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maladies très-douloureuses : Passion hystérique, iliaque, cœliaque, hypocondriaque.

— Bot. Fleur ou Arbre de la passion, Nom vulgaire des passiflores.

— Loc. adv. De passion, À la passion, Passionnément : M. de Nevers est toujours le même ; sa femme l’aime de passion. (Mme de Sév.)

— Syn. Passion, affectiou, amitié, etc. V. AFFECTION.

— Encycl. Philos. Si l’on tient compte de l’étymologie, la passion est le contraire de l’action, c est-à-dire un fait indépendant de la volonté qui le subit. Mais, dans une autre acception, le mot passion comprend tous les faits psychologiques qui dérivent de la sensibilité ; c’est le sens qu’il a dans la philosophie de Descartes et de l’école cartésienne. L’école écossaise, sur qui l’influence de l’école cartésienne est évidente et qui s’est appliquée spécialement à constater les faits de la nature humaine, a donné une nomenclature des passions qui paraît devoir conserver longtemps de l’autorité. Dugald-Stewart est l’auteur de cette théorie. Il ne distingue pas les passions de l’action, et il les considère simplement comme des circonstances qui influent sur notre volonté. Il met au premier rang, comme faisant partie de notre constitution, la faim, la soif, l’ambition, la pitié, le ressentiment ; à la suite.il range les passions sous cinq chefs généraux, auxquels il rapporte les divers phénomènes qu’on attribue à toutes les passions ; ce sont les appétits, les désirs, les affections, l’amour de soi, la faculté morale. Le philosophe écossais place au plus bas degré les appétits, dont les caractères sont : l» qu’ils tirent leur origine du corps et nous sont communs avec les animaux ; B° qu’ils ne sont pas continus, maispériodiques ; 3* qu’ils sont accompagnés d’une sensation désagréable qui varie d’intensité et qu’il n’est pas possible de préciser exactement. Les trois principaux, appétits de la nature humaine sont la faim, la soif, et l’appétit sexuel. De ces trois instincts, deux concourent à la conservation de l’individu et le dernier à la conservation de l’espèce. Ils ne sont pas intéressés, leur jeu est leur fin dernière ; ils nuisent souvent à l’intérêt réel de l’individu qui les satisfait. Ils sont, d’ailleurs, naturels, étant nécessaires. Il y a d’autres appétits ou passions qui sont adventices, circonstance qu’on mentionne en les appelant

artificiels ou factices ; tels sont l’appétit du tajbac, celui des spiritueux, etc.

Parmi les espèces infinies de désirs, on distingue : le désir de la connaissance ou principe de curiosité, celui de société, celui d’estime qui se confond avec le désir de la gloire, celui de supériorité ou principe d’ambition. Le désir de connaître est le plus intéressant à étudier. Il se manifeste dès l’enfance et se porto d’abord sur les objets matériels. À mesure qu’on avance en âge, il varie dans chaque individu. • De là, dit Dugald-Stewart, cette multitude de routes diverses que prennent les hommes. Il importe peu qu’on attribue cette divergence à certaines prédispositions naturelles ou a l’éducation ; toujours est-il que nous avons été faits de telle sorte et placés dans des circonstances telles, que cette divergence devait avoir lieu et qu’ainsi elle est dans l’ordre actuel des choses. Sa cause finale est évidente : grâce à elle, l’attention et les études de chacun se limitent et se concentrent ; et de là tous les avantages que la société tire de la division et de la subdivision du travail intellectuel. • Le désir de société est instinctif ; il résulte de notre faiblesse et a pour cause le besoin que nous avons d’autrui, tant pour nous aider à vivre matériellement, que pour communiquer les sentiments de notre ame. L’habitude le fortifie. Cependant certains esprits se passent volontiers de la société ; ce fait bizarre et contre nature s’observe chez tous Ceux qui trouvent un aliment suffisant dans leur imagination, c’est-à-dire chez les exaltés de la métaphysique ou de l’ascétisme.

Le désir d’estime est de la même famille que le précèdent. Il se manifeste aussi dès l’enfance et a également pour cause ce fait que l’homme, dans les conditions ordinaires de la vie, ne se suffit pas à lui-même. Du reste, l’amour de l’estime paraît être un fait inné, car il apparaît même avant l’usage de la parole et par conséquent avant que le jugement intervienne et fasse voir des avantages à être bien dans l’opinion d’autrui. Le désir de l’estime d’autrui est un fondement puissant, unique, selon quelques-uns, de la morale. Le désir du pouvoir en dérive. Il est fondé sur le respect qu’inspire la domination au commun des hommes. L’enfant en ressent les effets ; il aime à exercer son pouvoir sur les objets à sa portée. La moindre circonstance qui lui fait entrevoir sa faiblesse l’afflige. L’amour du pouvoir croît avec les facultés physiques, intellectuelles et morales. Le bien-être, la fortune, le talent, le rang sont autant de satisfactions qui viennent attiser en nous des besoins de domination toujours croissants. Le goût de la propriété est un de ses modes éminents ; l’avarice dérive aussi de l’amour du pouvoir. Les ennemis de la liberté prétendent que ses partisans ne voient en elle qu’un moyen d’arriver à la satisfaction de leur ambition. Cicéron a cru retrouver ce même désir du pouvoir dans l’amour au repos. La vertu tient également par plu PASS

sieurs côtés & l’amour du pouvoir. « Nous aimons, dit encore Dugald-Stewart, à suivre nos penchants sans être assujettis à la censure d’un supérieur ; mais cette indépendance ne suffit pas à notre bonheur. Lorsque des habitudes vicieuses ou la force de la passion nous entraînent à des choses que la raison désapprouve, le sentiment de la domination qu’exercent sur nous les principes inférieurs de notre nature nous mortifie et nous donne la conscience amère de notre faiblesse et de notre lâcheté. Il n’en est pas de même chez l’homme qui se sent capable en toute occasion de calmer le tumulte des passions et d’obéir aux froides suggestions du devoir et de l’honneur ; la liberté, l’indépendance, l’élévation d’âme et l’orgueil de la vertu sont ses sentiments naturels. » Le désir de la supériorité, qui devient souvent une passion violente, est presque identique avec l’amour du pouvoir. L’envie joue un grand rôle dans cette passion. « L’émulation, dit le. docteur Butler, est proprement le désir de devenir supérieur à ceux avec qui nous nous comparons. Vouloir y parvenir en abaissant les autres au-dessous de notre niveau, telle est la nature de l’envie. Ainsi la passion naturelle de l’émulation et la passion dépravée de l’envie ont exactement le même but. Faire le mal n’est donc pas la passion de l’envie, mais le moyen dont elle use pour arriver à sa fin. « Les animaux participent à cette passion, et elle est un des ressorts principaux de la vie humaine. L’envie engendre d’autres passions ; celle de ta richesse est là* plus commune. Elle n’est qu’un moyen. « On voit des hommes désirer de riches vêtements, des équipages, des valets, des meubles, en considération des effets que toute cette magnificence produit sur le public. Ilutcheson a appelé secondaire cette sorte de désirs. L’association des idées explique aisément leur formation. »

Les affections constituent une classe particulière de passions. Les principales sont : le ressentiment, la vengeance, la haine, la reconnaissance et la pitié. On les divise an

deux classes, les affections bienveillantes et les affections malveillantes.

Les affections bienveillantes sont extrêmement variées. On distingue : l’amour paternel, l’amour filial, les affections de parenté, l’amour, l’amitié, le patriotisme, la philanthropie, la reconnaissance, la pitié, etc. La question de l’origine des affections bienveillantes et de leur mode da développement est une des études les plus fécondes à faire sur le terrain de la morale pratiqua. En fait, les affections bienveillantes ne sont pas toujours aussi désintéressées qu’on se plaît à le supposer. Leur développement est au moins accompagné d’une suite d’émotions agréables, qui en forment en quelque sorte la récompense.

Les affections malveillantes ne sont pas moins nombreuses que les affections bienveillantes. Le3 principales sont : la haine, la jalousie, l’envie, la vengeance, la misanthropie ; elles dérivent toutes du ressentiment. Le ressentiment est instinctif ou délibéré. Le premier agit, dans l’homme comme dans les animaux, sans que la volonté y prenne part. Le ressentiment délibéré suppose toujours dans l’objet de ce ressentiment une injure faite avec intention. On appelle indignation le ressentiment d’une injure volontaire faite à autrui.

Il existe une classification des passions très-différente de la précédente. Dans ce système, les passions ne seraient que des appétits, des penchants, des inclinations et des désirs particuliers, ayant cours dans certaines nations, dans certaines classes, dans certaines, fam. Iles ou même dans certains individus. Les passions seraient de deux sortes : les unes procéderaient de la colère et seraient dites passions irascibles ; les autres procéderaient de la concupiscence et seraient dites passions concupiscioles. Cette classification, d’origine antique et fondée à certains égards, est celle qu’avait adoptée la philosophie scolastique et qui est restée en France, dans les écoles, à peu près jusqu’à nos jours. Les passions s’opposent deux à deux ; en tête da la série, on place l’amour et la haine. On rattache à l’amour tout ce qui tient aux sens. Il y > a deux amours : celui de la personne, qui est l’amour proprement dit, et celui des sens, d’où émanent la sensualité, la luxure, la gourmandise, l’ivrognerie, etc. Selon son objet, l’amour prend parfois le nom d’intérêt et comprend alors l’avarice, la cupidité, etc. Pareillement la haine est une sorte de passion capitale, d’où découlent lu vengeance, l’envie, l’orgueil, l’intolérance, etc.

Ce que nous avons dit désossions doit suffire pour apprécier à leur juste valeur les systèmes religieux qui ont pour but de les supprimer.

La passion, il est facile de le voir, est le ressort nécessaire de la vie humaine ; nécessaire, disons-nous, à deux points de vue : d’abord en ce qu’on ne saurait la supprimer sans anéantir l’humanité, et ensuite en ce que nul ne peut réussir, quelque effort qu’il puisse faire, à étouffer ses penchants et ses affections. Il est superflu de s’appesantir sur le premier point ; si des esprits étroits ont rêvé une perfection qui consisterait dans une suprême indifférence, si l’on a pu proposer pour but aux âmes d’élito un état de mort morale dans lequel le cœur humain n’aimerait ni ne haïrait, ni ne désirerait, ni ne sentirait, une pareille aberration, une si mon PASS

strueuse imagination ascétique ne saurait avoir de nos jours un partisan sérieux, et tout le monde a à cœur de jouer un rôle actif dans notre société de travailleurs ardents et passionnés, où chacun, par une combinaison

éminemment utile à la société, fonde ses espérances ou ses ambitions personnelles sur le bien public. Quant à la possibilité d’étouffer les passions dans un cœur d’homme, l’expérience suffit pour résoudre la question. La destruction des passions est un but éminemment religieux ; or, les passions sont-elles moindres chez les hommes de foi ? Non pas ; elles sont autres, voilà tout. Quelques-uns même ont affirmé et affirment encore aujourd’hui que les passions qui subsistent dans un cœur où la religion en a étouffé beaucoup d’autres acquièrent une singulière intensité. Tant de fiel ontre-t-il dans l’âme des dévots ?

Ce n’est pas un mécréant qui a dit cela. Mais pour nous borner au temps présent, nul n’ignore l’acharnement que mettent le clergé et ses partisans dans la revendication de leurs libertés et de leurs privilèges ; nous disons cela non point pour le leur reprocher, mais pour le constater. Quant aux passions qui survivent au régime du cloître, l’histoire nous a appris combien elles furent violentes autrefois ; les cloîtres d’aujourd’hui étant très-hermétiquement fermés, on ne peut savoir ce

qui s’y passe.

En’somme, la passion humaine est un moteur qu’il est utile de régler, mais qu’il serait absurde de supprimer. Les eaux d un fleuve arrosent nos champs, alimentent nos sources, portent nos bateaux ; mais parfois, déviant de lnur course ou débordant de leur lit, elles ravagent nos campagnes et engloutissent nos villages. Qu’y faire ? Songera-t-on à les tarir dans leur source ou à les ramener vers les montagnes qui les ont vues naître ? Le projet, absurde en soi, serait, s’il pouvait être réalisé, fatal dans le résultat. Tel est exactement le cas des passions ; il est impossible de songer à les détruire, et si on le pouvait, du môme coup on supprimerait le genre humain.

Pascal, le janséniste Pascal, avait d’abord senti ce rôle nécessaire des passions. «Qu’une vie est heureuse, s’était-il écrié, quand elle commence par l’amour et qu’elle finit par l’ambition l Si j’avais à en choisir une, je voudrais celle-làI... L’amour et l’ambition commençant et finissant la vie, on est dans l’état le plus heureux dont la nature humaine est capable. » Pascal changea d’avis plus tard, mais ce fut lorsque le coup terrible que tout le monde connaît eut ébranlé sa raison sans étouffer son génie.

La passion est-elle complètement soustraite à l’autorité de la raison ? C’est à peu prèsrla croyance catholique, qui n’admet, contre la passion, que la puissance de la foi ; c’est aussi la pensée de Fourier, qui fait tout reposer, comme on sait, sur l’attraction passionnelle :• « La raison, dit-il, qu’on veut opposer à l’attraction, est impuissante même chez les distributeurs de raison ; elle est toujours nulle quand il s’agit de réprimer nos penchauts. Les enfants ne sont contenus que par la crainte, les jeunes gens par le manque d’argent, le peuple par l’appareil des supplices, le vieillard par des calculs cauteleux qui absorbent les passions fougueuses du jeune âge... Plus on observe l’homme, plus on voit qu’il est tout à l’attraction, passion ; qu’il n’éeoute la raison qu’autant qu’elle enseigne à raffiner les plaisirs et à mieux satisfaire l’attraction. • Il y a dans ces paroles désespérantes, qui réduiraient la raison à néant et supprimeraient la responsabilité, et partant la justice et la vertu, une exagération évidente. Ce passage de Fourier ne pourrait être admis que comme une de ces tournures éloquentes où l’on dépasse les limites de !a vérité dans la pensée que le lecteur en rabattra. Non, il n’est pas vrai que la raison soit sans effet sur a passion, et chacun de nous peut se rendre ce témoignage qu’il a pu, par la réflexion, se contenir quelquefois et peut-être même s’amender. Ce qui est vrai, c’est que le vulgaire et les philosophes eux-mêmes ont coutume de s’exagérer la puissance de lu raison ; ce qui est vrai, c’est que la raison, impuissante à étouffer la passion, ne réussit pas toujours à la régler. Mais il n’est que juste do reconnaître que la raison est poulles passions un frein nécessaire toujours, impuissant quelquefois, mais souvent efficace. Nier ce fuit, c’est nier la morale, fondement indispensable de la société.

— Physiol. Comme l’état habituel de l’estomac, du poumon, du foie et des autres organes influe sur nos idées, comme toute affection vive de joie ou de chagein, de plaisir ou de douleur fait éprouver un sentiment d’anxiété dans la région précordiale, trouble qui semble le produit d’une commotion plus ou moins vive, les anciens plaçaient dans les viscères le siégo des passions ; ils mettaient le courage dans le cœur, la colère dans le foie, la joie dans la rate. Mais les recherches de la physiologie contemporainé ont établi que le siège de toutes les passions est dans la partie postérieure du cerveau. Seulement, la modification du cerveau qui se produit quand la passion se déclare influe, par l’intermédiaire du système nerveux grand sympathique sur la circulation du sang et, par là, sur les principaux viscères t>t surtout sur le cœur. C’est donc avec quelque.raison qu’on

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fait intervenir le cœur à propos des passions dans le langage ordinaire. Le cerveau est le point de départ, mais il y a une action réflexe sur les nerfs moteurs du cœur et, dès lors, action de celui-ci sur toute l’économie et sur le cerveau par les troubles apportés à la circulation. Hors de là, le cœur n’est pas plus le siège des passions que la main n est le siège des volontés ; c’est un instrument qui concourtà l’expression désunissions comme la main concourt à l’expression de la volonté.

Quand l’homme se trouve placé dans les circonstances où l’on a coutume de dire que son cœur est brisé par ta douleur, il se produit des phénomènes réels dans le cœur. La douleur est éveillée au début par un souvenir ou un événement qui affecte directement notre cerveau ; le cœur, étant le plus sensible des organes de la vie végétative, s’arrête ; le sang n’arrivant plus au cerveau, la syncope et des crises nerveuses s’ensuivent, surtout si l’impression a été soudaine. Quand on dit qu’on a le cceurgros après avoir été longtemps dans l’angoisse etavoir éprouvé des émotions pénibles, cela répond encore à des conditions physiologiques partit. Uières. Les impressions douloureuses prolongée ? sout incapables d’arrêter le fonctionnement du cœur, mais elles le fatiguent, retardent les battements, prolongent la diastole et font éprouver dans la région précordiale un sentiment de plénitude ou de resserrement.

Les impressions agréables déterminent aussi une modification du cœur. Ainsi, quand on dit que l’amour fait palpiter le cœur, on constate un fait tout a fait exact. La pensée ou la vue de la personne aimée fait sur le cerveau une impression qui se transmet immédiatement au cœur, lequel, aiguillonné par l’influence nerveuse, réagit par des palpitations qui le font en quelque sorte bondir dans la poitrine. En même temps, le cœur envoie une pius grande quantité de sang au cerveau, le visage se colore et les traits éprouvent une altération correspondant au sentiment que l’individu éprouve. Lorsqu’on dit àquelqu un qu’on l’aime de tout son cœur, cela signifie que sa présence ou son souvenir éveillent en nous une impression qui, transmise au cœur par les nerfs pneumo-gastriques, fait que notre cœur réagit pour provoquer dans notre cerveau la manifestation effective.

Les moralistes disent qu’on petit faire taire son cœur et maîtriser ses passions. En effet, par la volonté, l’homme peut arriver à dominer beaucoup d’actions réflexes dues aux t impressions causées par les agents physiques. Il en peut faire autant sans doute pour celles qui sont dues aux influences morales, • La puissance nerveuse capable, dit Cl. Bernard, d’arrêter les actions réflexes est en général moindre chez la femme que chez l’homme ; c’est ce qui lui donne la suprématie dans le domaine de la sensibilité physique et morale ; c’est ce qui fait dire qu’elle a le cœur plus tendre que l’homme. »

On voit, par ces exemples, que les passions ne doivent pas être localisées dans les viscères, que leur siège est dans le cerveau et que leurs manifestations viscérales doivent être attribuées à des actions nerveuses consécutives à la modification cérébrale. Cependant on voit aussi que le sens populaire ne s’est point trompé quand il a fait résider dans le cœur la plupart des passions qui émeuvent, agitent ou transportent l’homme.

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— Rhôtor. Les traités de rhétorique indiquent trois moyens de- persuader, qui

sont : les preuves, lus mœurs, les passions. Le mot passions signifie ici les émotions diverses que l’orateur reçoit de soa sujet et