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eu grade de général de brigade. Néanmoins, il abandonna, en 1796, une carrière si brillamment, parcourue, retourna dans sa ville natale, reprit, du moins ostensiblement, ses opérations commerciales et s’occupa activement du rétablissement des Bourbons, Ce fut dans ce-but qu’il fonda, sous le nom d’Institut royaliste, une société secrète qui put mettre sur pied 6,000-hommes armés. La police du Directoire découvrit l’association, dont les principaux membres furent arrêtés ; uéanmois ; Papin parvint à la réorganiser en 1801 ; mais, .en 1805, les chefs de l’Institut royaliste tombèrent de nouveau entre lesv mains delà police. Papin parvint à fuir, fut condamné à mort par contumace et se réfugia en Amérique, où il amassa une assez belle fortune dans’lécommerce. Lorsqu’il apprit la chute de Napoléon, Papin revint en France, perdit presqué tïrtïté sa foi-tune dans un naufrage, demàndfi a être réintégré dans les cadres de l’a’f-iiiée, ’ mais’ n’obtint’ cette autorisation qu’après la révision, préalable du jugement qui le condamnait à la peine capitale, c’està-diréen 1821, et fut ajipolé alors àû commandement militaire du département de Lotet-Garonne.

PAPINGAIE s.L (pa-pain-gbè). Bot. V. pa- eAfi^AW., -, r...

PAFINIANISTE s. m. (pa-pi-ni-a-ni-ste}. Hist, r«Jig..Manichéen, partisan des doctrines de Papinien.

■**• Nom donné autrefois aux étudiants en droit de, -troisième année, parce qu’ils étudiaient lesécrits do Papinien.

PAl’lNr-CORTÉSB (Léonard), savant italien, né dans la’Romagne en 1690, mort en 17851 11 à laissé, sous l’anagramme de Eponn.iri ISupll» Dethi-icion»«, divers ouvrages, parmi lesquels tious citerons : De maris xslu reciproco (Faeiisa, 1749) ; De ûriijine fontiwn et démagnéte ’(Faenza irai) ;-lie. modo reperièudi ttieridianum (Faenza, 1752) ; De electricitale (Faenza, 1752).

PAPINIEN (jEmilius Papinianus ou), un des plus célèbres jurisconsultes romains, né il Benéveiit, ouen Phénicie suivant d’autres, vers 142, mort en 212. Il fut avocat du fisc so-tis C.ç>miiiode et préfet du prétoire sous Septitné-Sévëre (203), qui l’appela à siéger en son conseil et qu’il suivit en Bretagne, Lorsque Cîïracalia eut fait mourir son frère Géta, il voulut coptriûndre Papinien à faire l’apologie dé ce fratricide devant le peuple : « Il est plus.facile de commettre un fratricide que de.le justifier, i répondit le grand jurisconsulte. Oa.raealla lui fil trancher la tête (2T2). L’a plupart des ouvrages de Papinien sont.perdus ; il n’en reste qu’environ six cents fragments, épars dans les Iitstilutes, dans le Corpus -juris, etc. Ils formaient la base de l’enseignement supérieur dans les écoles romaines et avaient une telle autorité, que Théodose je Jeune leur donna force de loi et décida q’ue, dans les questions où les grands jurisconsultes étaient partagés, l’opinion de Papinien serait prépondérante. Papinien avait été élevé dans la philosophie stoïcienne. « Guidé toujours par la morale la plus élevée, dit un’ biographe, connaissant à fond les divers rapports que la société crée entre les hommes, ’Papinien nous a laissé, sur les questions de droit les plus importantes et dont beaucoup se présentent encore aujourd’hui, des solutions dictées par une équité parfaite. Sa méthode de déduction, où il sait allier la rigueur des principes à un grand bon sens pratique, doit servir de modèle aux jurisconsultes de tous les temps. » Papinien aime à généraliser ; il recherche les étyinologies, s’attache à la concision, à la clarté, à la propriété des termes. Son style élégant et pur lui assigne un rang distingué parmi les écrivains dé son temps. Cujas a formé un ensemble dé tous les fragments de Papinien qu’il a pu recueillir et y a joint d’excellents commentaires.

FAFION s. m. (pa-pion — altér. de babouin, ancien nom du genre). Mamm. Nom d’une espèce de cynocéphale, pris quelquefois, par extension, comme synonyme du genre : Les papions sont d’un naturel féroce, méchant et colère. (V. de Bomare :)

— Eneycl. Le papîon, quand il est debout, a de 1 mètre à îm^o de hauteur ;.mais il marche lo plus souvent à quatre pattes. Il a le museau très-long et très-gros, les canines fortes, les oreilles nues, le corps et les membres courts et trapus, les fesses nues et rouges, la gueue arquée et longue de oœ,20 à noi,25..Son poil, long et touffu, est d’un brun roussàtre assez uniforme sur tout le corps. Ce singe habite les régions chaudes de l’Asie et de 1 Afrique et les îles voisines. Il se nourrit de fruits, de racines et de grains ; il est surtout friand de raisins ; aussi foit-il beaucoup de dégâts dans les vignes, les jardins et les terres cultivées. « Pour exercer leur brigandage, dit V. de Bomare, les papions se réunissent en troupe ; une partie entre dans l’enclos pour piller, le reste forme une chaîne de communication depuis le lieu du pillage jusqu’à l’endroit du rendez-vous. On cueille, on arrache, on jette de main en main par-dessus les murs, on reçoit avec une adresse singulière : en un instant, un jardin est dévasté, ravagé, et quelques-uns de ces individus, .placés en sentinelle, avertissent au moindre danger, et alors la troupe s’enfuit en gambadant. >

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La femelle de ce singe ne fait qu’un petit dans l’année ; elle le porte entre ses bras et attaché pour ainsi d’t’6 à stt mamelle ; dans les climats tempérés, elle est stérile. Le papion est fort et robuste ; il tiendrait tête à plusieurs hommes. Les chiens n’ont guère prise sur lui que lorsqu’il est rassasié et comme enivré de raisin. Il est d’un naturel pétulant, colère, méchant et féroce ; il grince continuellement des dents ;■ bien que non carnassier, il est intraitable, et on est forcé de le tenir dans une cage de fer.

Mais les traits principaux du caractère de ces singes sont 1 impudence et la lubricité ; ils sont même insolemment lubriques, et af’ feetent, dit Buffon, de se montrer dans cet état, de se toucher et de se satisfaire seuls aux yeux de tout le inonde. « Comme la nature, ajoute V. de Bomare, n’a point voilé ces parties chez le papion, que ses fesses sont nues et d’un rouge couleur de sang, les bourses pendantes et couleur de chair, l’anus ouvert, la queue toujours relevée, il semble faire parade de toutes ces nudités, présentant son derrière plutôt que sa tête, surtout dès qu’il aperçoit des femmes, vis-à-vis desquelles il déploie une telle effronterie, qu’elle ne peut naître que du désir le plus immodéré. » On assure que les femelles ont la même lubricité à l’égard des hommes, et que l’un et l’autre sexe sont incorrigibles.

PAPION (Pierre-Antoine-Claude de), manufacturier et littérateur français, né à Tours en 1713, mort dans la même ville en 1789. Après avoir suivi pendant quelque temps la carrière des finances, il prit la direction d’une manufacture de damas et de velours, fondée par l’intendant des finances Fagon, et, grâce a son habileté, cet établissement acquit un haut degré de prospérités L’élégance des dessins, la solidité et la perfection des prof duits sortis de sa fabrique furent telles, que la France, devenue riche d’une nouvelle branche d’industrie, réussit à établir une avantageuse concurrence sur toutes les places de l’Europe avec l’Italie, dont elle avait été jusqu’alors tributaire. Vers la fin de sa vie, Papion devint aveugle. Pendant ses loisirs, il cuttîvait les sciences et les lettres, et il a publié ; Solution des trois fameux problèmes de géométrie (Paris, 1787, in-S") ; Recherche de la vérité dans soi-même (1778, in-8<>) ; Histoire du prince Basile, traduite d’un manuscrit trouvé dans l’antre de lit Sibylle (Naples, 1779, in-12). — Son fils aîné, Papion, dirigea la manufacture paternelle et s’occupa beaucoup de questions de commerce et de finances. Il a laissé de nombreux opuscules, parmi lesquels nous citerons : Mémoire sur le crédit public (180S) ; Mémoire sur l’administration générale du commerce (1814) ; Plan pour le rétablissement des finances (1816), etc. — Son frère puîné, Jacques-François Papion do Château, né en 1752, mort en 1731, a publié : Àpharismes philosophiques (Paris, 1788) ; Mémoire sur la mendicité (1791), etc.

PAP1HE-MASSON (Jean), historien français. V. Masson.

PAPIfUA (famille), maison patricienne de l’ancienne Rome. Ainsi que nous l’avons déjà remarqué de plusieurs autres familles, celle-ci se trouve parmi les patriciens et parmi les plébéiens. Jusqu’au commencement du y* siècle, les Papirii s’appelaient Papisii. Les branches patriciennes portaient les noms do Mugillanus, de Cursor, de C’rassus et de Masso. Après le Vl° siècle, toutes ces branches disparaissent de l’histoire. La branche plébéienne portait le surnom de Carbo ; peu de ses membres se distinguèrent, et plusieurs laissèrent une réputation très-équivoque.

PAP1RIE s. f. (po-pi-rî). Bot. Genre de plantes, de la famille des narcissées.

PAPIRIEN a’dj. m. (pa-pi-riain- de Papirius, auteur du recueil). JuriSpr. Se dit d’un recueil de lois fait sous Tarquin le Superbe et relativement aux choses sucrées.

PAPIRIUS (Publius Sextus), jurisconsulte romain, qui vivait sous Tarquin le Superbe nu vie siècle av. J.-C. Il fut chargé de recueillir les lois rendues sous les six premiers rois de Home. Son recueil fut appelé Code papirien.

PAPIBIUS (Lucius Crassus), magistrat romain, qui vivait au ive siècle av. notre ère. Il fut successivement nommé préteur (3.40), dictateur pour combattre les Latins révoltés, consul en 330, puis en 3ï0, battit les habitants de Piveriium, et remplit ensuite les fonctions de maître de la cavalerie sous le dictateur L. Papirius Cursor (325) et celles de censeur en 318.

PAPIRIUS CARBON, consul romain. V.Carbon.

PAPIRIUS CURSOR (Lucius), un des grands hommes de guerre de l’ancienne Home, deux fois dictateur (3Ï3, 308 av. J.-C), cinq fois consul (325, 319, 318, 31*, 312). Comme vainqueur des Samnites, des Sabins et des Prênestins, il obtint trois fois les honneurs du triomphe. Il est resté célèbre pour sa sévérité à maintenir la discipline militaire ; sa fermeté et sa prudence égalaient son courage, et son extrême agilité lui valut le surnom de Cunor. Durants» première dictature, il fit conduire au supplice le jeune patricien Q. F. Maximus Rulianus, général de la cavalerie, qui, malgré sa défense, avait attaqué l’ennemi à i’impro PAPO

viste et l’avait complètement’ défait. L’inflexible dictateur n’accorda la grâce au coupable que sur l’intercession du peuple et après que lu discipline eut été vengée par l’humiliation de l’imprudent général. — Son. fils, LÙchis Papirius Cursor, fut deux fois consul (293, 272 av. J.-C), et obtint.chaque fois le triomphe comme vainqueur des Samnites et des Brûlions.

PAPISME S. m. (pa-pi-sme — rad. pape). Nom que les chrétiens dissidents, et surtout les anglicans ; donnent à l’Église catholique romaine, qui reconnaît le pape pour sou chef ; autorité, gouvernement du pape : Laisses au PAPiSMli son intolérance et ses inquisiteurs, c’est la raiwn oui fait toute notre force ; pourquoi voulez-vous entourer ia vérité de sanbénito et lui donner le masque du fanatisme et du mensonge ? {fi. Desmouliiis.) Le papisme est véritablement la source.de- l’abomination.. (Coetlogoi.) Le Parlement britannique a délivré l’Angleterre du papisme. (G.uizot,)

— Encysl. Ce mot, qui date de la Réforme, a été beajeoup employé en Allemagne au Xvie siècle, principalement dans lès écrits de Luther et de son école, et a été adopté Surtout en Angleterre. Pendant deux siècles, il n’y a pas eu de plus sanglante injure dans les trois royaumes que l’épithète de papiste appliquée à un homme. Elle signifiait non-seulement une servilité de caractère incompatible avec la dignité d’un homme libre, mais un manque de patriotisme que les Anglais ne pardonnent point. Jusqu’à ces derniers temps, quelqu’un qui ne professait pas la religion du pays y était considéré comme un ennemi. La haine que l’Église romaine inspirait naguère encore à tous les Anglais avait des sources historiques fort éloignées. Après la conquête de l’Angleterre par les Normands, le saintsiége s’était arrogé sur le royaume une suprématie réelle. Tous les rots d’Angleterre avaient essayé de s’y soustraire. Le meurtre de Thomas Becket, ta guerre des Deux-Roses sont les principaux incidents de cet antagonisme séculaire. La réforme de Henri VIII, coupa court aux prétentions du saint-siége, que Philippe II et son invincible armada ne parvinrent pas à faire triompher. La résistance des Irlandais, les jésuites du xvii<s siècle, les velléités catholiques de Charles I« et de Jacques II ranimèrent les haines réciproques. Les papistes, jusqu’au fameux bill de 1829, qui consacra leur émancipation, furent privés de leurs droits politiques et souvent de leurs droits civils.

Encore aujourd’hui, tous les ans, à l’époque du carnaval, on promène dans les rues de Londres le mannequin du pape oraé’de la tiare et de ses ornements pontificaux, la tète tournée en arrière. La cérémonie terminée, on brûle solennellement le mannequin, après quoi on boit du whisky à la destruction du papisme et des papistes, Pourtant, la haine qu’il inspire s’est amoindrie depuis un demisiècle eu Angleterre, grâce au développement des idées de tolérance religieuse, préconisées par Cobbett et le pusèisme. L’aristocratie, si longtemps ennemie du papisme, commence à faire défection, et le moment n’est peut-être pas éloigné où le catholicisme aura reconquis de l’autre côté du détroit des droits égaux à ceux des autres communions chrétiennes.

PAPISSEÏl v. n. ou intr. (pa-pi-sé— rad. pape). Par plaisant. Occuper le saint-siége, être pape : Benoit onzième, son prédécesseur, qui pAPtsSA seulement huit mois, leva de son propre mouvement et la censure et l’interdiction. (Et. Pasq.)

PAPISTE s. (pa-pi-ste — rad. pape). Nom que les chrétiens dissidents donnent pur dénigrement aux catholiques romains : Le chrétien est impie en Asie, le musulman en Europe, le papiste à Londres. (Didér.) Il Partisan de la suprématie des papes.

— Adjectiv. : Nous sommes redevenus plus catholiques, plus papistes que Charlemagne et tous ses descendants. (Proudh.) Qu’importe qi : e l’on soit protestant ou papiste r

Ce n’est pas dans les mots que la vertu consiste.

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PAPISTIQtJE adj. (pa-pi-sti-ke — rad. pape). Qui appartient aux papistes : Formulaire Papistiqub. Fanatisme papistique.

PAPIUS (Jean), médecin allemand, né à Iphoven (Pranconie) en 1558, mort en 1632. Il devint premier médecin de la cour d’Anspach et professeur à l’université de Koonigsberg. On lui doit un ouvrage intitulé : De medicamentorunt prxparationibtts et carum causis traclatus CYVitteinberg, 1612, in-89)..

PAPOAGE s. m. (pa-po-a-je). Ane jurispr. Bien recueilli dans la succession d’un ascendant. [| On a dit aussi Papoaige.

PAPOLÂTRE s. (pa-po-lâ-lre —de pape, et du gr. latreia, adoration). Nom donné par les dissidents aux catholiques romains, qu’ils accusent d’adorer le papo.

— Adjectiv. ; Chrétiens PapolÂtres.

PAPOLÂT’RIE s. f. (pa-po-là-trî — rad. papaldtre). Adoration du pape, condition des papolàtres.

PAPON (Jean), jurisconsulte français, né à Croiset, près de Roanne (Forez), en 1505, mort à Montbrison en 1590. Fils d’un notaire de village, il devint juge royal eu 1529, puis fut élevé à ia charge de lieutenant général

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de Moutbrison, ville où il résida jusqu’à lu flu de sa carrière. C’est à tort qu’on a avancé que Jean Papon obtint le titre de conseiller au parlement de Paris. Cette supposition ne s’appuie d’aucune preuve. On a de lui quelques ouvrages peu remarquables, entre autres : In Borbonias consuetudines commemarius (Lyon, 1550. in-fol.), coutume du Bourbonnais ; In sextwn Decatogi prxceptum, • non mœchaberis, » lib. IV (Lyon, 1552, in-*o) ; Rapport des deux princes de l’éloquence grecque et latine ;Démosthène et Cicéron, à ta traduction d’aucunes de leurs Phili(jpiques (Lyon, 155*, in-s°) ; Recueil d’arrêts notables des cours souveraines de France (Lyon, 1556, in-fol.), compilation indigeste et, de plus, ’ inexacte ; le Notaire (1568,1574 et 1578,3 vol. in-fol.).

PAPON (Loys), seigneur et prieur de Marcilly, chanoine de Montbrison, poËte, fils du précédent, né vers 1535, mort en 1599. Quelques écrivains parlent de lui d’une manière élogieuse (Joubert, Du Verdier et Du Tronchet). Anne d’Urfé, son compatriote, « s’honore d’avoir été initié par lui aux belles-lettres. » I ! ajoute que ses productions lui auraient attiré de l’honneur si elles eussent été mises en lumière. Charles Nodier, moins louangeur, accorde quelque talent à Papon, rien de plus. Ses ouvrages sont ; Discours à mademoiselle Panfile ; « c’est, dit M. Guy de La Gruye, biographe de Papou, la description de la journée d’une jeune tille au xvie siècle ; • Pastorelle sur la vietoîr’e ùbtenué contre les Allemands, reytres, lansquenets, Souyses et Français rebelles à Dieu et au roy irèschrëtien en l’an 1587 ; ce poème dramatique eut les honneurs de la représentation à Montbrison le 27 février 15S8, troismois après le. triomphe des Guises, en présence d’une belle et nombreuse assistance ; Hymne à très-illustre princesse Marguerite de Valois, reine de France ; la Constance, à très-illustre princesse Loyse, reine de France. Ces divers écrits ont été imprimés pour la première fois par M. Yéménite (Lyon, 1857-1860), avec vignettes, fac-simiie, etc. Les planches sont gravées d’après les dessins de Papon lui-même. C’est à tort qu’on lui attribue la traduction du traité De risu, de Laurent Joubert, erreur d’autant plus grosse que le traité Du ris fut composé en français.

PAPON (Jean-Pierre), littérateur et historien français, né à Puget-Théniers, près de Nice, en 1734, mort à Paris en 1803. Ii«» bonne heure, il entra dans la congrégation de l’Oratoire, fut chargé par ses supérieurs d’enseigner les humanités et la rhétorique dans plusieurs villes de France, puis devint bibliothécaire de Marseille. Pendant la Révolution, il se retira dans le Puy-de-Dôme et fut, lors do la réorganisation de l’Institut, nommé membre associé. Ses principaux ouvrages sont : l’Art du poète et de l’orateur (Lyon, 1766, in-12), traité didactique dans lequel il ne s’occupe que de la chaire, du barreau et de la tragédie ; Histoire de Provence (Paris, 1777-1786, * vol. in-*o, avec fig.), ouvrage estimé, qui lui valut une pension de 2,000 livres des états de Provence ; Voyage de Provence (Paris, 1780) ; Histoire du gouvernement français depuis le 22 février 1787 jusqu’à la fin de 17SS (Paris, 1789, tn-8û) ; De la peste ou les Époques mémorables de ce fléau (Paris, 1800, 2 vol. in-S°) ; Histoire de ta Révolution de France depuis 1789 jusqu’au 18 brumaire (Paris, 1815, 6 vol. in-8«), ouvrage posthume.

PAPONGE s ; f. (pa-p, on-je). Bot. Syn. de papangavb.

papotage s. ro. (pa-po-ta-je — rad. papoter). Bruit de vaines paroles : Un instant accablée sous les périodes conwtlsives des faiseurs d’éloquence, sous te papotage oiseux des faiseuses de romans, soudain la langue bondit et se relève comme une reine insultée. (J. lanin.)

PAPOTEa v. n. ou intr. (pa-po-té). Fam. Produire un vain bruit de paroles.

PAPOU s. m. (pa-pou) Ichtbyol. Nom vulgaire d’un poisson du genre teuthie, qui vit dans les mers des Indes et d’Amérique.

— Ornith. Espèce de manchot.

PAPOUA, PAPOUASIE ou NOUVELLE-GUI-NÉE, groupe de deux grandes lies de l’Océunie, entre J’équateur et 9° de latït. S., 1300 et 150° de longit E. ; elles sont séparées du continent australien au S. par le détroit de Torrès. L’intérieur en est inconnu, et les côtes ont été explorées en partie seulement. Dans la Papouasie occidentale, on remarque sur les côtes le port Dory, les baies deGeelwinck et du Triton, les monts Arfuk, dont le point culminant s élève à 4.300 mètrès-dans la Papo uasie orientale, la Laie de Humboldt, legolfe de l’Astrolabe et le mont du même nom, d’une altitude de 1,300 mètres. De magnifiques forêts s’étendent dans l’intérieur des terres. On y trouve des bois précieux, des perles, de l’or et des oiseaux de paradis. Les habitants, nommés Papous ou Negrilos, se distinguent entre eux pur la dénomination d’Àlfakis ou montagnards et de Papouas ou riverains. Leur race forme le degré intermédiaire entra la race malaise et la race nègre. Quoique différant des nègres proprement dits sous le rapport de la conformation du crâne, les Papous se rapprochent d’eux par la couleur de la peau et quelquefois par leurs cheveux lai-