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PAUV

paysan Richard. Pour récompenser le villageois de son dévouement, il l’emmène, lui et sa fille, dans une de ses terres, en Allemagne. On s’aperçoit bientôt que la jeune Emmeline devient mélancolique, puis sa tristesse tourne à la folie. Le comte finit par découvrir qu’elle regrette son fiancé resté au pays, Jacques. Il le fait chercher et, après plusieurs démarches infructueuses, le hasard sert lui-même le projet du comte. Le pauvre Jacques, qui s’est mis en voyage pour retrouver la trace de celle qu’il aime, arrive au château du comte et se fait reconnaître. On ménage, avec discrétion, entre Emmeline et lui une entrevue. La folle recouvre alors la raison, etle comte de Valstein marié les deux amants.

Pauvres de la Mère de Dieu (CONGRÉOAtion des), la même que celle des piaristes. V. ce mot.

PAUVREMENT adv. (pô-vre-man — rad, pauvre). Dans lu pauvreté, dans l’indigence : Vivre pauvrement. Il Comme des pauvres : Être vêtu, être logé pauvrement.

— Mal, maladroitement : Le maréchal de Villeroy opinait si pauvrement et disait ou demandait des choses si étranges, que le roi rougissait et baissait les yeux avec embarras. (St-Simon.)

PAUVRESSE s. f. (pô-vrè-so — fém. de pauvre). Femme pauvre qui demande l’aumône : Donner du pain à une pauvresse. On aborde cette église par une cour de masures ; là, les pauvresses vous assiègent. (Y. Hugo.)

PAUVRET, ETTE s. {pô-vrè, è-te — dimin. de pauvre). Mot qui s’emploie par affection, par commisération : Le pauvret, tu pauvrette ne sait où aller. (Acad.) On milan, qui dans l’air planait, faisait sa ronde, Voit d’en haut lo pauvrçl se débattant sous i’onde,

La Fontaine.

À la pauvrette il ne fit nuile grâce Du talion, rendant à son époux

Fèves pour pois et pain blanc pour fouace. la Fontaine.

Elle croit que ses ailes

La sauront garantir a toute extrémité ; Mais la pauvrette avait compté Sans l’autour aux serres cruelles.

La Fontaine.

PAUVRETÉ s. f. (pô-vre-té — rad. pauvre). Indigence, dëuùment, pénurie des choses nécessaires à la vio : Tomber dans la pauvreté. Tirer quelqu’un de la pauvreté..Cette province est d une grande pauvreté. Pour ne pas ■•sacrifier à l’avarice, il faut se résoudre à ne pas craindre la pauvreté. (Boss.) Les républiques finissent par le tune, les vionarchies par la pauvreté. (Montesq.) La pauvreté >:$(le plus grand des maux sortis de la botte de Pandore ; on hait autant l’haleine d’un homme gui n’a rien que celle d’un pestiféré. (St-Eyiem.) Aucun plan pour secourir ta pauvreté ne mérite attention, si on ne tient à mettre les pauvres en état de se passer de secours. (Ricardo.) La condition normale de l’homme en civilisation est la pauvreté. (Proudh.) Les progrès du crime suivent de près ceux de ta pauvreté. (L. Faucher.) Newton a écrit quelquépart que la pauvreté était le plus impardonnable des crimes. (Toussenel.) J’aime la pauvreté qui n’est pas la misère.

Delille.

L’or même a la laideur donne un teint de beauté, Mais tout devient affreux avec la pauvreté.

. BOIÏ.E4U.

La pauvreté n’est pas un déshonneur : N’est-on content que sur un lit d’Ivoire ?

Voltaire.

La maladie altère un beau visage ; ■■ La pauvreté change encor davantage.

Voltaire.

Une pauvreté libre est un plaisir si doux ! Il est si doux, si beau de s’être fait soi-même !

A. Cuénier.

Il En poésie, on personnifie souvent la pauvreté :

Nul ne veut de ton Joug que le Christ a porté, Et chacun te blasphème, 6 sainte Pauvreté !.

Latcudb.

— Pauvres en général : La pauvreté a le droit d’être jalouse. Si richesse savait, si pauvreté pouoaitt (Rjgault.)

Une pauvreté maie, active, vigilante

Est, parmi les travaux, moins lasse et plus contenta

Que la richesse oisive au sein des voluptés.

Boileàu.

— Manque, défaut, stérilité : Une grande pauvreté d’idées, il Défaut d’abondance, de richesse, de ressource, de fécondité : Une langue d’une extrême pauvreté. Suppléer à pauvreté du sujet par la fécondité de l’imagination, n Sécheresse : Pauvreté de l’âme, du cœur. L’apostasie marche volontiers de pair avec l’ingratitude, qui est le vice de la pauvreté du cœur. (Toussenel.)

— Fam. Choses communes, triviales, sans portée : 'Dire des pauvretés. Il n’écrit que des pauvretés. Je méprise de pareilles pauvretés. Je me félicite plus que jamais de n’être pas témoin de toutes les pauvretés qui se font dans Paris : (Volt.).

Et les soins où je vois tant de femmes sensibles Me paraissent aux yeux des pauvreté ! horribles.

MotiÉan.

Marchons 1 marchons ! Tous ces beaux complimenta Sont pauvretés a faire perdre temps.

Voltaire.

PAUV

S’attachera quelqu’un comme la pauvreté à un pauvre homme, Ne pas le quitter, en être inséparable.

— Prov. Pauvreté n'est pas vice, Pour être pauvre, on n’est pas malhonnête homme ; on ne doit pas faire un reproche de la pauvreté :

« Je suis pauvre et pour moi l’on n’a que du mépris, > S’écriait, l’autre jour, le malheureux Fabrice. Quelqu’un lui dit : «Moncher, j>(nrare7én’est pasviev,

— Ah ! répondit-il, c’est bien pis ! »

Pons bb Verdun.

Il La pauvreté est mauvaise conseillère, La misère expose à des actions basses ou criminelles :

O triste pauvreté, mauvaise conseillère. Fatals entremetteuse, à quels faits monstrueux Livrez-vous quelquefois le seuil des malheureux !

A. Barbier.

— Relie-, Vœu de pauvreté, Un des trois vœux qu on prononce en embrassant la vie monastique, et par lequel on s’engage à ne posséder en propre aucun bien. Il Pauvreté d’esprit, Détachement des biens de la terre : Si les hommes entraient ici-bas dans cette pauvreté d’esprit et dans cette communauté des dons les plus spirituels, on verrait tomber toutes les disputes et ttnts les schismes. (Fén.) Il Pauvreté évangélique, Renonciation aux

biens de la terre, conformément à l’esprit de l’Évangile : La pauvreté mondaine ne commit qu’indigence pénible, que misères affligeantes, que rebuts et opprobres humiliants ; de la pauvreté ÉVANaÉLiQUE coulent la véritable abondance, la paix ta plus tranquille, la gloire la j>lus éclatante. {P. Neuville.) La pauvreté ÉVANGÉLiQUis est le terme opposé à la cupidité humaine. (Le P. Félix,)

— Hist. ecclés. Semi-prébende, dans l’Eglise de Reims.

— Ane. jurispr. Pauvreté jurée, État de ceux qui avaient donné leurs Viens à. l’Église ou à un monastère,

— Syn» Pauvreté, lndSgouce, misère. V*

INDIGENCE.

— Encyol. V. PAUPÉRISME.

— Icooogr, Suivant de Prézel (Dictionnaire iconologique), « on représente la Pauvreté mal habillée, avec un air pâlo et inquiet, dans l’attitude d’une personne qui demande l’aumône ; quelquefois semblable à une Furie affamée et farouche, qui est prête à se désespérer. » L’auteur que nous venons de citer ajoute que • les Grecs l’avaient exprimée par une femme mal vêtue, accablée sous le poids d’une grosse pierre attachée k sa main droite et ayant la "main gauche élevée et soutenue par des ailes, pour nous faire entendre que la pauvreté est un obstacle qui empêcho souvent le mérite de s’élever. • L’art moderne a imaginé une allégorie à peu près semblable ù celle-ci : la Pauvreté, figurée par une femme ailée, cherche à prendre son essor, mais elle est retenue à terre par un lourd fardeau attaché à ses pieds. Un sculpteur contemporain a représenté le Génie dans les griffes de la Misère (v. misère). Hôibein peignit, à Londres, pour la salle de festin des marchands de son pays, deux grandes toiles à la détrempe représentant le Triomphe de la Richesse et le Triomphe de ta Pauvreté ; ces tableaux ont péri, mais il en a été fait des dessins, par Holbein lui-même et par d’autres artistes, qui nous sont parvenus et qui, d’ailleurs, ont été gravés. Ces compositions ont excité l’admiration de tous les connaisseurs : le peintre Federigo Zucchero les plaçait au niveau des productions de Raphaël. La Pauvreté a été représentée par Holbein sous les traits d’une vieille femme maigre, échevelée, aux seins pendants, assise sur un char rustique attelé de deux bceufs et de deux ânes qui symbolisent^ les premiers la Négligence et la Paresse, les seconds la Stupidité et l’Indolence. Cet attelage est stimulé par quatre jeunes femmes qui personnifient l’Activité, la Diligence, la Modération et le Travail. Cette dernière figure est suivie par des ouvriers chargés de leurs outils. Sur le timon du char, l’Espérance est assise et tient les rênes. Entre elle ei le. Pauvreté sont placées l’industrie, l’Expérience et la Mémoire. Derrière la Pauvreté se tient une femme grasse et insouciante, la Fatalité, qui se penche sur le bord du char pour regarder passer la Mendicité qui se croise les bras et la. Misère qui s’arrache les cheveux. Les noms de ces diverses figures sont inscrits dans des cartouches placés à côté d’elles. Une grande inscription, fin vers latins.rimes, exprime la moralité de la composition ; elle se.termine ainsi :

Qui dïms est penuriam formidat ignobileM ; Instabilis fati rotatn semper timet mobikm,

Degilque vvtam prope faltibtiem. Qui pauper est nihil timet, itihil potest perdere ; Svd spe bmia. lœtus sedet ; nom sperat acquirere.

Diadique virltUe Deum colère.

« Celui qui est riche a peur de l’obscure indigence, redoute sans cesse la roue mobile de l’inconstante Fortune et passe pour ainsi dire sa vie dans de continuelles défaillances. Celui qui est pauvre n’a rien à craindre et ne peut rien perdre ; il sa berce joyeusement d’heureuses espérances, il compte toujours s’enrichir et apprend à honorer Dieu par ses vertus. •

Albert Durer a fait de la Pauvreté une gravure allégorique qui a été reproduite en contre-partie par Andréa Marelli. Une estampe

pAtîW

de Mat. Greuter, de Strasbourg (xvio siècle), représente la Puissance des richesses sur les hommes et le Malheur attaché à la Pauvreté. Ary Scheffer a exposé au Salon de 1S24 un tableau de genre intitulé ; la Pauvre femme en couche. Granet a peint une Pauvre famille italienne (Salon de 1831) ; Beaume, les Paitvrespetits Savoyards (Salon de 1831) ; A.Glaize, une Pauwe famille (Salon de 1841) ; Tassacrt, une touchante composition intitulée : Pauvres enfants ! et qui a tait partie de la collection Michel de Trétaigne, etc. Un groupe, sculpté par L. Petitot et exposé en 1847, représente un Pauvre pèlerin calabrais et son fils se recommandant à là Madone. Des tableaux ont été exposés sous les titres suivants : Pauvre mère !’ par Arnaud Gautier (Salon de 1869) ; Pauvre grand’mère ! par Compté-Calix (Salon de 1873) ; Pauvre Amour f par Compte-Calix (Salon de 1870), etc. Sous ce titre : le Pauvre aveugle, fil. Vital Dubray a exposé, en 1872, un groupe représentant l’Amour ayant les yeux bandés et tenant une flèche à, la main.

PAUVRETÉ (la), divinité, allégorique des anciens ; en latin Pmiperjoa, en grec Penm. Selon Plante, elle est fille de l’Immortalité ; Aristophane la fait mère de tous les biens et du bonheur ; d’après divers poètes, elle est l’inventrice des arts. Le sens de toutes ces allégories n’a pas besoin d’explication, La plupart des mythologues s’a(5ûordent néanmoins à regarder la Pauvreté epmme mère de TAmour. Ainsi, Piàiou rapporte qu’au banquet céleste que donnèrent tes dieux pour célébrer la naissance de Vénus, Porus, dieu de l’abondance, s’enivra de nectar et s’endormit à la porte de la salle. La Pauvreté, qui était venue pour recueillir les’ restes du festin et qui errait dans les jardins de Jupiter, aborda alors Porus, à qui elle plat, et qui la rendit mère de Cupidon, que Vénus adopta ensuite pour son fils.

Ce mythe semble signifier que l’amour rapproche lespositions sociales les plus extrêmes ou que son principal caractère est de ne se trouver jamais1 satisfait, de désirer encore alors même qu’il est rassasié de jouissances. Voltaire décrit ainsi cette divinité dans son poëme do la Guerre civile de Genève, au cinquième chant :

La Pauvreté, seche, pâle, ou teint blême, Aux longues dents, aux jambes de fuseaux, Au. corps flétri, mal couvert de lambeaux, Fille du Styx, pire que la Mort même, De porto en porte allait traînant ses pas.

■ PAUW ou PAAW-(Pierre), en latin Pavîu», anatoiniste hollandais ; né à Amsterdam en 15(1.1, mort à Leyde en 1617. En isso, il alla étudier la médecine à Leyde. Au bout de quatre ans, il vint en France, où il demeura assez longtemps à Paris et à Reims. Il passa ensuite en Danemark. Il se rendit àRostock en 15ST, s’y fit recevoir docteur en médecine et commença h enseigner l’anatomie. Peu après, il fit un voyage en Italie pour aller entendre à. Padoue les leçons de Fabrizio d’Aequapendente. Il revint ensuite à Leyde, où, pendant près de trente ans, il pratiqua son art avec un grand succès et professa la botanique et l’anatomie avec éclat. Ses ouvrages sont les suivants -.Primitis anatomiae de humant corporis ossibus {Leyde, 1615, ia-io) ; Andrem Vesalii epitome anatomica, opus redivivum cui accessere nots ac commentera Pétri Paw (Amsterdam, 1616, in-4o) ; Bortuspublicus Académis lugduno-balavie. (Leyde, 1601, in-12) ; Succentarius anatomicus, continens çommentaria in Mippoçratem de capitis vulneribus (Leyde, 1616, in-4o) ; Devalvulis iniestini{Op- penheinij : 1619, in-4o) ; De peste tractatus (Leyde, 1636, in-12).

PAUW (Régnier), magistrat et diplomate hollandais, né à Amsterdam en 1564, mort en 1636. Il contribua à i’établissemeitt de la Compagnie des Indes, se signala par son dévouement an stathouder Maurice, qui lo chargea de négociations importantes avec l’Angleterre (1613), avec le Danemark (1021), avec la France (1622), et reçut des lettres de noblesse de Louis Xllï. À la mort du stathouder, Pauw perdit toute son influence et passa les dernières années de sa vie dans la retraite. — Son fils, Adrien Pauw, mort en 1653, fut pensionnaire de Hollande eD 1631. II remplit des missions et des ambassades successivement en France, en Angleterre, où il s’efforça vainement de sauver la vie à Charles Ier, en Danemark et auprès des villes hanséatiques. — Son frère, Corneille Pàuw, née*i 1593, fut, à deux reprises, consul général à Alep et se rendit, en 1631, auprès de Gustave-Adolphe, roi de Suède.

PAUW (Jean-Corneille de), philologue hollandais, né à Utrecht vers la fin XVIIe siècle, mort en 1749. Il devint chanoine dans sa ville natale et employa la plus grande partie de sa vie à des travaux sur la littérature grecque. Il était instruit, mais tranchant et plein de vanité. On a de lui : Cleri adversus Phileleutheri Lipsiensis emendationes in Menandri et Philemonis reliquias defensio (Amsterdam, 1711, in-8o) ; De alea veterum (Utrecht, 1727, in-4o); Notæ in Pindarum (1747, in-8o), et des éditions d’Eschyle, de ThéOphraste, d’Anacréon, d’Aristénète, etc.

PAUW (Corneille de), savant écrivain et philosophe paradoxal, né à Amsterdam en 1739, mort en 1799 à Xanten, duché de Clèves, où il avait un canonicat. Il était petitnevau du grand pensionnaire de Wilt et oncle d’Anacharsis Cloots, membre de la Convention. Le prince-évêque de Liège l’ayant envoyé à Berlin pour défendre ses intérêts, la grand Frédéric essaya vainement de le retenir auprès de lui ; après quelques mois passés à Potsdam, le son du tambour, le bruit continuel des armes l’avaient fatigué h tel point qu’il se hâta de quitter ce séjour pour rentrer dans sa patrie. De Pauw a publié trois ouvrages qui ont fait grand bruit au xvuio siècle, par la nouveauté et la hardiesse des aperçus. Ce sont : Recherches philosophiques sur les Américains (1738, 2 vol. in-12), dans lesquelles il soutient que la race.indigène est inférieure à celles de l’Europe ; Recherches philosophiques sur les Égyptiens et les Chinois (1774, 2 vol. in-8a), réfutation du système qui fait peupler la Chine par une colonie égyptienne ; Recherches philosophiques sur les Grecs (1788, 2 vol. in-8o), où il montre qu’il y a beaucoup à rabattre de la haute idée qu’on se forme ordinairement des Lacédémoniens.

PAUWELS (Jean-Englebert), compositeur belge, né à Bruxelles en 1768, mort dans la même ville en 1804. Son père ; attaché comme chanteur h. la chapelle de la cour, lui fit apprendre le violon et l’harmonie, puis l’envoya a Paris compléter son instruction musicale sous Lesueur. Pauwels, en quittant Paris, devint chef d’orchestre du théâtre de Strasbourg et, en 1794, occupa le même emploi à Bruxelles, On lui doit trois opéras-comiques ; la Maisonnette dans les bois, l’Auteur malgré lui, Léontine et Fonrose, et un assez grand nombre de morceaux de musique instrumentale,

PAUWELS (Antoine), industriel, né à Paris en 179G. Il faisait ses études médicales lorsqu’il dut entrer au service. Fait prisonnier a la bataille de Leipzig, il devint pendant sa captivité aide - pharmacien et reçut de Louis XVIII, à son retour en France, la croix de la Légion d’honneur. Quelque temps après, M. Pauwels établit à Paris une fabrique de produits chimiques. Le fondateur de la Compagnie d’éclairage à Londres étant venu à Paris pour y organiser l’éclairage nu gaz hy^ drogène, M. Pauwels fut frappé des avantages do ce mode d’éclairage et parvint, grâce au patronage du duc d’Orléans et de Manuel, à former une société avec les Capitaux do laquelle il fonda une usine a gaz et éclaira, en 1821, l’Odéon, le Luxembourg et le quartier environnant. *Le succès de cette entreprise l’amena à étendre ce système d’éclairage non-seulement à Paris, mais encore en province, à Ivry, à Saint-Germain, etc. Depuis lors, M. Pau-wels a établi des ateliers pour la construction d’appareils à vapeur, de bateaux destinés à, faire le service de Rouen au Havre, etc., puis il est allé se mettre à la tête de diverses entreprises industrielles en Belgique.

FAUX s. m. pi. (pô). Pluriel de pal, particulièrement usité pour désigner les pieux qui formant la muraille de la paradière, dans les parcs de pêche.

PAUXI s. m. (pô-ksi — mot mexicain). Ornith. Genre d’oiseaux gallinacés, de la famille des cracidés ou hoccos, comprenant quatre ou cinq espèces qui habitent l’Amérique centrale : Par leurs mœurs, comme par leur organisation, les pauxis onr les plus grands rapports avec les hoccos. (Z. Gerbe.)

— Encycl. Les pauxis présentent comme caractères principaux : un bec robuste, comprimé, convexe ; des narines percées dans une membrane qui recouvre des fosses nasales très-grandes ; la peau membraneuse qui recouvre la base du bec et une partie de la tète recouvertes de plumes courtes et serrées comme du velours ; les joues également couvertes de plumes ; les ailes amples, très-concaves ; la queue moyenne, arrondie ; les tarses robustes et scutellés. D’après Daubenton, la trachée-artère de ces oiseaux, avant de se plonger dans la poitrine, se prolonge fort avant sur un. des côtés et se replie sur elle-même pour pénétrer enfin dans la poitrine du côté opposé. Il en résulte qu’ils ont la voix très-forte, comme les parraquas, chez lesquels on observé aussi cette conformation. Les pauxis ont beaucoup d’analogie avec les hoccos, tant par leurs caractères que par l’jurs habitudes. Us s’en distinguent surtout par leur taille un peu plus petite, leur bec plus fort, plus courbé, surmonté d’un appendice osseux de forme diverse.

Les pauxis habitent les régions chaudes de l’Amérique. Ils vivent dans les grands bois, dont ils fréquentent surtout les parties les plus solitaires et les plus sauvages. Ces oiseaux sont lourds et se perchent volontiers sur les arbres, notamment- pour passer la nuit ; ils prennent difficilement leur essor, et leur vol est court et peu élevé. Leur démarche est pesante et a quelque chose de fier ; assez souvent chacun de leurs pas est accompagné d’un mouvement brusque des ailes et de la queue, ce qui a lieu surtout si quelque chose les affecte. D’un naturel peu défiant, doués d’une placidité telle qu’elle semble friser la stupidité, ils paraissent ne pas apercevoir le danger qui les menace ou ou moins ne rien faire pour 1’éviter.

Doux et peu farouches, ils ne se laissent néanmoins ni prendre ni toucher. D’une, humeur facile-et sociable, ils se pliant aisément à U domesticité et, si on parvenait à le.s.ac-