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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 1, P-Pate.djvu/334

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Au même instant, un des chefs du parti contraire demande audience ; on l’écoute ; une voix tremblante fait entendre ces mots : « Nous sommes vaincus par la force. Cédons, « mes amis ; c’est moi qui vous en prie. • A peine a-t-il fini de parler que l’orage se dissipe ; on achève la grande pièce ; la petite est écoutée avec attention, et l’on nous reconduis dans nos maisonsavec une escorte...» Néanmoins, aurès trois ou quatre représentations tout aussi mouvementées, les acteurs français crurent prudent de battre eu retraite.

L’autre aventure eut lieu quelques années après, au théâtre de Drury-Lane, où Garrick avait engagé le fameux Roverre, avec une troupe de dunseurs français, pour y donner le ballet intitulé les Fêtes chinoises. Le premier jour, et malgré la présence du roi George II, le ballet fut sifflé et l’on cria : • Point de Français ! • À la seconde représentation, le tumulte redoubla et les lords sautèrent dans le parterre, le bâton à la main, pour châtier les siffleurs. Le sang coula. Le troisième jour, on profita de l’absence des pairs, retenus k la séance du Parlement, pour arracher les banquettes et les décors, briser les glaces et les lustres, et l’on essaya même de massacrer les acteurs. Les dégâts s’élevèrent à la somme de 4,000 livres sterling et l’on faillit démolir la maison de Garrick. Celui-ci résolut néanmoins de continuer et, à la quatrième représentation, la noblesse prit sa revanche ; ce fut quelque chose d épouvantable, d’horrible et d’indescriptible, surtout à l’arrivée d’une troupe de bouchers, qui força les portes du parterre pour seconder la noblesse. On dut enfin renoncer au ballet et aux danseurs français.

PART 11 A, rivière de Saxe, cercle de Leipzig. Elle prend sa source dans le bailliage de Colditz, coule au N.-O., puis au S.-O. et se jette dans la Pleisse, à Leipzig, après un cours de 50 kilom.

PARTHAMASIRIS, roi d’Arménie, fils dePacorus, roi des Parthes. Il vivait au n« siècle de notre ère. Son oncle Chosroès, roi de Perse, lui donna le trône d’Arménie, que les Romains regardaient alors comme une dépendance de l’empire. Trajan, qui occupait a cette époque le trône impérial, marcha contre Parthainasiris (106). Ne pouvant entrer en lutte avec un si puissant ennemi et réduit k la dernière extrémité, Parthamasiris alla trouver Trajan k Elegia, déposa le diadème royal, s’humilia devant l’empereur, mais, irrité de ce que ce prince voulait ie contraindre à rendre l’armée témoin de son abdication, il s’emporta contre lui en paroles outrageantes et fut mis k mort.

PARTHENAY, en latin Partiniacum, ville de France (Diiiix-Sèvres), ch.-l. d’arrond. et de cant., à 45 kilom. N.-E. de Niort, au confluent du Thouet et de la petite rivière du Palais ; pop. aggl., 3,742 hab. — pou. tôt., 4,778 hab. L’arrondissement comprend S cant., 79 Communes et 73,317 hab. Tribunal de 1" instance, école normale d’instituteurs. Fabriques de draps communs, industrie importée dans cette ville dès le xio siècle, de gilets tricotés ; filatures de laine ; brasserie, minoterie, tanneries. Commerce de grains, bestiaux, laines. La ville de Parthenay, adossée à une colline dont le Thouet baigne la base, est généralement mal bâtie ; ses rues sont étroites, tortueuses et mal pavées.

Histoire. Le pays de Parthenay formait une portion du haut Poitou, sous le nom de Gâtiue. Les commencements de la ville sont assez incertains. Au xe siècle, on la voit remplir un rôle important dans les démêlés qui éclatèrent entre le duc d’Aquitaine et le comte d’Anjou. Vers 1039, Guillaume, seigneur de Parthenay, s’étant déclaré pour le dernier parti, parvint à affranchir son malheureux comté des dévastations continuelles causées par des conflits sans nombre. La guerre recommença soixante ans plus tard, mais fut heureusement arrêtée par une intervention ecclésiastique. En il il, Simon II, ayant, a son tour, engagé personnellement la lutte avec te duc d’Aquitaine, vit ie vain- ’ queur s’emparer de Parthenay et ne rentra en possession de sa ville qu’après de nombreuses difficultés. Parthenay fut de nouveau saccagé, en 1129, par le comte d’Anjou, irrité de ce que le chef de la contrée s’était refusé k seconder ses projets de conquête sur le Poitou, La ville reçut, peu de temps après, la visite de saint Bernard, qui vint conjurer Guillaume d’Aquitaine de renoncer au schisme. On sait comment se termina cet épisode (1136). Ce fut vers la même époque que les seigneurs de Parthenay ajoutèrent à leur nom celui de l’Archevêque, pour se distinguer des branches cadettes de leur maison. Bous Jean sans Terre, le seigneur de Parthenay se montra fidèle aux successeurs des ducs d’Aquitaine, et la Gâtine fut, en effet, une des dernières provinces du Poitou qui s’obsiinérent h résister à Philippe-Auguste. Hugues l’Archevêque fut cependant vaincu par la force et Parthenay réduit à se rendre au vainqueur. L’héritier de Hugues essaya de recommencer la lutte, mais apprenant que saint Louis et son frère Alphonse s’apprêtaient k venir faire en personne le siège de ia ville, il se soumit (1242). Sous Guillaume Y1II, les temps avaient changé et le

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pays était rentré sous l’obéissance du roi d’Angleterre. Mais Du Guesclin, en venant conquérir le Poitou, ne tarda pas à entraîner de nouveau Parthenay dans le parti français. Dès lors, le descendant de Guillaume VIII ne cessa de demeurer fidèle à Charles V, et il occupa depuis les loisirs que lui laissa la paix à faire écrire par un poète du temps le célèbre roman de Mëlmine, tout récemment réimprimé. Son successeur, Jean II de Parthenay, faible, débonnuire et «plus doulx qu’une pucelle, » dit la chronique, se vit spolier de son comté par le duc de Berry (1405), qui y plaça un gouverneur. À la fin de l’année 1418, le chef de la Gâtine, désirant sans doute se soustraire k la domination du duc de Berry, se déclara pour le duc de Bourgogne ; ses adversaires alors entreprirent le siège de la ville, mais Parthenay, bien défendue par ses remparts, repoussa toutes les attaques. Parthenay, après ta mort du dernier de ses anciens seigneurs, passa, en 1425, par lettres patentes de Charles VII, dans les mains du comte de Richemont. Le connétable resta alors maître de la Gâtine jusqu’en 1458, époque où il la rendit au roi, qui l’offrit au bâtard d’Orléans, comte de Dunois et de I.ongueville. Quand-, après la mort de Louis XI, la révolte du duc d Orléans et les entreprises du duc de Bretagne obligèrent Charles VIII à prendre les armes, ce fut à Parthenay que vint se réfugier le fils de Dunois. Il quitta néanmoins cette ville avant que l’armée royale fût arrivée sous ses murs pour en entreprendre le siège, et le gouverneur qu’il y avait laissé se soumit. Le premier soin de Charles VIII, une fois maître de la place, fut d’en raser les fortifications. Ce démantèlement n’empêcha point Parthenay de jouer un râle important sous la Ligue, aussi bien que pendant les guerres de religion. La ville fut, en 1568 et en 1569, prise et reprise par le3 deux partis, et les chefs des calvinisles, vaincus à Moncontour, choisirent Parthenay comme retraite où ils pussent tenir conseil. Depuis lors jusqu’à la grande insurrection vendéenne, Parthenay s’efface dans l’histoire. À cette époque, sou territoire fut plus d’une fois le théâtre d engagements acharnés. Sous l’Empire, ta paix y régna, mais la dernière insurrection vendéenne, fomentée par la duchesse de Berry, trouva à. Parthenay de nombreux partisans.

Parthenay possède quelques monuments dignes d’attention, notamment l’église Saint-Laurent, édifice de plusieurs époques et partant de styles disparates. Le portail date du xi« siècle ; ia grande nef et le transsept, du xho siècle ; le bas-côté gauche, du xve siècle ; le bas côté droit, de 1852. À la suite des ra^ vages exercés dans cette église, au xvi« siècle, par les protestants, les voùtesde la grande nef durent être reconstruites. L’église Sainte-Croix, monument historique, est un élégant spécimen du style du xne siècle. On y remarque : deux tombeaux mutilés des seigneurs de Parthenay ; le beau marbre noir qui recouvrait jadis la sépulture du maréchal de La Meillernie et un morceau de l’inépuisable vraie croix apporté de Palestine par un seigneur de Parthenay. L’église Notre-Damede-la-Coudre, dont il ne reste plus qu’une charmante façade, est un bel édifice roman du XIIe siècle, qui attire avec raison l’attention de tous les archéologues. Signalons, en outre, les ruines de l’ancien château, dont une tour sert de poudrière ; la porte Suint-Jacques, construction militaire du xme siècle, très-bien conservée et fort remarquable ; la tour de l’Horloge, qui remonte aussi au XIII* siècle ; plusieurs maisons du xve siècle et du xvie siècle, en bois et en brique ; l’hôtel de ville ; l’hôtel de la sous-préfecture ; l’école normale primaire et la belle promenade du Drapeau.

PARTHENAY (Anne de), née vers 1510, morte vers 1560. Elle épousa, en 1553, Antoine de Pons, comte de Marennes. Élevée à la cour de Ferrare, où Miehellede Saubonne, sa mère, avait suivi la duchesse Renée, seconde fille de Louis XII, elle fut l’un des ornements de cette cour. Anne de Parthenay était, en effet, douée de tous les charmes du visage et de l’esprit ; son intelligence était vive et son savoir très-étendu. Elle possédait à fond, dit un de ses biographes, Lilio Giraldi, le latin, le grec, l’Écriture sainte, la théologie et la musique ; elle chantait merveilleusement et écrivait avec facilité. Marot a fait d’elle l’éloge le plus enthousiaste. Comme son frère Jean de Parthenay, elle embrassa chaudement les idées de Calvin et travailla avec zèle à la Réforme. Elle avait deux sœurs, Charlotte et Renée, qui furent, comme elle, élevées à la cour de Renée de France. Bayle et Moréri ont parlé assez longuement d’Anne de Parthenay ; Théodore de Bèze l’a célébrée comme une des plus vaillantes huguenotes.

PARTHENAY (Jean Lakchevéque de), frère de la précédente, seigneur de Soubise, dernier enfant mâle de l’illustre famille de Parthenay, né en 1521, mort en 1506. Il devint enfant d’honneur du dauphin, fils de François Ier, se convertit au calvinisme à la courde Ferrare, commanda, pendant la guerre d’Italie, l’armée qui se trouvait en Toscane (1554), ut fut nommé chevalier de la chambre du roi. Jean de Parthenay est regardé comme un des plus vaillants capitaines calvinistes du xvi« siècle. Choisi par le prince do Condé pour commander à Lyon, à la place du baron

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des Adrets, il Sut conserver à son parti cette place, assiégée par le duc de Nemours. C’était un homme aussi modéré qu’habila et qui jouissait de l’estime générale.

PARTHENAY (Catherine de), vicomtesse db Rohan, fille du précédent, née au château du Parc (Poitou) on 1554, morte au même lieu en 1631. Elle se distingua dans les lettres et fut un des plus fermes soutiens du parti protestant. Elle épousa en premières noces le baron de Pont-Kellenec, en 1567. La mère de Catherine, s’étant brouillée avec son gendre, l’attaqua pour cause d’impuissance. L’épreuve juridique appelée congrès eut lieu et fut favorable au baron ; cependant le procès fut continué et il durait encore, lorsque ce malheureux fut enveloppé dans le massacre de la Saint-Barthélémy. « Sa résistance, dit Varillas, fut si longue, que ceux qui ne le virent succomber qu’après avoir été percé comme un crible lui rendirent le témoignage qu’il étoit plus qu’homme dans ie combat, s’il ne l’étoit point assez dans le lit nuptiaL Son corps fut traîné jusque devant la porte du Louvre, où plusieurs dames de la cour regardèrent curieusement s’il ne paro’îtroit aucune marque du défaut qu’on lui reproehoit. " Catherine épousa en secondes noces (1575) René de Rohan, Ile du nom, qui mourut en 1586. Cette femme remarquable donna de grands soins à l’éducation de ses enfants tout en se mêlant aux intrigues de la cour, en s’occupant de la défense du parti protestant et en cultivant les lettres. Son fils aîné fut le duc de Rohan, son second fils le duc de Soubise. Elle eut trois filles : Henriette, qui mourut en 1624, sans avoir été mariée ; Catherine, qui épousa un duc de Deux-Poiits, et Anne de Rohan, poète comme sa mère, morte en 1646. Au dire de Lacroix du Maine, Catherine a composé plusieurs pièces, comédies et tragédies, et parmi ces dernières Holoferne, représentée à La Rochelle vers l’an 1574. Dans ses Elégies ou Complaintes, on remarque celle sur la mort de son premier mari, sur celle de l’amiral Coligny et de plusieurs autres illustres personnages. Cette femme distinguée mourut trois années après le fameux siège de La Rochelle, où elle donna des preuves du plus grand courage. Anne, sa fille, était enfermée avec elle dans cette ville ; elles y furent réduites pendant trois mois à quatre onces de pain par jour ; et, dans ce même temps, Catherine de Parthenay écrivait au duc. de Rohan de ne rien faire au préjudice du parti. Ces deux femmes aimèrent mieux rester prisonnières de guerre que d’être comprises dans la capitulation. On attribue à Catherine une apologie satirique de Henri IV, imprimée dans le Journal de Henri III ; elle était aussi fort savante, possédait parfaitement l’hébreu et ne lisait l’Écriture que dans cette langue.

PARTHÉNIASTRE s. m. (par-té-ni-a’-strerad. parthénie). Bot. Section du genre parthénie.

PARTHÉNICHÈTE s. f. (par-té-ni-kè-tede parlhénie, et du gr. chaile, poil). Bot. Section du genre parthénie.

PARTHÉNIE s. f. (par-té-nî — du gr. parthenos, vierge, jeune fille, que Bent’ey rapproche du sanscrit prith-uka, prath-uka, qui désigne les petits des animaux). Astron. Un des noms de la constellation de la Vierge.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, comprenant cinq ou six espèces qui habitent l’Amérique équatoriale. Il Espèce du genre matricaire ou du genre pyrèthre.

— s. f. pi. Antiq. gr. Chœurs composés pour être chantés par des jeunes filles.

— Encycl. Antiq. gr. Les partkénies étaient un des genres de la poésie primitive des Grecs. Les premières que l’on rencontre dans leur littérature sont celles du po6te dorien Alcman, qui avait donné ce titre à tout un recueil de ses poésies. Ce ne sont nullement des chants d’amour adressés aux jeunes filles ; ils ont, au contraire, un caractère de gravité, de noblesse et d’élévation particulier à la poésie des Doriens. Proclus dit simplement qu’on y célébrait les dieux et les hommes. On peut remarquer dans les poésies lyriques de Pindare que le poète y parle toujours en son propre nom ; et c’est là, en effet, le caractère distinctif de la poésie lyrique, toute personnelle de sa nature. Au contraire, dans ses pnrthénies, Alcman se mettait en dehors, et c’étaient bien les jeunes filles qui exprimaient leurs sentiments dans ses chants. Tantôt le chœur parlait en son propre nom, tantôt il conversait avec le maître du chœur, le-poète lui-même. On a quelques fragments de ces dialogues. Le poète, par exemple, s’adressant aux jeunes filles, leur dit : « Mes membres ne peuvent plus me supporter, ô jeunes filles à la voix de miel, au chant sacré ; que ne suis-je, ohl que ne suis-je le cérylos (sorte d’oiseau de mer) qui, d’un cœur insouciant, vole avec les alcyons sur la cime des flots, oiseau empourpré du printemps I» Ces beaux vers donnent la plus haute idée du talent d’AIcman, niais sont insuffisants pour permettre de juger le genre. Pindare avait aussi composé des partltdiiies, mais il n’en reste que fort peu de chose.

PARTHÉNIEN, IENNE s. (par-té-ni-ain, i-è-nc — gr. parthenios ; de parthenos, vierge, jeune fille). Antiq. gr. Nom donné aux enfants nés hors du mariage, à Lacédémone, pendant ia première guerre de Messénic.

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— s. f. Antiq. Sorte de flûte, au son de laquelle dansaient les vierges grecques.

— Encycl. Pendant la première guerre de Messénie, les Lacédémoniens avaient fait serment de ne rentrer dans leurs foyers qu’après avoir exterminé leurs ennemis. Le sénat de Sparte, craignant le manque de population, avait rappelé les jeunes hommes pour qu’ils donnassent de nouveaux habitants à la ville, en fréquentant les femmes des guerriers absents. Les enfants nés de ce commerce illégitime furent appelés parthéniens. Traités avec mépris et privé ? de patrimoine, ils unirent leurs ressentiments a ceux des ilotes et formèrent une conspiration qui fut dèctuverte. On leur permit de s’expatrier, et ils allèrent fonder, sur la côte d’Italie, la république de Tarente.

PA11TIIÉNIUS DE N1CÉK, poète grec qui vivait dans la deuxième moitié du Ier siècle av. J.-C. Il fut fait prisonnier pendant ta guerre contre Mithridate. et amené à Rome, où ses talents lui valurent la liberté. Virgile et Ovide ne dédaignèrent pas de lui faire quelques emprunts. Il ne reste de lui qu’un recueil de 37 anecdotes, traduit en latin par Cornarius et publié à Baie en 1531 (De amatoriis affectionibus liber), réimpr. plusieurs fois et trad. en français en 1743.

PARTHÉNOGENÈSE s. f. (par-té-no-je-nêze

— du gr. parthenos, vierge ; genesis ?génération). Physiol. Génération sans accouplement.

— Encycl. V. mktagenkse au Grand Dictionnaire et au Supplément.

PARTHÉNOGENÉSIQOE adj. (par-té-noje-né-zi-ke

— rad. parthénogenèse). Physiol. Qui a rapport à la parthénogenèse : Génération PARTHÉNOGÉNÉSIQUE.

PARTHÉNOLOGIE s. f. (par-té-nc-lo-jtdu gr. parthenos, vierge, jeune fille ; logos, discours). Méd. Traité sur la santé, les maladies et la constitution des jeunes filles.

PARTHÉNOLOGIQUE adj. (par-té-no-lo-jike

— rad. parthénologié). Med. Qui appartient à la parthénologie : Essais parthknologiques.

PARTHÉNON s. m. (par-té-non — gr. parIhenàn ; de parthenos, vierge). Antiq. gr. Appartement où se tenaient les jeunes filles, et qui était dans l’endroit le plus reculé de la maison. Il Sous le Bas-Empire, Monastère de vierges.

PARTHÉNON (le), célèbre temple de Minerve, ou plus exactement de la vierge Athênê (Parthenos), à Athènes, un des grands chefs-d’œuvre de l’architecture grecque. Cet édifice, élevé au sommet de l’Acropole, est aujourd’hui en ruine ; une partie de ses débris a été utilisée pour des constructions modernes ; les plus précieux morceaux de sculpture qui l’ornaient sont dispersés dans les diverses collections européennes, d’autres sont affreusement mutilés..Cependant il est encore d’un aspect imposant. Le Parthénon forme un parallélogramme de esm.ao de longueur sur SOm^T de largeur ; son élévation, en y comprenant le fronton, est de 17in,93. Le corps principal ou cella se divisait à l’intérieur en deux chambres inégales. La plus grande, ouverte sur l’orient, était le sanctuaire ou naos : elle contenait la statue de la vierge Athênê ; l’autre était l’opisthodome : on y renfermait les objets précieux. Deux portiques de six colonnes chacun précèdent le naos et l’opisthodome. Autour de la cella règne un péristyle qui compte huit colonnes sur les façades et dix-sept sur les côtés, les colonnes d’angle deux fois comptées. L’édifice est élevé tout entier sur un soubassement composé de trois degrés. Le mur de la cella ne descend pas tout à fait perpendiculairement au sol ; l’architecte donna à l’édifice la forme d’une.pyramide tronquée dont le sommet fictif s’élève dans les airs à une très-grande hauteur. Les colonnes également tendent vers un centre et, par un prolongement inouï, s’uniraient en faisceau par delà les nuages. Cet heureux artifice donnait de la grandeur et de la majesté k un édifice dont les dimensions matérielles sont très - médiocres. Une autre délicatesse, celle de la courbe constamment substituée à la droite dans les lignes du soubassement, des architraves, des frises et des frontons, contribue k donner k ce merveilleux monument une douceur exquise et une grâce divine. Là découverte des courbes, dont l’effet était depuis longtemps ressenti sans qu’on eût pu en constater la cause, est due k M. Penrose, architecte anglais ; vérifiée par M. Beulé, elle a été par lui popularisée en France ; enfin, elle a été expliquée par ces lignes de M. Burnouf : « L’art grec courba les degrés et le pavé des temples, les architraves, les frises, la base même des frontons, comme la nature a courbé la mer, les horizons et le dos arrondi des montagnes. ■ Le Parthénon est un temple dorique. Les colonnes du péristyle étaient cannelées et sans base. L’entablement était peint selon les lois ordinaires de la polychromie antiqbe. Les triglyphes étaient bleus, le fond des métopes rouge ; les mutuies bleues, et la bande en creux qui les sépare, rouge. Les gouttes étaient dorées. La couleur des frontons est douteuse. M. Paccard a retrouvé des traces de rouge ; M. Beulé y a constaté des vestiges de bleu. Lu frise de la ceila était surmontée de canaux alternativement rouges