel ; on applique des compresses imbibées d’une solution de sublimé, ou bien encore on fait usage des fumigations de cinabre. « Enfin, dit Astruc, il y a des douleurs si intenses, si opiniâtres, si rebelles à tous les médicaments, qu’on doit croire qu’il existe des altérations, des caries dans les exostoses, où des compressions de la médullaire, ou des ulcères sur cette membrane. Lorsque les choses sont à ce point, le parti à prendre est violent, cruel même, mais il est le seul, l’unique : il faut faire une incision cruciale aux téguments,\ emporter les angles de la plaie, détacher le périoste et perforer l’os avec le trépan jusqu’au siège du mal. S’il ne paraît que quelques gouttes de sang à la suite de cette opération, la prudence veut qu’on s’arrête là ; mais si l’on vois sortir une matière purulente ou sanieuse, il est nécessaire de trépaner au-dessus et au-dessous et d’emporter avec le ciseau et le maillet les portions d’os restées entre les couronnes du trépan, pour donner une issue libre au pus et pour introduire les topiques nécessaires. »

OSTÉODERME adj. (o-sté-o-dèr-me — du préf. ostéo, et du gr. derma, peau), Zool. Qui a la peau plus ou moins osseuse.

— s. m. pl. Ichthyol. Famille de poissons, comprenant ceux dont la peau est couverte de plaques ou de grains osseux, tels que le coffre, le tétrodon, le diodon, le mole, l’hippocampe, l’ovoïde, etc.

OSTÉODESME s. m. (o-sté-o-dè-sme — du gr. osteon, os ; desma, lien, ligament). Moll. Genre de mollusques acéphales à coquille bivalve, type de la famille des ostéodesmés, comprenant cinq ou six espèces, répandues dans les diverses mers.

OSTÉODESMÉ, ÉE adj. (o-sté-o-dè-sme — rad. ostéodesme). Moll. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre ostéodesme.

— s.m. pl. Famille de mollusques acéphales dimyaires, ayant pour type le genre ostéodesme.

OSTÉODYNIE s. f. (o-sté-o-di-nt — du préf. ostéo, et du gr. oduné, douleur). Pathol. Douleur des os.

OSTÉODYNIQUE adj. (o-sté-o-di-ni-ke — rad. ostéodynie), Qui a rapport à l’ostéodynie, qui en a le caractere : Douleur OSTÉODYNIQUE.

OSTÉŒLCOSE s. f. {o-sté-o-èl-kô-ze — du préf. ostéo, et du gr. elkosis, ulcération). Pathol. Ulcération des os.

OSTÉOGÈNE adj. (o-sté-o-jè-ne — du préf. ostéo, et du gr. gennao, j’engendre). Physiol. Qui concourt à la formation des os : Cellules OSTÉOGENES.

OSTÉOGÉNIE s. f. (o-sté-o-jé-ni — du préf. ostéo, et du gr. genesis, genération). Physiol. Formation, développement des os. || On dit aussi OSTÉOGÉNÉSIE.

— Encycl. V. os.

OSTÉOGÉNIQUE adj. (o-sté-o-jé-ni-ke — rad ostrogénie). Qui a rapport à l’ostéogenie : Phénomènes OSTÉOGÉNIQUES. || On dit aussi OSTÉOGÉNÉSIQUE.

OSTÉOGLOSSE s. f. (o-sté-o-glo-se — du préf. ostéo, eu du gr. glossa, langue). Ichthyol. Nom donné à divers fossiles qu’on prenait autrefois, à cause de leur forme, pour des langues de poisson pétrifiées.

OSTÉOGRAPHE s. m. (o-sté-o-gra-fo — rad. ostécyraphie). Auteur d’une ostéographie ; celui qui s’occupe spécialement d’ostéographie.

OSTÉOGRAPHIE s. f. (o-sté-o-gra-fl — du — préf. ostéo, et du gr. grapho, je décris). Description des os ; traite sur les os.

OSTÉOGRAPHIQUE adj. (o-sté-o-gra-fi-ke — rad. osteographie). Qui à rapport à l’ostéographie : Essais OSTÉOGRAPHIQUES.

OSTÉOIDE adj. {o-sté-o-i-de — du préf. ostéo, et du gr. eidos, aspect), Méd. Se dit de certaines productions osseuses qui se développent autour des articulations, chez les vieillards, chez certains malades et dans certaines tumeurs,

OSTÉOLITHE ou OSTÉOLITE s. f. (o-sté-o-li-te — du préf. ostéo, et du gr. lithos, pierre). Minér. Phosphate de chaux naturel.

— Zool. Nom donné anciennement aux ossements fossiles : La Sibérie, la Pologne et l’Angleterre sont remplies d’OSTÉOLITHES. (V. de Bomare.)

— Encycl. Zool. Les anciens ont désigné sous ce nom les ossements fossiles ou pétrifiés qu’on trouve dans les couches terrestres. Ces os, ayant perdu leur substance organique, ne conservent plus guère que leurs parties minérales ; mais souvent les vides laissés par la disparition de la premiere sont remplis par les matières solides que les eaux tiennent en dissolution ; l’os conserve ainsi la même forme et presque la même structure, mais il augmente de poids. On reconnaît les ostéodithes, où os pétrifiés, à leur cassure nette. Quelquefois, ils sont imprégnés de matières métalliques ; d’autres fois, ils sont comme calcinés ; on en trouve aussi de colorés. On rangeait parmi les ostéolithes les turquoises, les glossopètres et autres fossiles désignés alors par des noms plus ou moins étranges et