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Nous allo«, s, maintenant donner quelques détails spéciaux sur les principales pinces employées par les chirurgiens et les vivisec* teurs.

Pince à dissection ou à ligature. Elle se compose de deux lames d’acier ou d’argent réunies par leur extrémité postérieure, s’écartant l’une de l’autre par leur propre res» sort et se joignant lorsqu’on les serre entre les doigts. Elles vont en diminuant de largeur et en augmentant d’épaisseur vers leur extrémité libre, qui est mousse et garnie à sa face interne de petites dents transversales qui s’engrènent les unes dans les autres quand on comprime les branches pour serrer plus exactement les corps ou les tissus que l’on veut saisir,

Pince à pansement ou à anneaux. Pinco composée de deux branches arrondies qui ressemblent à celles des ciseaux, si ce n’est qu’au lieu de se croiser et d’être tranchantes elles sont directement opposées l’une a l’autre et aplaties ou munies seulement de quelques dentelures superficielles. Cet instrument sert à enlever les parties d’un appareil de

frangement, à nettoyer les plaies, a soulever es parties molles, à porter de la charpie dans le fond d’un foyer purulent, etc.

Pince de Aluseux. C’est une pince a anneaux dont les branches sont terminées par quatre crochets qui se regardent et se croisent à leur extrémité de manière à faire l’office d’érigne.

Pince à polypes. Elle est formée de deux branches disposées comme celles de la pince à pansement et garnies de même d’anneaux adaptés à leur-face externe. Seulement, elle est plus forte et chaque branche a son extrémité libre large, mousse, arrondie, creusée en dedans en forme de cuiller et percée de deux petites ouvertures de oni, Q09 de hauteur sur 011,006 de diamètre. Les bords de cette espèce de cuiller fenètrée sont garnis de dentelures qui s’entre-croisent avec celles de la branche opposée.

Pince de Ciuiale. On l’emploie dans les opérations de lithotritie. Pour l’introduire, on fait entrer la pince dans la gaîne, de manière que les branches se touchent par l’extrémité et forment un bout arrondi, tandis que vers le talon elles sont assez écartées pour loger entre elles le bouton du stylet. On serre la vis de pression et l’on introduit l’instrument ainsi monté et huilé jusqu’au calcul, derrière lequel les doigts d’un aide se trouvent appliqués sur l’urètre. On desserre la vis de pression, on fait ouvrir la pince et l’on retire le stylet ; la main gauche du chirurgien remplace celle de l’aide. Le calcul se trouva ainsi placé entre deux puissances qui agissent simultanément et en parfaite harmonie.

Pinces à pression continue. Pinces disposées de manière que leurs branches se croisent et exercent une pression proportionnée à la force de ces branches. Pour pincer l’objet, on exerce avec le pouce et lindex me pression sur les branches, ce qui fait écarter les mors de la pince. Il suffit alors de cesser la pression avec les doigts pour que l’objet soit saisi. On les emploie dans les injections pour oblitérer les vaisseaux coupés ou rompus et l’on en a de différent volume ; on les emploie aussi ’dans le cours des opérations sanglantes.

On emploie encore, dans la pratique physiologique et chirurgicale, d’autres pinces. Il nous suffit d’avoir indiqué les principales.

— Chasse. Pince d’Elvasky. Piège assez compliqué qui a pris le nom de l’inventeur et qui se compose d’une pièce de bois plate de 6 pouces de longueur sur i de largeur et 15 lignes d’épaisseur. À une des extrémités de cette planche se trouve un trou servant au passage d’un piquet que l’on enfonce en terre pour maintenir l’appareil que le gibier pris chercherait à entraîner. Sur la planche fixée au sol comme nous venons de le dire est attaché un ressort en fil de fer formant pince coudée. Les branches coudées sont embrassées par un anneau de fil de fer qui les empêche de se séparer et empêche aussi les deux bras de s’écarter davantage lorsque la pinee est fermée.

Le bout de la marchette porte un bâton transversal ; la détente est absolument la même que celle du collet à ressort et agit de la même manière. Au lieu de la traverse, la marchette porte quelquefois un appât à son extrémité (v. collet à ressort). Ce piégé s’emploie contre les oiseaux d’eau ; des pinces plus petites servent pour les oisillons, près des abreuvoirs. On appâte sous la marchette, dont le jeu doit être parfaitement libre, et on obtient un succès complet si l’appareil est sensible et convenablement établi.

  • — Pêche. La pince est un engin autorisé

par l’administration. Il a été inventé par un meunier de Mailly-la-Ville (Yonne). Il est d’un maniement très-facile, peu dispendieux, et, avec ce système, on est sûr, sinon de ne jamais manquer un seul poisson, au moins de n’en point blesser ni même froisser un seul. Voici comment il s’exécute. À deux manches de bois, fort et bien unis, courbés un peu au milieu au moyen du feu, et réunis à cette courbure par une vis qui leur donne l’apparence de branches d’un sécateur, s’adaptent deux fortes viroles de fer forgé. A ces viroles s’attachent solidement quatre gros fils de fei qui se recourbent en forme de I

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clocheton très-évasé du bas, quelque chose comme une cloche à fromage quadrangulaire. Ces fils de fer sont, à l’extrémité, tournés en anneaux à travers lesquels glissent deux tringles mobiles traversant un sac de filet dont les mailles ont la dimension légale ; le filet est lui-mênie passé dans les carcasses de fil de fer.

Quand, en descendant le courant, par une eau limpide, on aperçoit le poisson au fond de l’eau, on fait arrêter le bateau, on ouvra les deux manches de la pince comme s’ouvrent des branches de ciseaux ; les tringles se tendent dans toute leur longueur, les fils. de fer de la carcasse s’écartent, glissant sur les tringles ; la poche de filet se dilate et on pose cette sorte de cloche sur le poisson entrevu. D’un coup sec, on referme les bran- ? ches du inanche ; les fils de fer, glissant de nouveau sur les anneaux des tringles, se collent l’un à l’autre, et le poisson est enfermé dans la maille du filet, sans subir ta moindre meurtrissure.

Avec cet engin a peine connu aujourd’hui, et qui, dans la suite, prendra, croyons-nous, un grand développement, on peut facilement peupler ses viviers, sans avoir à redouter le froissement du poisson.

— Arachn. Les pinces ou chélifères sont caractérisées par deux yeux ; des mandibules terminées par un stylet’arttculé ; le thorax divisé transversalement par un sillon profond ; des pattes allongées, de grosseur à peu près égaie. Leur corps est ovoïde et déprimé, ou oblong et presque cylindrique, revêtu d’un derme un peu coriace, peu velu ou presque glabre. Leurs palpes sont en forme de serres, terminées par une pince didaçtyle. Les pinces vivent en général dans les lieux écartés et humides, dans les endroits peu fréquentés des maisons, sous les pierres, les herbes ou les mousses, sur le sol humide, ou bien encore sous les écorces des vieux arbres, les caisses et les pots k fleurs des jardins, dans les papiers, les livres ou les herbiers. « Ces pinces, dit M. Lucas, ont été les premières connues ; leur analogie avec les scorpions a frappé de tout temps les observateurs. Aristote, en parlant du scorpion, dit qu’il a des pinces, comme en a aussi, ajoutet-il, cette petite espèce de scorpion qui s’engendre dans les livres. Ailleurs, il dit que les scorpions de cette sorte, qu’il appelle smrpiodès, sont extrêmement petits et n’ont point de queue. *

Du reste, ces arachnides se trouvent, non-seulement partout où il y a des scorpions, mais encore dans d’autres pays. Leur aire s’étend depuis les régions septentrionales de l’Europe jusqu’au nord de l’Afrique. Partout leurs habitudes sont les mêmes. Les pinces se nourrissent de petites espèces d’insectes ot d’arachnides, telles que psoques ou poux des bois, mites, pucerons, etc. On en a même trouvé qui étaient parasites de la mouche domestique. Linné dit que ces arachnides d’introduisent quelquefois dans la peau et qu’elles y produisent une brûlure douloureuse ; il rapporte, sur la foi du docteur Bergius, ’ qu’un paysan ayant eu la cuisse percée pendant la nuit par une pince, il s’y forma une pustule de la grosseur d’une noisette, qui lui causa des douleurs très-vives. Ces arachnides marchent assez vite, en avant, de côté ou même à reculons, surtout lorsqu’on les touche, ou qu’il s’agit pour elles ^’éviter un objet qu’elles rencontrent et qui leur porte ombrage. Suivant Rcesel, la femelle pond des œufs petits, d’un blanc verdâtre, qu’elle rassemble les uns auprès des autres ; d’après Hermann, elle les porte sous son ventre, ramassés en une petite pelote, comme le font plusieurs arachnides.

L’espèce la plus répandue et la mieux connue est la pince cancroïde, appelée par quelques auteurs scorpion-araignée ; elle atteint à peine 00,005 de longueur ; sa couleur est d’un brun rougeâtre. Elle parait habiter presque toutes les contrées du nord de l’Europe et n’est pas rare à Paris et dans les environs. De Théis l’a prisa très-abondamment, par un froid do 15», sous 1 ecorce des pommiers. Elle était alors aplatie et engourdie parle froid, et sa marche était aussi lente que lo mouvement de l’aiguille d’une grande horloge. Elle sort de sa retraite dès les premiers beaux jours et pénètre parfois dans les habitations.

PINCÉ, ÉE (pain-sé) part, passé du v. Pincer. Saisi et serré entre deux doigts ou entre deux objets rapprochés l’un de l’autre : Être pincé par un crabe. Avoir le doigt pincé sous uns pierre.

— Rendu mince en serrant : Une taille f incée et bien prise.

— Fermé, serré étroitement : Sa bouche pincée était encadrée par deux petites moustaches grises et une royale. (A. de Vigny.)

— Fig. Prétentieux, plein d’afféterie : Presque tous les ouvrages des beaux esprits ne sont que des futilités en styte pince, en antithèses. (Volt.) La petite est insignifiante, la mère est un peu pincée. (Balz.)

— Fam. Pris, saisi, arrêté : Si je venais à être pince, je serais obligé de rendre gorge. (Le Sage.) Ils connaissent le code et ne risquent jamais de se faire appliquer la peine de mort quand ils sont pinces. (Balz.) Il Attrapé, tombe dans un piège ou un inconvénient : Il

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a fait des spéculations de bourse et y a été pincé, (Balz.)

=™ Mar. Se dit d’un bâtiment qui est très-mince dans ses parties basses : Frégate pincée.

•s- Mus. Se dit des cordes d’instruments qu’on fait vibrer avec les doigts : Les cordes de la harpe, vigoureusement pincées, vibraient avec une sorte de fureur.

— 5. m. Mus. Sorte d’agrément du genre des trilles, qui était propre à quelques instruments, h Syn. de pizzicato.

— Encycl. Mus. On appelait, pincé autrefois, dit Rousseau, une sorte d’agrément propre à certains instruments, et surtout au clavecin : il sa fait en battant alternativement le son de la note écrite avec le son de la note inférieure, et observant de commencer et finir par la note qui porte le pincé. Il y a cette différence, ajoute Rousseau, du ptncé au tremblement ou trille, que celui-ci se bat avec la note supérieure, et le pincé avec la note inférieure. Ainsi le trille sur l’ut se bat sur l’a if et sur le  ; et le pincé, s’H est écrit sur l’ut, se battra sur le si. Le pincé est marqué dans les pièces de Couperin avec une petite croix fort semblable à celle avec laquelle on marque le trille dans la musique ordinaire. On peut voir les signes de l’un et de l’autre, du pincé et du trille, à la tête des pièees de cet auteur. On voit que le pincé n’est autre que notre trille d’aujourd’hui, exécuté en dessous.

PINCEAU s. m. (pain-sd — latinpenicillum, diminutif de peniculum, brosse à nettoyer ou à peindre, diminutif de pénis, pour petuis, la queue des animaux, ainsi nommée, selon Delâtre, de la racine sanscrite pat, tomber, voler. Scheler rattache pinceau à une forme latine pennicillum, diminutif de penna, plume, pour peina, de la même racine sanscrite pat, voler). Instrument formé d’un assemblage de poils, attaché fortement à l’extrémité d’une hampe, et dont on se sert pour appliquer et étendre des couleurs : Gros pinceau. Pinceau fin et délié. Pinceau de poil de blaireau. Les poètes peignent avec ta parole et les peintres parlent avec te pinceau. (Annibal Carrache.) Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant, voilà le projet de tout honnête homme qui prend la plume, <e pinceau ou le ciseau. (Dider.) Quittez-moi la règle et le pinceau ; prenez un fiacre et courez de porte en porte ; c’est ainsi qu’on acquiert ta célébrité. (J.-J. Rouss.) Charles-Quint ramassait te pinceau du Titien. (V. Hugo.) Le pinceau «f un favori et non un ami : on le prend et on le rejette. (Th. Gautier.)

La toile prend une 4me et vit sous le pinceau.

Cqlardbau.

— Par ext. Art ou manière de peindre : Il travaillait avec une promptitude étonnante, un pinceau hardi ! (Bailly.) Il possède un pinceau aventureux qui distribue avec rtn rare bonheur les jeux de l’ombre et de la lumière. (Th. Gautier.)

D’un pinceau délicat l’nrtifice agréable Sait d’un objet hideax faire on objet aimable.

Boileau ;

— Fig. Action qui produit ou modifie des couleurs : La nuit commençait à promener son noir pinceau sur les contours de l’horizon. (H. C’astUle). L’automne avait peint de son brillant pinceau le feuillage des bois ; l’ombre épaisse des bois se desstnait sur les ondes du fleuve qui s’enfuyaient en silence. (G. de La Bédollière.) Il Action ou manière de peindre par la parole : Tu demeures surpris et changes de couleur à ce discours.• ce n’est là qu’une ébauche du personnage ; et, pour en achever le portrait, il faudrait bien d’autres coups de pinceau. (Mol.) La mollesse conduit te pinceau avec lequel Quinault peint les plaisirs et la volupté. (Condillac.) Il faut se défier du pinceau des contemporains, conduit presque toujours par la flatterie ou par la haine. (Volt.)

C’est assez, il est temps de quitter le pinceau.

Boileau.

Mes pinceaux indulgents n’effleurent que les vices.

Coi.het.

— Pop. Balai : Les hommes de corvée sont ta tout prêts, le pinceau en main, je veux dire le balai en joue. (Vidal.) Tenant en main un pinceau, plus vulgairement appelé bâtai de bouleau. (E. de La Bédollière.)

Donner le dernier coup de pinceau à un tableau, Le terminer, l’achever entièrement.

Donner un coup de pinceau à quelqu’un, Faire de lui un portrait désavantageux.

— Fr, maçonn. Plume à écrire : Le F. secrétaire tenait le pinceau.

— Techn. Brosse de graveur. Il Brosse de relieur.

—r Mamm. Taupe de l’Amérique septentrionale.

— Moll. Pinceau en plume, Nom vulgaire d’une coquille du genre mitre. Il Pinceau mariit, Nom vulgaire du genre arrosoir.

— Annél. Pinceau de mer, Nom vulgaire des amphitrites.

— Bot. Genre d’algues, du groupe des eorallines, rangé par quelques auteurs parmi les polypiers calcifères. ■*

— Physiq. Syn. de faisceau : Un pinceau lumineux.

— EncycL Le pinceau est un instrument fait de poils assemblés, liés à leur base et in ping

traduite ^an, } le tube d’une plume ou dans, un tube de cuivre appelé virole. Les plumes employées pour la confection des pinceaux sont surtout celles d’oie, classées par grosseurs. On emploie aussi pour les petits joinceatta ; des plumes de pigeon ou de corbeau ; les grosseurs au-dessus sont demandées aux plumes de cygne et d’aigle. Pour les grosseurs supérieures, on se sert de viroles. Commercialement, les pinceaux a plume d’oie sont uinsi désignés : superflus, fins, mi-fins et communs. Chacune de ces sortes comporte trois qualités, sauf la sorte commune, qui n’a qu’une qualité ; et chacune de ces qualités se-divise en huit numéros, marquant les huit grosseurs de plumes employées. Chaque sorte et chaque qualité se distinguent par la couleur ou la nature du lien qui enserre le poil dans le tube transparent de la plume. Ces pinceaux ont généralement leur extrémité pointue ; pour la gouache et la peinture à l’huile, la pointe est carrée ; elle est bombée pour l’aquarelle, biseautée pour la céramique, etc., etc. Le pinceau a plume de la sorte la plus commune se vend 3 fr, 50 la grasse de douze douzaines assorties de grosseurs ; la troisième sorte, de 5 fr. 75 a 7 fr. 50 ; la seconde sorte, de 8 fr. 50 à 10 francs ; la première, de 1L à 13 francs. Quand le poil atteint une certaine longueur, les prix augmentent dans des proportions énormes et arrivent jusqu’à 200 fr. la grosse, comme pour les pinceaux h. voitures ; ils dépassent même ce prix pour les pinceaux à laver à plume de cygne. Les poils employés à la confection des pinceaux k plume sont ceux de capret (sorte de chèvre), de putois, de martre noire, de martre rouge, de petit-gris, d’ours, de blaireau, de sibérion (provenance de la Russie d’Asie). Ces pinceaux sont adoptés dans la peinture k l’huile, artistique et décorative, pour la gouache, l’aquarelle, le lavis, la photographie, la peinture céramique, la dorure, la carrosserie et dans certaines parties de la décoration d’intérieurs, pour 1 imitation des marbres et des bois exotiques.

Une autre sorte de pinceaux a reçu, on ne sait pourquoi, le nom de brosses, nom qu’on ne saurait raisonnablement justifier, car, sauf le tube de plume, les autres matériaux sont ceux des pinceaux, et ces brosses sont destinées aux mêmes emplois. Leurs proportions cependant diffèrent. Parmi ces brosses, les unes sont à virole de cuivre, de maillechort ou de fer-blane ; les autres ont les poils liés simplement au manche de bois avec de la corde ou des fils métalliques. Elles sont de douze grosseurs différentes pour chaque genre. La plupart sont rondes, quelques-unes sont plates. Les poils employés pour leur confection sont les mêmes que pour les pinceaux, mais en plus et surtout les soies longues et fines de porc et de sanglier des Ardetines, de Bretagne, de Champagne et de Lorraine, ainsi que d’Allemagne et de Russie. Plusieurs genres de ces brosses ont reçu des noms différents, soit à cause de leur forme, soit à cause de leur destination : celles dites queue de morue, renflées au milieu et terminées en pointe arrondie, sont employées par les peintres, les vernisseurs, les photographes, les carrossiers et les décorateurs d’appartements ; les blaireaux, par les doreurs, les lithographes, les artistes peintres ; les palettes, par les doreurs ; les peignes, pour le faux bois ; les spaliers, pour le vernissage ; le pied de biche, pour la céramique ; les veinet les, les ébouriffoirs, les ballons, pour le faux bois ; les balais, pour le collage des papiers de tenture ; la brosse de pouce, employée par toutes les industries et qui doit son nom à sa grosseur qui est celle du pouce de la main ; la brosse à poire, dont la forme rappelle celle de ce fruit, etc., etc. D’autres brosses sont plus spéciales à l’industrie de la peinture en bâtiment, pour peindre à l’huile, à la colle, pour Je lessivage des murs, lambris, plafonds, persiennes, pour goudronner, pour encaustiquer, etc., etc.

La série des brosses à décors de théâtre est assez importante. Toutes ont un manche de 1 mètre de longueur. Comme les autres brosses, elles sont de douze grosseurs différentes. Elles sont désignées ainsi : brosses a poire, brosses-balais, queues de morue, brosses pour fond, brosses à feuillage (de 2 à 6 branches) et brosses de pouce, dont le poil a de 1 à 3 pouces de longueur.

L’industrie des pinceaux occupe en Franco 8,000 à 9,000 ouvriers, hommes, femmes et enfants, et une force motrice d’environ ZOO chevaux qui représente 2,500 ouvriers. L’ensemble total des affaires de cette industrie se chiffre ainsi :

Consommation intérieure. 7,000,000 de fr, Exportation, , 15,000,000

dont Paris peut revendiquer près des deux tiers.

Terminons ces lignas par quelques renseignements sur l’entretien des ptitceaua ; en générai, Et d’abord, il est nécessaire de ne pas laisser les pinceaux enduits de la couleur dont on s’est servi ; il faut les nettoyer lorsqu’on ne doit pas en faire immédiatement usage, sans quoi la couleur sèche, colle les poils Tes uns aux autres et les durcit, Pour les pinfieaux de soie ou brosses, on peut se borner k les essuyer et l.es mettre tremper dans l’huile ou l’essence. Mais ces dçu, x procédés ont chacun un inconvénient ; le premier graisse par trop les soies, le second leB durcit, et tous