Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 4, Ple-Pourpentier.djvu/327

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POSS

Certaines substances donnent lieu à des phénomènes qui, pendant quelque temps, prennent l’apparence de l’habitude ; on doit les administrer par doses de plus en plus considérables pour leur faire produire leur effet : l’acide arsénieux, la digitale, etc., sont dans ce cas. Les plus grandes précautions sont alors à prendre, car ce n’est pas ici une habitude, ce n’est qu’une sorte de tolérance ; l’estomac peut parfois tolérer sans inconvénient grave ces substances ; mais parfois aussi cette tolérance cesse tout à coup sans qu’il soit possible de savoir pourquoi, et oa a alors un véritable empoisonnement.

En un mot, la posologie est, comme nous l’avons dit en commençant, 1 une des plus difiiciles parties de l’art de guérir. Elle nécessite, en même temps que des connaissances vastes et approfondies, une grande délicatesse d’appréciation. Elle repose pour ainsi dire sur ud foule innombrable de particularités qu’il est presque impossible de grouper et de traduire en règles absolues.

POSOLOGIQUE adj. (po-zo-lo-ji-ke-rad. posologie). Méd. Qui appartient, qui a rapport a la posologie.

POSONIUM, nom latin de Phesbourq.

POSOQUÉRIE s. f. (po-zo-ké-rl). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des rubiacées, tribu des cinohonées, comprenant plusieurs espèces qui croissent à la Guyane et aux Antilles,

— Encycl. Les posoquéries sont des arbrisseaux ou des arbustes glnbres, a rameaux, cylindriques, portant des feuilles opposées, brièvement pétiolées, coriaces, munies de stipules oblongues, triangulaires et presque persistantes ; les fleurs, blanches, très-longues, groupées en corymbes terminaux, présentent un calice tubuleux, adhérent, à cinq dents ; une corolle en entonnoir, à cinq segments obtus, presque égaux, étalés ; cinq étamines inégales, à peine saillantes ; le fruit est une baie ovoïde, succulente, à deux loges polyspermes, couronnée par le calice persistant. Les espèces de ce genre, au nombre d’une dizaine, habitent toutes la Guyane ; leurs fruits sont, en général, succulents et agréables au goût. La posoquérie à longues fleurs, espèce type, est un arbuste à feuilles oblongues, acumiuées, aiguës, qui croît sur le bord des fleuves.

POSORIE s. f, (pc-zo-rt). Bot. Syn. de POSOQUÉRIE.

POSPOLITE s. f. (po-spo-li-te — du polonais pospotita, assemblée du peuple). Hist. Corps d’armée polonais exclusivement composé de nobles.

POSSAGNO, bourg du royaume d’Italie, province et à 45 kilom. N.-O. de Trévise, district et mandement d’Asolo ; 1,436 hab. Patrie de Caiiov», qui y a fait construire, à ses frais et d’après ses plans, une remarquable église en marbre blanc. Dans le village, on voit la maison qu’il habita et qu’on a transformée en un musée renfermant les modèles en plâtre de toutes les œuvres du grand artiste.

POSSART (Fedor-Pierre-Antoine), statisticien allemand, né à Riga vers 1760, mort à, Bernbourg (duché d’Anhalt) en 1859. Il fit dans l’armée russe les campagnes de 1812 à 1815, puis fut chargé, par le gouvernement du czar, de missions littéraires et diplomatiques, parcourut par la suite l’Allemagne, la Scandinavie, l’Angleterre et devint, enfin bibliothécaire à Bernbourg. Ses principaux ouvrages sont : Description historique ei statistique de ta Serbie C’esth, iS3(i, iu-12) ; Description statistique de la Russie (1840) ; Géographie et statistique delà Courlande (1843) ; Géographie et statistique de la Livonie (1844) ; Géographie et statistique de la Suède et de la Norvège (1850) ; Géographie et statistique du duché d’Anhalt (1S5S-1S59).

POSSÉDABLE adj. (po-sé-da-ble — rad. posséder). Qui peut être possédé : La mer n’est

pas POSSÉDABLE.

POSSÉDÉ, ÉE (po-sé-dé) part, passé du v. Posséder..Qui est au pouvoir de quelqu’un : Un terrain possédé par la ville. À Rome, la liberté fut d’abord possédée par les rots. (Chuteaub.)

— Fig. Maîtrisé, dominé : Quiconque est possède de l’esprit de système ferme les yeux à la vérité, (Chateaub.) Pour exceller dans un art, il faut en être possédé. (Mme E. de Gir.) Tant qu’on aime, on possède et on est possédé, (C. Dollfus.)

... De ce souvenir mon âme possédée À deux fois en dormant revu la même idée.

Racine.

— Qui est au pouvoir du diable, dont le diable s’est emparé : Une femme possédée du démon. Les sourds-muets passaient autrefois pour être possédés, it Fig. Qui a quelque chose d’extravagant dans l’esprit : Il faut être possédé de quatre ou cinq diables pour croire à l’invention des langues. (J. de Maistre.)

Être possédé du démon de, Être complètement livré à la passion de : Être possédé du démon de l’orgueil, 'du DÉMON ou l’envie,

DU DÉMON DU jeu.

— Personne violente ou extravagante : Quel enfant ! c’est un possédé. Ils étaient une domaine de possédés après mes chausses. (Mol.)

POSS

— s. m. Personne possédée du démon : Exorciser un possédé.

Comme un possédé, D’une manière violente, emportée, passionnée : Se démener

COMME UN POSSÉDÉ. Jurer COMME UN POSSÉDÉ. À cette nouvelle, je fis retentir le vaisseau de cris perçants, je m’arrachai les cheveux, je me routai sur le pont comme une possédée. (Le Sage.)

POSSÉDER v. a. ou tr. (po-sé-dé — lat. possidere, contracté de pone sedere, être assis auprès. Change é en è devant une syllabe muette : Je possède ; qu’ils possèdent). Avoir comme propriété : Posséder une terre, une maison. Posséder de grands biens. On ne s’approprie les choses qu’on possède que par leur emploi. (J.-J. Rouss.) Pour bien connaître le prix de ce que vous possédez, figurexvous que vous l’avez perdu. (DellIle.) La France A possédé l’Europe presque entière sans en être plus heureuse. (Bignon.) Quiconque ne possède rien ne peut arriver à posséder que parce que d’autres possèdent déjà. (I.anienn.) Le bonheur bien souvent est moins de posséder ce qu’on n’a pas que de cesser d’avoir ce qu’où possède. (1, . Gozlan.) Le clergé français d’avant 1789 possédait à lui seul le tiers de la superficie du royaume. (Toussenel.)

Un amateur de jardinage

Demi-bourgeois, demi-manant,

"* Possédait, en certain village, Un jardin assez propre et le clos attenant.

La Fontaine.

Il Avoir comme qualité ou comme charge : Posséder un emploi. Posséder une dignité. Posséder un titre. Posséder un exceltenC cœur. Cette femme possède presque tous les talents. Le dindon a l’air fanfaron, mais il ne possède que très-peu de courage. (Buff.) Le peu de sagesse que possède ce monde lui a été donné par les fous. (Mirub.) Près d’une femme qui possède le génie de son sexe, l’amour n’est jamais une habitude. (Bïilz.) La femme, bien plus que l’homme, possède cette étincelle divine qui produit- l’enthousiasme. (Mmo Roinieu.) Les hommes qui possèdent un grand pouvoir n’ont pas le droit d’être indifférents et dédaigneux. (Mme E. de Gir.) Il n’y u qu’un être libre qui puisse posséder l’idée de la liberté. (V. Cousin.) Chaque homme possède trois caractères : celui qu’il montre, celui qu’il a, celui qu’il croit avoir. (A. Earr.) Nous u admirons dans les autres que les qualités que nous croyons posséder. (A. d’Houdetot.)

— Contenir, avoir en soi : Quand un pays possède un grand nombre de fainéants, soyez sûrs qu’il est assez peuplé. (Volt.) Le département du Nord possède les plus riches mines de houille. (Blanqui.)

— Avoir chez soi, dans sa maison : Si vous vous décidez à venir à Paris, j’espère que vous descendrez chez nous et qu’on vous possédera pendant quelques jours.

— Devenir le mari de : Il aspire au bonheur de vous posséder. Il Jouir des faveurs de : Dante n’a jamais revu Déatrix, Pétrarque n’A. jamais possédé sa Laure. (Balz.) Dans sa chambre, crois-moi, n’entre pas tout le jour, Si tu veux posséder ta Lucrèce à ton tour.

Boilkaq.

Les rimeurs, voyez-vous, sont comme les amants : Tant qu’on n’a rien écrit, il en est d’une idée ’ Comme d’une beauté qu’on n’a pas possédée.

A. ce Musset.

— Dominer, être maître de : Quelle rage vous p’ossëdb ? Celle-là feule qu’on craint de perdre nous possède tout entier. (Frédéric Soulié.) La propriété est un piège : ce que nous croyons posséder nous possède. (A. Karr.) Ce malheureux avare

Ne po’ssédait point l’or, mais l’or le possédait.

LA FoNTAtNK.

— Connaître à fond : Posséder une affaire. Posséder ses auteurs latins. Posséder une langue. L’homme est autant de fois homme qu’il possède de langues différentes. (Charles-Quint.) Tout auteur qui ne donne pas d’ordre à son discours ne possède pas assez sa matière, (h’én.) Pour bien écrire, il faut POSSÉ-DER pleinement son sujet. (Buff.)

— Absol. ; Posséder de bonne foi. Posséséder légitimement. Posséder injustement. L’homme libre travaille, puis il possède. (J. Simon.) On souhaite ardemment, on possède avec tiédeur. (Latena.) La condition de domicile est évidemment la vie politique accordée à qui possède, interdite à qui ne possède pas. (Fr. Pilion.)

Qui ne jouit de rien ne doit pas posséder.

La Chaussée.

Posséder les bonnes grâces déquelgu’un, Posséder le cœur de quelqu’un, Être en faveur auprès de lui, être aimé de lui : N’espérez pas que je vous laisse posséder tranquillement LES bonnes grâces de la dame que vous venez de voir en secret au château. (Le Sage.)

Me possédez-vous pas son oreille et son cœur ?

Racine.

Rarement on peut voir, sans en Ôtre piqué, Posséder par un autre un cœur qu’on a manqué.

Molière.

Posséder l’oreille de quelqu’un, Se faire écouter de lui, avoir de l’influence sur lui par ses conseils.

Posséder son âme en paix, Jouir de la tranquillité d’esprit que procure une bonne

POSS

conscience : Il possédait son Âme en paix, au milieu même des orages. (Fléeh.)

— Relig. Se dit du diable qui est maître de l’âme de quelqu’un ; Le démon, le diable le possède. U Posséder Dieu, Jouir de la béatitude éternelle, de la vision béatifique de Dieu.

Il Signifie aussi Avoir la connaissance de la vraie religion.

— Féoil. Posséder en roture. Tenir à cens. Il Posséder en fief, Tenir à foi et hommage. Il Posséder par engagement, Jouir d’une chose

soumise à la faculté du rachat.

Se posséder v. pr. Être possédé : Ce qui ne peut s’occuper ne peut se posséder.

— Être maître de soi, de ses passions, des mouvements de son âme : C’est un homme qui SE possède toujours. Un orateur doit savoir SE posséder. C’est un joueur qui se possède également dans la perte et dans legain. (Acad.) Celui qui ne se possède point dans le danger est plutôt fougueux que brave. (Fén.) Quiconque SE possèdiî dans son âme et dans son corps, celui-là est libre. (Laeordaire.)

Qui sait se posséder peut commander au monde.

Voi."taire.

Ne pas se posséder, Être transporté, ravi : Zédor, à la vue de son trésor, me se possédait pas de joie. (Le Sage.)

— Syn. PoMéder, avoir. V. AVOIR.

POSSÉGA, ville de l’empire d’Autriche. V. Poséqa.,

POSSEL (Jean)’, philologue allemand, né à Parchim (Meckleinbourg) en 1528, mort à Rostock en 1591. Il entra dans tes ordres, devint corecteur à Wismar et fut nommé, en 1554, professeur de littérature grecque à l’Académie de Rostock. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Syntaxis graca (Wittemberg, 1560, in-8°), livre qui a eu un grand nombre d’éditions ; CXXXVlt régula vitœ versibttx grxcis elegiacis (Rostock, 1582, in-4<>) ; Calligraphia oratoria tingna graca (Francfort, 1585, in-8°) ; Familiarium colloquiorum libellus grmee et latine (Wittemberg, 1586, in-go). Tous ces ouvrages ont été souvent réimprimés.

— Son fils, Jean Possel, né à Rostock en 1568, mort dans ta même ville en 1633, remplit les fonctions de recteur à Klensbourg, puis remplaça son père comme professeur de littérature grecque dans sa ville natale. Nous citerons de lui : Aquila cum comice dueItwn, versibus grxcis descriptum (Rostock, 1604, in-4<>) j Ilesiodi opéra omnia, grâce et latine (Leipzig, 1S03, in-S«).

POSSEL (Joaciiim), en latin Ponacliu», médecin et historien allemand, mort en 1021. Il était originaire de Meckleinbourg, ce qui lui rit ajouter à son nom, sur la titre de la plupart de ses écrits, l’èpitbète de Mognpalltauus. Après avoir fait ses éludes philosophiques à l’université de Vienne, il se rendit en. Pologne, où, pendant huit ans, il dirigea l’éducation d’un jeune noble ; puis il partit, en 1604, pour 1 Italie, y suivit les cours de médecine des universités de Padoue et de Bologne et, reçu docteur à cette dernière, visita, après avoir fait un voyage en Pologne, la France, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Angleterre. À son retour, il devint premier médecin et historiographe du roi Sigismond 111. Un a de lui : De fubrica humana principiis (Bologne, 1605) ; Compendium historié Pulonia ai anno 1387 ad ummm 1625 ; Insu/nia fnmiliarum vel origino, vel indigenatu Prussicarum ; De origine et progressu Prussorum ; Vils et gesta magistrorum ordinis cruciferorum in Prussia ; Vils episcoporum Culmensium ;, Vita palatinorum Culmensium, Alarienburgensium et Pomeranix ; Vita castellanorum Culmensium, Elbinyensium et Gedonensium, etc. Les manuscrits de ses différents ouvrages se trouvent aujourd’hui à la bibliothèque impériale de Siiint-Pétersbourg, où ils ont été transportés, ainsi que beaucoup d’autres écrits précieux, après le dernier partage de la Pologne. Le Compendium historia Polonis renferme uûe foule de curieux renseignements, principalement sur le règne de Sigisinond 111.

POSSELT (Ernest-Louis), historien et pjiblicisie allemand, né à Uurhich (Bade) en 1763, mort à Heiilelberg en 1804. Après avoir étuuié la philosophie, l’histoire et la jurisprudence à Gœuingue et a. Strasbourg, où il se fit recevoir docteur en droit, il exerça la profession d’avocat à Carlsruhe ; mais il y renonça bientôt pour devenir professeur de droit et d’éloquence au gymnase de cetye ville et reçut le titre de secrétaire privé du margrave. Les discours d’apparat qu’il prononça en présence de la famille du margrave commencèrent sa réputatton. Lorsque la Révolution française éclata, Posselt en embrassa lâs principes avec enthousiasme et contribua à les propager en Allemagne. U écrivit en latin les premières guerres des Français contre les coalisés (1793), publia les actes’du procès de Louis XVI, lit paraître, en 1794, un Almanach de l’histoire de nos jours, qu’il continua pendant huit ans, commença, en 1795, la publication des Annales européennes, excellent recueil périodique, et s’uitiia de nombreux désagréments à la suite desquels il se démit, eu 1796, des fonctions de bailli, qu’il occupait à Gernsbacb depuis 1791. Posselt vécut successivement ensuite à Carlsruhe, à Tubingue, à Nuremberg, se livrant à un incessant travail pour faire vivre sa famille. Il s’était intimement lié, vers

POSS

1493

1796, avec le général Moreau, qui lui fournit de nombreux documents historiques. Quand il !e sut arrêté et accusé de haute trahison, il s’épouvanta pour lui-même et. craignant qu’on n’incriminât ses relations bïju connues avec le général, il tomba dans une iiiéhnicolie noire et finit par se donner la îtuirt en se précipitant paruite fenêtre. Historien original et profond, écrivain plein de facilité, d’érudition et d’enthousiasme, Posseltu publié sur l’histoire ancienne et sur l’histoire moderne des ouvrages du plus haut intérêt, dont les principaux sont : Magasin scientifique pour la propagation des lumières (Kehl, 1785-1788) ; Sur les harangues des illustres Romains (K.eh.1, 1786) ; Discourssurl’historiogrirphieatlemaiide (Durlach, 1786) ; Histoire des ligues des princes allemands (Leipzig, 1787) ; Discours sur la mort patriotique des 400 bourgeois de Pforzheim (1785) ; Archives de l’histoire, de la politique et de la géographie ancienne et moderne (1790) ; Histoire de Gustave III, roi de Suède (1793) ; Histoire du procès de Louis X VI (1793) ; Annales européennes (1795-1804) ;-Guerres des Français contre les puissances coalisées (Leipzig, 1794) ; Opuscules (1795) ; Dictionnaire de ta Révolution française (1802, in-8°), collection de biographies d’hommes célèbres contemporains ; Tables chronologiques de la Révolution française, etc.

POSSESSEUR s. m. (po-sè-seur — lat. passexsor ; de possidere, posséder). Celui qui possède : Légitime possesseur. Possesseur de droit, de fait. Être possesseur d’un château, d’une ferme, d’une maison. Il est dans la nature de l’homme de ne se croire tranquille possesseur que lorsqu’il ajoute encore aux biens dont il jouit déjà. (Machiavel.) La possession de la terre lie indélébilement te possesseur à l’État. (Turgotr) Vainqueur ou vaincu, l’homme a toujours été le maître et le possesseur légitime de ta terre. (Ed. About.)

Croyez-moi, chère Ësther, ce sceptre, cet empire A leur pompeux éclat mêlent peu de douceur, Et fatiguent souvent leur triste possesseur.

Haqinb.

— Jurispr. Possesseur pacifique, Celui qui n’est point troublé dans sa possession.

POSSESSIF, IVE adj. (po-sè-siff, i-ve —lat. possessions ; de ptissidere, posséder). Gramm. Se dit des mots qui expriment une idée de possession : Pronom possessif. Adjectif possessif.

— s. m. Pronom ou adjectif possessif : Dans quelques langues, les POSSESSIFS prennent le genre de la chose possédée.

— Encycl. Gramm. L’ndjectif possessif se répète, comme l’article, devant chacun des substantifs dont on ve.ut déterminer le sens, à moins que ces substantifs ne forment ensemble une espèce de locution indivisible, ou encore à moins que les substantifs ne soient présentés comme synonymes : Il a vendu SES maisons et ses terres et il a placé toute sa. fortune sur l’État. Il se. répèle aussi devant plusieurs adjectifs qui ne sont unis par aucune conjonction qu qui, étunt unis par la conjonction et, qualifient chacun des objets différents : Je vais vous faire voir mon grand et mon petit salon. Leur bonne ou leur mauvaise fortune n’altérait en rien leurs sentiments religieux.

L’adjectif possessif devient inutile, et on le remplace par un simple article, quand le rapport de possession est suffisamment marqué par l’ensemble de lu phruse : Vous avez LES yeux malades. J’ai mal à la tête. Les bonnes lectures sont utiles aux jeunes gens, cela leur forme le goût. Si pourtant on voulait insister fortement sur les choses désignées, soit pour montrer qu’elles sont habituelles ou souvent affectées de la même manière, soit par toute autre raison, on pourrait conserver l’adjectif possessif : J’ai ma migraine, c’est-à-dire lua migraine habituelle ; il a mal à sou bras, c’est-à-dire au bras qui a été blessé.

Son, sa, ses, leur, leurs peuvent toujours. s’employer pour déterminer un substantif quelconque par une idëe de possession quand le possesseur est un être animé, une personne ou même une chose personnifiée : Ces gens-là sont fous, n’écoutez pas leurs discours ; leurs conseils vous perdraient. Si le possesseur est un être inanimé et non personnifié, son, sa, ses, leur, leurs peuvent toujours être placés devant un complément indirect et même devant un complément direct, pourvu que, dans ce dernier cas, l’être inanimé figure lui-même comme sujet : Je vous mènerai’à Paris, je vous ferai admirer la beauté de ses mo»uments. Chaque âge a ses plaisirs. Mais on ne doit pas les mettre devant un sujet ou devant un complément direct dépendant d’un verba qui a un autre sujet que le possesseur ; on les remplace alors par l’article et, pour exprimer la possession, on met le pronom en devant le verbe ; nu lieu de dire : Paris est grand, ses monuments sont nombreux, on ne peut pas voir toutes ses curiosités eu un jour, on doit dire : Les monuments en sont nombreux, on n’tiN peut pas voir toutes les curiosités . en un jour. Telle est la règle générale ; mais, comme il arrive assez souvent que l’oreille serait blessée par l’intercatation du pronom en entre le sujet et le verbe, on se permet quelquefois de l’enfreindre par une raison do goût, surtout lorsque les objets déterminés par les possessifs sont considérés comme