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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 3, Phen-Pla.djvu/205

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presbytérienne et perdit sa plaça en 1725, pour avoir écrit un pamphlet intitulé 'Ingui~ silion d’Occident. On lui doit, en outre, des Sermon ?, une Défense des protestants dissidents et des Commentaires sur les épitres de saint Paul.

I’IEttCE (Franklin), homme d’État américain, né à Hillsborough (New-IIampshire) le 23 novembre 1804, mort à Concordia le 8 octobre 1869. Il était fils du général Benjamin Pierce, qui prit part à la guerre de l’indépendance. Lorsqu’il eut terminé ses études au collège de Bowdoin, à Brunswick, il alla faire son droit à l’école de Northampton, dans le Massachusetts, puis il apprit la procédure dans l’étude du juge Parker, à Amherst. Inscrit en 1827 au tableau des avocats, il exerça avec succès sa profession dans sa ville natale, qu’il représenta à la législature du Massachusetts de 1829 à 1S32. L’austérité de sa vie, l’indépendance et la probité de sa politique lut eurent bientôt concilié la confiance de ses concitoyens et, pendant deux années, il fut chargé de diriger les débats de la Chambre. Nommé membre du congrès "en 1S33, Pierce se distingua dans les bureaux, ainsi qu’à la tribune, et devint bientôt un des hommes les plus en vue du parti démocratique. Lorsqu’il eut l’âge exigé par la constitution, ses concitoyens le nommèrent sénateur (1837) et il lit, avec tout le parti démocrate, une opposition très-vive à la candidature du représentant des whigs, H. Clay, lors des élections pour la présidence des États-Unis. F, Pierce parut, eu 1842, abandonner la vie politique. Ayant donné sa démission de sénateur pour se consacrer à l’éducation de ses enfants et a l’accroissement de sa fortune, il alla habiter Concordia (New-Hampshire), recommença à plaider et eut bientôt une nombreuse clientèle, grâce à la réputation qu’il s’était faite comme orateur dans son passage aux affaires. Sur ces entrefaites, le président Polk, qui venait d’être élu, lui offrit la charge d’atlorney général, qu’il refusa. Cependant, lorsque les États-Unis furent en guerre avec le Mexique en 1847, F. Pierce n’hésita pas à quitter sa femme et ses enfants et abandonna sa profession pour faire partie des volontaires de Concordia. Très-peu de temps après, il fut nommé colonel et, après l’affaire de Yera-Cruz, il reçut le grade de général. Après la campagne, durant laquelle il s’acquit une grande réputation de bravoure et fut blessé assez grièvement, il revint prendre sa place au barreau de Concordia. Lors de la révision do la constitution dans le New-llampshire en J850, F. Pierce présida l’assemblée chargée de cette, révision. Deux ans après, les démocrates posèrent sa candidature à la présidenco des États-Unis et il fut élu par 254 voix contre 42 données au général Scott. Le 4 mars suivant, il prit possession du pouvoir et appela à faire partie du ministère MAI. Jefferson Davis, Mao Clelland, J. Cuniphell, Caleb Cusliing, Gathie, Dobbins et Marcy, La présidence de F. Pierce ne fut pas aussi heureuse que l’on s’y attendait. Entraîné par son parti, le nouveau président s’aliéna presque tous les gouvernements étrangers par une application exagérée de la doctrine Mouron et surtout par sa lutte contre le parti abolitionniste. Aussi ne fut-il pas réélu en 1S56. M. liuohanan L’emporta sur lui et le remplaça le 4 mars l 857. Lorsque éclata la guerre entre les États du Nord et ceux du Sud, F. Pierce, bien que démocrate, se déclara l’adversaire do la sécession et rompit avec son parti. II proposa et fit accepter pur le sénat des mesures rigoureuses contre les chefs séparatistes (janvier 1801). investi d’un commandement, il fut battu par les confédérés au combat de Bethei et se retira de la vie publique. 11 passa les dernières années de sa vie dans la retraite. Les meilleurs ouvrages qu’on ait écrits sur cet homme d’État sont : Life of gênerai F. Pierce, par Hawthomo (boston, 1852, in-8°) et Life uf gênerai F. Pierce, par Honnitage (New-York, 1852, in-12).

PI EH EU (Jean-Frédéric), médecin et librairo allemand, ué à Altenbourg eu 1767, mort eu 1S32. Il se livra d’abord à l’étude du droit, mais y renonça bientôt pour celle de la médecine et se tic recevoir docteur à léna en 1788. Après avoir visité les principales universités de l’Allemagne pour se perfectionner dans sou art, il vint, en 1790, en exercer la pratique dans sa ville natale, où il se Ut rapidement une clientèle fort étendue, U y fonda, eu 1798, le Journal national médical, qui prit, en 1800, le titre d’Annales universelles médicales du xixu siècle, puis, en 1821, celui d’Annales de la médecine. À dater de cette époque, il le dirigea en commun avec C boulant jusqu’à sa mort, et Pabst en prit alors la direction. Eu 1799, il avait acheté l’imprimerie de Richter, et Û ouvrit, en 1801, sous le nom de Comptoir littéraire, un établissement de librairie qui acquit rapidement une juste réputation. Eu 1806. il entreprit la publication d’une Uibliolheca. iatrica ; mais il n<j lit paraître que les œuvres d’Hip Foerate (3 vol.), les événements de l’époque ayant forcé de renoncer à cette entreprise. Ce furent aussi les mêmes circonstances qui llrent échouer, en 1814, le projet qu’il avait formé d’une société générale des médecins allemands. Deux uns plus tard, il céda le Comptoir littéraire à F. A. Brockhaus, mais le reprit en 1823 sous le nom de Comptoir de

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la littérature et en laissa ensuite la directionp ses fils. Nommé président d’une commission chargée de régulariser l’organisation médicale du duché d’Altenbourg, il travailla activement, en 1823et.1824, à cette organisation et fut nommé, en 1826, conseiller médical supérieur et médecin consultant du duc d’Altenbourg. Son principal ouvrage est le Dictionnaire pratique d’anatomie et de physiologie (Altenbourg, 1816-1829, 8 vol.), qu’il publia avec le concours de plusieurs collaborateurs.

P 1ER EU (Henri-Auguste), libraire allemand, fils du précédent, né à Altenbourg en 1794, mort en 1850. Il étudiait depuis 1811 la médecine à léna lorsqu’il entra, en 1813, dans le corps des volontaires de Lutzow. À la paix, il devint professeur à l’école de division de Posen et fut promu, en 1821, capitaine des chasseurs volontaires à Altenbourg. Il quitta le service en 1831 avec le grade de major. Il est surtout connu comme l’auteur principal du Dictionnaire encyclopédique (Altenbourg, 1824-1836, 26 vol.), si célèbre en Allemagne sous le titre d'Uniuersai-lexicon, qu’il donna à cet ouvrage en en publiant une seconde édition complètement remaniée (Altenbourg, 1840-1S46, 34 vol.). Il avait pris, en 1835, la direction de la librairie de son père, qui, à sa mort, passa a ses deux fils aînés, Eugène PiuiiHR, né en 1824, et Victor Pierer, né en 1826. Ceux-ci publièrent une troisième édition de l'Uniuersai-lexicon (Altenbourg, 1851-1854, 34 vol.), ainsi que des Suppléments à la seconde édition (1851-1854,6 vol.) et des Derniers suppléments à toutes les éditions (1855-1856). Victor Pierer étant mort en 1855, le plus jeune frère, Alfred Pierer, né en 1833, fut associé aux affaires de la maison, dont il prit, eu 1859, la direction avec son autre frère Eugène. Ils ont publié une quatrième édition entièrement remaniée de ïUniversal-lexicon (Altenbourg, 1857-1864,19 vol.) et font paraître chaque année un volume de supplément intitulé Annuaire de Pierer.

PIERI (Joseph), conspirateur italien, né à San-Stephano, près de Lucques (Toscane), en 1808, mort sur l’échafaud à Paris le 13 mars 1858. Après avoir étudié le droit à l’université de Pise, il eut quelques démêlés avec la justice pour des faits étrangers à la politique. Vers 1833, il se rendit en France, prit du service dans la légion étrangère en Algérie et y obtint le grade de sous-lieutenant ; plus tard, il alla habiter Lyon, s’y maria, puis so fixa à Paris, où il exerça le métier de fabricant de casquettes. Après avoir pris part à la révolution de février 1848, Pieri retourna en Italie, s’enrôla parmi les volontaires de l’indépendance et fut nommé major. Toutefois, à la restauration du grand-duc de Toscane, une décision du conseil des ministres le dépouilla de son grade et lui défendit de porter l’habit militaire. En 1852, Pieri vint de nouveau chercher un asile en France ; mais ta police impériale lui signifia un arrêt d’expulsion. Il se rendit alors en Angleterre et s établit à Birmingham comme professeur de langues. Orsini l’ayant rencontré l’embaucha dans le complot du 14 janvier 1858. Condamné à la peine capitale par la cour d’assises de la Seine, il fut exécuté en même temps qu’Orsini, le 13 mars. En montant les degrés de l’échafaud, il chanta d’une voix forte le refrain du Chant des Girondins.

PIÉRIDE s. f. (pi-é-ri-de — nom inythol.). Entoin. Genre d’insectes lépidoptères diurnes, type de la tribu de même nom, comprenant plus de cent soixante espèces, répandues sur toute la surface du globe, notamraent dans les régions tropicales de l’ancien continent : La mérioë de l’alisier est commune, au printemps, dans toutes les parties de l’Europe. (Lucas.)

— Bot. Genre d’arbrisseaux, de ia famille des ériciuées, tribu des androuiédées, formé aux dépens des andromèdes, et.dont l’espèce type croit au Népaul.

— Encycl. Entom. Les piérides sont caractérisées par une tête assez petite, courte ; des antennes assez longues, à articles bien distincts ; des yeux nus, de grandeur médiocre ; des palpes presque cylindriques, velues, écailleuses, terminées en pointe ; des ailes ordinairement blanches, bordées ou veinées de noir, quelquefois marquées d’une tache aurore ; 1 abdomen assez mince ; les pattes longues et robustes. Les chenilles sont cylindriques, allongées, pubescentes, granuleuses, à tête petite et arrondie ; les chrysalides anguleuses et pointues en avant. Ce genre comprend environ deux cents espèces, disséminées sur presque toute la surface du globe, mais plus particulièrement dans les contrées intertrop.ieales de l’ancien continent. Leurs chenilles vivent pour la plupart sur les plantes de la famille des crucifères et de quelques familles voisines (capparidées, résôdacées, tropéolées). La France en possède une douzaine d’espèces, et plusieurs de celles-ci ne se font malheureusemeut’que trop remarquer par les ravages qu’elles exercent dans nos cultures.

La piéride du chou, vulgairement nommée grand papillon du chou, a environ 0UI,06 d’envergme ; le corps noir ; les antennes noires, anuelées de blanc ; les ailes un peu oblongues, entières, blanches ; les supérieures noirâtres au sommet en dessus, avec deux taches en dessous ; les inférieures d’un jaune pâle en dessous. La chenille est d’un bleu

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cendré, avec le dos marqué de trois raies jaunes longitudinales, dans l’intervalle desquelles se trouvent deux rangées de petits points noirs tuberculeux. Elle va le plus souvent se suspendre contre un arbra ou un mur, pour se transformer en une nymphe ou chrysalide verdâtre, ponctuée de noir ; pour procéder à cette opération, elle tapisse de. soie la place où elle veut se fixer, puis elle s’y attache avec un lieu.

Cette piéride est, répandue dans toute l’Europe, l’Asie et le nord de l’Afrique ; elle vit dans les champs et les prairies, mais surtout dans les jardins. Bien qu’elle soit beaucoup plus abondante dans la belle saison, on en trouve en tout temps sous ses divers états. Elle a, en effet, plusieurs pontes dans le courant de l’année ; les générations se succèdent rapidement et les éclosions, de même que les métamorphoses, ont lieu à des intervalles assez rapprochés. Les papillons provenant de la dernière génération passent l’hiver dans les trous des murailles ou dans le creux des vieux arbres, d’où ils sortent pour voltiger aux premiers jours de mars. Par une exception qu’on remarque aussi chez plusieurs autres lépidoptères diurnes, les chenilles se dérobent en général à la lumière, se cachent en terre et ne sortent guère que la nuit pour chercher leur nourriture ; leur démarche est lente.

La piéride du chou est un des fléaux de nos potagers. Ella s’attaque à des plantes très-diverses de la famille des crucifères, mais particulièrement à celles du genre brassica (chou). La femelle dépose ses œufs sur les feuilles de ces plantes et ils éclosent au bout de quinze jours. La chenille de cette espèce est ia plus commune dans nos jardins. Elle ronge presque entièrement les feuilles des choux, détruit souvent tout le parenchyme et ne laisse que les nervures. Bien qu’elle ne soit pas précisément sociétaire, elle est parfois si abondante, grâce à la prodigieuse fécondité de la femelle, qu’elle anéantit complètement une planche de ces légumes. Elle est très-redoutable aussi pour certaines plantes utiles ou d’agrément, telles que le câprier, la capucine, le réséda, etc.

La piéride de la raue, vulgairement petit papillon du chou, ressemble beaucoup à la précédente, mais elle est plus petite. Sa chenille vit sur les mêmes plantes, mais attaque de préférence l’intérieur des choux pommés, ce qui lui a fait donner le nom de ver de cœur ; c’est seulement en écartant les feuilles que l’on peut s’apercevoir da ses ravages. Une autre espèce très-analogue est la piéride du navet, qu’on distingue surtout aux nervures vertes de ses ailes inférieures. Les piérides de la moutarde, du cresson, etc., s’en rapprochent aussi beaucoup. La piéride de l’alisier a des ailes blanches, demi-transparentes, veinées et bordées de noir. Ses chenilles attaquent les arbres de la famille des rosacées (alisier, amandier, cerisier, etc.) ; elles sont sociales et se Aient en commun une tente de soie sous laquelle elles s’abritent contre les intempéries. Leurs ravages sont souvent très-considérables.

Les piérides ont de nombreux ennemis dans les diverses classes du règne animal, mais surtout parmi les insectes carnassiers ; les ichnemnons en détruisent la majeure partie. Ou peut aussi les faire périr en répandant sur les plantes de la chaux éteinte, du nitrate de soude, des décoctions de suie, de tabac, etc. Enfin, une chasse active, la recherche des chrysalides, un écheniiloge bien fait sont d’excellents moyens pour en diminuer le nombre.

PIÉlllDES, nom donné aux filles de Piérus, roi de Macédoine, et d’Evippo ou d’Antiope. Fières de leur nombre et de leurs talents pour le chant et la poésie, elles osèrent défier les Muses elles-mêmes jusque sur le Parnasse. Les nymphes de la contrée, choisies pour arbitres de cette lutte poético-musicale, adjugèrent la victoire aux Muses. Loin d’accepter cet arrêt, elles s’emportèrent en invectives contre leurs rivales, et Apollon, indigné, les transforma en pies, eu punition de leur vaniteuse loquacité, qu’elles ont toujours conservée depuis. Au livre V de ses Métamorphoses, Ovide a reproduit cet épisode mythologique, dont il place le récit dans la bouche même des Muses, qui la racontent à Minerve.

« Cette fable, dit Noël, paraît fondée sur ce que las Piérides, fières de leur habileté pour le chant, osèrent prendre le nom de Muses. • Suivant M. Valère Parisot, ce mythe ne serait pas très-ancien et ne serait que l’expression d’une rivalité entre deux systèmes musicaux. Quoi qu’il en soit, les poètes donnent souvent aux Muses le nom de Piérides, soit en souvenir de leur victoire sur les filles de Piérus, soit parce qu’elles ai, inaient à résider sur le mont Piérus ou Piérius, en Thessalie, où Mnéraosyne leur donna le jour et qui leur-était consacré.

P1ÉIUE, en latin Pieria, contrée de l’ancienne Grèce septentrionale, au N. da la Thessalie, sur la côte occidentale du golfe Thermuïque, entre l’Olympe au S., la mer àl’E., l’Haliacmon au N. et à l’O. Elle tirait son nom du mont Piérus, consacré au culte des Muses. Ses villes principales étaient Dium, Pydna et Méthone. C’est dans cette contrée, patrie des Muses et d’Orphêo, dont on montrait le tombeau près de Dium, que

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paraît avoir pris naissance la musique religieuse de la Grèce et s’être formée la mythologie d’Homère et d’Hésiode. La Piérie fut conquise par les premiers rois de Macédoine, et ses habitants se retirèrent à l’E. du Strymon, au pied du mont Pangée, où pendant les guerres médiques on retrouve une nouvelle Piérie avec les villes de Phagres, de Pergame et de Crénides (plus tard Philippes). H Après la mort d’Alexandre, les. Macédoniens donnèrent le nom de Piérie à une contrée de la Syrie qui s’étendait des rives de l’Oronte au golfe d Issus ; Séleucie en était la ville principale.

P1ER1NO DEL VAGA (Pietro BrjONACOitSl, dit), peintre italien. V. Vaga.

PIÉRIQUE adj. (pi-é-ri-ke), Chim. Se dit d’un acide proposé pour servir à faire une nouvelle espèce de bière économique, dans laquelle il remplacerait le houblon : L’acide pieriquk fut découvert par Scipion Dumoulin et soumis d l’Académie des sciences le 16 juin 1853.

P1E111US, montagne da la Syrie ancienne, dans la Séleucide. Le Pierius faisait partie de la chaîne de l’Amanus.’

P1EIUUS, littérateur italien, V. Valbria-

NUS.

P1EBLUIGI (Jean-BaptistedePalkstrwa), célèbre compositeur italien, V. PaLESTRINA.

PIEUMAHIM (Joseph), architecte italien, né à Foligno en 1734, mort en 1808. Fils d’un marchand, qui le destinait au négoce, il s’appliqua seul à l’étude de la mécanique et des sciences, vers lesquelles le portait sou goût naturel, et construisit pour son usage particulier un globe géographique de 4m,50 environ de diamètre, qui attira de nombreux visiteurs, entre autres le célèbre mathématicien Boscovitch. Celui-ci décida le père du jeune mécanicien à l’envoyer continuer ses études à Rome, où Piermarini arriva à l’âge de vingt ans et où il s’adonna avec ardeur à l’étude des mathématiques et de l’architecture. Il eut pour maîtres dans cet ait l’oggi et Vanvitelii. Ce dernier conçut pour lui une. affection particulière et le prit pour aide dans ses travaux. Ce fut ainsi qu’il l’employa à la construction du palais de Caserte, à Naples, et du palais Impérial, à Milan. Vanvitelii se contenta de dessiner le plan général de cet édifice et désigna son élève comme le plus capable d’en diriger la construction [1769). Piermarini se trouva donc établi, sous les auspices les plus favorables, à Milan, où devait so passer la plus grande partie de sa vie et où il devait exécuter ses travaux les plus importants. Nommé d’abord architecte de l’archiduc, puis inspecteur général des bâtiments, il devint, en*outre, professeur d’aruhitecture à l’Académie des beaux-arts de Brera, lors de la fondation de cette académie. Pendunt trente ans, il.travailla sans relâche à Milan, qui lui dut la plupart de ses plus beaux monuments élevés pendant cette période, entre autres : le théâtre de la Scala, qui suffirait seul pour assurer sa.réputation ; le Mont-de-Piéte, le Mont-Napoléon ; le théâtre délia Canobbiana, les Luoghi-Pii, la porte Orientale, les palais Greppi, Moriggia, Lasnedi, Sanuazari, Litta, Cusani et la vaste et magnifique fuçude du palais Belgiojoso. U fut aussi chargé de diriger plusieurs grands travaux publics, et ce fut sous ses ordres que furent établies plusieurs rues nouvelles, la place du Tagliainento, et que fut construit presque entièrement le quartier appelé la Conu-ada di Sanui-Redegouda. Aux environs de Milan, il lit aussi construire plusieurs villas, notamment l’élégante villa impériale do Monza, la villa d’Adda, à Casano, la villa Cusini, à Desio, etc. Quelques années avant sa mort, les événements politiques l’avaient obligé de se retirer à Foligno, où il passa ses dernières années occupé de SCS études favorites et collectionnant des ouvrages sur l’architecture. Son buste décore le portique do l’Académie de Brera.

PIERO-A-SIEVE (SAN-), bourg du royaume d’Italie, province et district de Florenco, mandement de Scarperia ; 2,876 hab,

P1ERO - MONFORTE (SAN-), bourg du royaume d’Italie, dans la Sicile, province et district de Messiue, mandement de Milazzo ; 4,870 hab.

PIÉRON (Charles-Philippe-René), magistrat et homme politique français, né à Arias en 1793, mort en 1857. Il fit son droit à Paris et fut reçu avocat en 1SS1. Conseiller auditeur a la cour de Douai dès 1822, Piéron devint substitut du procureur général (1828), puis conseiller (1833) près de cette mémo cour. En 1834, les électeurs de Suint-Fol (Pifs-de-Calais) le nommèrent député eu remplacement de son beau-père, Degouves-Duuuneques, et le réélurent constamment jusqu’à la chuta de Louis-Philippe. Pendant tout le temps qu’il siégea à la Chambre, il lit par ; tie de l’opposition en prenant pouf chef de file M. Odilon Barrot, combattit sans cesse le ministère, prit part a l’agitation des banquets réformistes et présida celui d’Auueziu, Le lendemain de la proclamation de la république (25 février 1848), Piéron fut nommé conseiller à la cour d’appel de Paris. Aux élections pour la Constituante, les électeurs du Pas-de-Calais l’envoyèrent siéger à cette assemblée, le premier de la liste, pac 130,207 voix. Il fit partie du groupe dos ré-