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sauce des ducs. Leur charge finit par devenir héréditaire, comme tous les.fiefs, puis s’éteignit lors de la dislocation de l’empire. Le comte palatin de Lorraine ou du Rhin fut la seul qui se maintint. Ii devint mêm«, électeur de l’empire ; sa descendance porte aujourd’hui la couronne de Bavière. V. Palatinat.

— Hist. littér. École palatine, L’écolepa/atine ou école du palais était une espèce d’Académie que Charlemagne avait fondée, et

dans laquelle il siégeait lui-même sous le nom de David. Les hommes les plus distingués de cette époque, tels que Alcuin, Angilbert, Leidrade, Paul "Warnefried ou Paul Diacre, Pierre de Pise, l’Irlandais Clément Smaragde, abbé de Saint-Mihiel ; Théodulfe, évêque d’Orléans ; Ansegise, abbé de Fontenelle ou Saint-Wandrille ; Wala, abbéde Corbie ; Amaluire, qui fut dans la suite chef de l’école palatine ; Agobard, oui devint archevêque de Lyon, l’historien Eginhard et d’autres moins connus entouraient Charlemagne, l’éclairuient de leurs conseils pour la direction des écoles et discutaient avec lui des questions qui paraîtraient aujourd’hui assez futiles, mais qui, a cette époque, servaient à éveiller l’intelligence et à stimuler l’activité des esprits. On a prétendu que l’école palatine n’avait eu aucune influence et. que Charlemagne n’avait pas mieux réussi à ranimer la littérature latine qu’à relever l’empire romain. Pour se convaincre du contraire, il suffit de.comparer les siècles qui suivent Charlemagne à ceux qui l’avaient précédé. Le vue siècle et la première moitié du vui<s sont les plus barbares de notre histoire ; on y trouve à peine quelques écrivains, qui se servent d’une langue barbare et inculte. Au contraire, au ixe siècle et même au x«, Thégan, Agobard, Wala, Loup, abbé deFerrières, Rabat) Maur, Pascase, Hadbert, Hincmar, Scot Erigène, Abbon, moine de Saint-Germain des Prés, Flodoard, chanoine de Reims, Gerbert, Richer et un grand nombre d’autres écrivains conservèrent la tradition des écoles carlovingiennes et entretinrent le goût des lettres dans les monastères et dans les églises épiscopales.

PALATIN, INE adj. (pa-la-tain, i-ne —du lat. palalupi, palais). Anut. Qui appartient au palais, à la bouche interne supérieure. Il Fosse palatine ou Voûle palatine, Partie supérieure île la cavité buccale, n Membrane palatine, Muqueuse qui tapisse la fosse palatine. Il Os palatins, Nom donné a deux petits os irréguliers qui forment la partie de la fosse palatine située en arrière des fosses nasales.

— Encycl. Anat. Artères palatines. Ces artères sont au nombre de deux : la palatine supérieure et la palatine inférieure. La première est une branche volumineuse qui naît do la maxillaire interne, au niveau du sommet de la fosse zygomatique et qui se porte verticalement en bas dans le canal palatin postérieur. Après avoir franchi l’oritice de ce eanal^ elle se porte d’arrière en avant entre la voûte osseuse et la membrane muqueuse à laquelle elle se distribue, en s’anastomosant avec celle du.côté opposé. Dans son trajet, elle fournit des rameaux qui se perdent dans le voile du palais, dans la muqueuse et dans les glandules palatines et gingivales. Cette artère se termine par un petit rameau qui pénètre dans le canal palatin antérieur et s’anastomose avec la sphéno-pafaiuie.

La palatine inférieure, beaucoup plus petite, naît de la maxillaire externe, très-près de son origine, remonte derrière les muscles styhens et se distribue à l’amygdale, aux piliers du voile du palais, aux parties latérales du pharynx ; elle tire parfois son origine de la carotide externe ou de la pharyngienne inférieure.

Canaux ou conduits palatins. Les plus importants de ces canaux sont le canal palatin antérieur et le canal palatin postérieur. Le premier est situé derrière l’arcade alvéofaire, sur la partie médiane de la voûte palatine, au niveau de l’articulation des deux os sus-maxillaires qui concourent à le former, 11 ne présente intérieurement qu’un seul orilice ; mais, à la partie supérieure, il est bifurqué et se termine par deux ouvertures qui s’ouvrent dans les cavités nasales.

Le conduit palatin postérieur est situé au point de jonction de l’os palatin avec la surface raboteuse que présente l’os maxillaire supérieur, en arrière du sinus.

Nerfs palatins. Ils sont au nombre de trois. Ils tirent leur origine du ganglion sphéno-palafin ou de Meckel. Ces nerfs descendent dans le canal palatin postérieur et dans les canaux palatins accessoires, et arrivent à la voûte palatine. Le palatin antérieur se dirige en avant et se distribue à la muqueuse de la voûte palatine ; il donne, dans bon trajet à travers le canal palatin, un rameau à la muqueuse du cornet inférieur. Le nerf palatin moyen se distribue uniquement à la muqueuse des deux faces du voile du palais. Le palatin postérieur, après avoir fourni des rameaux k la muqueuse du voile du palais, se perd dans les muscle3 péristaphylin interne et palato-staphylin.

— Os palatins. Les os palatins sont pairs, très irréguliers, situés à la partie postérieure des fosses nasu, es et de la voûte palatine. Ils sont formés de deux portions, l’une inférieure ou horizontale, l’autre supérieure ou verticale. En se réunissant, ces deux portions

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forment un angle droit dont l’ouverture regarde les fosses nasales. La portion horizontale, ou os quadratwn, carrée, petite, présente deux faces et quatre bords. La face supérieure est concave, lisse et fait partie du plancher des fosses nasales ; la face inférieure, inégale et rugueuse, fait partie de la voûte palatine. Le bord antérieur s’articule avec l’apophyse palatine du maxillaire supérieur ; le bord postérieur, mince, concave, donne insertion à l’aponévrose du voile du palais ; le bord interne, rugueux, s’articule avec celui du côté opposé et forme avec lui, supérieurement, une scissure dans laquelle s’implante l’os vomer.

PALATIN (le) (Mons Palatinus], une des sept collines sur lesquelles était bâtie la ville de Rome. Elle était très-près du Tibre et à l’est de ce fleuve, dont elle était séparée primitivement par le Vélabre, vaste marais

formé à son extrémité par les flaques d’eau stagnante que laissaient les débordements fort fréquents du Tibre. Le Palatin était séparé de l’Aventin par une vallée étroite et profonde. Le fond de cette vallée marécageuse fut comblé plus tard quand on construisit le grand cirque, qui la remplissait tout entière. Entre le Palatin et le mont Capitolin coulait le grand Vélabre. En regard des masses irrégulières de l’Aventin, le Palatin s’élevait très - nettement isole, affectant la forme triangulaire ; il n’avait que 46 mètres de hauteur environ ; dans l’origine, les sources d’eau vive abondaient sur le Palatin, mais les constructions les firent peu à peu disparaître ou du moins les réduisirent de beaucoup, car au pied du Palatin se trouvait le bassin de Juturne, alimenté évideirfment par ces sources devenues souterraines ; il existe encore, du reste, au pied du Palatin, un de ces grands abreuvoirs romains destinés aux troupeaux, qui sont sans doute alimentés par les mêmes sources. Ces sources, qui abondaient sur le Palatin, y entretinrent pendant longtemps de gras pâturages. Tel était l’aspect du mont Palatin, qui est devenu méconnaissable depuis, car aujourd’hui il fournit aux jardins Farnèse une véritable plate-forme, et nous lisons dans Denys d’Haï icnniasse que, lorsqu’on voulut y construire un temple de la Victoire, on dut exécuter des travaux importants pour aplanir les inégalités de son sommet. On peut dire que le Palatin fut le noyau de la cité romaine et que son histoire est celle des premiers Romains ; il fut primitivement habité par les Sicules et les Pélasges, qui y ont iaissé comme traces de leur passage une de ces constructions cyclopéennes qu’ils ont répandues dans toutes les contrées qu’ils ont habitées ; ces constructions pélasgiques du Palatin, connues sous le nom de Itoma quadrilla, laissèrent pendant de longs siècles à Rome de gigantesques vestiges. On a pu, grâce à eux, retrouver à peu près la direction de la Rome carrée des Pélasges ; elle se trouvait dans la région sud-ouest du Palatin. Ce fut sur le Palatin que Romulus traça la petite enceinte de la ville qui devait soumettre le monde. Le mur de cette première enceinte, dit M. Ampère, n’a été découvert que depuis quelques années ; c’est le plus ancien monument ne Rome. Cette muraille, construite en tuf pierreux, suit le contour du Palatin, au pied duquel elle est appliquée, et nous savons par Festus qu’une des trois portes de la Rouie primitive était au bas de la montée de la Victoire. Le Palatin resta longtemps le lieu d’habitation des premiers Romains, tandis que, après l’enlèvement des Sabines, lorsque les Sabins furent admis à Rome avec leur chef Tatius, ils occupèrent les collines environnantes, telles que l’Aventin et le Capitole. Après avoir servi longtemps de résidence aux familles patriciennes, le Palatin devint, sur la fin de la république, la demeure de prédilection des riches citoyens, qui s’y bâtirent de somptueuses habitations. Sur cette colline s’installèrent plus tard les empereurs, et elle ne tarda pas à être envahie par les édifices qui composaient le palais. Les monuments qui, avant cet envahissement progressif, avaient occupé le

Palatin étaient fort nombreux ; nous nous bornerons à désigner les principaux, en indiquant leur position d’aprèâ les travaux importants du savant M. Léveil, qui a si remarquablement restitué la Rome antique, À l’angle sud-ouest du Palatin, près de la voie Sacrée et devant le Forum, se trouvait le temple de la Victoire, qui affectait la forme circulaire ; il était construit dans la Velia (v. ce mot), qui était située- sur la pente du Palatin. Auprès du temple de la Victoire, on éleva, l’an 767 de Rome, un temple à Auguste, qui venait de mourir. Ce fut Livie qui commença ce temple, après en avoir faitdécréter l’érection par le sénat. Le Lupereal (v. ce mot) était situé au-dessous du temple de la Victoire, sur les flancs du Palatin ; le temple de Rumia se trouvait à peu près en face de la sortie du Coniitium, sur la voie Neuve ; ce temple, d’après la tradition rapportée par Virgile, avait été bâti par le roi Evandre ; Auguste le restaura, de même que le temple de Cérès, qui était bâti à l’angle du Palatin, près des Scalm antdarix, au milieu d’une place carrée. C’était un êdilice pseudo-périptère, d’une grandeur moyenne ; il datait des premiers temps de la république. À quelque distance du temple de Cérès, au pied du Palatin, près de

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la porte Mugonia et sur le bord de la voie Neuve, se trouvait le fameux temple de 3n- piter Stator, construit par Romulus en reconnaissance du secours que le père des dieux

lui avait autrefois donné contre les Sabins. Dans la région du Palatin se trouvaient encore le temple de Jupiter Vainqueur, construit l’an 547 par Fabius, le portique aux Nations, au centre duquel se trouvait le temple de }ils’t%rPropugnalor. Le portique avait été bâti par Auguste, qui l’avait décoré des statues de toutes les nations. Valérien Maximus nous apprend qu’en parallèle du temple de Jupiter Vainqueur se trouvait, sur le mont Palatin, le temple de Viriplaca, qui était d’origine fort ancienne. Fuis venait le temple de la Fortune privée. Quelques années avant notre ère, vers l’an 740 de Rome, le temple de Vesta, situé sur le Forum romain, ayant été ruiné par un incendie, on construisit un petit temple rond de Vesta, auprès de la maison du grand pontife, qui était l’empereur. « En avant du temple de Vesta se trouvait, dit M. Léveil, le temple et l’atrium d’Apollon Palatin. Le temple, adossé à la partie méridionale du portique, était en marbre blanc massif. » Le temple et son magnifique atrium furent construits par Auguste lors de son retour1 à Rome, après la bataille d’Actium. Dans un caveau qui se trouvait sous le pronaos du temple, on retrouvait des vestiges des antiques constructions pélasgiques connues sous le nom de lioma quadrata. Dans ce caveau, on conservait, en signe de bon présage, les instruments qui avaient servi à tracer l’enceinte de la Rome de Romulus. A.l’extrémité septentrionale de l’atrium, construite par Auguste vers l’an 726 de Rome, se trouvait la bibliothèque Palatine, qui renfermait des auteurs grecs et latins ; elle était composée de trois grandes salles latérales ; on voit encore des restes importants des murailles de cet édifice, dont les ruines étaient bien conservées vers l’an 1720. Au-dessous de la bibliothèque se trouvaitle sacrarium de Mars Gradivus, qui était circulaire comme celui de Vesta, mais qui était moins important. À côté de ce temple, mais séparés par le clivus de la Victoire, étaient les logements ou mansions des maliens, composés de petites cellules de construction ancienne. Il y avait encore sur le Palatin les temples de Junon Sospita, de Cybèle et de Bacchus. C’est M. Thou qui a retrouvé la place de ces trois temples et qui les a restaurés.-Le temple de Cybèîe se trouvait entre les deux autres ; les jeux Mégulésiens, qui se célébraient devant le temple même de Cybèle, prouventqu’une vaste place existait devant ce temple, et cette place était sans doute VArea Palatina. À côté de ces temples se trouvaient d’autres édifices appartenant à des particuliers et dignes d’être cités, tels que la maison d’Agrippa, située sur la Velia et bâtie, selon toute probabilité, sur l’emplacement de celles de Milon et de P. Sylla, La maison de Tibère occupait à peu près un tiers du côté du mont Palatin qui touchait au cirque Maxime, au sud-ouest de la moiitagne. La plus remarquable de ces maisons est certainement celle d’Auguste, qui fut bâtie par Auguste vers l’an 748 ; elle nVvait pas de proportions considérables, mais elle était d’une ornementation très-riche ; elle affectait la forme carrée. La partie de la maison d’Auguste qui regardait le cirque Maxime se courbait en un vaste hémicycle dont l’aire était garnie de gradins ; c’était la loge d’où l’empereur assistait aux jeux du cirque avec ses amis. Les ruines accusent parfaitement cet hémicycle et même les gradins, mais les antiquaires ne sont pas d’accord sur le nom à donner à cette partie importante de la demeure impériale. Il y avait encore sur le Palatin la maison de Cicéron, située à l’angle sud-est, et la maison du flamine dial. À l’angle sud-ouest du mont Palatin, sur une petite place située en haut des degrés de Cacus, se trouvait un petit édifice fort ancien, appelé la cabane de Faustulus ; elle était ombragée par un cornouiller très-vieux, appelé le Cornouiller sacré. Plusieurs portes donnaient sur le Palatin : la porte Romana, située au septentrion, et qui conduisait de la montagne à ia voie Sacrée ; la porte Mugovia, située à l’angle sud-ouest du Palatin, du côté du Forum Boarium, û l’extrémité méridionale de la voie Neuve, et la porte Romanula, qui était près des carcères de Maxime. Au pied du Palatin, longeant le côté oriental de la montagne, était la voie Triomphale, par laquelle, en sortant du cirque Maxime, les triomphateurs gagnaient le Capitole après avoir traversé l’arc de Constantin. Nous terminerons cette description du Palatin par

quelques lignes de M. Ampère sur l’état actuel du berceau de la ville de Rome : « Aujourd’hui, dit-il, l’intérieur du Palatin est tout pétri de ruines -, il ne reste à sa surface que des débris immenses et confus, en partie noyés dans une végétation vigoureuse qui a repris le dessus quand les édifices qui l’avaient chassée lui ont fait place à leur tour ; dessubstructions gigantesques servent de magasins de foin, et sur l’emplacement du palais, d’où pâturages, forêts et fontaines ont disparu, sont des carrés de choux et d’artichauts. »

PALATINAT s. m. (pa-la-ti-na — rad. palatin). Hist. Dignité d’électeur palatin : Le palatinat était dévolu à la maison de Bavière. Il Pays gouverné par l’électeur palatin : Le

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Palatinat du Min. Le haut Palatinat. n Province polonaise : Le Palatinat de Posnanie.

PALATINAT, nom de deux anciens États de l’empire d’Allemagne. Le nom de Palatinat, en allemand PfaU, tut donné dans l’origine aux châteaux impériaux dispersés dans l’empire germanique et où les empereurs résidaient alternativement, afin de maintenir, l’ordre par leur présence et d’assurer la distribution de la justice dans toutes les provinces de l’empire. Dans la suite, on restreignit ce nom à deux États de l’empire qui, jusqu’en 1620, n’en formèrent qu’un seul. Afin de les distinguer, on appelait l’un haut Palatinat ou Palatinat de Bavière, et l’autre bas Palatinat ou Palatinat du Rhin. Le haut Palatinat, considéré comme duché, était borné au N. par le comté de Baireuth, à l’E. par la Bohême, au S. par le comté de Neubourg, à l’O. par la Bavière et le territoire de la ville de Nuremberg. H comprenait un territoire de 650,000 hectares et comptait, en 1807, 283,800 hab., répartis dans 17 villes, 40 bourgs et 1,619 villages ou hameaux ; il faisait partie du Cercle de Bavière et avait pour capitale Amberg. Le bas Palatinat ou Palatinat du Rhin faisait partie du cercle électoral du Rhin et était situé sur les deux rives du fleuve de ce nom ; il confinait à Mayence, à Katzenellenbogen ou Wurtemberg, à Bade, à l’Alsace, à la Lorraine et au pays de Trêves. Il se composait du Palatinat proprement dit ou Palatinat électoral, sur la rive droite du Rhin (1,219 kilom. carrés ; 303,000 hab.), l’une des contrées les plus fertiles de l’Allemagne ; de la principauté de Simmern, du duché de Deux-Ponts, de la moitié du comté de Spanheim et des principautés de Veldenz et de Lautern.

Les comtes palatins du Rhin, qui, dès l’origine, résidaient à Aix-la-Chapelle, étaient, dès le xie siècle, possesseurs héréditaires de leur Palatinat et des contrées qui en relevaient, et étaient rangés au nombre des plus puissants princes de l’empire germanique. En 1156, le comte palatin Herman III étant mort sans enfants, l’empereur Frédéric I«r donnais Palatinat à son beau-frère Cenrad de Souabe. À la mort de ce dernier, ce fut son gendre, Henri de Brunswick, fils aîné de Henri la Lion, qui en hérita (1196). Dans la lutte entre les deux empereurs Othon IV et Frédéric II, Henri, ayant pris parti pour son beau-frère Othon IV contre Frédéric II, fut mis au ban de l’empire par Frédéric II, qui, en 1215, adjugea le Palatinat au duc Louis de Bavière, lequel, d’ailleurs, n’entra jamais eu pleine possession de cet État. Othon II, fils de Louis de Bavièré, épousa Agnès, tille et héritière de Henri ; le Palatinat entier échut ainsi à la maison de Bavière. En 1253, Olhon II étant mort, ses fils régnèrent d’abord en commun ; mais, trois ans après, ils firent un partage par lequel le Palatinat et la haute Bavière échurent à Louis II, la basse Bavière à Henri. En 1294, à Louis II succédèrent ses deux fils, Rodolphe 1er et Louis ; le premier eut le Palatinat avec la titre d’électeur ; Louis eut la basse Bavière et devint ensuite empereur, puis il hérita de la haute Bavière. Il destitua son frère Rodolphe, à cause de l’appui qu’il prêtait au duc d’Autriche, Frédéric le Bel ; mais, dans la suite, il donna au fils de son frère le Palatinat avec une partie de la Bavière, appelée plus tard haut Palatinat. Rodolphe II, fils de Rodolphe 1er, acquit les comtés de Neubourg et de Sulzbach, et conclut avec l’empereur Louis de Bavière, en 1339, le traité de Pavie, qui conféra la dignité électorale alternativement au Palatinat et à la Bavière. Rupert le, frère et successeur dé Rodolphe II, céda une partie du haut Palatinat à l’empereur Charles IV. en échange de la dignité électotorale complètement accordée à la Bavière. Rupert 1er eut pour successeur, en 1390, son neveu Rupert II (et celui-ci, en 1399, son fils Rupert III, qui fut nommé empereur en U00 et mourut dix ans après. Les fils de Rupert IIIfirent un partage, en vertu duquel Louis III obtint l’éieetorat et le Palatinat du Rhin ; Jean, le haut Palatinat ; Étienne, Deux-Ponts et Sitninern ; enfin Othon, Mosboch. Il se forma ainsi quatre lignes collatérales ; la deuxième et la quatrième s’éteignirent bientôt, tandis que la première finit, en 1559, en la personne d’Othon, qui avait embrassé la Réforme. Ses États tirent retour à la ligne de Simmern, représentée par Frédéric III, qui embrassa lui aussi le protestantisme. Son arrière-petitfils, Frédéric V, ayant accepté la couronne de Bohême, que lui offraient lesétats de ce royaume, paya cet acte de félonie à l’égard de l’empereur Frédéric II, son cousin, par la perte de ses possessions et de la dignité électorale, qui passèrent au duc Maxmiilien de Bavière. Charles-Louis, fils de Frédéric V, recouvra, il est vrai, ses possessions par la paix de Westphalie, en même temps qu’un huitième électorat était fondé en sa faveur et qu’il recevait la dignité d’architrésoricr de l’empire ; mais le haut Palatinat et.la charge d’archiéchanson de l’empire demeurèrent en la possession de la Bavière ; il fut, en outre, stipulé que, dans le cas d’extinction de la ligne représentée par Charles-Louis, ses États feraient retour à cette puissance. La ligue de Simmern s’éteignit en 16S5, en la personne de Charles, fils de Charles-Louis, et ses possessions, ainsi que le titre d’électeur, passèrent à son cousin Guillaume-Philippe, . comte palatin de Neubourg. À son tour, la