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clair, le vert de nuances diverses ; les couleurs secondaires, le rose pourpre, le violet pourpre clair, le bleu clair. L’or vint jeter sa note brillante au milieu de l’harmonie à la fois intense et douce des colorations, Les motifs de l’ornementation prirent aussi une variété et une richesse extrêmes. La coloration appliquée à l’extérieur des édifices était beaucoup plus heurtée que celle des intérieurs ; les tons rouge vif, vert cru, jaune ocre « rangé, les noirs et les blancs purs, rarement les bleus, étaient préférés, la vivacité de la lumière directe et des ombres, en plein air, permettant des duretés de coloration qui ne seraient pas supportables sous la lumière tamisée et diffuse des intérieurs. À dater du xvt« siècle, on a renoncé à la peinture extérieure de l’architecture : encore au commencement du xviie siècle cherchait-on les effets colorés a l’aide d’un mélange de brique et de pierre, parfois même de faïences appliquées.

De nos jours, on a fait quelques essais d’architecture polychrome, mais ces essais n’ont u être tentés avec quelque succès que dans es restaurations d’édifiées du moyen âge. Il importe, d’ailleurs, de bien se pénétrer de cette vérité esthétique, que la polychromie architecturale exige un climat sec et un soleil resplendissant ; les brouillards et le ciel plombé du -Nord ne lui conviennent point.

Sculpture polychrome, « L’usage de colorier les statues est aussi ancien que la statuaire, dit M. Bachelet ; les Ethiopiens peignaient leurs divinités avec du minium ; les Assyriens les revêtaient d’un vernis coloré ; les Phéniciens, les Babyloniens et les Perses les ornaient en outre d’or, d’argent, d’ivoire, de pierreries, de chaînes précieuses, etc. < Les Égyptiens ne peignaient pas seulement les sculptures monumentales, ils appliquaient des couleurs sur les statues isolées, comme on peut en juger par divers groupes et figures en pierre que possède le Louvre ; le plus souvent, la peau était peinte en rouge brique ; quelquefois, par exemple dans une statuette d’homme debout (rj° 46 du catalogue de 1873) dont le visage est peint de cette cou,leur, les cheveux, les sourcils, les paupières et les prunelles sont noirs ; un collier vert et bleu entoure la gorge. Dans un groupe de deux époux assis (n<> 53), l’homme porte des traces de peinture rouge et la femme était peinte en jaune. Divers bas-reliefs égyptiens de notre Musée égyptien offrent des traces non moins évidentes de coloration. La polychromie fut également adoptée par les Grecs et pour„la sculpture d’ornement et pour la statuaire ; les preuves abondent dans nos musées et il serait beaucoup trop long d’en faire ici l’énumération. La sculpture chryséléphantine (v. ce mot), que Phidias porta à sa perfection, n’était, à vrai dire, qu’une espèce de sculpture polychrome. Les statues et les basreliefs en marbre blanc du fameux tombeau de Mausole étaient peints ; dans les bas-reliefs le fond était bleu et les figures ronges. L’or et les diamants furent quelquefois employés pour embellir des statues et des bustes.

Au moyen âge, les chapiteaux et les autres membres d’architecture plus ou moins ornés de sculptures recevaient presque invariablement des rehauts de couleur plus ou moins vifs. Les statues étaient également peintes, surtout lorsqu’elles étaient destinées à prendre place sur les autels ou dans les niches, à l’intérieur des édifices. D’innombrables spécimens attestent ce goût de nos aïeux pour la sculpture polychrome. De nos jours, quelques statuaires de talent, Pradier et Clesinger entre autres, ont fait en ce genre des tentatives auxquelles la critique ne s’est généralement pas montrée favorable. Le goût n’est plus à ce mode artistique qui, dans la statuaire, ne saurait produire des effets aussi purs, aussi délicats, aussi graves, aussi imposants que ceux qui résultent de la coloration naturelle du marbre ou de la pierre.

Polychrome (l’ornement), recueil historique et pratique. V. ornement.

POLYCHROMIE s. f. (po-li-kro-mt — rad. polychrome). État d’un corps dont les parties offrent des couleurs diverses.

POLYCHRONE s. m. (po-li-kro-ne — du préf. poty, et du gr. chronos. temps). Liturg. Prière qu’on disait, dans lÉglise grecque, pour la longue vie de Tempèrent’ régnant.

POLYCHYLE adj. (po-li-chi-le — du préf. foly} et de chyle). Méd. Se dit des aliments qui fournissent beaucoup de chyle.

POLYCHYLIE s. f. (po-li-chi-lt — rad. polychyle). Méd. Surabondance de chyle.

POLYCHYME adj. (po-li-chi-me— du préf. poly, et de chyme). Méd. Qui fournit beaucoup de chyme : Aliment polychymb.

POLYCLA.DE adj. (po-li-kla-de — du préf. poly, et du gr. klados, branche). Bot. Qui pousse beaucoup de branches.

— s. m. Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des galérucites, formé aux dépens des clythres, et dont l’espèce type habite le Sénégal. Syn. de CLADOCÉRB.

POLYCLADIE s. f. (po-li-kla-dl — rad. poticlade). But. État d’une plante qui pousse plus de branches qu’à l’ordinaire. Genre d’algues, de la famille des floridées, tribu des gélidiées, dont l’espèce type croit sur les côtes du Cap de Bonne-Espérance, m

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POtYctÉE s. m. (po-Ii-klé — du przf.poiy, et du gr. kleos, bruit). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, tribu des brachydérides, comprenant six espèces qui presque toutes habitent l’Afrique ou les îles voisines.

POLYCLES, sculpteur grec, né à Athènes, Il vivait au ne siècle av. J.-C. et était fils d’un statuaire nommé Timarchidès. Il reçut les leçons de Stadieus. Lorsque Metellus soumit la Grèce, il transporta à Rome les œuvres de cet artiste, notamment un Jupiter et une Junon, qui fut placée dans ie temple de cette déesse. Winckelmann lui attribue l’Hermaphrodite, dont le musée du Louvre possède un belle reproduction.

POLYCLÈTE, célèbre statuaire et architecte grec, né soit à Sicyone, soit à Argos, en 480 av. J.-C, mort en 405. Ce grand artiste, qui a joui d’une célébrité égale à celle de Phidias et de Praxitèle, est surtout connu dans l’antiquité comme l’auteur d’une colossale statue chryséléphantine de Junon, consacrée dans un des temples de la déesse, près d’Argos. On ne sait sur l’autorité de quel ancien auteur Pline le fait naître à Sicyone et le distingue ainsi d’un autre Polyclète, son contemporain, né à Argos. Platon, dans ie Prologoras, Strabon, Maxime de Tyr et en général tous les anciens auteurs, sauf Pausanias, ne parlent que d’un seul Polyclète ; Pausanias, qui en cite deux, les fait naître tous les deux à Argos. Malgré Pline et Pausanias, qui n’ont pu se tromper d’une façon si grossière, les érudits modernes, Junius, Boullenger, Winckelmann, n’ont reconnu qu’un seul Polyclète et lui ont attribué tous les ouvrages signés de ce nom. Le plus probable est qu’il y en a eu réellement deux.

Polyclète eut pour maître Agéladas d’Argos, dont Phidias et Myron avaient été également les élèves. L’époque de sa naissance est établie par un passage du Prolagoras déjà mentionné et par un autre de Pline également concluant. L’époque de sa mort est à peu près indiquée par Pausanias, qui le fait vivre jusqu’après le combat d’^Egos-Potamos (xcm« olympiade, 4). Elien raconte sur Polyclète l’anecdote suivante. Hipponicus, riche Athénien, voulant élever une statue à Cailias, son père, on lui conseillait d’en confier l’exécution à Polyclète. « Non certes, dit-il, car il en obtiendrait plus de gloire que moi. • Ce fait doit être rapporté à la t, xxxrv8 olympiade. Le plus célèbre des ouvrages de Polyclète était la Junon d’Argos. Elle était colossale, quoique un peu moins grande, dit Strabon, que les colosses de Phidias. Or, le Jupiter <ie Phidias avait 56 pieds de hauteur et la Minerve 36. La Junon était assise sur un trône d’or, dans une attitude majestueuse ; la tête, la poitrine, les bras et les pieds étaient en ivoire ; les draperies étaient en or ; elie était coiffée d’une couronne, sur laquelle l’artiste avait représenté les Heures et les Grâces ; d’une main elle tenait son sceptre, de l’autre elle portait une grenade ; au sommet du sceptre était posé un coucou ; le manteau était orné de guirlandes formées de branches de vigne. Ses pieds reposaient sur une peau de lion.

Les autres ouvrages de Polyclète cités par les auteurs sont les suivants : Deux enfants jouant aux osselets ; Deux jeunes filles portant sur la tête des corbeiltës sacrées et appelées pour cette rais«n canéphores, comme dans les cérémonies religieuses. Ces Canéphores se voyaient encore à Messine au temps de Verres et Cicéron en parle avec grand éloge ; Un jeune homme ceignant sa lête d’une bandelette, appelé le Diadumenos, qui fut vendu 100 talents (540,000 fr.) ; Un jeune homme armé d’une lance, appelé le Doryphore ; Un guerrier saisissant ses armes, appelé VAleasëtère, c’est-à-dire «qui va au secours de ses compagnons ; » Un homme se frottant le corps avec un strigile, dit YApoxyomène ; l’Arlémon ou Péréphorèle, Statue tournante ; une Amazone, placée dans le temple de Delphes ; une Hécate en bronze, placée dans le temple d’tlécate à Argos ; une statue de Polyxêne ; un Mercure, qui fut transporté dans la ville de Nicomachie ; un Hercule étouffant Antée, qui se voyait encore à Rome au temps de Pline, enfin un Hercule tuant l’hydre de Cerne.

Parmi les œuvres de Polyclète, il en est une qui mérite une place à part, c’est celle qui fut appelée le Canon, c’est-à-dire le type, la règle de l’art. C’était sans doute une statue de jeune homme dans toute la force de l’âge, dont la proportion et la beauté étaient parfaites. Winckelmann croit que c’était le Do' ryphore (v. ce mot). Lucien en parle en plusieurs endroits comme d’un chef-d’œuvre incontesté. • Un danseur, dit-il dans son Traité de la danse, pour exceller dans son art, ne doit être ni trop grand ni trop petit, ni trop gras ni trop maigre ; il doit ressembler au Canon de Polyclète. » Polyclète, dit Gaiien, compléta son ouvrage en composant un traité des proportions qui constituent l’harmonie et par conséquent la beauté du corps humain. Après la pratique la théorie ; cet ouvrage, comme la statue, fut appelé canon, et Pline nous dit que les artistes suivaient ce Canon comme une sorte de loi : Lineamenta artis ex eo pelantes velut a lege quadam. Statuaire, écrivain, peintre peut-être, suivant plusieurs auteurs anciens, Polyclète était, en outre, un très-habile architecte. Il avait élevé à Epidaure, près du temple d’Esculape,

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un célèbre monument circulaire en marbre blanc appelé le Tholus, orné plus tard de peintures par Pausanias. Il avait construit aussi un théâtre dont Pausanias fait un grand éloge. On a de nombreux jugements des anciens sur Polyclète. Un mot de Varron sur cet artiste a été souvent mal interprété ; il dit que ses statues étaient carrées (quadrata) ; mais ce mot signifie seulement que les formes hardies laissaient encore quelque chose à désirer quant à la délicatesse et au moelleux. Cicéron compare Polyclète à Calamis et à Myron et lui donne la supériorité : Pulchriora etiam Polycleti et jam planeperfecta. Quintilien lui reproche de n’avoir osé être que le statuaire de la jeunesse : A’ihil ausus ultra levés gênas, c’ett-à-dire qu’il ne sculptait que des jeunes gens. Il peut y avoir du vrai dans cette critique ; mais il ne faut pas oublier’ que la Junon de Polyclète était un de ses ouvrages les plus admirés, et ce n’était point par la grâce de la jeunesse que cette statue se recommandait, et l’Hercule terrassant l’hydre devait être une œuvre vigoureuse. D’ailleurs, toute l’antiquité a comparé Polyclète à Phidias, et quelquefois même ce dernier a été placé après Polyclète.

Ce grand artiste eut pour élèves Argias, Asopodore, Alexis, Aristide, Phrynon, Dinon, Athénodore, Daméas, le second Canachus et notamment Périclète, frère de Naucydès. De son école sortirent aussi Antiphane, le second Polyclète, Alype, Cléon de Sicyone. I.ysippe peut même y être rattaché, puisqu’il disait lui-même qu’il s’était formé dans l’art par l’étude du Doryphore, de Polyclète.

On croit avoir retrouvé une copie du Diadumène de Polyclète : c’est une statue de jeune athlète, autrefois à Rome dans le jardin Farnèse, aujourd’hui à Naples. C’est ie seul monument qui nous soit parvenu de ce grand maître de l’antiquité. V. diadumene,

POLYCLÈTE, statuaire grec, né à Argos. Il vivait au ve siècle avant notre ère. Cet artiste, qu’on a souvent confondu avec le précédent, était frère du seuipteur Naucydès, dont il reçut les leçons. Il passe pour l’auteur de deux statues célèbres, Jupiter Milichius. à Argos, et Jupiter Philius, à Mégalopolisj dont Pausanias nous a donné la description. On lui doit aussi quelques-uns des trépieds de bronze qui se trouvaient dans le temple d’Amyclée. Pausanias cite encore de lui une statue d’athlète, celle d’Agénor deThèbes, et c’est en la mentionnant qu’il distingue deux Polyclète d’Argos. « Elle est l’œuvre de Polyclète d’Argos, non pas de celui qui a fait la Junon. »

Poljcièie (voyage de), tableau historique d’une période de la civilisation romaine, par le baron Theis (Paris, 1821, 3 vol. in-S°). Cet ouvrage est calqué sur le Voyage d’Anacharsis, mais il n’a de commun avec lui que la forme extérieure ; pour le fond, le sujet est le même que celui du livre de M. Dèzobry : Home au siècle d’Auguste. L’époque choisie diffère cependant ; il a plu au baron de Theis de faire voyager son héros au temps de Sylla, période critique dans l’histoire de Rome, caractérisée par la lutte la plus violente entre le peuple et l’aristocratie et par le passage de l’austérité républicaine à la corruption. Cette époque est moins favorable à une description archéologique que le siècle d’Auguste, parce que, au temps de Sylla, la littérature, l’éloquence et les arts étaient encore naissants. Dans un ouvrage d’érudition, la fiction a ses inconvénients et ses avantages. Pour les gens du monde, un cadre romanesque sera toujours le meilleur passe-port de la science ; mais, pour les érudits, pour les esprits sérieux, ce sera un embarras, une supertiuité. L’auteur du Voyage de Polyclète a observé une mesure convenable ; les fictions occupent peu de place dans son ouvrage. Il a rassemblé sur le peupla romain, en assez grand nombre et avec assez d’exactitude, des notions curieuses, instructives, intéressantes. Il passe en revue les mœurs et les usages, la vie publique et privée des Romains, les fonctions de leurs magistrats, de leurs pontifes, de leurs commandants militaires, la composition de leurs armées, leurs amusements, leurs spectacles, leurs théâtres, leur littérature, leur philosophie, leurs arts, leurs mariages, leur vie domestique, leurs repas, leur luxe, leurs palais et leurs maisons de campagne, leurs vêtements et enfin la toilette des dames romaines. Quelques inexactitudes de détail se rencontrent dans cet ouvrage, un peu arriéré aujourd’hui, mais qui sera encore consulté avec fruit.

POLYCLINÉ, EE adj. (po-li-kli-né — du préf. p^y, et du gr. klinê, lit). Zooph. Se dit des polypes réunis en une masse commune, quoique chacun ait sa vie propre.

FOLYCLONE adj. (po-li-klo-ne — du préf. poly, et du gr. hlân, rameau). Bot. Qui se partage en branches nombreuses.

POLYCNÉME s. m. (po-li-knè-me — du préf. poly, et du gr. knémé, jambe). Bot. Genre de plantes, de la famille des amarantacées, tribu des achyranthées, dont l’espèce type habite l’Europe et l’Asie.

POLYCOME adj. (po-li-ko-me — du préf. poly, et du gr. komê, chevelure). Qui a beaucoup de cheveux.

— s. m. Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons,

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tribu des brachydérides, dont l’espèce type vit au Brésil.

— s. f. Bot. syn..de thohée, genre d’algues.

POLYCONIQUE adj. (po- !i-ko-ni-ke — du préf. poly, et de conique). Qui contient plusieurs cônes.

— Géogr. Projection polyconique, Projection dans laquelle la région à représenter est décomposée en un cône central et en une série de troncs de cône.

POLYCONQUE adj. (po-li-koo-ke — du préf. poly, et de conque). Moll. Qui a plus de deux valves.

POLYCOPRIE s. f. (po-li-ko-prî— du préf. poly, et du gr. kopros, excrément). Méd. Surabondance de déjections alvines. il Peu usité.

POLYCOQOE adj. (po-li-kc-ke — du préf. poly, et de coque). Bot. Qui se compose de plusieurs coques.

POLYCORDE s. m. (po-li-kor-de —du préf. poly, et de corde). Mus. Ancien instrumenta cordes qui se jouait avec un archet.

— Encycl. Cet instrument fut inventé à la fin du xvui« siècle par un facteur de Leipzig, nommé Hihner. Il ressemblait à la’ contrebasse, et l’on assure qu’il en pouvait tenir lieu, bien que sa hauteur fut seulement de û™,42. Mais c’est surtout la forme de l’instrument qui devait être singulière, puisque le manche n’avait pas moins de om,29 de longueur sur on»,10 de largeur, ce qui semble tout à fait disproportionné avec la hauteur de la caisse. Sur ce manche, garni, ainsi que la guitare, de touches sur lesquelles venaient se poser les doigts pour former les intonations, dix cordes étaient tendues. Le potycorde a subi le sort de bien des inventions, dues d’ailleurs à des luthiers souvent ingénieux et intelligents. Il a disparu sans laisser de lui aucune trace.

POLYCORYNE s. m. (po-Ii-ko-ri-ne — du préf. poly, et du gr. korunê, massue). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, tribu des anthribides, comprenant deux espèces qui habitent la Guinée.

POLYCOTYLAIRE adj. (po-lî-ko-ti-lè-redu préf. poly, et du gr. cotulê, cavité). Zool. tjui a plusieurs paires de ventouses ou de suçoirs.

POLYCOTYLE adj. (po-H-ko-ti-le — du préf. poly, et du gr. kotulê, cavité). Hist, nat. tjui renferme plusieurs cavités.

POLYCOTYLÉDONÉ, ÉE adj. (po-îi-ko-tilé-do-né — du préf. poly, et de cotylédon). Bot. Dont l’embryon a plus de deux cotylédons. It On dit aussi polycotylbdonb.

POLYCRATE, tyran de Samos de 538 à 522 av. J.-C. S’étant emparé du pouvoir suprême malgré le peuple, it s’y maintint en le faisant trembler par ses mesures violentes, en lui prodiguant les fêtes et les spectacles et en le distrayant du sentiment de sa servitude par de brillantes conquêtes. À la tête d’une flotte de cent vaisseaux, il s’empara de plusieurs îles voisines, battit les Lesbiens alliés aux Milésiens et rit une alliance avec Amasis, roi d’Egypte. Ses succès constants lui inspirèrent la crainte de voir la’ fortune se lasser de le combler de ses faveurs. Pour se la rendre favorable, il jeta à la mer un anneau orné d’une pierre précieuse, qu’il portait ordinairement à son doigt (v. anneau). La légende raconte qu’il retrouva l’anneau quelques jours après dans le ventre d’un poisson. Polycrate eut une fin terrible : pendant qu’il méditait la conquête de l’ionie, le satrape Oronte le fit prisonnier par trahison et le fit mettre en croix, après qu’il l’eut fait écoreher vif.’ Polycrate avait attiré à sa cour le poète Anacréon et le philosophe Phérécyde. Malgré sa cruauté et son despotisme, il protégea les sciences et les arts et embellit Samos de plusieurs grandes et belles constructions.

POLYCRÈNE, nom donné par le président de Lamoignon à une source de fontaine située à peu de di.stance de son domaine de Bâville (Seine-et-Oise). Elle est surtout connue par un vers de Boileau (Epilre à Lamoignon) : Tantôt sur l’herbe assis, au pied de ces coteaux. Où PoiycrÈne épand ses libérales eaux, Lamoignon, nous irons, libres d’inquiétude, Discourir des vertus dont tu fais ton étude.

POLYCTOR, héros qui fut un des fondateurs du royaume d’Ithaque.

POLYCYCLIQOB adj. (po-H-si’-kli-kedu préf. poly, et du gr. kuktos, cercle). Zool. Qui s’enroule plusieurs fois sur lui-même, n Peu usité.

POLYDACRYE s. f. (po-li-da-krî — du préf. poly, et du grec dakru, larme). Méd. Excrétion surabondante des larmes.

POLYDACRYS s. m. (po-li-da-kriss — du préf. poly, et du gr. dakru, larme). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, tribu des brachydérides, dont l’espèce type vit au Mexique.

POLYDACTYLE adj. (po-Ii-da-kti-le — du préf. poly, et du gr. daklulos, doigt). Zool. Qui a beaucoup de doigts ou plusieurs doigts.

— s. m. Tératol. Individu qui a des doigts surnuméraires.

— Encycl. Tératol. Il n’est pas rare de