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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 3, Phen-Pla.djvu/362

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(1834) et enfin président du tribunal d’appel de sa ville natale. On a de lut : Doctrine de la prescription d’après le droit français (1809) ; Doctrine de la possession d’après le même droit (1811) ; Projet d’un code de procédure pour le royaume de Hanovre (1836).

PLANCOËT, bourg de France (CÔtes-du-Nord), chef-lieu de cant., arrond. et à 18 kilom. N.-E. de Dinan, au bord de l’Arguenon ; pop. aggl., 1,188 hab. — pop. tôt, 1,956 hab. Four à chaux ; tanneries. Commerce de bois de chauffage et de construction maritime, céréales, pommes de terre, cidre. Aux environs s’élève le tertre de Grandfar, d’une altitude de 86 mètres, où Chateaubriand a placé l’épisode de Velléda dans les Martyrs.

PLANÇON s. m. (plan-son — bas lat. plancio ; du latin planta, plante, arbre). Agric. Jeune plant : Oane doit pas ébourgeonner les plançons. (Bosc.) Il On dit quelquefois plantard.

— Techn. Grand corps d’arbre qu’on refend à la scie, pour en faire du bois de charpente.

— Encycl. Agric. Les plançons ou plantards sont de grosses branches qu’on met en terre par un de leurs bouts préalablement taillé en pointe, et dans des trous faits avec un pieu ou un morceau de fer conique, qu’on enfonce à coups de maillet. Ce mode de plantation s’applique surtout aux arbres à bois tendre, tels que les saules et les peupliers, et même à l’atlante ou vernis du Japon. Il présente ce grand avantage de fournir des jeunes plants capables de se défendre contre les attaques des bestiaux. Mais en général 11 est contraire aux bonnes théories d arboriculture. Il vaudrait mieux, en effet, établir une pépinière proportionnée à l’importance du domaine et des plantations à faire. ; on y trouverait en tout temps de jeunes sujets vigoureux et bien pourvus de racines et de rameaux. Dans tous les cas, il est bon de ne pas étêter les plançons de saule, mais d’y laisser au contraire, autant que possible, deux ou trois rameaux munis de bourgeons, de manière à assurer et accélérer leur reprise. Par la même raison, il ne faut pas les ébourgeonner, comme on ne le fait que trop souvent. Tout au plus doit-on supprimer les bourgeons de la partie inférieure, qui poussentbeaucoup plus vigoureusement que les autres. « C’est en automne, dans les terrains frais, dit Bosc, et au printemps, dans les terrains secs, qu’il faut mettre en terre les plançons, parce que, dans le premier cas, les racines se disposent à percer pendant l’hiver et que, dans le second cas, la sève contenue dans la tige s’évaporerait en pure perte. Le moment où la sève commence à se mouvoir est l’instant préférable dans ces derniers ; en conséquence, on y laisse les plançons sur l’arbre, ou on les met dans l’eau pour l’attendre. » Dans la plantation au pieu, on comprime la terre autour des parois du trou, de telle sorte que les jeunes racines ne peuvent y pénétrer et meurent avant de s être suffisamment développées ; de là, la végétation chétive et souffreteuse d’un grand nombre de plançons, surtout dans les terres argileuses. Il serait bien préférable de creuser des trous à la bêche ; le sol serait ainsi mieux ameubli, et les racines, en s’étèndant davantage, rendraient la reprise plus facile et augmenteraient la durée des arbres ainsi obtenus. Le léger surcroît de dépense que ca mode occasionnerait serait amplement couvert par les résultats.

PLANÇON (Guillaume), médecin français, né à Javron (Maine), mort au Mans en 1611. Il étudia la médecine sous Kernel, dont il épousa la nièce, acquit en même temps des connaissances étendues en grec, en mathématiques, en théologie et, après avoir, habité longtemps Paris, il se retira au Mans, où il reçut une prébende du cardinal de Rambouillet. On doit à cet érudit des traductions estimées du commentaire de Galien sur les Aphorismes d’Hippocrute(Lyon, 1551, in-S°), des œuvres de Philon le juif, des Homélies de Synésius, de divers traités do saint Jean Chrysostome ; une édition des Lettres grecques de Budée (1540) ; la première édition des œuvres do Kernel (Lyon, 1002, in-8").

PLAN-CONCAVE adj. Physiq. Dont une face est plane et l’autre eoncave : Lunettes à verres PLANS-CONCAVES.

PLAN-CONVEXE adj. Physiq. Dont une face est plane et l’aune convexe : Lunettes à verres PLANS-CONVEXES,

PLANCDS (L. Munatius), général et homme d’État romain. V. Munatius.

PLANCCS PLOT1US, frère de Munatius Plancus, mort en 43 av. J.-C. Il se signala par un trait d’humanité héroïque. Proscrit par les triumvirs, il parvint à se soustraire à toutes les recherches. Suivant les mœurs romaines, on mit ses esclaves à la torture afin de leur arracher le secret de la retraite de leur maître ; mais aucun d’eux ne voulut le révéler. Plancus, afin de mettre un terme aux souffrances de ces fidèles serviteurs, sortit de sa retraite et, s’avançant au milieu du peuple, vint offrir de lui-même sa tête aux sicaires des triumvirs.

PLANCY, village et commune de France (Aube), cant. de ùléry-sur-Seine, arrond. et à 15 kiiom. O. d’Arcis-sur-Aubô, sur l’Aube ; 1,304 hab. Église du xji» siècle, avec de beaux vitraux du xvie siècle. Vestiges d’une voie

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romaine. Restes de constructions du moyen âge.

PLANCY (Collin de), littérateur français. V. Collin.

plane s. m. (pla-ne — altér.du root platane). Nom vulgaire du platane", de l’érable plane, du bananier.

FLANE s. f. (pla-ne — rad. plan adj.). Techn. Outil tranchant, à deux poignées, dont se servent les charrons et les tonneliers. On dit aussi plaine, h Sorte de ciseau que le tourneur emploie pour aplanir et lisser. Il Sorte de couteau de bois dont se sert le mouleur, dans les briqueteries, pour unir la surface supérieure des briques, il Couteau avec lequel on détache la languette de l’hameçon, il Ensemble des carrés de parchemin qui séparent les feuillets de vélin, de parchemin ou de baudruche, dans l’opération du plaimge. il Lame tranchante ayee laquelle le potier d’étain tourne et polit ses pièces. Il Plane droite, Outil avec lequel on unit les surfaces que l’on veut souder, il Plane ronde, Outil servant à déborder les tables de plomb.

— Ichïhyol. Plane de mer, Nom vulgaire de la plaise et de la plie.

— s. m. Face intérieure, celle qui est aiguisée, dans chaque lame de ciseau.

PLANÉ, Ée (pla-né) part, passé du v. Planer. Travaillé à la plane : Douves planées.

PLANJ ; r v. a. ou tr. (pîa-né — rad. plane). Techn. Unir, polir, égaliser avec la plane ou le marteau : Planer une douve. Planer de ta vaisselle d’argent. Planer une feuille de làle. Il Planer du plomb, Le déborder, en enlever les bavures et le polir. Il Planer le moule, En unir le sable, il Planer une peau, La dépouiller de son poil, il Planer une forme à sucre, La placer sur un pot et la préparer au terrage.

PLANHRv. n. ouintr. (pla-né — rad. plan. V, planète). Voler en se soutenant sur ses ailes étendues, sans paraître les faire mouvoir : Un aigle, un milan qui plane. Au-dessus des régions où l’air respirable mangue à l’homme, plane encore l’aigle. (Toussenel.) Et l’aigle impérieux, qui plane dans le ciel, Rentre dans le néant, aux yeux de l’Eternel.

Voltaire.

— Se soutenir dans les airs, y rester immobile et étendu : Au-dessus du sol de la Hollande planent de lourds nuages, nourris par les exhalaisons éternelles du sol. (Taine.)

— Par ext. Planer sur, Regarder de haut : D’ici te regard plane sur la campagne, il Considérer dans son ensemble ; se tenir au-dessus de ; être une menace constante pour :. Ma pensée plane sur tes débris entassés par le temps. (Thomas.)Lavéritable garantiecontre tous les crimes est dans le châtiment gui plane sur eux. (B. Const.) L’accusation de modéré ou d’exagéré planait sur toutes les têtes, sans se fixer positivement sur aucune. (Thiers.)

Un Bilenca émouvant planait sur la campagne.

E. Feïdeau.

La foudre dort encore, et sur la foule immense Plane aveo la terreur un lugubre silence.

L<uuk.tine.

PLANER s. m. (pla-cèrr-du nom de Planer, bot. nllcm.). Ichthyol. Nom spécifique d’une lamproie.

PLANKU (Jean-Jacques), médecin et botaniste allemand, né k lirfurt en 1743, mort en 1789. Sa pauvreté était extrême et ce fut grâce à quelques protecteurs généreux qu’il put étudier les sciences naturelles à Berlin et a Leipzig. Lorsqu’il eut achevé ses études, il retomba dans l’indigence jusqu’en 1773, époque où il fut nommé prosecteur à l’amphithéâtre d’anatomie de sa ville natale. Par la suite, il devint professeur de médecine (1779), puis de chimie et de botanique, et se fit, comme médecin, une clientèle considérable. Ou doit à ce savent plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : Essai d’une nomenclature allemandedes genres de LinnéfEri’mt, 1771, in-8°) ; Dissertation sur la méthode d’étamer le cuivre par le moyen du sel ammoniac (177S) ; Projet pour perfectionner la poterie (1776) yMoyen de tirer le meilleur parti possible des productions naturelles d’Erfurt (1776) ; Démarques sur la culture du bois dans le territoire d’Erfurt (1778) ; Decherches sur le bleu et la garance (1779) ; Observations météorologiques faites à Erfurt U782) ; De l’influence de l’électricité sur l’état barométrique (1782).

PLANÈRE s. m. (pla-nè-re — de Planer, bot. allem.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des ulmacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Amérique du Nord er, au voisinage de la mer Caspienne : Le planère crénelé est connu sous le nom impropre a’orme de Sibérie. (P. Duchartre.)

— Encycl. Les planères sont des arbres ou des arbrisseaux, à feuilles alternes, ovales, dentées, un peu rades, à fleurs hermaphrodites ou polygames, auxquelles succèdent pour fruits des samares, comme dans l’orme. L’espèce la plus intéressante est le planère erénvlé, appelé aussi selcooa ou orme de Sibérie. C’est ui grand et bel arbre, dont la tige, haute de 25 mètres et plus, est couverte d’une éaoroe qui se détache par lames, comme celle du platane, et se termine pur une cime large, touifue et régulière. Malheureusement, ses fleurs exhalent une odeur forte et désagrêa PLAN-

ble. Cet arbre croit dans la région du Caucase et aux environs de la mer Caspienne. Il peut être cultivé en pleine terre dans presque toute l’étendue du territoire français ; il végète parfaitement sous le climat de Paris, mais ses fruits n’y mûrissent pas bien. Il aime les sols un peu frais et se multiplie de graines, de boutures, de marcottes et plus souvent par la greffe en fente ou en écusson sur l’orme commun. Sa croissance est plus rapide que celle de l’orme et il a encore sur celui-ci l’avantage de n’être jamais attaqué par les insectes ; enfin, son écorce, toujours unie ; nette, d un vert grisâtre, n’offre jamais 111 crevasses, ni ulcères, ni écoulements sanieux.

Le bois du planère crénelé est rougeâtre, lourd, tenace, très-dur, bien veiné, d’un grain fin et susceptible d’un très-beau poli, Plus fort et plus dur que celui de l’orme, il paraît assez difficile à travailler, surtout au rabot. On l’emploie néanmoins avec avantage pour la charpente, les planchers, la fabrication des meubles, etc., et, sous ces divers rapports, on le préfère au chêne dans certains pays. Peu ou point sujet aux alternatives de sécheresse et d’humidité, ainsi qu’à la vermoulure, il se conserve très-longtemps en terre ou dans l’eau. Comme il est très-élastique et très-tenace, on l’utilise aussi pour le oharronnage et la confection des maillets. L’aubier, qui est blanc, passe pour posséder toutes les qualités du frêne. Enfin, ce bois est excellent pour le chauffage et la fabrication du charbon.

En attendant queleptoiére crénelé occupe dans nos forêts la place que ses qualités lui as* signent, il reste un de nos plus beaux arbres d’ornement ou d’avenue. Les autres espèces, moins connues et moins rustiques, ne se trouvent encore que dans nos jardins d’agrément.

PLANÉS, bourg de Franco (Pyrénées-Orientales), cant. de Mont-Louis, arrond. et à 45 kiiom.de Prades ; 200 hab. Planés possède une des églises de France les plus anciennes et les plus bizarrement construites. Si l’on en croit les traditions locales, la fondation de cet édifice serait due aux Arabes, et les habitants le désignent encore, en effet, sous le nom de la Atesquita (la mosquée). Un examen attentif permet néanmoins de lui assigner une date moins ancienne et M. Violletle-DttC n’hésite pas à affirmer ? s’appuyant surtout sur le système de la bâtisse et sur la forme du plan, que l’église de Planés n’est pas antérieure au xu« siècle. Ce plan est celui d’un triangle équilatéral, dans lequel se trouve inscrit un cercle dont le diamètre est celui de la coupole. Une demi-circonférence de même diamètre que celui de la circonférence intérieure ’est décrite sur chaque face du triangle, en sorte que le monument présente extérieurement un périmètre régulier, composé de trois demi-circonférences ou absides alternant avec trois niches angulaires. Un campanile moderne surmonte la coupole. La porte, pratiquée jadis au milieu de la demicirconférence qui fait face à l’occident, s’ouvre aujourd’hui dans un angle tourné vers le midi. À l’intérieur, deux des absides sont formées par des tribunes où se placent les chantres et les hommes. Les femmes occupent la partie inférieure de l’église.

PLANÉTAIRE adj. (pla-né-tè-re — rad. planète). Astron. Qui appartient aux planètes : Région planétaire. Le centre du soleil est le foyer physique des mouvements planétaires. (Arago.) Il Système planétaire, Ensemble des planètes qui tournent autour d’un soleil 11 Année planétaire, Temps qu’une planète met a faire sa révolution autour du soleil.

— Astrol. Heure planétaire, Heure où l’on croyait que chaque planète dominait le plus fortement. Il Jour planétaire, Chaque jour de la semaine, considéré relativement à la planète dont il a reçu le nom.

— Mécan. Mouvement planétaire, Mouvement excentrique dans un mécanisme.

— s. m. Machine au moyen de laquelle on imite le mouvement des planètes.

PLANÈTE s. f. (pla-nè-te— lat. planeta ; du grec planètes, ûe pianos, errant. Delâtre rattache pianos à un primitif inusité plad, étendre, s’étendre, errer, qui se rapporterait à la racine sanscrite pra, pri, étendre). Astron. Corps céleste qui emprunte sa lumière du soleil, autour duquel il fait sa révolution : La planète Jupiter. La planète Vénus. Le mouvement des planètes. Toutes les analogies sont pour la population des planètes ; il n’y a que l’orgueil humain qui soit contre. (J.-J. Rouss.) // y avait encore, il y a trente ans, des scandales dans le ciel ; il y avait des planètes réfractaires aux tables des astronomes. (Royer-Collurd.) L’homme est le roi de la terre, sa mission est de cultiver et d’embellir sa planète. (Toussenel.) Il Planètes supérieures, Celles dont la distance au soleil est plus grande que celle de la terre à cet astre. Il Planètes inférieures, Celles qui sont plus rapprochées du soleil que n’est la terre : On ne connaît que deux planètes inférieures, Vénus et Mercure, il Planètes secondaires, Satellites, planètes qui se meuvent autour d’autres planètes, u Planètes télescopiques, Celles que nous ne pouvons distinguer qu’à l’aide des instruments.

— Loc. fam. Être né sous une heureuse planète, Être heureux, réussir dans tout ce qu’on entreprend, par allusion à la croyance

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dés astrologues, que les planètes présidaient k la naissance des hommes.

— Pop. Petit papier dans lequel on dit la •bonne aventure à la personne qui le reçoit :

Les marchands de planètes les donnent, aujourd’hui , par-dessus le marché, lorsqu’on leur achète d’autres menues marchandises.

— s. m. Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, comprenant trois espèces, qui habitent l’Inde.

— Encycl. Les planètes sont les astres qui, comme la terre, tournent autour du soleil dans des orbes.presque circulaires et forment avec lui un ensemble qu’on a pu avec raison désigner sous le nom de système solaire, toutes les parties en étant gouvernées par les mêmes lois et tous les mouvements s’y effectuant dans le même sens.

La terre n’est définitivement rangée parmi les planètes que depuis Copernic.

Les planètes connues des anciens étaient Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, et ils donnaient aussi le nom de planètes au Soleil et a la Lune. Les deux premières portaient le nom de planètes inférieures, parce qu’elles pouvaient passer entre la terra et le soleil. Les anciens n’étaient, au reste, pas bien fixés sur la question de savoir si les orbes de ces deux astres enveloppaient le soleil ou étaient entièrement compris entre la terre et le soleil. Il était d’ailleurs impossible qu’ils tranchassent la question, n’ayant aucun moyen d’apprécier les variations des diamètres apparents d’astres vus sous de si petits angles et ne pouvant être témoins de leurs phases. Ils regardaient la terre comme le centre commun de tous les mouvements, et la théorie géométrique de ces mouvements, destinée seulement à rendre compte des apparences, pouvait rester la même, quelques grandeurs qu’on supposât à certaines données qui n’étaient pour chaque planète assujetties qu’à se trouver dans des rapports convenables.

Mars, Jupiter et Saturne portaient le nom de planètes supérieures parce qu’elles pouvaient se trouver en opposition avec le soleil ; les anciens ne savaient pas davantage si, lors de leurs conjonctions avec le soleil, ces astres se trouvaient entre la terre et le soleil ou de l’autre côté du soleil par rapport à la terre. Les raisons de leur incertitude à cet égard étaient celles-là mêmes que nous venons d’indiquer pour les planètes inférieures.

La première planète découverte par les modernes est Uranus, que Herschel aperçut le 13 mars 1781 dans la constellation des Gémeaux. La seconde est Cêrès : elle ouvre la liste nombreuse, et qui paraît loin encore d’être épuisée, des petites planètes dites télescopiques ; elle fut découverte par Piazzi à Païenne le ler-janvier 1801. Neptune est venue ensuite, en 1846, s’ajouter k la série des grosses planètes ; elle forme aujourd’hui la limite de notre monde solaire.

Ancienne théorie géométrique des mouvements apparents des planètes. Les grands travaux d’Hipparque, qui ont fondé l’astronomie proprement dite, avaient eu pour objet presque exclusif les théories du soleil et de la lune. Ce grand homme, pour représenter géométriquement les lois des mouvements des deux astres, lois accusées par les variations de leurs diamètres apparents, avait proposé, comme s’accordant suffisamment avec les faits, l’une et l’autre des deux hypothèses suivantes, qui s’équivalent d’ailleurs complètement : le soleil et la lune se mouvaient uniformément dans des cercles appelés êpicycles, de diamètres relativement petits, dont les centres décrivaient eux-mêmes uniformément des cercles plus grands nommés déférents, ayant la terre pour Centre ; ou bien ils parcouraient d’un mouvement uniforme des cercles nommés excentriques, égaux aux déférents conçus dans la première nypothèse et dont les centres étaient séparés de la terra par des distances égales aux rayons des épicycles. Dans la seconde hypothèse, la ligne menée du centre de la terre au centre de l’excentrique formait la ligne des apsides, passant par le périgée et rûpogée ; dans la première, les mouvements de l’astre et du centre de l’épîcycle devaient être de même durée et réglés de telle manière que, quand le centre de l’épicycle arrivait sur la ligne des apsides, l’astre y parvint en même temps et se trouvât entre la terre et le centre de l’épicycle au moment du périgée ; de l’autre côté du centre de l’épicycle, par rapport à la terre, au moment de l’apogée, comme l’expliquent suffisamment les deux figures cijoiutes.

T représente la terre, P et A sont le périgée et l’apogée : c est le centre de l’excentrique, 0,0’, 0", 0"’ est le déférent. Le mouvement sur l’épicycle est de sens contraire à celui du mouvement du centre de cet épieyete sur le déférent et il esc tel que le rayon mené de ce centre à l’astre conserve une direction constante, de façon que l’astre parcourt son épicycle précisément dans le même temps que le centre de cet épicycle parcourt le déférent. V. défèrent et ÉPICYCLE.

Cette hypothèse d’Hipparque n’était pas seulement simple et lumineuse ; elle était, de plus, en conformité presque exacte avec les faits, puisque les trajectoires du soleil et de la lune autour de la terre supposée fixe, au lieu d’être des cercles excentriques à la terre,