Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 1, P-Pate.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PANT

PANTOMÉTRIQUE adj, (pan-to-mé-tri-ke — rad. pantomètre). Géom. Qui a rapport au pantomètre : Appareil pantombtriquk.

PANTOMIME s. m. (pun-to-mi-me — lat. pantomimus, grec pantomimes ; de pas, tout, et de mimos, imitateur). Acteur qui, . au moyen de gestes et d’attitudes diverses, ex Îirime sus idées, ses passions, sans recourir à a parole : II suffisait à Bathylle d’être pantomime pour être couru des dames romaines. (La Bruy.)

— s. f. Art d’exprimer les idées, les passions

par des gestes, des attitudes diverses,

sans recourir à la parole : La pantomime était en grand honneur chez les Romains. La pantomime est un art qui n’a pas de caractère national. (St-Marc Girard.) H Représentation théâtrale où la parole est entièrement remplacée par des gestes et des attitudes diverses : Jouer, exécuter une pantomime, il Art des

§ estes et des attitudes : Cet acteur, excellent ans le débit, est faible par la pantomime.

— Chorégr. Sorte de danse théâtrale : Danser une pantomime. Il Air sur lequel on exécute cette danse : Jouer une pantomime.,

— B.-arts. Art de disposer et de combiner les gestes des figures : bans la statuaire antique, la pantomime est presque toujours noble, simple et froide. La pantomime de Jouoenet est souvent exagérée ; sa Vierge hurle le Magnificat.

— Adjectiv. Où toute l’action s’exprime par gestes et sans paroles : Danse, ballet, divertissement pantomime.

— Encycl. Le spectacle ries pantomimes vint de la Grèce, mais c’est à Rome qu’il atteignit sa perfection. L’immensité du théâtre, qui ne permettait pas aux nombreux spectateurs étages sur les gradins de saisir distinctement tout ce que débitaient les acteurs, fut sans doute la principale cause de la suppression des paroles. On les remplaça par un livret.indiquant les mouvements de la scène, et d’ordinaire rédigé en grec. Il n’était en usage que parmi les sénateurs et les chevaliers, qui suivaient le spectacle ce livret à la main, comme font chez nous les amateurs de ballets. Quant au peuple, il se contentait des indications données par le monologue que récitait le chœur. Une musique de flûtes, et quelquefois de cymbales, accompagnait le jeu des pantomimes. Les poses et les gestes devaient être d’autant plus expressifs que, le visage étant recouvert d’un masque, les mouvements de la physionomie ne pouvaient venir en aide aux intentions de l’acteur. Les plus célèbres pantomimes, à Rome, furent Pylade et Bathylle. Ils vécurent en même temps, à la fin du l«r siècle av. J.-C. Le premier excellait dans le genre tragique, te second dans le genre comique. Chacun d eux fonda une école et eut de nombreux disciples. L’enthousiasme qu’ils excitèrent créa deux partis aussi animés l’un contre l’autre que le furent, à Byzance, plus tard, les partis du cirque. Les baihjlliens, ou partisans du genre comique, l’emportèrent sur ceux du genre tragique ou pyladiens. À la suite de querelles qui devinrent sanglantes, Pylade fut même banni quelque temps de Rome. La passion des Romains pour le spectacle des pantomimes se maintint pendant plusieurs siècles. Il devint de mode, parmi les grands, de l|offrir à leurs convives après le repas. Les acteurs qui y excellaient jouissaient d’une faveur exceptionnelle et se voyaient recherchés par les plus hauts personnages. Mais cette sorte d’art dramatique finit par avoir sa décadence. Dans les derniers siècles de l’empire, il ne s’agit plus ni de Bathylle, ni de Pylade, ni de comédies mimées, ni de tragédies en gestes. Ce qu’on voit sur la scène, ce sont des femmes nues, des danses ithyphalliques, des priapées.

Il y a eu en France, à partir de la création de l’opéra, un genre de spectacle auquel fut donné le nom de pantomime. On appelait ainsi, au xviis et au xvme siècle, un ballet mythologique qui se dansait et se jouait le visage couvert d’un masque. Les rôles étaient désignés par dès costumes de convention appelés habits de caractère. Ainsi, le Mensonge portait un habit garni de masques, avait une jambe de bois et tenait une lanterne sourde à la main. La Musique portait une robe chargée de notes ; le Vent, un habit de plumes, un moulin à vent sur la tête et un soufflet à la main. Le vêtement du Monde était orné d’inscriptions géographiques : sur le cœur, on lisait Gatlia ; sur un brus, Bispauia ; sur une jambe, llalia ; sur le ventre, Germania ; sur la partie inexpressible, terra australis incognito. Ces ridicules inventions subsistèrentlongtemps. Une célèbre danseuse, MHa &illé, essaya une réforme, qui ne fut accomplie que par le chorégraphe Noverre. Celui-ci, chargé en 1775 de la direction de l’Académie royale de musique, supprima dans la pantomime le masque et les paniers, et remplaça les habits

I de caractère par des costumes appropriés

I aux personnages.

Une autre espèce de pantomime exista en France, lorsque, dans l’intention de sauvegarder les iniérêts et la prééminence de l’Académie de musique et du Théâtre-Français, on interdit la parole à certains théâtres, et on leur permit seulement de mimer les pièces qui s’y représentaient. Ce genre de spectacle reçut le nom de îtiimodrume. , La véritable pantomime, apte à exprimer toutes les passions, au moins quant a leurs

PANT

caractères physiques, n’a eu son avènement en France que de nos jours et son règne a été de peu de durée. Deburau l’avait pincée sur le rang des genres les plus remarquables par l’originalité singulière de son talent ; Paul Legrand et Ch. Deburau continuèrent pendant quelque temps ses traditions ; mais après ces trois artistes d’un grand mérite, la pantomime n’a fait que décroître.

PANTOMIMES v. a. ou tr. (pan-to-nii-mé — rad. pantomime). Imiter par pantomime, par gestes.

PANTOMÎMIQX1E adj. (pan-to-mi-mi-kerad. pantomime). Qui appartient à la pantomime : Les signes pantomi.miques sont communs à toute la race humaine. (Cabanis.)

— Qui est mêlé de pantomime ; Danse pantomimique.

PANTOPÉE s. m. (pan-to-pé — du préf. panto, et du gr. poieô, je fais). F.ntom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, tribu des cyeloroides, dont l’espèce type habite l’Australie.

PANTOPÉLAGIEN, IENNE (pan-to-pé-lajiain, ic-ue — du préf. panto, et du gr. pelagos, haute mer). Ornith. Qui vole sur la haute mer : Oiseau Pantopélaoien.

FANTOPHAGE s. (pan-to-fa-je — du préf. panto, et du gr. phagô, je mange). Zool. Qui s’accommode de Loute espèce de nourriture : Animal pantopiiaGE. Il On dit plus ordinairement OMNIVORE.

PANTOPHAGIE s. f. (pan-to-fa-jt — rad. pantopliurjc). Zool. État, nature des animaux pautophages, omnivores.

PANTOPHAGIQUE adj. (pan-to-fa-gi-kerad. pantopliayie). Zoo. Qui a rapport à la pantoph.igie : Habitudes pantophagkjous.

PANTOPHOBE adj. (pan-to-fo-be — du préf. panto, et du gr. phobos, crainte). Pnthol. Qui est affecté de pantophobie : Atalude

PANTOPUODB.

— Substantiv. ; Un pantopuobe.

PANTOPHOBIE S. f. (panto fo-bî — du préf. panto, et du gr. phobos, crainte). Pathol. Peur de toute chose, qui est un symptôme fréquent de la mélancolie.

PANTOPHONE s. m. (pan-to-fo-ne — du préf. panto, et du gr. phànê, voix). Mus. Espèce d’orgue mécauique, dans lequel les chevilles, du cylindre sont mobiles, ce qui permet d’en modifier les airs à volonté.

PANTOPLANB s. m. (pan-to-pla-ne — du gr. pantopluùês, errant). Kntom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, tribu des brachydérides, dont l’espèce type habite le Brésil.

PANTOPTÈRE adj. (pan-to-ptè-re — du préf. panto, et du gr. pteron, nageoire). Ichthyol. Qui a des nageoires occupant toute la longueur du corps.

— s. m. pi. Famille d’holobranches apodes, correspondant à celle des anguillitbnnes.

PANTOQUIÈRE s. f. (pan-to-kiè-re). V.

■ PANTEQUIÈRE.

PANTOTÈLE s. m. (pan-to-tè-le — du gr. panlotelês, entier, parfait). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, comprenant deux espèces qui habitent l’Amérique du Sud.

PANTOTHRIG s. m. (pan-to-irik — du préf. panto, et du gr. thrix, poil), lnfus. Genre d’infusoires ciliés, de la famille des polygastriques, à corps hérissé de cils vibratiles.

PANTOUFLE s. f. (pan-tou-ûe. — L’origine de ce mot est fort controversée : Budé songeait à un composé grec pttntofellos, littéralement tout liège ; d’autres ont proposé le grec patein, marcher, phettos, liège ; Roquefort y voyait pedum infula, de même que Turnèbe expliquait moufle par manuum infula ; Ménage croyait le mot venu de l’allemand panto/fel, qu’il s’était fait expliquer par quelque mauvais plaisant sans doute, comme une composition de ban, jambe, et de toffel, tablette, lame, semelle. Ces diverses conjectures n’ont absolument aucune valeur. Diez et Scheler croient que le français pantoufle est la forme nasalisée de paioufle, comme le prouveraient la hollandais pattujfel et le piémoutais patofie ; la première partie du mot représenterait le substantif pulte. C’est à ce même primitif que se rapportent le genevois patoufîe, le rouchi et le normand patouf, homme au pas traînant. Cependant il faut probablement voir dans le sens « homme au pas traînant » plutôt une acception dérivée de celle de pantoufle, chaussure, et il reste encore à expliquer la terminaison ou/2*. Diez émet la conjecture que cette terminaison, qui pur elle-même ne signifie rien, pourrait être formée sur le modèle du mut manonfle, encore employé en Provence pour moufle, gant, et qui, d’après Diez, accuse un type latin munupota pour manipula. M. Littré croit que l’on pourrait aussi conjecturer un dérivé de patanifle, morceau de peau de mouton avec sa laine dont on garnit les sabots). Chaussure largo et légère que l’on porte chez soi, quand ou est en négligé : Une paire de pantoufles. Des pantoufles brodées.

En pantoufles, Avec des pantoufles aux pieds ; à son aise, sans se gêner : Sortir en Pantoufles. Il faisait, chaque année, une somme équivalente à ses dépenses, en faisant

PANT

ion métier en pantoufles, pour employer un* expression proverbiale. (Bslz.)

Mettre ses souliers en pantoufle, Rabattre en dedans le quartier de ses souliers ; Votre soulier vous blesse, mettez-lb en pantoufle.-(J. Janin.) il Ironiq, Se croire bien déguisé, sans avoir presque rien changé à son costume : On ne le reconnaîtra pas, il a mis

SON SOULIER EN PANTOUFLE.

On y irait en pantoufles ou, en supprimant y, On irait en pantoufles. Le chemin est très-beau j l’endroit est peu éloigné ou de facile accès.

— Fam. Raisonner en pantoufle, Raisonner pantoufle, Parler sans réfléchir, il Plaider en pantou/Us, Plaider contre un étranger dans la ville qu’on habite, il Livre écrit en pantoufles, Livre écrit dans un style trop négligé, tl Et estera pantoufle, Formule dont on se sert pour arrêter une énuinération qui pourrait devenir messéante.

— Mus. Levier d’orgue.

— Manège. Fer à pantoufle ou simplement Pantoufle, Fer de cheval plus épais en dedans qu’eu dehors.

— Chir. Bandage que l’on applique dans les cas de rupture du tendon d’Achille, il Autre bandage servant à étendre le fémur.

— Bot. Pantoufle de Notre-Dame, Un des noms vulgaires du muflier et du cypripède sabot.

PANTOUFLER v. n. ou intr. (pan-tou-fiérad. pantoufle). Fam. Se livrer chez soi à des causeries familières.

■»- Raisonner do travers.

— Faire de nombreuses démarches.

PANTOUFLERIE s. f. (pan-tou-fle-rlrad. pantoufle). Conversation familière, ’ intime, sans prétention Il y a des philosophes qui ne le sont pas, et dont la pàktouflerie ne vous déplairait pas. (M"1» de- Sév.)

— Techn. Art du pantouflier.

PANTOUFLIER, 1ÈRE S. (pan-tou-flié, i-ère — rad. pantoufle). Personne qui fait ou qui vend des pantoufles.

— Ane. loc." Vieux pantouflier de Sorbonne, Vieux docteur de Sorbonne, qui ne sortait de chez lui que pour assister aux assemblées de la Sorbonne.

— s. m. Ichthyol. Nom vulgaire d’un poisson du genre marteau : Le pantouflier a beaucoup de ressemblance avec le marteau. (V. de Bomare.)

PANTOUN s. m. (pan-tounn). Sorte de poésie malaise : Elle s exprimait dans l’arabe le plus pur et n’avait conservé de sa langue primitive que le souvenir de quelques chansons ou pantouns que je me promis de lui faire répéter. (Gér. de Nerv.)

— Encycl. Le pantoun est devenu assez populaire en Fiance par les heureuses imitations qu’en ont faites quelques habiles poètes. Les pantouns malais, dit sir Thomas Rallies dans sa relation de voyage, qui, dans l’acception propre du mot, signifient comparaisons, sont de3 quatrains dont les deux premiers vers contiennent une image vivement dessinée ou bien une énigme, et les deux derniers vers la moralité ou le noeud. Quelquefois la figure ou la comparaison est adaptée avec justesse à, l’idée et alors l’explication peut être omise par l’interlocuteur, afin d’éprouver la sagacité de son adversaire ; car le pantoun est ordinairement engagé entre deux personnes qui viennent se placer en face l’une de l’autre (à peu près connue dans certaines églogues de Virgile), après avoir exécuté un pas de danse, ou par une des jeunes filles, sans quitter la place où elle est assise, lors des réjouissances publiques appelées bimbang. Le pantoun peut admettre aussi deux ou plusieurs images ; quelquefois, le début ne parait être choisi que pour le plaisir d’amener une rime et pour l’attrait de l’assonance, ou du moins n’a aucun rapport apparent avec le sujet. Lorsque le pantoun prend le caractère d une énigme, la solution exige une certaine sagacité ; une réponse faite k contre-sens exciterait les rires moqueurs de toute l’assistance. Chez les Redjangs et chez les Seravois, le pantoun, nommé par eux seramba, a une allure plus libre et plus développée que chez les tribus d’originepurement malaise. L’image s’y développe avec des contours plus larges, et une prose cadencée remplace souvent les entraves de la versification. Le procédé de composition des pantouns rappelle singulièrement celui des improvisateurs italiens ; cette faculté poétique consiitue le cachet disiinctif de tout Malais qui aspire à la réputation d’un cavalier brave et accompli. Le pantoun, dit M. Dulaurier, consiste en stances tétrastiques, c’est-à-dire de quatre vers ajustés deux à deux sur la même ligne. Ces vers sont ordinairement à rimes croisées, à la différence des poèmes délongue haleine, où les stances sont înonoiimes ; ces stances se chantent sur certains airs ou plutôt sur certains rhythnies, tels que IVii’r de Sambawa, le très-doux, l’ambre, les cymbales, etc. On uistingue généralement six espèces de pantouns : les regrets amoureux, la déclaration d’amour, le témoignage de fidélité, plainte sur l’inconstance de la fortune, satire, dispute. Noua citerons quelques échantillons de pantouns afin de donner à nos lecteurs une idée de ce genre de poésie si gracieuse et si colorée ; on remarquera le

pan a

133

Vague extrême qui règne dans ces strophes et qui, du reste, est commun à toutes les poésies de l’Orient.

Un oiseau blanc voltige sur le. yati (arbre do teck), Il gazouilla tandis qu’il va picorant lus fourmis. Prunelle de mes yeux, substance de mon cœur, Vers quel» cieux te suivrai-jeî

Une pierre précieuse tombe dans le gazon. Dans le gazon laisse échapper des étincelles ; Mais ton amour est comme la rosée sur un brin Le soleil venu, elle disparaît. [d’herbe,

La lune répand sa clarté, les étoiles brillent,

Le corbeau pille le riz.

Si mon amie ne croit pas a mes serments,

Qu’elle déchire ma poitrine et regarde mon cœur.

Le tigre tousse, le crocodile a la fièvre ;

Le chat h la cuisine se plaint d’un mal de tète.

Depuis que tu me fais attendre,

Le taillis est devenu forêt.

PANTRE s. m. (pan-tre). V. pamb,

PANT-SEE s. m. (pan-tsî). Instrument do supplice usité en Chine.

— Encycl. Le pant-see se compose d’une grosse catino de bambou, fendue et longue 3e quelques pieds ; au bas, sa largeur est celle de la main et vers le haut elle est arrondie et polie. >

Lorsqu’un maiTÛarin donne audience, il se tient gravement assis devant une table sur laquelle est un étui rempli de petits bâtons longs d’environ 0»,16 et larges de deux doigts. Plusieurs huissiers armés de punt-see l’environnent, et, au signal qu’il donne en jetant un bâton, on saisit le coupable, on 1 étend ventre à terre, on lui abaisse le haut-deehausses, et autant de petits bâtons le mandarin a jetés, autant d’huissiers se succèdent, qui appliquent les uns après les autres chacun cinq coups de pant-see sur la chair nue du coupable. Depuis longtemps, cependant, on ne frappe plus que quatre coups au lieu de cinq ; c’est ce que Von appelle la grâce de l’empereur.

Les mandarins sont toujours accompagnés d’exécuteurs armés du pant-see et ils en font allonger de bons coups à droite et à gauche sur leur passage. Un homme qui est à cheval et qui ne met pas pied k terre devant le mandarin reçoit une correction ; un autre qui traverse la rue au moment où le chef passe reçoit une autre correction ; si bien que le pant-see est devenu d’un usage journalier ; il se trouve dans les écoles, dans les familles où le père corrige ses enfants, et, en général, dans toutes les maisons, où les maîtres s’en servent contre les domestiques. Mais les mandarins ont encore les plus longs.

PANUCO, ville du Mexique, État de Vera-Cruz, sur le Tampico ; 4,000 hab. Salines et mines d’or ; commerce actif. Fondée en 1520 par Fernand Cortez.

PANOIRA, lac du Pérou, département de Cuzco, au pied du chaînon occidental des Andes. Environ 50 Uilom.de longueur, d’après Atcedo. Il donne naissance au no Oconua.

PANULÉ, ÉE adj. (pa-nu-lé — du lat. panis, pain). Chir. Se dit d’un furoncle qui produit des abcès de la couleur d’une croûte de pain.

PANURE s. m. (pa-nu-re — du préf. pan, et du gr. ourà, queue). Ornith. Syn. de calamophile ou de mésange.

PANURE s. f. (pa-nu-re — rad. paner). Art culiu. Mie de pain dont on saupoudre les viandes ou autres mots qu’oa fait cuire sur le gril ou au four. Il Double panure ou Panure à t’anglaise, Seconde panure que l’on ajoute en faisant tremper l’objet pané dans un mélange de jaunes d’œuts et de beurre fondu, et le retournant dans la mio de pain avant de le mettre sur le gril.

PANURGE s. m. (pa-nur-je — du gr. panourgos, bon à tout faire, rusé, trompeur, de pas, tout, et de ergé, faire, qui est pour fergà). Entom. Genre d’insectes hyménoptères uiellifères, de la famille des apiens, tribu des andrénites, comprenant un petit nombre d’espèces : Le panurge lobé se trouve en France, en Allemagne et en Italie. (Lucas.)

PANURGE, type immortel Créé par Rabelais, un des plus réels parmi tous ceux qui peuplent sa bouffonne épopée de Pantagruel. Panurge, ce bon compagnon bien avantagé en nez, fin a dorer comme une dague de plomb, galant homme de sa personne, sinon qu’il est-quelque peu paillard et sujet de nature à la maladie intitulée faute d’urgent, malfaisant, pipeur, buveur, batteur de pave, riant de tout sauf du danger, car il est poltron et né avec la crainte naturelle des coups, Panurge est une des plus étonnantes personnifications de tous les mauvais instincts de la nature humaine. Il a soixante-trois manières de se procurer de l’argent et deux cent quatorze de le dépenser, honnis la ré- ’ paration de dessous le nez, qui lui coûte bon ; couper proprement une bourse, changer six blancs et se faire rendre comme pour un écu sont ses tours ordinaires. Sa pochette est un arsenal garni de toutes sortes de choses comme fioles d’huile pour graisser les beaux vêtements, cornets pleins de puces à répandre sur les collets des demoiselles, fins ciseaux, pinces, crochets à forcer les serrures et tout l’attirail des filous. Il ne rêve que tours pendables et larcins prestement faits ; mais il boit si bien et il sait de Si bons coûtes,