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observe le plus souvent à la suitt des maladies de langueur, et elles ne sont pas sans influence sur le développement fit la persistance de l’hypocondrie, de la fièvre hectique, des maladies nerveuses et de la consomption. La pollution diurne peut cependant exister sans aucune altération de la santé ; elle constitue seulement une incommodité, parce que l’écoulement qui a lieu n’est point habituel, et il peut, dépendre, chez certaines personnes, d’une accumulation trop grande du sperme dans les vésicules séminales. C’est ce qu’on observe après une longue abstinence, après un régime longtemps soutenu composé d’aliments excitants et très-substantiels. Les mêmes phénomènes peuvent

se produire après un exercice à cheval, un long : voyage en voiture, une constipation opiniâtre. Les pollutions résultent alors d’une compression des vésicules séminales ; elles ne présentent aucun danger dans le début, mais peuvent amener une véritable spermatorrhée. La pollution diurne a été complètement ignorée des anciens médecins, qui étaient persuadés que la liqueur séminale ne pouvait être évacuée que par le chatouillement, et que, dans le cas contraire, le fluide épanché n’était que le résultat des sécrétions de la prostate et des glandes de Cowper et non point des testicules. La plupart du temps, tes malades ignorent eux-mêmes l’affection qui les ronge, et, si les pollutions sont fréquentes, ils ne tardent pas à éprouver un état général de faiblesse, surtout dans les jambes, une maigreur et une pâleur extrêmes, de l’engourdissement, de la stupeur et du dégoût

pour la vie ; ils ont les yeux, caves, enfoncés, les traits du visage tiraillés ; ils sont incapables de déployer la moindre énergie. Malgré tous ces symptômes, l’appétit subsiste toujours, et chez quelques-uns même on observe une véritable voracité ; mais s’ils ont l’imprudence de satisfaire leurs désirs, l’état d’affaiblissement des organes digestifs ne leur permet pas de faire la digestion des aliments qu’ils ont absorbés et de nouveaux symptômes se montrent du côté de l’estomac et des intestins. Les facultés intellectuelles diminuent peu k peu, la mémoire se perd, et

’ à un état de marasme général succèdent bientôt tous les signes de la phthisie pulmonaire. Le plus souvent on ignore la cause des pollutions diurnes ; mais on peut y rattacher cependant l’abus des plaisirs vénériens, le vice de la masturbation et l’existence de plusieurs blennorrbugies. Il est, eu général, assez difficile de constater les pollutions diurnes chez les individus qui observent la continence ; mais, dès qu’on soupçonne la présence de cette affection, on peut arriver à la

Reconnaître par des moyens spéciaux dans l’examen desquels il nous paraît inutile d’entrer. À l’époque du printemps, tous les symptômes de cette maladie redoublent d’intensité, par suite de la faculté que possèdent tous les êtres organisés, en général, de sécréter, k cette époque, une plus grande quantité de fluide prolifique.

Traitement. Deux indications principales se présentent dans le traitement des pollutions diurnes ; l’une consite k arrêter l’excrétion du sperme, l’autre à réparer les forces perdues. Ce dernier résultat s’obtient par un régime substantiel et nullement excitant. Pour éviter les pollutions, il faut ttabord çmpécber l’accumulation de l’urine dans- la vessie et des matières fécales dans le rectum. Les lavements émoilients remplissent ce dernier but ; la vessie et le rectum distendus compriment les vésicules séminales et contribuent ainsi à l’évacuation du sperme. Les bains froids généraux et locaux sont recommandés par la plupart des médecins ; quelques-uns même conseillent l’application de la glace sur le sacrum et sur les parties génitales. À ces moyens locaux il faut ajouter l’usage de la glace à l’intérieur et l’administration des toxiques et des amers, tels que le fer et le vin de quinquina. Les eaux minérales sont d’une grande utilité, surtout les eaux de Spa.

Pollutions nocturnes. Cette affection est caractérisée par une éjaculation involontaire de la semence pendant le sommeil. Elle est due k certaines maladies antérieures ou k une surabondance de vie dans les organes de la génération. Dans ce dernier cas, elle ne constitue point un état pathologique ; elle est même en. quelque sorte nécessaire à l’entretien de la santé. Ces .pollutions s’observent fréquemment chez les personnes chastes, continentes, douées d’un tempérament sanguin et pléthorique. Les personnes vouées au célibat, celles qui s’enferment dans les couvents pour se livrer aux pratiques de la vie contemplative sont les plus sujettes aux pollutions nocturnes, et celles-ci se répéteront d’autant plus fréquemment que les individus présenteront une constitution forte et un âge un peu avancé. Dans ces circonstances, la pollution nocturue est une véritable crise ayant pour effet l’excrétion d’une humeur dont l’abondance et la rétention produisent des maladies variées, telles que le satyriasis, le priapisine chez l’homme, la nymphomanie chez la femme. On a vu des religieuses et de jeunes filles chastes sujettes à de terribles attaques d’hystérie contre lesquelles Venaient échouer tous les moyens thérapeutiques. Chez les jeunes filles qui se mariaient, ces attaques disparaissaient complètement.

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Chez les filles qui s’étaient consacrées au célibat, des pratiques spéciales et notamment l’introduction de corps étrangers dans le vagin avaient seules raison de ces attaques. De pareilles pollutions ne peuvent être nuisibles, elles sont même indispensables k l’entretien de la santé. Mais il n’en est pas de même de ces pollutions occasionnées par la funeste habitude de la masturbation ou par l’excès des plaisirs vénériens. Une certaine quantité de liqueur séminale est nécessaire k l’entretien du jeu des organes, et, si l’économie vient à en être privée, on ne tarde pas à en éprouver les funestes effets. Une perte considérable de sperme, pour peu qu’elle se

prolongeramène d’abord l’affaiblissement des facultés intellectuelles et bientôt l’imbécillité. L’estomac devient paresseux et les digestions sont très-difficiles. Épicure regardait la semence comme une parcelle de l’âme et du corps ; plus tard, Galien ajoutait que, avec la perte de la liqueur séminale, l’esprit vital s’évaporait. Les pollutions nocturnes ont souvent lieu sans aucun trouble des fonctions cérébrales ; mais quelquefois elles sont accompagnées de mouvements convutsifs, avec augmentation du pouls. Elles sont le résultat de rêves lascifs enfantés par la fixité des idées voluptueuses auxquelles les individus se livrent avant de s endormir. Cette cause de pollution n’est pas moins dangereuse que la masturbation ; car, l’habitude une fois contractée, l’éjaculation se reproduit avec une extrême facilité ; elle est aussi fréquente et les effets en sont aussi désastreux. Les pollutions produites par l’abus du coït sont peut-être moins dangereuses..Ou peut établir, en règle générale, que le danger des pollutions nocturnes est relatif aux causes qui les déterminent. Mais quelles que soient ces causes, si les pertes sont fréquemment répétées, les effets, pour être plus éloignés, n’en sont pas moins certains. • Après de longues pollutions nocturnes, dit Hoffmann, non-seulement les forces se perdent, le corps maigrit, le visage pâlit, mais, de plus, la mémoire s affaiblit ; une sensation continuelle de froid saisit tous les membres et la vue s’obscurcit. ; la voix devient rauque ; tout le corps se détruit peu à peu ; le sommeil, troublé par des rêves inquiétants, ne répare point, et l’on éprouve des douleurs semblables à celles qu’on ressent après qu’on a été meurtri de coups. ■—’Si nous portons, ajoute le docteur Serrurier, des regards plus attentifs sur les individus affaiblis par ces pollutions, nous remarquons qu’outre ces effets il existe sur tout l’ensemble de leur physionomie une tristesse sombre, mélancolique ; leur âme -n’est plus expansive ; ils ne trouvent plus, dans la société des femmes, ce charme qui fait une des plus douces jouissances de la vie. Les traits du visage sont altérés ; cette blancheur de la peau, animée d’un vif coloris, qui embellit la jeunesse, est remplacée par cette teinte rembrunie, apanage de la vieillesse ; les yeux, de vifs et saillants qu’ils étaient, s’enfoncent dans les orbites ; souvent des boutons enflammes ou suppurant couvrent tout le front, et le corps, par son émaciation, présente l’image d un spectre hideux, qui ne semble se mouvoir que par l’action "de quelques ressorts que la cause délétère qui les raine n’a point encore usés. >

Traitement. Le traitement des pollutions nocturnes ressort naturellement des causes qui engendrent ces pollutions. Ainsi celles qui dépendent d’une continence absolue ne demandent que les moyens conformes aux vœux de la nature ; le coït serait le meilleur remède. Mais ce moyen n’est pas praticable pour certaines personnes vouées au célibat, comme les religieuses et autres. Il faut alors tenter l’usage des antispasmodiques, les bains froids, un régime doux et rafraîchissant. Malgré ce traitement, on a vu quelquefois des individus qui, ne voulant pas violer leurs vœux de chasteté, après avoir résisté pendant longtemps, ont fini par être atteints de priapisme, et cet état était porté à un tel degré que ces malheureux perdaient complètement la raison ; lorsqu’ils semblaient la recouvrer, ce n’était que pour proférer les propos les plus obscènes. Ces cas sont heureusement assez rares. Les pollutions qui sont la suite de la masturbation doivent être traitées par le régime prescrit contre cette honteuse et funeste habitude (v. masturbation). L’usage des toniques et des fortifiants doit être recommandé aux individus déjà affaiblis par des pertes nombreuses. Les personnes mariées qui, par suite des excès de coït, éprouvent des pollutions nocturnes et une diminution plus ou moins considérable de forces doivent s’abstenir de coucher avec leur femme, se mettre k un régime tonique et rafraîchissant et éviter toute espèce d’excitation du côté des organes génitaux. Les fustigations employées pour corriger les.enfants sont très-dangereuses au point de vue des pollutions. Celles-ci peuvent avoir lieu pendant la fustigation même, ce qui fait désirer à certains individus ce mode de correction ; de plus, pendant la nuit, les organes génitaux en ayant reçu un certaine excitation, il survient des rêves lascifs qui sont suivis d’une évacuation de sperme ou qui portent les enfants k la masturbation. Les pollutions qui surviennent pendant la nuit, à la suite des songes erotiques, demandent tout d’abord un traitement moral ; car les malades, la plupart du temps, ont l’habitude., avant

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de s’endormir, de présenter k leur imagination des tableaux voluptueux qui impressionnent vivement le cerveau. Pendant le sommeil, cette excitation se porte aux organes fénitaux et amène une pollution unique d’aord, mais susceptible de se répéter bientôt. On doit recommander à ces malades de se . coucher sur un lit dur et de se tenir sur un des côtés plutôt que sur la dos. On peut leur conseiller aussi de s’entourer les lombes d’une serviette trempée dans un mélange d’eau et de vinaigre. Il faut en même temps leur prescrire un régime approprié à l’état d’affaiblissement où ils se trouvent. Quelques médecins ont conseillé la ligature de la verge pendant la nuit, et ce moyen parait avoir assez souvent réussi.

POLLDTRI, bourg du royaume d’Italie, province de l’Abruzze Citérieure, district de Vasto, mandement de Casalbordino ; 3,058 hab.

POLLUX s. m. (pol-lukss — ii. mythol.). Étoile de seconde grandeur, qui fait partie de la constellation des Gémeaux.

POLLUX, fils de Léda. V. Castor.

— Encyol. Iconogr. Nous avons donné, au mot Castor, quelques indications relatives à l’iconographie des Dioscures, et nous avons décrit le célèbre groupe de marbre antique, du musée de Madrid, qui représente les deux frères gracieusement enlacés, l’un tenant une petite patère qu’il regarde avec attention, l’autre ayant une torche dans chaque main. Nous devons ajouter que ce groupe, admirable par la justesse des proportions, la finesse des contours et le moelleux des chairs, n’a pas paru à tous les iconographes être la représentation des fils de Léda. Filippo délia Torre y a vu deux génies faisant un sacrifice klsis ; Maffei, deux génies faisant un sacrifice k l’occasion d’un mariage ; d’autres, Vesper et Lucifer ; Winckelmann, Oreste et Pylade, au tombeau d’Agamemnon, projetant Je meurtre de Clytemnestre. Nous avons également décrit, sous le titre de chevaux dbmontecavali.o(IV, 45), les groupes antiques représentant Castor et Pollux maîtrisant des chevaux ^ui se cabrent ; ces figures colossales, qui ont passé pour avoir été exécutées par Phidias et par Praxitèle, et que quelques auteurs disent avoir été apportées de Grèee par Constantin, ont été regardées par certains iconographes comme représentant toutes deux Alexandre domptant Bueé~ phale. Les deux éphèbes, debout à côté de chevaux calmes, qui décorent la place du Gapitole et en qui on a vu longtemps Caïus et Lucius, fils d’Agrippa, ont.été reconnus par des savants autorisés comme étant les Dioscures ; tous deux sont coiffés du bonnet ovoïde ; celui qui a les oreilles brisées des paneratiastes est Pollux, suivant l’opinion de Winckelmann et de Visconti. Ces mêmes oreilles se voient k une statuette de Pollux qui est au palais Farnèse, et k une figure du même héros dans un bas-relief de la villa Albani.

Le Louvre possède une statue de marbre pentélique désignée sous le nom de Pollux : le fils de Léda a les avant-bras et les poings armés de cestes et semble menacer de ses coups un adversaire qui, d’après les fables argonautiques, doit être Amycus, roi des Bébryces. Au Vatican, dans la galerie du Braccio-Nuovo, il y a un buste de Pollux, en marbre grec, avec une espèce de peau, en albâtre rose, nouée sur L’épaule.

POLLUX (Julius), rhéteur grec, né k Naucratis {Égypte) vers 135, mort à Athènes dans les dernières années du ub siècle. Il vint k Rome sous Marc-Aurèle et se fit une réputation si brillante comme sophiste, que cet empereur voulut qu’il fût un des instituteurs du jeune Commode, son fils. Celui-ci lui donna plus tard la chaire d’éloquence d’Athènes. Il avait composé un grand nombre de Déclamations, de Dissertations, etc. ; mais il ne nous reste de lui qu’un lexique grec sous le nom d’Onomasticon. Les mots n’y sont pas rangés dans l’ordre alphabétique, mais suivant le sens ou la synonymie. Au reste, il n’y faut point chercher une méthode rigoureuse. Il a été publié pour la première fois k Venise (1502, in-fol,). La meilleure édition est celle d’Amsterdam (1706).

POLLUX (Julius), historien byzantin, qui vivait peut-être au Xe siècle. Il est auteur d’une Histoire universelle qui commence par un fastidieux récit de la création du monde et qui n’est guère qu’une compilation de Théophraste et de divers écrivains du Bas-Empire. Elle s’arrête à Valens. Imprimée pour la première fois à Bologne (1779, in-fol.), elle a été rééditée avec une traduction latine à Munich (1798, in-8°).

Poliy, pièce satirique de Gay, composée en 1728, qui n’est guère autre chose que la suite de la comédie des Gueux, dans laquelle le poète mécontent avait déjà fait plus d’une allusion aux amours coupables de Waipole et de Molly Skerret. L’héroïne principale de cette première pièce s’appelait Polly, nom où, sans grands efforts d’imagination, il était facile de reconnaître celui de Molly, la maîtresse du ministre. Gay, encouragé par le succès de ses Gueux (tfie Ùeygards), crut qu’il fallait jeter le masque et attaquer plus hardiment son puissant ennemi. Il donna à sa nouvelle pièce le nom de l’héroïne qui avait déjà figuré dans l’ancienne. L’allusion était trop

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claire déjà. La jalousie de lady Waipole et l’embarras du mari entre sa temrae et sa maîtresse, tel était le fond de ce vaudeville médiocre. Si nous le signalons ici, c’est k cause de son importance historique, non k cause de sa valeur littéraire. La censure, bien entendu, n’accepta point la pièce. Waipole, outré, usa de tout son pouvoir pour taire refuser l’autorisation. Gu.jp, dans sa colère, renforça son pamphlet dramatique de quelques nouvelles invectives et essaya de le faire imprimer par souscription. La duchesse de Queenaberry s’inscrivit en tête de la liste et s’engagea k mettre à contribution toute la cour, sans en excepter Leurs Majestés elles-mêmes. C’était pousser l’audace assez loin, car le roi et la reine avaient été vivement offensés de la pièce des Gueux. Les courtisans voulaient bien donner leurs guinêes, mais non leurs signatures, La duchesse n’épargnait pas les instances. Elle avait réussi à couvrir sa liste des noms les plus illustres ; mais il manquait toujours ceux du roi et de la reine. Elle résolut de les obtenir ou de faire un éclat. Elle s’attira une disgrâce, mats la réponse qu’elle remit au messager du roi mérite d’être rapportée tn extenso. La lettre est plus remarquable par l’audace que par le style. La voici :

t La duchesse de Queensberry est k la fois surprise et charmée que le roi ait bien voulu lui donner un ordre aussi agréable que celui de ne plus se rendre k la cour, où elle ne vient jamais pour son plaisir, mais pour faire une grande politesse au roi et kla reine. Elle espère que, grâce à un ordre aussi étrange que celui qu elle a reçu, le roi verra désormais à sa cour aussi peu de monde qu’il le désire, etc. »

L’impertinence de la duchesse fut blâmée par tous les courtisans qui tenaient k mériter la faveur royale, et la pièce de Gay fut laissée de côté. Cet épisode nous montre quelle attitude hautaine etfière les grands seigneurs osaient parfois prendre kla cour de George II. Il fallait que le roi et la royauté eussent déjà perdu beaucoup de leur prestige 1

POLLYXÈNE s. m. (pol-li-ksè-ne). Myriap. Genre de myriapodes, de l’ordre des diplopodes, type de la famille des pollyxenides, comprenant quatre espèces qui habitent l’Europe, le nord de l’Afrique et l’Amérique : Le pollyxÊnb lagure se plaît sous tes écorees des arbres et sous les pierres. (H. Lucas.)

— Encycl. Lespollyxènessont des animaux de très-petite taille, caractérisés par une tête garnie antérieurement do soies roides au sommet ; les antwones égales par.tout en grosseur, composées de huit articles inégaux en longueur ; les yeux agrégés ; le corps membraneux, très-mou, plat, ovale, allongé, à segments hérissés sur leurs bords de petites soies allongées, le dernier terminé par deux pinceaux de soies beaucoup plus longues ; douze paires de pattes. Ces myriapodes vivent en grandes troupes sous les écorees.vieilles et numides des arbres, quelquefois dans les mousses ou sur les murailles. Le pollyxène lagure est long de 0>n,002, d’un gris cendré en dessus, plus clair en dessous ; il est très-commun dans les jardins de Paris et des environs. Le pollyxène fascicule vit sous le3 pierres, dans l’Amérique du Nord..

POLLYXÉNIDE adj. (pol-Ii-ksé-ni-de —• rad. pollyxène). Myriap. Qui ressemble ou qui se rapporte au pollyxène. il On dit aussi

POLI.VXÉN1TB et POIXYXENIEN, IENNE.

— s. m. pi. Famille de myriapodes, de l’ordre des diplopodes, ayant pour type le genre pollyxène : Les pollyxéniucs sont encore très-peu nombreux en espèces. (H. Lucas.)

POINÀ, ville de l’empire d’Autriche, dans la Bohème, cercle et a 45 kilom. S.-E. de Czaslau ; 4,500 hab. Fabrication de draps grossiers, toiles, chapellerie.

POLO (Marco), célèbre voyageur vénitien, né en 1250, mort en 1323. Il fut en quelque sorte le premier qui fit connaître l’Asie aux Européens. Jusque-là les deux mondes’étaient restés étrangers l’un à l’autre. Les croisades et les invasions de Gengis-Kban commencèrent k faire eessercet isolement. Les immenses conquêtes du héros tartare firent soupçonner a l’Europe la vaste étendue de ces plaines de l’Asie septentrionale que l’antiquité désignait sous le nom vague de Scythie. Mats bien peu de voyageurs s’étaient aventurés vers ces contrées inconnues dont l’immensité inspirait une sorte de terreur. Marco Polo, d’une famille de voyageurs et de commerçants aventureux, fut emmené jeune encore à travers l’Asie Mineure, la Perse, l’Inde et la Chine, où le Grand Khan lui donna un emploi dans son palais. Après une suite d’aventures singulières et de nouveaux voyages en Tartarie, sur les côtes da la Chine, Sumatra, Ceylan, la côte du Malabar, l’océan Indien, etc., il revint avec sa famille k Venise, où il émerveilla ses concitoyens par le récit des choses extraordinaires qu’il avait vues dans ses voyages, qui avaient duré vingt-six ans. Peu de temps après, on lui donna le commandement d’une flotte contre Gênes ; il fut fait prisonnier dans un combat et ne recouvra sa liberté qu’après plusieurs années de captivité. Il revint k Veuise, où il acheva d’écrire la Relation da ses voyages. C’est an des plus précieux monuments de cette époque ; on n avait aucune notion sur les pays qu’il avait parcourus et,