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lant engagement à la Porte-Saint-Martin, puis revint a l’Odéon après s’être essayé dans le drame. Vers 1818, il entra de nouveau à la Comédie-Française et ne tarda point à être reçu sociétaire. Il se fit remarquer surtout par la façon dont il joua le répertoire classique, et fut particulièrement applaudi dans i’Alceste du Misanthrope, Tartufe, le Festin de Pierre, le Glorieux, etc. Il Ht aussi quelques créations et se retira du théâtre le 3 février 18-49. Sa représentation de retraite se composait du Bourru bienfaisant, création qui avait été pour lui une longue suite de succès. Acteur sage, intelligent, Périer joifnait à des qualités sérieuses une grande abitude de la scène. C’était un des pères nobles de la meilleure école.

PÉRIER (François), dit le Bourguignon,

peintre et graveur. V. Pgrrier.

PÉR1ÉRÈSE s. f. (pé-ri-é-rè-ze —duprèf. péri, et du gr. airé.tis, action de prendre). Ane. chir. Incision que l’on faisait autour des grands abcès.

PÉRIERS, bourg de France (Manche), ch.-l. de cant., arrond. et à 17 kilom. N. de Coutances ; pop. aggl., i.seo hab. — pop. tôt., 2,515 hab. Commerce de grains, beurre, bestiaux. Vestiges de voie romaine. Église remarquable.

PÉHIEHS, village de France (Calvados), canton de Dozulé, arrond. et à 24 kilom. de Pont-1’Evéque, sur la Dives ; 117 hab. On" y remarque une église dont le chœur date du xil* siècle. Sur J’aute ! en bois sculpté se trouve une statue de saint Firmin, en grande vénération dans le pays. À peu’de distance se trouvent les ruines du prieuré de Rouville.

PÉRIERS (Bonaventure des), littérateur français. V. Dksperriers.

PÉRIÈS (Jean-Vincent), littérateur français, né en 1785, mort il Paris en 1829. Il fut chef de bureau à la direction générale des beaux-arts. Périès cultiva la poésie et fit quelques bonnes traductions. On lui doit ■ les Œuvres complètes de Machiavel (Paris, 1823-1826, 12 vol. in-8») et les Dialogues du lasse (1826). Outre ces traductions, il a laissé inédite celle du Roland furieux,

PÉRIGÉE s. m. (pé-ri-jé — du préf. péri, et du gr. , terre). Astron. Point de l’orbite d un astre le plus voisin de la terre ; époque ou l’astre se trouve à ce point de son orbite : L instant durant lequel le soleil est le plus vrès de la terre est ce qu’on appelle le périgée. (Arago).

— Adjectiv. Se dit d’un astre qui est il son périgée : La lune est périgée. (Acad.)

périglotte s. f. (pé-ri-glo-te — du préf. péri, et de glotte). Anat. Glande épiglottique.

PÉRlGNAC.bourgde France(Charente-Inférieu-re), canton de Pons, arrond. et à 22 kilom. S.-E. de Saintes, entre le Né et la Charente • pop. aggi., 2,335 hab. — pop. tôt., 2,309 hab. Commerce de bétail. Belle église ogivale.

PÉRIGNEUX, bourg de France (Loire), canton de Saint-Rambert, arrond. et à 23 kilom. S.-O. de Montbrison, sur le Bonson ; pop. aggl., 349 hab. — pop. tot., 2,344 hab. Belle église ogivale à trois nefs.


PÉRIGNON (dom Pierre), bénédictin de la congrégation de Saint-Vannes, né à Sainte-Menehould en 1638, mort à l’abbaye d’Hautvilliers, près d’Épernay, en 1715. Devenu procureur de son monastère, il fut à ce titre particulièrement chargé du soin des vignes. Comme il avait une extrême finesse de goût, il s’appliqua à combiner divers crus de la Champagne, de façon à obtenir des vins pleins de délicatesse et de montant. « C’est à lui, dit Lecuy, que la Champagne doit la perfection de ses vins, et, le premier, il les a confectionnés avec une blancheur qui était plus recherchée autrefois qu’aujourd’hui ; c’est de lui que date l’industrie de ses vins mousseux et non mousseux. On ne peut faire remonter au delà de 1695 celle des vins mousseux qui, dans l’origine, eut des détracteurs. Il (Pérignon) ne garda ni pour lui ni pour sa maison son secret et le publia dans des Mémoires sur la manière de choisir des plants de vigne convenables au sol, sur la façon de les provigner, de les tailler, de mélanger les raisins, d’en faire la cueillette et de gouverner les vins. »

Grâce aux soins du bénédictin champenois, le vin d'Hautvilliers devint un des meilleurs et des plus recherchés de la province viticole. Ce moine a donc rendu de véritables services à son pays.


PÉRIGNON (Dominique-Catherine, comte, puis marquis de), maréchal et pair de France, né à Grenade, près de Toulouse, en 1754 mort en 1818. Il était, avant la Révolution, sous-lieutenant et aide de camp du comte de Preissac. Nommé député à l’Assemblée législative (1791), il donna sa démission l’année suivante, pour passer à l’armée des Pyrénées-Orientales, où, devenu bientôt général de division (23 décembre 1793), il sauva Perpignan, fut vainqueur à La Jonquière, prit Bellegarde et, après la bataille de la Montagne-Noire, il succéda à Dugommier dans le commandement en chef (18 novembre 1794). Peu après il battait complètement les Espagnols à Escola. La prise de Roses (1795), obtenue à la suite de travaux gigantesques, est son plus beau titre militaire. Il y montra une fermeté d’âme, une audace, un sang-froid, un courage qui furent l’admiration de l’armée. Après la paix de Bâle, il reçut le commandement des armées des côtes de Brest et des côtes de Cherbourg, devint peu après membre du conseil des Cinq-Cents, refusa le portefeuille de la guerre, mais accepta du Directoire l’ambassade d’Espagne, pour cimenter la paix à laquelle il venait de contribuer, et négocia habilement le traité de Saint-Ildefonse entre l’Espagne et la France. De retour en 1798, il prit part à la malheureuse bataille de Novi, y fut blessé et fait prisonnier par les Russes. Napoléon le comprit dans la première promotion de maréchaux (1804), lui confia le gouvernement de Parme et de Plaisance (1806), le commandement en chef des troupes françaises à Naples (1808-1814) et le nomma comte (1808). Rallié aux Bourbons en 1814 et nommé alors pair de France, il leur resta fidèle pendant les Cent-Jours et fut mis à la tête de la 1re division militaire en 1816. Louis XVIII lui conféra, l’année suivante, le titre de marquis.

— Son fils, François-Henri, marquis de Pérignon, né à Montech (Tarn-et-Garonne) en 1793, mort en 1841, fut aide de camp de Murat, qu’il accompagna dans la campagne de Russie, devint pair de France après la mort de son père et donna sa démission après la révolution de Juillet.


PÉRIGNON (Alexis), peintre français, né à Pans en 180G. Son père, qui était peintre, le plaça dans l’atelier de Gros, où il étudia la grande.peinture. En quittant l’atelier de ce maître, à s’adonna pendant quelques années à la restauration des anciens tableaux ; puis il reprit la palette pour son propre compte et débuta au Salon de 1834 par un assez bon portrait du Roi des Belges. Deux ans plus tard, il exposa la Mort de Montaigne, tableau d’un effet simple, imposant et d’une bonne couleur, qui lui valut une 3e médaille. La Femme adultère, exposée en 1838, attesta de nouveaux progrès dans la manière de l’artiste et fut récompensée par une 2e médaille. M. Pérignon exécuta ensuite : le Christ portant sa croix (1840) ; Jésus-Christ en prière au jardin des Vliviers ; Roger et Angélique (1841) ; Tète de femme (1848) et trois Portraits (1844). Ces portraits, qui lui firent décerner une médaille de ire classe, étaient fort remarquables et. depuis lors. M. Pérignon s’est adonné presque entièrement à ce genre, il n’exposa pas moins de neuf Portraits en 1845, onze en 1846, . neuf en 1847, quatre en 1848, quatre en 1S49, sept en 185G, deux Portraits ut une Paysanne bretonne en 1852. À l’Exposition universelle de 1855, M. Pérignon envoya cinq Portraits et Paysans des Abruzzes. L’année suivante., il reçut la décoration de la Légion d’honneur et il continua à envoyer des portraits aux Expositions subséquentes. Parmi ses nombreuses productions, nous nous bornerons k citer : l’excellent portrait de jl/Ho Virginie Suel (1857) ; la Sainte Famille ; Mme Lebrun chez la reine Marie-Antoinette et douze Portraits (1859) ; trois Portraits en 18S3, deux en 1864 : deux en 1865, deux en 1866 ; le portrait du General Dix en 1867 ; deux Portraits de femmes (1868) ; Femme arrangeant des fleurs (1869) ; portraits de M. Emile de Girardin et de la Baronne d’B. (1870) ; portraits de Mme Albom, du commandant Franchetti (1872) ; deux Portraits en 1873 ; le Sommeil ; le portrait de ATHe H. Schneider (1874), etc. Une couleur franche, une pâte ferme et fine de l’élégance dans la forme, de la souplesse dans le modelé, une exécution sobre et savante, telles sont les qualités qui distinguent en général les œuvres de cet artiste remarquable.


PÉRIGONE s. m. (pé-ri-go-ne — du préf pen, et du gr. gonos, germe). Ornith. Enveloppe extérieure des œufs qui n’ont pas de coquille.

— Bot. Syn. de périanthe.

— s. f. Etitom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques tribu des ditomites, dont l’espèce type habite le Sénégal. ’ '

— Miner. Variété d’agate.


PÉRIGONE, fille du géant Sinnis. Elle se réfugia, pour échapper aux poursuites de Ihesee qui venait de tuer son père, dans un champ de roseaux et d’asperges, en promettant k ces plantes de ne jamais les arracher si eile3 l’empêchaient d’être aperçue. Thésée la vit, fut touché de sa beauté, eut d’elle un fils, nommé Ménalippe, puis la maria àDéionee qui la rendit mère d’Ioxus, chef des Ioxides, peuple de Carie.


PÉRIGONIAIRE adj. (pé-ri-go-ni-è-rerad. perigone). Bot. Se dit des fleurs doubles dans lesquelles les organes sexuels subsistent •intégralement.


PÉRIGORD, en latin Petrocoriensis Ager, pays de l’ancienne France, dans la partie septentrionale de la province de Guyenne entre l’Angoumois au N., le Quercy et le Limousin krl E., l’Agenais au S. et la Saintonge a 10. ; chef-lieu, Périgueux. Le Périgord était divisé en haut Périgord ou Périgord Blanc et bas Périgord ou Périgord Noir, à cause des vastes forêts de sapins qui le couvrent en partie. Les villes principales du bas Périgord étaient Sarlat, Biron et Montignac. Le territoire de ce pays est actuellement réparu entre les départements de la Dordogne et de la Gironde.

PÉRÎ

Le Périgord tirait son nom des Petrocorici, tribu gauloise qui, après avoir fait partie de l’Occitanie, fut comprise par César dans la Gaule Celtique. Les vestiges d’antiquités celtiques et romaines sont très-nombreux sur le sol de cette contrée ; on y rencontre beaucoup de dolmens, connus dans le pays sous-Ie nom de pierres levées (peyra levada), un grand nombre de tombelies et les restes de cinq voies romaines. Le Périgord, dont lacapitale, nommée d’abord Vesunna, prit plus tard le nom de Petrocorium, fut- réuni à l’Aquitaine 11° sous Valentinien, puis tomba au pouvoir des Goths vers le milieu du v< siècle et fut conquis par Clovis sur Alaric en 507. Détaché de la monarchie des Francs sous l’administration débile des derniers Mérovingiens, il fut une seconde fois reconquis par Pépin et forma sous les successeurs de Charleniag ne un comté qui passa, au xe siècle, sous 1 administration des comtes de La Marcha dans la personne de Boson 1er, dit le Vieux. Les descendants de ces nouveaux seigneurs conservèrent leur suzeraineté jusqu’à la rébellion d’Archambaud V, dit le Vieux, contre Charles VI. Fait prisonnier (1394), il fut condamné au bannissement (1397) et un arrêt du parlement confisqua ses biens (139S). Archambaud passa en Angleterre, où il mourut en 1399. Charles VI rendit alors le comté à Archambaud VI, fils du précédent ; mais Archambaud VI, banni pour crime de rapt, perdit le Périgord, qui fut donné à Louis d’Orléans (1399). Après avoir vainement essayé de se remettre en possession de son patrimoine à l’aide d’une armée anglaise, Archambaud mourut en 1425 au château d’Hauterache. « Charles d’Orléans, fils de Louis, captif des Anglais, vendit le comté de Périgord, en 1437, à Jean de Blois, dont la nièce Françoise apporta le Périgord en dot au seigneur d’Albret (1470). Jeanne, petite-fille de ce dernier, épousa Antoine de Bourbon, dont le fils Henri IV réunit définitivement le Périgord à la couronne de France.

Le déparlement de la Dordogne, dont les vins sont connus dans le commerce sous le nom de vins du Périgord, ne produit pas moins, année moyenne, de 2,250,000 hectolitres d’excellents vins qui constituent la principale richesse du pays. Rouges et blancs y sont récoltés à peu près en égale portion et sont aussi réputés les uns que les autres. Les vignobles les plus considérables et ceux qui produisent les meilleurs vins se tro’uvent dans l’arrondissement de Bergerac, des deux côtés de la Dordogne. Les meilleurs vins rouges se récoltent sur la rive droite ; ils sontvifs, lins, spiritueux et parfumés ; ceux de la rive gauche sont plus foncés, plus corsés, avec moins de bouquet et d’agrément. Les premiers sont préférés pour la table ; mais les meilleurs vins blancs sont ceux de la rive gauche ; on les recherche pour leur extrême douceur et pour la qualité qu’ils acquièrent en vieillissant.

« Quiconque a pu apprécier, aux lieux mêmes de leur provenance, les vins de choix de la côte de Bergerac, dit M. Rendu, setonne à bon droit qu’ils ne jouissent pas de plus de renom. Non-seulement ces vins sont les meilleurs de la Dordogne et occupent un des premiers rangs parmi les productions viticoles du sud-ouest de la France, mais, à les juger d’après leur mérite, ils seraient dignes de prendre place au-dessus de certains vins mieux classés. Légèreté, finesse, aleoolieité, franchise de goût, telles sont les qualités qui recommandent les bons vins rouges’de cette contrée. Quant au vin de liqueur de la côte de Monbazillac, il est sans rival dans sa région et ne déparerait pas les tables les plus recherchées, non loin des muscats de Rivesaltes et de Frontignan. L’oubli dans lequel ces vins languissent tient sans doute au petit nombre de débouchés qui leur sont ouverts et peut-être aussi à ce qu’ils sont rarement livrés aux consommateurs purs et sous leur véritable nom ; le commerce s’en sert le plus souvent pour opérer les mélanges et fortifier les vins faibles de Bordeaux. »

Les principaux cépages de la côte de Bergerac sont : l’auxerrois, le carmenet, le verdot, le piepouil, le fer, le périgord, le navarre. La plupart des cépages rouges sont taillés à vergues, c’est-à-dire qu’on réserve sur chaque cep un sarment de 0",60 de longueur, muni de trois à six yeux ; on le courbe sur lui-même, puis on l’attache ainsi replié au cep ou à, un échalas placé près de la souche. On trie, on épure la vendange, on l’égrappe et on la foule légèrement avant le cuvage. Le vin rouge destiné à la Hollande s’expédie sur lie.

Tous les bons vins rouges de la côte de Bergerac sont d’excellente garde et gagnent même beaucoup en vieillissant.

Leg vins blancs de Bergerac sont à peu près semblables à ceux de Monbazillac. C’est au mont Neyra que se trouvent les vif nobles blancs les plus estimés, sans parler e 96 hectares d’excellentes vignes rouges.

Après les vignobles de Bergerac et de Monbazillac, nous citerons ceux de Monmarvès et do Domme.

Tous les vins blancs du Périgord sont liquoreux au moment où on les fait’ ; mais ceux que l’on lire des raisins vendangés dès la maturité perdent cette extrême douceur et ne sont que des vins moelleux, comme ceux de la Bourgogne et des autres vignobles do France. Ceux que l’on récoite à Sainte-Foy PERI

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des-Vignes ont un goût de pierre à fusil qui n’est pas désagréable. Les vins blancs de seconde qualité sont additionnés d’eau-do-vio avant leur vente et servent à donner du corps et de la force aux autres vins blancs qui sont plus réputés, quoique inférieurs.

Dans tous les bons vignobles du Périgord, on fabrique aussi d’excellents vins de liqueur avec les raisins du seinellou et du muscatfou, raisins très-doux et dont on augmente encore la douceur en les laissant sur le cep jusqu’à ce que la pellicule ait acquis une couleur brune et qu’elle soit presque pourrie.

Les vins rouges et les vins blancs du Périgord prennent depuis quelque temps le nom de vins de Bergerac, autant parce que la plupart d’entre eux se récoltent aux enviions de cette ville que parce qu’elle est le centre du commerce de ces vins.

La Hollande achetait autrefois presque tous les vins’blancs de cette contrée ; mais ’ les Bordelais se sont emparés de cette branche de commerce. Us achètent les vins de Bergerac, qu’ils mélangent et droguent ensuite avec un talent tout particulier, pour les revendre comme vins de Bordeaux. Il en est de même des eaux-de-vie dites trois-cinq. Elles s’expédient dans les deux Charentes et se revendent ensuite sous le nom de cognac. Les barriques périgourdines sont de 30 veltes ou 228 litres. La grosse jaune varie de capacité.

Le Périgord produit également des truffes renommées. Nous en parlerons à l’article truffe.


PÉRIGORD (duc de Talleyrand-), célèbre diplomate français. V. Talleyrand-Périgord.


PÉRIGOURDIN, INE s. et adj. (pé-ri-gour-dain, i-ne). Géogr. Habitant de Périgueux ou de Périgord ; qui appartient à cette ville, à ce pays, ou à leurs habitants : Les Périgourdins. La population périgourdine.

— s. m. Linguist. Patois parlé dans le Périgord.

— Encycl. Linguist. Le patois périgourdin n’est pas proprement un dialecte à part ; ce n’est que la transition du gascon et du languedocien qui viennent se confondre, dans le département de Lot-et-Garonne, avec le patois limousin. Ce patois a cependant une littérature à part ; les œuvres de son principal poète, Rousset, qui vivait au XIIe siècle, ont été réunies et publiées à Sarlat en 1839 (Œuvres de P. Rousset, poëte périgourdin, 1 vol. in-18). Nous citerons surtout, parmi les œuvres de Rousset, Grizoulet, lou jaloux otrapat, etc., comédie en cinq actes, qui avait déjà été publiée en 1694, et Lo disputo de Bacus et de Priapus, publiée pour la première fois en la même année.


PÉRIGRAPHE s. m. (pé-ri-gra-fe — du préf. péri, et du’gr. graphô, ie décris). Anat. Insertion aponévrotique du muscle droit de l’abdomen.

PÉRIGUEUX s. m. (pé-ri-gheu — nom da ville). Miner. Pierre noire fort dure, qui 30 trouve aux environs de Périgueux. •

PÉRIGUECÏ, en latin Vesunna, Petrocorium, ville de France (Dordogne), chef-lieu ’ de département, d’arrond. et de cant., sur la rive droite de l’isle, à 472 kilom. S.-O. do Paris, par 450 11’ de huit. N. et 1<> 3G’de longit. O. ; pop. aggl., 19,408 hab. — pop. tôt., 21,864 hàb. L’arrondissement cumprend 9cantons, ll3cotnin. et 112,804jiab. Evéchésuffragant de Bordeaux ; tribunaux de 1™ instance et de commercejjusueede paix ; grand séminaire ; lycée ; école normale d’instituteurs primaires ; bibliothèque publique ; musée d’antiquités ; collection minéralogique. Usines à fer, fabrication de poterie, draps, êtamines, cadis, vinaigre, bonneterie, liqueurs, limes, coutellerie, clous, filature de laine, scieries de marbre, nombreuses tanneries, moulins à farine ; imprimeries typographiques et lithographiques. Commerce important de pâtés truffés, farines, sels, liqueurs, volailles, porcs, bœufs, etc.

Lu ville de Périgueux est bâtie en amphithéâtre sur le penchant d’une colline que baignent les eaux de l’isle ; elle se divise en deus parties, l’ancienne cité et le Puy-Saint-Front, qui formèrent deux villes distinctes jusqu’en 1240. La vieille ville est d’un aspect triste ; les rues sont étroites, mais les maisons sont vastes et d’une solide construction. Cette partie de Périgueux possède quelques restes gothiques assez curieux. La ville nouvelle présente de nombreux embellissements ; de beaux et vastes boulevurds remplacent les anciens remparts, dont on voit encore des débris encastrés dans des maisons modernes. Périgueux possède des monuments remarquables. Au premier rang se place Saint-Front, érigée en cathédrale en 1699. Cette église est une des plus curieuses basiliques do France. Son immense masse, qui surplomba sur ht ville entière, frappe tout d’abord par son étrangeté. Saint-Front n’est autre chose qu’une reproduction exacte de lu célèbre église de Saint-Marc de Venise et la type le plus complet de l’architecture byzantine en France. L’édifice est l’ancienne église de l’abbaye, origine et centre du Périgueux moderne, comme Saint-Étienne, dont nous parlerons plus loin, l’est de la Cité. Le porche, de 13 mètres de saillie et de 18 mètres do largeur, supporte, adossé à dos constructions/