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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 3, Phen-Pla.djvu/211

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d’un envieux et, par conséquent, d’un ingrat. Il se doute bien un peu de tout cela, mais il persiste dans son rôle d’ami sacrifié. Est-il besoin de poursuivre notre analyse à travers les cinq actes de cette comédie ? Qui ne pressent que Franz devient tout à coup millionnaire et qu’enfin arrivé au summum de ses aspirations et de ses rêves, il renie tout, son passé, son génie, son amitié, son amour ? L’homme qui est possédé de l’amour des richesses s’imagine que la fortune tient lieu de tout et il s’habitue si bien à cette idée, qu’il finit par se débarrasser un à un de tous les sentiments pour n’en conserver plus qu’un seul, celui de son être à lui, de son individualité, et ce sentiment-là, qui s’appelle l’égoïsnio, est la mort de tous les outres. MM. Km. Augier et J. Sandeau savent fort bien que c’est là une vieille, vieille histoire ; ainsi ont-ils essa3’é de la rajeunir à l’aide do situations exceptionnelles. Leur erreur vient de ce qu’ils ont cru faire de Franz un être à part, un ambitieux pas comme les autres, tandis qu’ils n’ont réussi qu’à isoler à nos yeux un des personnages à la, vulgarité desquels on est trop habitué pour qu’ils soient, intêressauts.

Pierre de touche (la.), (la Pietra delparagone septième opéra composé par Rossi ni, Agé alors de vingt et un ans. D’est un opéru-bouil’e en un acte, dont’le livret est de Romanelli. Il fut représenté sur le théâtre de la Scula, à Milan, dans l’automne de 1812. La cavatine : Ecco pieiosa itt sei la sola, et le finale du premier acte signalèrent aux connaisseurs l’avénement d’un grand musicien. Cet opéra fut joué aux Italiens de Paris lo 5 avril 1821. Plusieurs morceaux de la partition ont passé dans

Cenerentola.


PIERRE, bourg de France (Saône-et-Loire), ch.-l. de cant., arrond. et à 35 kilom. N. do Louhans, dans une plaine ; pop. aggl., ggohab. — pop. tôt., 1,902 bab. Huileries, tuileries, tuyaux de drainage. On y voit un magnifique et vaste château flanqué de tours, construit en 1080. L’extérieur de cet édifice présente plusieurs parties remarquables ; mais les appartements offrent encore un plus grand intérêt au double point de vue de 1 histoire et de l’art ; on y visite la salle de la duchesse du Maine, le cabinet de l’empereur Napoléon 1" et la chambre de Benjamin Constant. Pierre est un village très-ancien ; aux environs s’élevait jadis un amas de roches surmonté d’un monument druidique, qui servait de limite aux Eduens. On y découvre encore fréquemment des antiquités de tout genre, et surtout des médailles romaines.

PIERRE (la PETITE-), ancien bourg de France. V. Phtitk-Pierku (i.a).

PIERRE (SAINT-), petite Ile française de l’Amérique du Nord, dans l’océan Atluntique, près de l’entrée du golfe Saint-Laurent, à

25 kitom. S. de Terre-Neuve, au S.-F. de Miquelon, à 6,670 kilom. 0. de Brest, par 46° 46’ de latit. N. et 58° 27’ de longit. Û. Elle a

26 kilom. de circuit et 2,600 hectares de superficie. Sa population se compose de deux éléments principaux : la population sédentaire et la population flottante ; la première est de 2,583 hab. ; la seconde, comprenant les fonctionnaires, la garnison et les marins appartenant aux bâtiments de pêche, s’élève quelquefois à 12,000 et même à 15,000 âmes pendant la saison de la pêche, c’est-à-dire du 15 mars au 15 novembre. Le chef-lieu et en’ même temps le seul centre de population de l’Ile est la petite ville de Saint-Pierre dont nous parlerons plus loin. L’île est hérissée de montagnes dont la plus haute a 204 mètres d’élévation : elle est stérile dans la plus grande partie de son étendue ; on n’y rencontre que quelques rares sapins, qui croissent sur un dépôt de tourbe entre les anfractuosités de petites emmenées et atteignent à peine 2 mètres de hauteur. Ses vallées renferment quelques étangs salés très-poissonneux et dont, trois communiquent avec la mer : ce sont l’étang’du Cap-Noir, l’étang du Savoyard et l’étang Bouleau. On trouve aussi un grand nombre’d’autres étangs dans l’intérieur, même sur les grandes montagnes, et on y. pêche des truites et des anguilles. Les seuls cours d’eau que possède Saint-Pierre sont quelques ruisseaux qui descendent des étangs de l’intérieur ; ils sont grossis par la fonte des neiges et fournissent une eau excellente. Les côtes sont presque inabordables dans la plus grande partie de leur contour ; laseulo rade qu’elles offrent est celle de Saint-Pierre, où est située la petite ville de ce nom. La port du Barachois, formé par la rade à son extrémité O.-S.-O., pourrai’, recevoir une très-grande quantité de navires ; mais son entrée, qui n’offre que 4 h 5 mètres de fond et 2 mètres seulement dans les basses mers, ne le rend accessible qu’aux bâtiments d’un faible tirant d’eau. A cause déla brume qui enveloppe fréquemment les Iles Saint-Pierre et Miquelon, le canon de Saint-Pierre tire un coup de demi-heure en demi-heure pour avertir les navires de la proximité de la côte. En entre, des pyramides, des bouées et de petits phares sont installés pour faire reconnaître les entrées et les passes difficiles da la rade de Saint-Pierre, qu’abrita contre les Ilots du largo la petite île aux Chiens. Cinq Ilots dépendent de l’île Saint-Pierre ; ce sont : le Grand-Colombier, au N.-E., montagne escarpée et d’un accès difficile, ainsi nommée à

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cause du grand nombre d’oiseaux de mer qui viennent tous tes ans, au mois de mai, faire leurs nids dans des trous sur les flancs de la montagne ; un fait assez remarquable, c’est l’adoption qu’ils ont faite de cet îlot, on n’en trouve pas un seul sur les autres ; l’île aux Chiens, qui forme la rnde de Saint-Pierre et a 4,000 mètres de circonférence ; elle forme, du côté de la rade, de belles grèves sur lesquelles ’,00 à 600 pêcheurs font sécher leur morue ; l’Ile aux Vainqueurs, l’Ile aux Pigeons, a l’E., et l’île Massacre, en rade de Saint-Pierre. Le ulimatest très-sain.bien que la température y soit souyent fort rigoureuse. Les mois les plus chauds sont juin, juillet et août ; le mois le plus froid est février. L’hiver, qui prélude en novembre, dure cinq à six mois ; la neige commence à tomber dès le mois de novembre, mais ce n’est guère qu’il la fin de décembre qu’elle couvre la terre pour ne plus fondre qu’en avril. Les orages sont fort rares dans ce pays, mais on y voit souvent des aurores boréales dont quelquesunes embrasent toute l’atmosphère et présentent un admirable spectacle. L’île Saint-Pierre n’est, pour ainsi dire, qu’un rocher dépourvu de terre végétale. Quelques terres rapportées autour des habitations permettent d’y établir des potagers, où les légumes de l’Europe croissent assez convenablement On ne trouve, en fait d’arbres, que quelques rares sapins tortueux et rabougris ; en fait d’ ; irbusles, que des genévriers, des framboisiers et des groseilliers sauvages. Les côtes abondent en poisson. Saint-Pierre, comme Miquelon, na d’autre industrie que la pèche et la préparation de la morue ; elle occupe tous les pêcheurs hivernants. On y fabrique de l’huile de foie de morue. On y construit des goélettes et des embarcations, mais seulement pour la pêche locale. La plupart des ouvriers de protession qu’on y rencontre sont envoyés par lo gouvernement, envers lequel ils contractent des engagements qui les astreignent à un certain temps de séjour. La morue à tous les états, morue sèche, morue verte, morue fraîche, et les produits qu’elle fournit, l’huile, les langues, les rogues ou œufs qui servent d’appât pour la pêche à la sardine, sont les principaux objets du commerce de Saint-Pierre et Miquelon (v. ce mot). Ces deux lies sont régies, au point de vue du gouvernement et de l’administration,

Ear l’ordonnance organique du 18 septemre 1844. En vertu de cet acte, le commandement et l’administration supérieure sont confiés à un commandant résidant à Saint-Pierre et duquel relèvent tous les chefs de service. Il est assisté d’un conseil d’administration. Le commerce des morues, qui est l’élément vital de Saint-Pierre et Miquelon, se fait principalement avec la France et ses colonies. Ces expéditions ont lieu, dans nos colonies des Antilles, de mai à janvier. Ces produits rencontrent la concurrence des Américains-et des Anglais. Une protection a donc dû être établie sur notre commerce ; elle consiste dans le droit d’entrée, qui était autrefois de 7 francs pur 100 kilogrammes et qui n’est plus que do 3 francs aujourd’hui ; dans les primes qui sont allouées tant aux armements pour la pêche de la morue qu’à l’importation des produits de cette pêche dans nos établissements d’outre-mer. Tous les ports de France, de Morlaix à Granville, font chaque année de nombreux armements pour la pêche dans les parages de Suint-Pierre et du grand banc de Terre-Neuve ; la population entière de ce littoral y est intéressée et ou voit que cette industrie procure à la métropole, comme à la colonie, de précieuses ressources ; elle a, en outre, l’avantage de former un grand nombre do marins consommés. En 1851,1e mouvement commercial des îles SJLint-Pierre et Miquelon était d’un peu moins de 8 millions, importation et exportation réunies. L’importance s’est depuis beaucoup accrue Les exportations consistent presque exclusivement dans lo produit de la pêche ; les importations, presque en totalité de provenance française, consistent en vivres et objets manufacturés de toute espèce. La feuille officielle des lies Saint-Pierre et Miquelon a publié, le 10 avril 1873, le tableau comparatif suivant du mouvement commercial de cette possession française de 1863 à 1872. Voici ce tableau en résumé :

1868 1869 1S70

fr. fr. fr.

Importations 8,174,712 8,535,086 7, S42,902

Exportations 8,778,4S5 9,273,707 9,859,847

TOTAUX.. 16,953,197 17,808,793 17,702,749

1871 1872

fr. fr.

Importations... 6,835,702 7,931,151

Exportations... 10,226,934 12,353,137

Totaux, .... 17,062,636 20,337,288

D’après ces chiffres, on voit que les résultats de l’année 1872 ont été de beaucoup supérieurs à ceux des années précédentes et qu’après celle-ci, c’est l’année 1869 qui l’emporte, tandis que c’est l’année 1868 qui a été la plus défavorable. On voit, en outre, que, pour cette période de cinq années, la moyenne est de 17,972,955 francs.

La France acquit la possession de Saint-Pierre et Miquelun par la paix de Paris en 1763 ; les Anglais les prirent en 1778 et les conservèrent jusqu’à la paix de 1783 ; ils les

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reprirent en 1793, les rendirent à la paix d’Amiens, s’en virent maîtres de nouveau dans les guerres de l’Empire et les abandonnèrent à la paix générale de 1814. Ce fut le 25 mai 1816 qu’eut lieu la reprise de possession par la France.

PIERRE (SAINT-), chef-Heu de la colonie des lies Saint-Pierre et Miquelon et principale station des vaisseaux français pour la pêche à la morue. Cette petite ville s’étend devant le port, au pied d’une colline, et occupe 1 kilomètre environ de longueur ; les maisons sont bâties en bois, ainsi que les autres bâtiments qui en dépendent. Quatre édifices seulement ont été construits en brique depuis quelques années ; ce sont : l’hôpital de la marine, la caserne de gendarmerie, la prison et le magasin général.’ Elle possède, en outre, une église et un hôtel pour le gouverneur. De la ville, à la mer, l’espace est occupé tout autour du port par des grèves concédées par le gouvernement, sur lesquelles ♦ont établies des sêcheries, La rade de Saint-Pierre, comprise entre le Cap-à-1’Aigle, à l’E., la Pointe-à-Philibert, au S.-O., et l’Ile aux Chiens, au S., communique à ta mer par trois passes ; l’une, au N.-E., large de 900 mètres au minimum et présentant un fond de 10 à 20 mètres ; l’autre, au S.-E., de 500 mètres de largeur, de 7 à 13 mètres de profondeur, et la troisième, appelée Passe-aux-Fletans, large de 400 mètres et profonde de 10 à 13 mètres, mais de difficile abord. Préservée du côté du large par l’île aux Chiens, la rade de Saint-Pierre offre un excellent abri, surtout du mois d’avril au mois de septembre. Elle est accessible aux navires do la plus grande dimension et même aux vaisseaux de guerre. Le tribunal de première instance pour la colonie de Saint-Pierre et Miquelon siège à Saint-Pierre. Il se compose d’un juge qui rend la justice seul et sans ministère publie. Les sœurs de Saint-Joseph ont un pensionnat dans cette ville et l’hôpital militaire est desservi par trois chirurgiens de la marine. Un service entre Saint-Pierre et la France par l’Angleterre a lieu une fois par mois, de janvier à mai, et deux fois par mois de juin à décembre.

PIEUItE (SAINT-) ou P1ERRE-MARTIM QUË (SAINT-), ville forte des Antilles françaises, sur la côte occidentale de l’île de ia Martinique, à 28 kilom. N.-E. de Fort-de-France, avec port de commerce important, par 140 45’ de latit. N. et 63« 31’ de longit. O. ; 28,000 hab. Evêché, cour d’assises, tribunal de 110 instance, chambre de commerce, banque, consulats d’Angleterre, des États-Unis et de Venezuela ; petit séminaire. Resserré entre une chaîne de montagnes et la mer, Saint-Pierre s’étend le long d’une rade foraine parfois éprouvée par des ras de marée violents, causant des sinistres considérables. Pendant la saison d’hivernage, durant laquelle se produit ce phénomène (de la mi-juillet à la mi-octobre), les bâtiments de commerce étaient naguère dans l’usage de se retirer au port de Fort-de-France, où se trouve un bassin abrité. Aujourd’hui, les compagnies d’assurance se prêtent plus facilement à couvrir les risques du port, et cette précaution n’est presque plus usitée. La ville de Saint-Pierre, centre du commerce de la Martinique, est une des plus commerçantes des Antilles ; il y règne la plus grande activité et son port offre un mouvement continuel de navires, qui importent et exportent des richesses immenses en produits manufacturés de France ou en denrées coloniales des Antilles. Les principaux articles du commerce d’exportation de cette place consistent en suïre, eau-de-vie de mélasse, cacao, casse, peaux brutes, café, bois de teinture et d’ébénisterie, indigo, vins et liqueurs, sirops, confitures et bonbons, fruits conservés par la méthode Appert, chapeaux fins, écailles de tortue, etc. Les importations consistent en tissus français et étrangers, morues françaises et étrangères, ouvrages en peau ou en euir français, farines de froment françaises et étrangères, huile d’olive française et étrangère, bois communs fiançais et étrangers, ouvrages en divers métaux, beurre salé, bœufs, taureaux et vaches étrangers, chevaux et mulets français et étrangers, vin, bière, fromage et liqueurs français et étrangers.

La ville de Saint-Pierre est partagée en deux quartiers, celui du Mouillage et celui du Fort, séparés l’un de l’autre par la rivière du Fort, qu on y passe sur trois ponts, dont un très-beau en pierre et les autres en bois. Les rues sont pavées, bien éclairées de nuit et arrosées par des ruisseaux abondants qui tempèrent la chaleur et contribuent à la salubrité dorair. Les maisons, assez généralement belles, ont presque toutes, dans l’intérieur, des fontaines, alimentées, ainsi que les fontaines publiques, par la rivière. Le quartier du Mouillage, plus particulièrement marchand, est rempli de belles boutiques bien approvisionnées. On y trouve un hospice, 1 hôpital de la. marine, plusieurs marchés, des bains et dos promenades. Le quartier du Fort, plus élevé et plus aéré, mais moins commerçant, contient un grand nombre de bâtiments publics : le palais de justice, la douane, les casernes, les prisons civiles et militaires, l’église paroissiale, une belle salle de spectacle, une jolie promenade et le jardin des plantes, qui sert à naturaliser des plantés des Iodes

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orientales et en fournit à celui de Paris. La ville de Saint-Pierre fut fondée en juillet 1635 par d’Esnainbuo, capitaine général de l’Ile de Saint-Christophe, dans le voisinage du Carbet des Caraïbes, où la tradition fait descendre Christophe Colomb en 1502, lors de la découverte de l’Ile. Menacée., en 1654, par les Caraïbes ; préservée des Anglais, en 1666, par un ouragan qui détruisit la flotte de l’amiral Willoughby ; infructueusement attaquée l’année suivante pendant dix jours par celle de l’amiral Harmant, elle repoussa encore une descente des Anglais eu 1693. Dans le siècle suivant, ello subit deux fois, avec la colonie entière, la domination anglaise, de 1762 à 1763, de 1704 à 1802, de 1800 à 1814. « Lo territoire de Saint-Pierre, dit M. Le Pelletier de Saint-Remy, s’étend au pied du volcan de la montagne Pelée, qui lance parfois encore quelques fumerolles, et au pied du volcan éteint des Pitons, au Carbet. Co territoire, couvert de bois à ses sommets, do cultures riches et variées sur les versants qui regardent la mer, do jolies villas, de caféières et de verreries, présente un aspect très-pittoresque et majestueux on même temps. Les villages dits du Troisième - Pont, du Morne-Rouge, de la Rivière-Blanche et du Pont-Saint-Denis font partie du territoire de Saint-Pierre. Le Morne-Rouge est un lieu de convalescence et de pôlerinago très-fréquenté. Les établissements d’eaux thermales du Prêcheur et des Pitons du Carbet sont renommés dans toutes les Antilles et attirent un certain nombre d’étrangers. » L’arrondissement de Saint-Pierre embrasse quatre cantons : Fort, Mouillage, Basse-Pointe, Trinité, et onze communes.

PIERRE (SAINT-), ville de l’Ilo de la Réunion, sur la côte S.-O., à 45 kilom. S.-E. Ce Saint-Paul ; 30,000 hab. Cour d’assises, tribunal de ire instance, justice de paix, bureau d’inscription maritime, hôpital civil ; un journal : le Courrier de Saint-Pierre ; commerce de blé. Des travaux considérables y ont été exécutés pour établir un port de retuge.

PIERRE (SAINT-), rade située dans l’Ile de la Réunion ; on y exécute des travaux destinés à en faire un port.

PIERRE (SAINT-), lac du bas Canada, partie dans le district des Trois-Rivières, partie dans celui de Montréal ; il est formé pur le Saint-Laurent, qui se grossit, en cet endroit, des rivières Saint-François et Richelieu, par la droite, et do la Masquinouge, par la gauche. Ce lac t 44 kilom. de longueur, du N.-E. au S.-O., et 20 kilom. dans sa plus grande largeur. Il renferme beaucoup dites au S.-O. ; son peu de profondeur nuit à la navigation.

PIERRE (SAINT), rivière des États-Unis (Missouri). Elle prend sa source vers 4fi<> de latit. N. et 100° de longit. O., coule généralement au S.-E. et se jette dans le Missisaipi, par la rive droite, près et au-dessous des chutes de Saint-Antoine, par 44» 43’ de latit. N., après un cours d’environ S0 kilom. Cette rivière forme plusieurs rapides ; ello est en général très-profonde ; à son confluent avec le Mississipi, elle a environ 100 mètres ^de largeur.

PIERRE-D’AI.BIGNY (SAINT), bourg du France (Savoie), ch, -l. de ennt., arrond. et à 27 kilom. E. de Chambéry, au pied dos montagnes do l’Arpion et de l’Arclusaz ; pop. aggl., 716 hab. — pop. tôt., 3.083 hnb. Fabrication de tulle ; forge pour l’acier. Aux environs, sur un rocher escarpé, ruines pittoresques du château de Miolan ; découverte do nombreuses antiquités romaines.

PIERRE-O’AI.LEVARD (SAINT-), bourg do France (Isère), cant. d’Alievard, arrond. et à 36 kilom. N.-E. de Grenoble ; 2,005 hab. L’église paroissiale, du style roman, est surmontée d’un clocher remarquable. Au couchant, le bourg est dominé par la tour d’Aquin et le château de Roche-Commiers.

PIERRE-BUFFIÈRE, bourg de Franco (Haute-Vienne), ch.-l. de cant., arrond. et à 21 kilom. S.-E. de Limoges, sur le penchant d’un coteau, près de la vallée do la Brianco ; pop. aggl., 762 h ; ib. — pop. tôt., 8S0 hab. Manufacture de porcelaine. L’église paroissiale date du xie siècle ; ruines d’un ancien château fort, dont le nom est mentionné dans l’histoire dès lexuo siècle. Aux environs du bourg, restes de constructions romaines. Patrie de Dupuytren.


PIERRE-LEZ-CALAIS (SAINT), ville de France (Pas-de-Calais), cant. et a 2 kilom. de Calais, arrond. et à 32 kilom. N.-E. de Boulogne ; pop. aggl., 18,092 hab. — pop. tôt., 20,409 bab. Conseil de prud’hommes. Très-importante fabrication de tulles de soie et de coton, occupant 10,000 ouvriers et produisant annuellement pour plus de 80 millions de fr. de marchandises. En 1873, on y comptait 1,210 métiers mis en mouvement par 62 machines à vapeur. Filatures de lin, occupant 400 ouvriers ; 12 ateliers do construction da machines ; importante fabrique de biscuits j fabriques de tissus de laine, lacets, huile, savons, boutons de métal, chapeaux vernis, sucre, fonderie de fer et de cuivre, brasseries, tanneries, raffineries do sel. Cotte ville, qui, en isoo, 110 renfermait que 2,600 habitants et était une sorte de faubourg do Calais, doit sou accroissement extraordinaire au développement do ses lubriques do tulles.