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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 2, Path-Phel.djvu/351

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oubliant qu’une santé délicate et une grossesse avancée veulent d’abord être garanties du froid, il ne couvre pas la pauvre femme des effets qu’il a sous la main dans sa voiture. Le dépôt du cadavre dans Ut voiture et son transport à Belley n’accusent pas moins Peytel. Il ne s’approche pas de Félicie ; époux depuis six mois, presque k -la veille d être père, il ne verse pas une larme sur les restes glaces de sa femme ; il ne cherche pas a savoir si son sang jaillit, ni pourquoi sa femme est sans mouvement ; ce sont deux étrangers qui soulèvent le triste fardeau, tandis que le mari tient ie cheval par la bride. On lui dit que sa femme est morte, et il ne cherche même pas à s’en assurer ; il ne la regarde plus... Ce n’est que quand il n’est plus temps que Peytel implore du secours ; c’est quand les médecins ont prononcé l’irrévocable sentence qu’il s’agite et appelle des soins qu’il sait, hélas ! bien inutiles...

D’ailleurs, les rapports des experts démentent encore les allégations de Peytel. Lors de l’autopsie du corps de Mme Peytel, les médecins reconnurent deux plaies causées par deux balles de grosseur inégalo ; l’une k la partie moyenne et postérieure de la joue, l’autre k la joue droite, sous la paupière, au milieu du nez. Ces deux plaies offraient des différences notables dans leur direction ; celle de la première était horizontale et de gauche adroite ; celle de la seconde était un peu oblique, de droite à gauche et de haut en bas : la peau qui environnait cette seconde plaie était brûlée dans tout le contour de l’ouverture, ainsi que les cils des deux paupières et le sourcil. Après avoir sondé ces E laies, les médecins déclarèrent que les deux allés n’avaient pu provenir du même coup de feu. De nombreuses expériences furent faites, et les officiers d’artillerie commis par les magistrats assurèrent, coinirte les médecins, unanimement convaincus, que la brûlure de la peau et celle des cils et du sourcil n’avaient pu être produites que par une arme tirée k bout portant. Or, Peytel prétendait qu’il se trouvait assis entre l’assassin qui tirait k droite de la voiture et sa femme qui dormait sur son bras gauche. Il affirmait qu’une détonation s’était fait entendre et qu’il avait vu la lumière d’une arme k feu. Le coup tiré au visage de Mmc Peytel ne pouvait donc l’avoir été par le domestique. Pour tâcher d’expliquer la différence dans la direction des blessures, Peytel alléguait la possibilité de déviation d’une ballo et d’un ricochet. Les experts répondirent : que la voiture ne présentait dans son intérieur aucune trace de projectile quelconque ; que le coup de feu ayant dû, pour brûler la peau, être tiré k bout portant, la divergence des balles n’a pu être telle, que l’une passât devant le visage pour aller dans la capote, tandis que l’autre entrait dans la joue, près du nez ; enfin que, d’après la construction delà voiture, la balle, s’il y avait eu ricochet, se serait écartée au lieu de revenir dans la tète de la victime.

Le rapport des médecins fut encore foudroyant, dans la circonstance suivante : Peytel avait déclaré que sa femme lui avait adressé ta parole après la détonation du coup de pistolet ; les médecins répondirent que la commotion du cerveau avait dû être instantanée, et que, de plus, la fracture des os du nez s’était opposée à ce que Mme Peytel pût prononcer des paroles distinctes.

Traduit d-vantla cour d’assises de Bourg, le 26 noùl 1839, Peytel fut reconnu coupable sur toutes les questions et condamné k la peine capitule. En entendant prononcer sa sentence, l’accusé, qui espérait un acquittement, fut pris de mouvement nerveux et prononça ces mots : « Ahl mon Dieu ! la téta me fend, je vais prendre un coup de sang. » Quelques heures après cet arrêt, Gavarni, lié depuis longtemps avec Peytel, arrivait en poste de Paris et manifestait la plus profonde douleur en apprenant la condamnation. Non moins convaincu de son innocence, Balzac se rendait k Bourg, visitait le lieu du crime et écrivait en faveur de Peytel un éloquent mémoire dans lequel, après avoir renuu témoignage de l’honnêteté, de la générosité du —condamné, il s’attachait k montrer qu’il n’était pus et ne pouvait être coupable ; qu’il était plus riche que sa femme ; qu’il n’avait aucun intérêt pécuniaire k sa mort eu un pareil moment, etc. Cet écrit produisit une vive sensation Sans atteindre son but, qui était de faire partager ses convictions au public et surtout d’éclairer la cour de cassation, devant laquelle Peytel s’était pourvu. Cette èour rejeta le pourvoi du condamné, et le 28 octobre 1839, Peitet fut décapité Sur la place publique de Bourg.

l’EVZlEUX, village et commune de France (Ain), cani. de Thoissey, arrond. et k 25 kiloin. de Trévoux ; 409 hab. Peyzieux produit, sur ses coteaux exposés au sud et a l’ouest des vins rouges de première qualité. Son territoire étendu est très-fertile. Son élévation le met k l’abri des inondations de la Saône et des autres rivières et offre un admirable panorama des montagnes riches et unimées du Beaujolais et du Maçonnais, de la Saône que parcourent d’élégants steamers, et des roules sillonnées par les wagons de Paris

k Marseille.

PEZ (Bernard), savant bénédictin allemand, né à Ips an 1683, mort en 1735. Il embrassa la vie religieuse dans le monastère de Mölk, conçut le projet de travailler à l’histoire littéraire de son ordre, puis celui de s’appliquer entièrement à l’étude de l’histoire civile du moyen âge et, pour recueillir des documents, des chartes, des chroniques, il parcourut avec son frère Jérôme l’Autriche, la Bavière, diverses autres parties de l’Allemagne, enfin la France en 1728. De retour dans son pays, il devint bibliothécaire du couvent de Mölk. Ses principaux ouvrages sont : Bibliotheca benedictino-mauriana seu de vitis et scriptis Patrum e congregatione Sancti-Mauri (Augsbourg, 1716, in-8°) ; Thesaurus anecdotarum novissmus (Augsbourg, 1721-1723, 9 vol. in-fol.) Bibliotheca ascetica antiquo-nova (Ratisbonne, 1723-1740, 12 vol. in-8°), etc. — Son frère, Jérôme Pez, né à Ips en 1685, mort en 1762, entra comme lui chez les bénédictins de Mölk, le suivit dans ses voyages en Allemagne et devint également bibliothécaire de sou monastère. Ses ouvrages les plus importants sont : Scriptores rerum Austriacarum veteres, cum notis et observationibus (Leipzig, 1720-1725, 2 vol. in-fol.) ; Historia sancti Leopoldi, Austriæ marchionis, ex diplomatibus adornata (Vienne, 1747, in-fol.).

PEZADE s. f. (pe-za-de). Ane. coût. Droit de commune paisson.

PEZAY (Alexandre-Frédéric-Jacques Masson, marquis i>k), littérateur français, né k Versailles en 1741, mon dans sa terre de Pezay, près de Blois, en 1777. Il.fut élevé k Paris, au collège d’Harcourt, où il eut pour condisciple Laharpe, Pezay, qui avait beaucoup d’esprit, prit pour modèle Dorât ; comme lui il se lit mousquetaire et rimeur de ruelles. L’écolier marcha bientôt sur les traces du maître et le suivit d’assez près. Mais sa sœur, Mme de CuSiini, une muse qui « tenait bureau d’esprit, • voulut faire de lui quelque chose de mieux qu’un’débitant de jolis riens mis en vers. Dès lois, le docile Pezay donna un but sérieux k ses études. On raconte qu’ayant été surpris par le frivole Dorât au milieu de livres relatifs k l’administration, il repoussa les moqueries de ce rimeur k l’eau de roses par ces mots qui attestaient de l’ambition et une résolution inébranlable de parvenir : ■ Mon ami, je veux être lieutenant général et ministre k quarante ans ; ainsi je n’ai pas de temps k perdre. » Pezay, protégé par Maurepas, devint le précepteur, pour la tactique, du dauphin, depuis Louis XVI. Il sut se faire aimer de ce prince, -et, par la suite, devint capitaine de dragons, puis maréchal général des logis de l’état-major de l’armée. Cependant sa suffisance et sa morgue hautaine lui ayant luit beaucoup d’ennemis k la cour, ou l’en éloigna, mais eu Je nommant inspecteur général des côtes, avec un traitement de 60,000 livres. Il s’acquitta bien de son emploi ; mais, ayant blessé un haut fonctionnaire en crédit, il fut exilé dans sa terre, où il mourut.

Le marquis de Pezay fut en rapports littéraires avec Voltaire et Rousseau, et il fit partie du petit cénacle intime au milieu duquel eut lieu la première lecture des Confessions. On lui doit : les Soirées helvétiennes, alsaciennes et franc-comtoises (Amsterdam, 1771, iu-8°) ; l’raduction en prose de Catulle, Tibulle et Gallus (Paris, 1771, 2 vol. iu-8° et iu-12) ; les l’ubteaux, suivis de l’histoire de ju*île de Syane et du comte de Marcy (Paris, 1771, in-8uJ ; Histoire des campagnes de Maillebois en Italie, en 1745 et 1740 (Paris, 1775, 3 vol. in-4û), avec atlas. Ou a de plus du marquis de Pezay le recueil de ses Œunres agréables et murales ou Variétés littéraires (Liège, 1791, 2 vol. in-lfi).

PÉZÉNAS, en latin Piscenns, ville de France (Hérault), ch.-l. de cant., arrond. et à 20 k’iloni. N.-K. de Béziers, près de la rive droite de l’Hérault ; pop, aggl., 6,824 hab.pop. lot., 7,314 hab. l’abriouiioi] de chapeaux, lainages, toiles ; teintureries, confiseries, mégUseries ; produits chimiques, verdet sec et humide ; vermouth, colle, distillerie, fonderie de fer et dé cuivre, huilerie, minoterie. Commerce de spiritueux, bestiaux, fourrages, grains, toiles, draperies, bois et chandelles. Marché considérable tous les samedis pour les vins et spiritueux ; le cours de ce marché est le régulateur du prix des eaux-de-vie dans toute l’Europe. Pézéuas est une jolie petite ville, bien bâtie, dans un riant et fertile bassin, au milieu de champs cultivés, de vergers et de jardins ; son territoire volcanique présente plusieurs cratères et des masses basaltiques sur un rayon de 12 kilom. L’air qu’on y respire est renommé pour sa salubrité.

Lès habitants de Pézéuas jouirent de bonne heure du droit latin. Pline vante la bonté des laines de Pézéuas, l’art avec lequel on les mettait en couleur et différents autres de ses produits. Le roi Jean érigea en comté la chàtelleuie de Pézéuas (Castrum Pedenatium, Pesenacum ou de Pesenaco). Les habitants de celte ville se signalèrent lors de la démence de Charles VI par leur fidélité inébranlable au parti français d’Armagnac. Le dauphin visita Pézéuas eu 1420 et, eu récompense, lui accorda un grenier k sel, ainsi que le rétablissement des trois foires annuelles de la ville, transférées k Beziers par le comte de Genève, l’un des quatre commissaires bourguignons, lin 1533, François Ier se rendant k Marseille s’arrêta k Pézenas. Les calvinistes y ouvrirent un prêche dès 1560, et deux ans après le vicomte de Joyeuse battait sous les murs

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mêmes de la ville Beauriiné, l’un des meilleurs capitaines de la Réforme. Le connétable de Montmorency, pendant toute la durée de son gouvernement du Languedoc, fit de Pezénas sa résidence favorite ; il y tint même fréquemment les états de la provinee. En 1G32, le comté de Pézénas échut au prince de Comlé, beau-frère du duc de Montmorency décapité k Toulouse, et devint plus tard un des apanages de la maison de Conti, qui le conserva jusqu’k la Révolution. Molière débuta, comme acteur et comme auteur dramatique, à Pézénas, et la plume et le pinceau ont fréquemment rappelé les amusantes séances du grand écrivain comique chez le barbier Gély. La Comédie-Française a acquis, il y a plusieurs années, la chaise sur laquelle l’auteur du Bourgeois gentilhomme s’asseyait chez le digne barbier, et cette chaise figure encore parmi les plus curieuses pièces de son musée rétrospectif.

PEZENAS (Esprit), savant jésuite français, né k Avignon en 1G92, mort dans la même ville en 1776. Il professa d’abord les humanités, puis les mathématiques, obtint en 1728 une chaire d’hydrographie k Marseille et fut charge, en 1749, de diriger l’observatoire de cette ville. Après la suppression de l’ordre de Jésus, Pezenas retourna k Avignon, où il continua k s’occuper de travaux scientifiques. Il était membre correspondant de l’Académie des sciences et s’était particulièrement occupé des longitudes en mer, du pilotage et du jaugeage des navires. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Éléments du pilotage (Marseille, 1732) ; Nouvelle méthode pour le jaugeage des segments des tonneaux (Marseille, 1742) ; Théorie et pratique du jaugeage des tonneaux, des navires ; Astronomie des marins (Avignon, 17C6) ; Nouveaux essais pour déterminer les longitudes en mer (Avignon, 1768) ; Histoire critique de la découverte des longitudes (Avignon, 1775, in-S°), etc. On lui doit, en outre, de nombreux mémoires et des éditions de plusieurs ouvrages.

PÉZIZE ou PÉZISE s. f. (pé-zi-ze — du gr. pezikos, pédésire, terrestre). Bot. Genre de champignons, type de la famille des pêzizoldées, comprenant un grand nombre d’espèces qui croissent sur la terre, sur les substances végétales, les fumiers, etc. : Les spores des pézizes végètent avec une grande facilité. (Léveillé.)

— Eucycl. Les pézizes sont de petits champignons de consistance charnue ou analogue a celle de la cire, plus rarement coriace ou friable ; le réceptacle est sessile ou pédicule, creusé en forme de cupule ; sa cavité est tapissée par un hyménium ordinairement de couleur différente, et composé de thèques en formes de massues, mélangées avec des paraphyses simples ou rameuses, filiformes ou renflées k. l’extrémité ; elles renferment le plus souvent huit spores, qui, k une certaine époque, s’échappent brusquement sous la forme d’un nuage. On n’a pas encore donné d’explication satisfaisante de ce phénomène. Les pézizes sont très-nombreuses en espèces ; elles se trouvent dans toutes les régions et k toutes les hauteurs ; ordinairement elle3 vivent sur les troncs d’arbres, les tiges et les feuilles des plantes, les matières végétales en décomposition, plus rarement sur les matières animales décomposées. Leur dimension varie beaucoup ; elle est en général très-petite ; il y a des espèces qui ne dépassent pas le volume d’une lentille ou d’une tète d’épingle ; néanmoins on en cite d’autres qui atteignent jusqu’à 0™,10 de diamètre. (Beaucoup d’entre elles sont polymorphes, et les différences qu’elles présentent aux diverses époques de leur existence ont été prises quelquefois pour, des espèces distinctes.) Ce serait même dans ce genre qu’on trouverait le plus grand champignon connu, puisqu’on cite uno pézize de Java, qui aurait 1 mètre de hauteur sur Qtofiô de largeur. Beaucoup de pézizes, sinon toutes, sont comestibles ; mais étant petites, peu parfumées, souvent sèches et coriaces, elles sont d’une médiocre ressource et fort peu recherchées. La pézize oreille de Judas a été autrefois employée en infusion dans du vin contre l’hydropisie et les maladies de la gorge.

PÉZIZOÏDÉ, ÉE adj. (pé-zi-zo-i-dé— de pézize, et du gr. eidos, aspect). Hot. Qui ressemble ou qui se rapporte k la pézize. Il On dit aussi pézizoïuh et PÉZIZE, ÉE.

— s. f. pi. Famille ou tribu de champignons, ayant pour type le genre pézize.

PÉZODONTB s. m. (pé-zo-don-te — du gr. peza, pied ; odous, adontos, dent). Enloin. Genre d’insectes coléoptères hétéroinères, de la famille des mélasomes, tribu des ténôbrions, comprenant deux espèces qui habitent l’Afrique occidentale.

PEZOLD (Jean-Nathanael), médecin allemand, né k Leipzig en 1739, mort k Dresde en 1813. Il fit ses études médicales dans sa ville natale et fut reçu docteur en médecine en 1732.11 fit partie pendant trois ans de la rédaction des Commeutarii de rébus in scienlia naturali et medicina gestis. fin 1766, il alla se fixer à Dresde, où il eut bientôt une grande réputation. Pezold a traduit plusieurs ouvrages du français et de l’anglais en allemand et composé les opuscules suivants : lie delirio febrili (Leipzig, 1762, iit-4°) j be prognosi in febribus acutis spécimen semtoticum (Leipzig, 1771,

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in-8°) ; Kuze abhund’ung von Faulen Fiebern (Leipzig, 1773, in-8°) ; Von Verhcertung und Verengerting des untern Afaffeumuitdes (Dresde, 17S7, in-8°) ; Versitche mit dem Thierischen Magnetismus (17D7).

PÉZOMAQUE s. m. (pé-zo-ma-ke^— du gr. pezomac/ios, qui combat h pied). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des iohneumoniens, tribu des pimplites, comprenant plusieurs espèces qui habitent l’Europe.

PÉZOPORE s. m. (pé-zo-po-re — du gr. pezos, à pied ; poreuà, je marche). Entoin. Genre d’oiseaux préhenseurs, formé aux. dépens des perroquets.

— Encycl. Les pézopores, confondus autrefois avec les perroquets, s’en distinguent par des caractères assez importants ; ils ont le bec de longueur médiocre, épais, garni k sa base d’une petite cire et recourbé-au sommet ; les narines situées dans la cire, près de la base du bec ; les pieds médiocrement conformés pour grimper ; le tarse de la longueur du doigt du milieu, réticulé ; lesdoigts écailleux, lesdoigts extérieurs plus longs ; les ongles très-droits. On observe des différences très-grandes aussi dans les mœurs et la manière de vivre. Les pézopores ne grimpent pas stir les arbres, comme les perroquets ; ils se tiennent à terre et y courent fort vite. Leurs longues jambes et leurs ongles droits leur permettent de se mouvoir avec facilité dans les grandes herbes, où ils cherchent leur nourriture. L’espèce type a reçu le nom vulgaire à’ingambe. V. ce mot.

PÉZOPORINÉ, ÉE adj. (pé-zo-po-rt-nérad. pézopore). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte au pézopore.

— s. f. pi. Tribu de la famille des psittacidées, ayant pour type.le genre pézopore.

PEZRON (Paul), religieux do l’ordre de CIteaux, abbé de la Charmoie, chronologiste et philologue, né kHennebon (Loire-Inférieure) en 1639, mort en 1706. Il a soutenu dans un Vivre paradoxal, mais aussi plein de recherches curieuses, VAntiquité des temps rétablie (1688, in-8°), que l’origine du monde remonte k 5,000 ans av. J.-C. Son ouvrage intitulé Antiquité de la nation et de la tangue des Celles (1703, in-12) est celui qu’on recherche e plus.

PEZUELA icomte de Chests), général espagnol, né au Pérou en 1814. Cet officier a pris, durant de longues années, une part active aux agitations qui ont eu lieu en Espagne et s’est toujours montré partisan de 1 absolutisme religieux, bien qu’il ne dédaignât pas de se rallier, le moment venu, au parti qui triomphait. C’est surtout pendant les dernières années du règne d’Isabelle qu’il eommença k jouer un rôle important. En. 1867, époque k laquelle il était capitaine général de la Nouvelle-Castille, il profita de l’existence de l’état de siège dans cette province pour frapper k coups redoublés sur les journaux libéraux et antireligieux. Son fanatisme était tel qu’il dut donner Sa démission, qu’accepta le ministère Narvaez. Nommé capitaine général de Madrid en 1868, sous le ministère Gonzalez-Bravo, il redoubla de sévérité contre tout ce qui lui parut suspect de libéralisme et gagna par cette conduite la confiance de la reine Isabelle qui, un mois avant la révolution de septembre 1868, lui confia le soin de former un ministère, qu’il ne put pas constituer. Au lendemain de la révolution qui venait de chasser Isabelle d’Espagne, le comte do Cheste reconnut le nouveau pouvoir ; mais, fidèle k la taclique des hommes de son parti, il n’en continua pas moins k servir la réaction. Il lit si bien que le gouvernement provisoire l’invita k quitter 1 Espagne. Pezuela se rendit alors en France, k Biarritz, refusa de se laisser interner par le gouvernement français, puis rentra en Espagne où il fut arrêté, Quelque temps après, il se démit de tous ses grades et entra dans la retraite. Cet officier est membre de l’Académie de Madrid et a traduit Dante.

PEZZA (Miehele)ydit F™ Diavolo, célèbre bandit italien. V. Fra Diavolo.

PEZZANA, bourg du royaume d’Italie, province de Novare, district de Vercei), mandement de Stroppiuna ; 2,526 hab.

PGZZÀN1 (André), littérateur français, né k Lyon en 1818. Il est attaché comme avocat au barreau de Lyon et s’est fait connaître par un grand nombre d’éluoubrations médiocres en prose et en vers, dans la plupart desquelles il traite, au point de vue catholique ultramontain, de matières philosophiques et politiques. Nous citerons de lui : M^t de La Faille, .draine en cinq actes (1843, iu-8«) ; Pûëjiies lyriques et dramatiques(1844, in-8°) ; Exposé d’un nouveau système philosophique (1847, in-12) ; Dieu, l’homme, l’humanité et ses progrès (1847, in-12) ; PMlotcphie de la révélation (1847, in-8o) ; FaIkir ou les Mystères du siècle (1847, in-12), poème satirique ; Présidence et royauté (1849, in-12) ; Esquisse de la philosophie de Butlanche (1850, in-12) ; Nouveaua) fragments philosophiques (1852, in-12) ; Principes supérieurs de la morale (1859, 2 vol. iu-soj ; Examen des questions pendantes en philosophie religieuse (1860, in-12) ; le Règne de Dieu prédit par les prophètes (18S0, in-12) ; le Précurseur religieux (1861, iûS°) ; Prophétie sur l’Italie (1861, in-3S) ;