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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 3, Phen-Pla.djvu/152

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lyse rationnelle. Après cette attaque contre les doctrines de M. Littré vient l’examen de la thèse ou hypothèse qui réduit les propriétés vitales aux propriétés inorganiques. L’auteur s’y range comme étant l’opinion la plus probable, mais en ajoutant qu’il faudra réduire ensuite les propriétés de la matière en général k une force psychique primitive. Selon lui, i les prétendues propriétés vitales de la matière organique ne sont que des propriétés inorganiques appliquées à produire des effets spéciaux au moyen d’instruments appropriés. » Enfin, sous ce titre : les Trois vilttlismes, l’auteur s’attaque surtout à l’animisme de MM. Tissot et Bouillier, qu’il accuse de reposer sur un cercle vicieux et de contredire toutes les expériences de la physiolofie, surtout le fait de la pluralité des centres ynamiques de vie ; il combat ensuite les deux autres vitalismes, le duo-dynumisme de Montpellier et le vitaïisme dynamique des positivistes ; et k ces trois doctrines il oppose celle qu’il croit vraie sous le nom de dynamisme vital, qui se résume, dit-il, dans ce raisonnement : au cerveau correspondent la sensibilité, la pensée et la détermination du mouvement musculaire dans l’ordre de la vie de relation. D’autre part, toutes les fonctions de la vie végétative et de la vie intermédiaire (système nerveux réflexe) sont mises en jeu par l’influence de centres nerveux respectifs. Or ces manifestations nerveuses sont semblables, sinon identiques, aux manifestations objectives de la sensibilité et de la volonté ; elles se réduisent les unes et les autres aux deux faits de l’excitation centripète et de la réaction motrice centrifuge. En outre, les parties anatomiques auxquelles ces phénomènes se rattachent, c’est-à-dire ce qu’on appelle les centres nerveux de la moelle et du système ganglionnaire, sont histologiquement semblables et systématiquement analogues au centre encéphalique, siège de l’âme. C’est donc la logique scientifique la plus circonspecte et le bon sens le plus positif qui poussent à conclure que l’âme du cerveau a sa pareille ou son analogue dans chacun des centres médullaires et ganglionnaires.

Le quatrième essai pose cette question d’anatomie générale : « Qu’est-ce que l’organe ? • C’est surtout une critique savante de Bichat et des positivistes, pour qui l’organe reste en quelque sorte un x physiologique. L’auteur essaye de trouver la vuleur de cet x. Pour lui, l’organe, qui est déjà un petit organisme, est l’unité fixe et précise, 1 élément d’où il faut partir en anatomie. Puis l’auteur explique comment le générateur fonctionnel se divise en quatre facteurs. Tous les éléments physiologiques se réduisent à une série de quatre termes complémentaires, universels et invariables : io un centre vital ; 20 un organe radical, de transmission uniforme, organe nerveux ; 30 un organe différentiateur, d’opératjon spéciale ; 4» un agent organoleptique. L’étude de ces quatre facteurs fonctionnels est la partie la plus originale et souvent la plus aventureuse des théories de l’auteur. Il admet des centres vitaux et nerneux, des espèces d’âmes résidant dans les différents organes nerveux et constituant pour ainsi dire des monades vivantes. Il place, par exemple, le sens du rhythme dans les centres vitaux de la moelle. La relation de l’action nerveuse à l’action psychique n’est pas une relation d’organe à fonction ; elle peut être assimilée au rapport de levier à force. "Viennent enfin les corollaires philosophiques ds cette théorie de l’organe. La science de la fonction embrasse la science du sujet (le centre vital) et la science de l’objet (agent organoleptique) et la science de leurs rapports. La conclusion qu’entrevoit M. Durand, c’est que la matière se réduit en dernière analyse à la notion de force ; et la force en soi ne peut se concevoir d’une autre nature que celle du moi ; enfin, le moi objectivement considéré n’est autre chose que l’atome absolu.

Le cinquième essai est l’étude de la fonction. Suivant notre auteur, toute sensation spéciale atteste l’existence corrélative d’une faculté sensitive spéciale. Par exemple, le sens optique se forme des sous-sens érythrique, xantniqueet cyanique ; le sens gustique, dessous-sens picrique, oxique et glycique, etc. I "Vient ensuite une étude remarquable, qui ne peut se résumer ici, sur ta genèse des sensations figuratives. En voici seulement l’étrange formule : • Tous les sens considérés dans leur essence psychique sont également doués de la propriété figurative ; et si, par le fait, trois bw cincj en sont dépouillés, la cause en est tout entière dans la conformation des organes qui leur sont échus dans le partage du corps. 1 De tout ce chapitre la conclusion est : Y âme est le moule générateur de toutes les propriétés de la matière qui se manifestent par nos sens ; et toute sensation d’une nature spéciale, se produisant par une action du monde physique sur le système nerveux, atteste l’existence d’une faculté sensitive spéciale et en même temps celle d’une classe particulière de fibres exclusivement affectées à son service.

Le sixième essai contient une introduction à la théorie physiologique de l’instinct. L’instinct s’explique, pour l’auteur, par l’activité des âmes spinales : âmes ce ; haliques, spinales et ganglionnaires, d’où proviennent les actes inconscientiels de la vie de relation. Cette ^béorie est poussée si loin que l’auteur sup PHYS

pose, par exemple, que nous avons une mémoire cérébrale centrale et une foule de mémoires locales.

Enfin, le septième essai, qui traite de la corrélation du physique et du moral, contient

une étude sur l’impression physique et l’impression morale, et explique 1 influence réciproque du physique et du moral par la connexion des systèmes nerveux cérébro-spinal qt ganglionnaire. L’âme animale, par l’interposition d’une fibre active et d’une fibre

passive entre l’encéphale et chaque ganglion, a sous son influence toutes les facultés végétatives et se trouve placée en même temps

sous l’influence de chacune d’elles. D’où cette hardie conséquence : dans l’âme, c’est-à-dire dans l’impression mentale, réside la puissance de réaliser tous les effets morbides ou curatifs réalisables par n’importe quel spécifique physique connu ou à connaître. Ainsi s’explique l’action de la peur du choléra produisant le choléra, etc.

Le livre se termine par un grand nombre de savantes discussions sur les applications spéciales de la doctrine et par un Essai sur la méthode en général. L’ouvrage de M. Durand de Gros est plein de science, de hardiesses et d’hypothèses originales. Ces hypothèses signalent, si elles ne les expliquent pas, un certain nombre de difficultés capitales & côté desquelles la science classique passe trop souvent. La Physiologie philosophique de M. Durand a été vivement attaquée par M. Chauffard, dont M. Durand a essaye de réfuter la critique dans un nouvel écrit intitulé Philosophie physiologique. V. ce mot.

Physlologïe des passions, par Ch. LetoUrneau (Paris, 1866, in-18, Bibliothèque de philosophie contemporaine). Cet ouvrage est divisé en cinq livres qui traitent, le premier de la vie et des besoins, le second des éléments de la passion, le troisième des passions proprement dites, le quatrième du mode de terminaison et de transformation de la passion, le cinquième de la physiognomonie passionnelle, L auteur commence par montrer que la passion a pour racine le besoin, qui lui-même dépend du système nerveux. Sans le système nerveux, l’être organisé n’a que des fonctions s’exerçant fatalement et insciemment ; avec un système nerveux complet,

il a des besoins, c’est-à-dire la conscience de certaines tendances organiques nécessaires. Ainsi ie besoin se compose de deux éléments, la tendance organique et son écho

dans les centres nerveux sous forme de désir. La classification des besoins doit être basée sur celle des-fonctions ; d’où la division des besoins en trois classes : besoins nutritifs, besoins sensitifs, besoins cérébraux proprement dits, se rattachant les premiers aux fonctions de circulation, de digestion, de respiration ; les seconds, à l’exercice des sens voluptueux et des sens spéciaux -, les troisièmes, aux fonctions intellectuelles et morales. Les besoins cérébraux se divisent naturellement en deux groupes, comme les facultés auxquelles ils correspondent : besoins intellectuels, besoins moraux. Les besoins intellectuels sont ceux qui nous poussent à combiner des idées plus.on moins abstraites, Leur énergie est proportionnelle k la puissance du cerveau- Les besoins moraux sont ceux qui nous portent à aimer, à haïr, à admirer, à craindre, etc. Le besoin moral, que l’on peut subdiviser en rameaux nombreux, variables suivant l’âge, le sexe, l’individu, est plus primordial que le besoin de penser. Il existe assez intense chez tous les hommes et dépend beaucoup moins de l’éducation ; tandis que les besoins intellectuels engendrent assez rarement des émotions fortes, les besoins moraux sont la cause d’un très-grand nombre d’impressions agréables ou désagréables, mais ordinairement énergiques, suivant qu’ils sont satisfaits ou contrariés. Les besoins moraux se ramènent au désir d’émotions que l’on pourrait appeler sociales, et qui ne sont liées qu’indirectement aux besoins nutritifs, sensitifs, intellectuels. La forme des besoins moraux est nécessairement variable selon l’âge, le sexe, la.race, l’éducation, etc. Cependant certaines formes (sic) s’observent citez la plupart des hommes : le besoin de dominer ses semblables, de primer, c’est-kdire l’orgueil ; le besoin d’aimer ses semblables, amis, enfants, femme (toute idée génésique k part) ; le besoin d’adorer, d’admirer des êtres abstraits, fruits de l’imagination et ornés de tout ce qui semble à l’adorateur beau, bon, juste, grand ou terrible ; le besoin de se conserver vivant et sans souffrances, jusqu’ici dénommé l’instinct de conservation, et père de l’égoïsme, de la peur, de l’avarice. C’est sur le sol des besoins moraux que germent et grandissent la plupart des passions. Les besoins prennent le nom de passion quand ils sont exaltés ou modifiés, soit par une organisation spéciale, par ce que les médecins ont appelé une idiosyncrasie, soit par l’éducation, l’habitude, etc. M. Letourneau définit la passion • un désir violent et durable, dominant en soi tout l’être cérébral. »U y démêle les éléments suivants : 10 un besoin avec le désir qui le formule ; 2° l’impression de gêne qui accompagne tout désir non satisfait ; 30 le souvenir ou l’image souvent infidèle du plaisir qui accompagnera la satisfaction du besoin ; 40 une exaltation du désir résultant de ce travail cérébral, exaltation

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qui rend le désir impérieux, inéluctable, et force l’intelligence et toutes les facultés à lui obéir et à le servir. Ici se pose la gwfnde question du libre arbitre. L’homme est-il l’esclave de ses passions ? Oui, répond M. Letourneau. « Tout être organisé n’est qu’un

fait partiel perdu dans l’immensité du monde et entraîné par le grand, le fatal courant des lois immuables de l’univers. Néanmoins et sous peine de mort, notre organisation doit se modeler sur le milieu au sein duquel nous sommes plongés et où sans cesse nous puisons les matériaux de la vie... Il ne dépend pas de la volonté d’un homme d’être nègre, blanc, ou mongol, et cependant c’est ce moule dans lequel 1 a jeté la nature qui déterminera sa manière de sentir, de penser, par suite de désirer et d’agir. L’homme éprouve des besoins nutritifs, des besoins sensitifs, des besoins cérébraux ; trois grandes sources créant sans cesse et simultanément, par essaim, des désirs qui souvent se contrarient et se combattent. La difficulté se trouve ramenée à n’être guère qu’un problème de mécanique. C’est le parallélogramme des forces. Tout être aussi bien que tout corps, alorsqu’ilsubit desattractions multiples et d’intensité variable, obéit à leur résultante, dont le sens est principalement déterminé par la force qui prédomine. Donc, à parler rigoureusement, l’homme n’est pas libre. Sollicité par des désirs nombreux et simultanés, il obéit au plus fort, tout en ayant conscience des autres, et c’est pour cela qu’il se croit libre. » L’apparence du libre arbitre lient, selon notre auteur, k une autre cause encore : ■ L’homme a des besoins nutritifs, sensitifs, cérébraux ; le retentissement de ces divers besoins dans la conscience est d’autant moins fort qu’ils tiennent moins à la nutrition. La faim est certainement beaucoup plus nettement sentie que le désir de l’étude. C’est cette vague formule des besoins cérébraux qui nous donne l’illusion du libre arbitre. »

Notre but étant ici d’exposer, non de critiquer, nous ne dirons rien de la thèse déterministe de M. Letourneau ni de son explication de la liberté représentative. Sur l’en•seinble. de son travail, nous ferons cette

simple observation, que ie mot besoin nous y semble pris dans un sens trop général, le mot- passion dans un sens trop restreint, et qu’une classification où figurent a côté les uns des autres et dans une même catégorie des besoins aussi essentiellement différents que l’instinct de conservation, le besoin de dominer et de primer, le besoin d’aimer, le besoin d’adorer, ne peut être considérée comme une classification vraiment naturelle et complète.

PHYSIOLOGIQUE adj. (fi-zi-o-Io-ji-Iserad. physiologie). Qui appartient k la physiologie : Un instinct naturel, fondé sur des lois PUYSi01.0Gio.1iBS consacrées par la morale, a généralement écarté les unions incestueuses. (A. Maury.)ia vie physiologique dérive d’une multitude infinie de causes. (Jouffroy.) La science physiologique est, pour ainsi dire, la préface de la science divine. (Réveillé-Parise.) L’homme obèse fait du lard ; il devient gras à lard, d’où le langage arrive peu à peu à la locution injurieuse, mais d’une exactitude physiologique et pittoresque, gras comme un porc. (Raspail.)

PHYSIOLOGIQUEMENT adv. (fi-zi-O-loji-ke-man

— rad. physiologique). D’une manière physiologique ; sous le rapport physiologique : Le luxe peut se définir physiologiquement l’art de se nourrir par la peau, par les yeux, par les oreilles, par les nariries, par l’imagination, par la mémoire. (Proudh.)

PHYSIOLOGISTE s. m. (fi-zi-o-lo-ji-sterad. physiologie). Celui qui est versé dans la physiologie : Il en est du vrai physiologiste comme de l’astronome.-jamais parmi eux on ne voit d’athée. (Isid. Bourdon.) il On dit quelquefois PHYSIOLOGUK.

— Adjectiv. : Écrivain physiologiste.

PHYSIONOMIE s. f. (fi-zi-o-no-ml —gr.. phusiognàmia, littéralement art de connaître le naturel ; de phusis, nature, et de gnome, connaissance). Ensemble des traits du visage ; expression particulière qui résulte de ces traits : Physiomomie ouverte, agréable, heureuse. Avoir une belle, une bonne physionomie. Sa physionomie prévient en sa faveur. La physionomie est l’expression du caractère et celte du tempérament. (Vauven.) Dans une assemblée d’hommes, vous en trouverez qui ont des physionomies de renard, de loup, de chat, de sanglier, de bœuf, (1$. de S.-P.) Une physionomie douce pourrait être laide impunément. (Théry.) C’est la bonté qui donne à la physionomie humaine son premier et plus invincible charme. (Lacordaire.) Il Expression tranchée de la figure, caractère spécial et visible des traits d’une personne : La physionomie est la qualité essentielle d’un acteur. Il manque de physionomie. Les défauts détruisent la physionomih et rendent désagréables ou difformes tes plus beaux visages. (Buff.) Les hommes qui n’ont point de physionomie n’ont pas non plus ce qu’on appeile un caractère. (J. Casanova.)

— Fig. Ensemble des caractères qui distinguent une chose des autres choses de

même nature : Cet ouvrage a une physionomie qui le distingue de tous les ouvrages de la même époque et du même genre. (Acad.) L’architecture est la physionomie de* Hâtions,

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(De Custine.) Les idiotismes sont dans chaque langage, si je peux parler ainsi, les traits particuliers à sa physionomie. (Boissonade.) Le style est la physionomie de la. pensée. (Lamart.) C’est de la physionomie des années que se compose la figure des siècles. (Y. Hugo.)

— Syn. Physionomie, air, mine. V. AIR.

— Encycl. V. physiognomonie.

PHYSIONOMISTE s. m. (fi-zt-o-Jïo-mi-ste

— rad. physionomie). Celui qui se connaît en physionomie, qui est habile à juger du caractère par la physionomie : Pour le physionomiste exercé, le premier aspect d’un homme dit tout. (Lainenn.) Combien de personnes craindraient de se faire peindre, si elles étaient meilleures physionomistes 1 (Mabire.)

— Bot. Nom donné aux botanistes qui, pour établir leurs systèmes de classification, n’ont égard qu’au port, à la physionomie des plantes.

— Adjectiv. : L’enfant est plus physionomiste que l’homme fait. (Mercier.)

PHYSIONOTRACE s. m. (fi-zi-o-no-tra-se

— de physionomie, et de tracer). Instrument inventé k la fin du xviiib siècle, et à l’aide duquel on prétendait tracer mécaniquement des portraits.

PHYSIÛNOTYPE s. m. (fi-zi-o-no-ti-pede physionomie, et de type). Instrument à l’aide duquel on réduit un tableau, on fait un portrait d’après nature, en calquant, pour ainsi dire, sur l’orignal : Ce fut un faiseur qui lança la fameuse affaire du Physionotypk, que le Charivari baptisa du nom de Physionatrape. (M. Alhoy.) On a dit aussi physionotrack. 11 Appareil avec lequel on moule en plâtre la figure d’une personne vivante : Le physionotype n’a point donné les résultats annoncés. (Complém. de l’Acad.) 11 On dit aussi physionotracb et physiotrack.

PHYSIPHORE s. m. (û-zi-fo-re— da gr.

phusa, vessie ; phoros, qui porte). Entom. Genre d’insectes diptères.

PHYSIQUE adj. (fi-zi-ke —gr. phusikos ; de phusis, nature). Qui est matériel, corporel ; qui se rapporte aux lois de la nature matérielle : Effet physique. Causes physiques. Douleur physique. L’équilibre des facultés est, dans l’intelligence humaine, ce qu’est dans le monde physique l’équilibre des forces. (Guizot.) La gymnastique apprend aux enfants à tirer le plus grand parti possible de leurs facultés physiques. (Mme Monmarson.) Toutes les erreurs, en politique, en morale, ont pour base des erreurs philosophiques, qui elles-mêmes sont liées à des erreurs physiques. (Condorcet.) Plus il entre de plaisir physique dans la base d’un amour, plus il est sujet à l’infidélité. (H. Beyle.) La dégradation physique accompagne la dégradation morale. (H. Gouraud.) La vie morale n’a pas moins de réalité que la vie qu’on appelle physique. (De Gérando.) La beauté physique sert d’enveloppe à la beauté intellectuelle et à la beauté morale. (Y. Cousin.)

Sciences physiques, Celles qui ont pour objet l’étude de la nature, les propriétés des corps, et des divers phénomènes qui résultent de leur action réciproque. Il Propriétés physiques, Celles que nous reconnaissons à l’aide de nos sens ou avec le secours des instruments, et qui tendent à déterminer ou à

modifier l’état ou le mouvement des corps, mais non leur nature et leur composition.

Point physique, Point matériel, par opposition au point mathématique, qui n’est qu’un lieu sans étendue.

— Logiq. Impossibilité physique, Impossibilité selon l’ordre de.la nature, que les théologiens ne considèrent pas comme absolue, le miracle pouvant la détruire selon eux. Il Certitude physique, Celle qui est fondée sur des faits certains et une déduction rigoureuse, par opposition k la certitude morale, qui n’est qu’une grande probabilité.

— Astron. Horizon physique, Horizon sensible, celui qui limite la vue de l’observateur sur la surface de la terre : Z’horizon physique est généralement situé au-dessus de l’horizon rationnel.

— s. m. Corps, ensemble et disposition des organes, par opposition au moral ; apparence extérieure, disposition des traits et proportion du corps.* Un beau physique. Le physique influe sur le moral et te moral sur le physique. Le physique gouverne toujours le moral. (Volt.) L’homme, au moral comme au physique, n’est que ce que la femme le fait. (Le P. Ventura.) Au moral comme au physique, on n’est muet que parce qu’on est sourd, et quiconque est sourd est forcé d’être muet, (Latnenn.) 2’ouie grimace cache une imperfection, au moral comme au physique. (A. d’Houdetot.)

PHYSIQUES, f. (fi-zî-ke— gr. phusiké ; de phusikos, naturel, dérivé de phusis, nature). Science qui a pour objet l’étude des propriétés des corps et des lois qui tendent k modifier leur état ou leur mouvement, sans modifier leur nature : La physique et la chitnie étaient autrefois confondues sous le nom de physique. En fait de physique, on doit rechercher autant les expériences que l’on doit craindre tes systèmes. (Bunon.) La croyanceà lasorcellerien existe plus depuis qu’on a découaert les véritables lois de la physique. (Mme de Staël.) il Ouvrage qui traite de cette science : la Phy-