Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 4, Ple-Pourpentier.djvu/344

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1510 •

POTA

en y ajoutant encore 1 partie de salpêtre et 1 partie de cuivre métallique. Cependant, il vaut mieux n’en rien faire, parce que, quand Une portion de cuivre est, incomplètement oxydée, on est absolument sur que la totalité du uitre est décomposée. On peut remplacer le cuivre par le fer dans la préparation du salpêtre ; mais la potasse que Von obtient se se trouve alors contaminée avec de petites quantités d’acide carbonique et de silice provenant du carbone et du silicium du fer. P. Schulze chauffe un mélangea parties égales d’azotate de potassium et il’oxyde ferrique pur (préparé au moyen de l’oxalale ferreux). La température doit atteindre le rouge sombre et la calcination doit être faite dans un creuset de cuivre recouvert de son couvercle. (Je couvercle est percé d’un trou dans lequel s’engage un tube de cuivre qui descend à peu près jusqu’au fond du creuset et à travers lequel on fait arriver un courant continu d’hydrogène. Le nitre est alors facilement décomposé et à la fin de l’expérience la potasse se trouve mêlée à du peroxyde de fer ou, si l’opération a été poussée très-loin, à du fer métallique, substances dont on la sépare facilement en traitant par l’eau, décantant la solution alcaline, évaporant et coulant comme il a été dit. L’hydrate de potassium préparé par la méthode ordinaire au moyen du carbonate peut renfermer les impuretés suivantes : carbonate de calcium provenant d’une décantation imparfaite ; oxyda de fer, quand on opère l’évaporation dans une bassine de fer et que l’on pousse celle-ci assez loin pour que la potasse atteigne un degré de concentration auquel elle puisse agir sur ce métal ; toutefois, ces deux substances restent à, l’état insoluble en même temps que d’autres impuretés insolubles accidentelles lorsqu’on dissout la potasse dans l’eau ; peroxyde de potassium, qui se forme eu petite quantité vers la fin de l’opération lorsqu’on opère au contact de l’air ; cette substance se détruit d’ailleurs avec dégagement d’oxygène toutes les fois que l’on dissout la potasse dans l’eau ; carbonate de potassium, soit que ce sel ait été incomplètement décomposé, soit qu’il ait pris naissance aux dépens de l’anhydride carbonique de i’air durant l’évaporation ; la potasse t’ait alors effervescence avec les acides ; >ulfate de potassium ; le chlorure de baryum étendu d’un léger excès d’acide chlorhydrique fournit alors un précipité blanc ; chlorure de potassium ; la potasse étant sursaturée par de l’acide azotique pur donne avec l’azotate d’argent un précipite blanc qui noircit à la lumière ; azotate potassique, auquel cas l’alcali fournit les réactious générales des azotates ; quelques oxydes de métaux lourds, auquel cas la solution sur saturée par de l’acide acétique donne par l’hydrogène sulfuré ou le sulfure ammouique un précipité noir.

— III. Propriétés. L’hydrate de potassium foudu et refroidi est une substance blanche, dure, cassante, d’une densité de.2, l d’après Dalton ; sa cassure est fibreuse. Il fond au-dessous du rouge en un liquide huileux aussi clair que l’eau et se réduit, à une forte chaleur rouge, eu vapeurs blanches et piquantes. Il absorbe rapidement l’humidité et l’anhydride carbonique de l’air, se dissout dans environ la moitié de son poids d’eau avec un dégagement de chaleur considérable et est également soluble dans l’alcool. Il a une odeur nauséeuse particulière et une saveur acre ; il agit sur les tissus organiques à lu manière d’un caustique énergique, détruisant rapidement aussi bien les tissus animaux que les tissus végétaux. Il en résulte qu’on ne peut filtrer sa solution qu’à travers du sable, du verre pilé ou de l’amiante et que le plus souvent ou ne la clarifie que par dépôt et décantation. On doit conserver cette solution dans des flacons de verre tout à fait exempts de plomb, parce qu’elle corrode assez facilement le verre qui renferme du plomb en dissolvant l’oxyde de ce métal. Elle attaque d’ailleurs aussi les vases de verre vert et même de porcelaine à chaud, en dissolvant do la silice. Aussi est-il toujours préférable de conserver la potasse dans des vases d’argent. Far le refroidissement, une solution concentrée de potasse caustique abandonne des rhomboèdres transparents, incolores, très-aigus, qui renferment l’hydrate K, OH + all^O ou K2iJ,5tJ.50. La potasse liquide de la pharmacie renferme environ 6 pour 100 d’hydrate solide KOH et présente une densité de 1,058. La solution concentrée, d’une densité de 1,25, que l’on emploie pour absorber l’anhydride carbonique dans les analyses organiques peut eue préparée eu dissolvant 1 partie d’hydrate dans 3 parties d’eau. Plus étendue, elle absorbe complètement l’acide carbonique.

— IV. Réactions. Chauffé seul, l’hydrate de potassium ne se décompose à.aucune température ; mais lorsqu’on le chauffe avec des anhydrides silicique, borique, phosphorique, tuugstique, stannique ou tout autre auhydride non volatil, il dégage de l’eau et se convertit dans un sel de l’aciue qui correspond à l’anhydride employé. Chauffe aveu du potassium 11, il perd son atome d’hydrogène, auquel le métal se substitue, et il se convertit en oxyde anhydre de potassium K*0. Quand on le chauffe modérément avec du sodium sous un liquide exempt d’oxygène, comme le pétrole, il donne un alliage de potassium et de sodium. Au contact du fer chauffe au rouge

POTA

blanc, il se décompose complètement, dégage de l’hydrogène et du potassium en vapeurs et donne de 1 oxyde de fer. C’est par cette méthode que Gay-Lussac et. Thenard ont les premiers obtenu le potassium au moyen d’agents chimiques.

La potasse possède au plus haut degré les caractères d’un alcali, c’est-à-dire la solubilité dans l’eau ; la faculté de neutraliser les acides même les plus énergiques et de décomposer les sels métalliques en précipitant des hydrates métalliques ; une action caustique ou corrosive sur les tissus orgariiques et une action particulière sur les couleurs végétales qui consiste à ramener au bleu le tournesol rougi par un acide, à brunir le curcuma, à verdir le sirop de violettes. Les précipités d’hydrates ou d’oxydes insolubles que la potasse fait naître dans toutes les solutions salines, dont le métal basique forme des hydrates ou des oxydes insolubles, sont très-caractéristiques. Quelquefois ces précipités sont solubles dans un excès de réactif, comme c’est le cas avec les sels de glucinium, d’aluminium, de chrome, de zinc et de plomb ; d’autres fois, ils y sont insolubles. A de hautes températures, la potasse agit à peu près sur tous les corps avec grande énergie. Elle s’empare alors de tout acide déjà existant dans la substance : on en détermine la formation soit par l’oxydation, soit par un dédoublement du composé primitif. C’est ainsi qu’elle décompose la plupart des silicates, avec formation de silicate de potassium et séparation de la base ; c’est ainsi qu’elle détruit les vases de verre ou de porcelaine dans lesquels on la fait fondre ; c’est ainsi encore qu’elle détermine par sa fusion avec eux

I oxydation d’un grand nombre de métaux et la suroxydation d’un certain nombre d’ôxydes ; c’est ainsi qu’elle convertit l’antimoine, l’arsenic et même le fer, le platine, le ruthénium, etc., en oxydes qui se combinent ensuite avec elle pour former des espèces de sels ; c’est ainsi enfin qu’elle convertit les oxydes de manganèse et de chrome en manganate et en chromate de potassium.

Les composés organiques (composés carbonés) s’unissent directement avec la potasse ou sont décomposés par ce corps, tantôt par le simple contact d’une solution alcaline aqueuse ou alcoolique agissant à la température ordinaire ou à la température de l’ebullition, tantôt par l’action de l’hydrate fondu. Les modes d’action de la potasse et des alcalis fixes en général peuvent être classés comme il suit : l<> combinaison directe ; 2» double décomposition ; 3° oxydation avec élimination d’hydrogène ; 4° dédoublement avec fixation d’eau ; 5° conversion de la substance organique en une nouvelle substance isomérique avec la première.

1° Les cas de combinaison directe de la potasse avec les corps organiques sont assez nombreux. L’oxyde de carbone et l’anhydride carbonique se combinent directement à cet alcali en formant, le premier du formiate et le second du bicarbonate potassique ; l’isatine CSH^AzO* se dissout dans la potasse en donnant naissance à de l’isotate de potassium C»H6KAz03, et il en est de même de la chlorisatine et de la broraisaline. Le benzile Ci*Hi6(j2, la coumarine C9H6<Jî et les homologues de la coumarine se convertissent, par la'potasse aqueuse, en benzilate potassique Ci*H"K03, comnarate potassique C9H7KOa et homologues supérieurs du couraarate potassique ; le camphre absorbe à chaud KHO et, de camphre Ui<>Hi&0, il se transforme en acide cainpholique C^fl^O2, ou plus exactement en caiiipholate de potassium CK>rl’lt02. Enfin tous les anhydrides d’acides diatomiques, tels que la lactide C : iH4(j3, la thymotide C»Hl !OS, l’anhydride succinique C411403 se convertissent respectivement en lactate C3H5K03, thymotate CHHiSIiO3 et succinate acide de potassium.

II va de soi que les acides qui correspondent à ces sels dérivent des composés premiers par addition de l-I^O.

2° Les cas de double décomposition sont de beaucoup les plus nombreux. Tous les acides sans exception, eu agissant sur la potasse, échangent leur hydrogène basique contre du potassium, en donnant de l’eau et un sel potassique. Les anhydrides des acides monoatomiques font également une double décomposition. L’anhydride acétique

C«1130 (n

C21130 (u’

par exemple, en agissant sur une molécule de potasse KHO, se transforme en une molécule d’acétate de potasssium

°’*010

et en une molécule d’acide acétique

caH3â|o.

Quand les anhydrides sont dérivés d’acides d’une atumicite supérieure à l, mais impaire, ils font à la fois addition directe et double décomposition. L’anhydride phosphorique, par exemple

P’"0

P’"o

03

se dédouble par

^Oen^O|0îetP-Ojos>

c’est-à-dire en une molécule d’acide meta POTA

phosphorique et en une- molécule de métaphosphates de potassium. L’acide métaphosphorique, sous l’influence d’un excès de potasse, se convertit lui-même.en métaphosphate, le et métaphosphate fixe à son tour KHO pour se convertir en phosphate ordinaire djpotassique

p"’° I ns

Les phénols agissent sur la potasse de la même manière que les acides. Les autres alcools et les aldéhydes sont également attaqués à chaud par la potasse ; mais ta réaction est toute différente de la première. Il existe un certain nombre d’acides qui se résolvent en deux autres sous l’action de la potasse caustique en fusion. Ainsi l’acide tartrique C411606 perd îH^O, prend deux molécules dé potasse 2KHO et se convertit en acétate CWKO* et en oxalate acide C^HKO* de potassium. De même l’acide muciqiie C^HiûO* prend trois molécules de potasse 3KHO, perd 3H*0 et se convertit en un mélange d’acétate de potassium 2C*H3 KO’ et d’osalate acide de potassium C’HKO*. La potasse alcoolique, et même la potasse aqueuse, convertit les éthers composés en alcool et en sels potassiques des acides correspondants. Le même genre de décomposition s’observe avec les glycérides et avec les éthers des glycols et des sucres. La glycérine, le glycol, le sucre, l’alcool, en un mot, le régénèrent. Les chlorures, bromures et iodures des radicaux acides et alcooliques sont convertis par la potasse en chlorure, bromure, iodure de potassium et en alcool ou en acides. En réalité, ce sont les sels, et non les acides, qui prennent naissance dans ces réactions ; mais, en fait, il se produit d’abord des acides, et si l’on observe la formation de sels, c’est que l’acide formé réagit sur une seconde proportion de base. Par exemple, lorsqu’on fait agir le chlorure d’éthyle C2H’ sur la potasse KOH, l’oxhydryle delà base se porte sur l’éthyle en remplacement du chlore et fournit de l’alcool CsHBOH, ’et le chlore du chlorure d’éthyle vient remplacer l’oxhydryle de la potasse en formant du chlorure de potassium KCI. La réaction est identique avec le chlorure d’acétyle CWOCl et la potasse KHO. Il se forme de l’acide acétique <JS1130, OH et du chlorure potassique KCI. Seulement ici l’acide acétique formé réagit sur une seconde molécule de potasse, à la manière des acides, et donne de l’acétate de potassium et de l’eau. Les chlorures, bromures et iodures des radicaux d’alcools diatomiques, tels que le chlorure d’éthylène CîH*t !l*, subissent de la part de la potasse une action tout autre. Cet alcali se borne à leur soustraire une molécule d’acide chlorhydrique, qui réagit sur la base avec formation d’eau et de chlorure de potassium. Ainsi l’e chlorure d’éthylène CWCl* se convertit en éthylène chloré C2H3C1, etc. Les amides (azotures des radicaux acides) sont saponifiées par la potasse. L’acétamide CWO.AzH*,

en réagissant sur la potasse KOH, échange son amidogène contre OK et donne de l’acétate potassique C*1180,0K et de l’ammoniaque AzH3. Les cyanures alcooliques vrais, c’est-à-dire les nitriies, lorsqu’on les fait bouillir avec de la potasse, absorbent d’abord une molécule d’eau pour se convertir en amides, puis subissent la même transformation que les amides auraient subie si l’on avait des l’abord opéré sur elles. Les cyanures faux ou isocyanures de M. Gautier et de M. Hofmann absorbent aussi H^O ; mais ils forment, non point une amide ordinaire, mais bien une amide formique composée, que la potasse résout en une ammoniaque composée et en formiate potassique. Ainsi, tandis que le cyanure d’éthyle C^Cy = C3H5Az se convertit d’abord en propionamide C^liSOjAzH*, en absorbant H*0, propionamide qui Se dédouble à son tour avec formation de propionate potassique C31150, OK et ammoniaque AzH*, l’isocyanure d’éthyle de M. Gautier, dont la formule brute est également C3H8Az, se convertit en absorbant HsO, non point en propionamide CWO.AzllS, mais en un isomère de ce corps, l’éthyl-formamide CHO, AzHC2HB,

corps que la potasse dédouble, non plus en propionate potassique et ammoniaque, mais bien en formiate potassique CHO, OK et éthylamiue

C*H»

Az.

30 Les phénomènes d’oxydation avec dégagement d’hydrogène, quoiquebeaucoup moins fréquents que ceux de double décomposition, se rencontrent encore assez fréquemment en chimie organique. Ainsi les aldéhydes, sous l’influence de la potasse fondue, perdent H* et donnent un sel de l’acide correspondant ; les alcools se comportent de même, mais perdent iû au lieu de deux. La potasse mêlée de chaux (chaux potassée), étant moins fusible que la potasse, agit mieux dans ces conditions. A proprement parler, ces réactions, comme celles qui vout suivre, pourraient être envisagées comme de doubles décompositions. Ainsi l’aldéhyde beiuoïque, par exemple, <J7HsO, H peut être considéré comme de i’hydrure de benzoïle. Cet hydi ure, en réagissant sur la potasse KO, H, échange son hydrogène H contre le groupe OK et donne du benzoate de potassium CH^O.OK et de l’hydro POTA

gène H*. Avec les alcools, toutefois, la double décomposition est nécessairement précédée d’une perte pure et simple de H*, perte dans laquelle l’alcool se convertit en aldéhyde et devient ainsi susceptible d’éprouver la réaction que nous venons de décrire. Lorsqu’on dépasse la température à laquelle ces réactions ont lieu, les sels formé3 d’abord se décomposent à leur tour et donnent naissance à des produits secondaires. Ainsi, l’acétate de potassium se résout, dans ce cas, en carbonate potassique C03Ks et gaz des marais CH*. Une molécule de cet acétate <J2H3K03, plus une molécule de potassé KHO donnent une somme égale à C’H*K403, ce qui peut être dédoublé en CK.203 et CH*. Le formiate da potassium CHO, OK se convertit également en hydrogène H* et en oxalate de potasse

2CHO.OK = C*K*0* -I- HS.

L’oxalate enfin se résout lui-même en carbonate et en hydrogène suivant l’équation

C*K*0* + 2KHO = 2CK«03 + Ha..., etc. Les éthers composés fournissent aussi des produits d’oxydation quand on les chauffe avec de la chaux vive, au lieu de les chauffer avec une solution aqueuse ou alcoolique do potasse. Ils dégagent alors de l’hydrogène et fournissent deux classes de produits dérivés, les premiers de l’acide et les autres de l’alcool, comme si l’alcali avait dédoublé n’abord l’éther en ses deux éléments et avait ensuite oxydé chacun d’eux séparément. C’est ainsi que l’acétate (l’éthyle C’HIO.OC^HS donnera de l’hydrogène et du gaz des marais provenant en partie de l’acide acétique et en partie de l’alcool transformé lui-même en acide acétique. C’est ainsi que le benzoate d’éthyle donnera do l’acide acétique, et consécutivement du gaz des marais et du carbonate potassique, aux dépens de l’alcool, et de la benzine en même temps qu’une nouvelle quantité de carbonate potassique aux dépens des éléments de l’acide benzoïque.

De même qu’un grand nombre d’autres agents d’oxydation, la potasse dédouble souvent les corps organiques, surtout à des températures très-élevées, en leur enlevant la quantité voulue de carbone et d’oxygène pour se transformer en carbonate. Les corps fortement oxydés, comme les acides fixes et les substances neutres et fixes (sucre, gomme, amidon, fibre ligneuse, etc.), sont facilement attaqués par la potasse en fusion avec dégagement d hydrogène et formation de carbonate et d’oxalate potassique. Quelques acides, cependant, subissent une décomposition plus nette et se transforment en deux nouveaux acides par l’oxydation. C’est ce que l’on observe avec les acides des séries oxalique, acrylique et avec l’acide cinnamique.

C*HS0* -j- 2KOH Acide suc- Potasse. cinique.

= CSH3K02 -)- CîHKO* + 3H« Acétate de Oxalate Hydropotassium, acide de gène,

potassium.

C18113402 + 2KOH Acide oléique Potasse. (série acrylique).

= C*H3KOS + CWUiO* + HS Acétate de Palmitate de Hydropotassium, potassium. gèue.

C9HSOS + 2KHO Acide CÎD- Potasse. namique.

= CH’KÛ2 -j- CSHSKO* + H* Benzoate de Acétate de Hydropotassium, potassium. gène.

Les corps azotés, tels que l’indigo, la caféine, la quinine, la cinchouine, etc., soumis à ce mode d’oxydation, c’est-k-dire distillés avec des hydrates alcalins, dégagent de l’ammoniaque ou d’autres alcalis volatils, tels que méthylamine, aniline, quinoleine, leukoltne, etc. Tous les corps orgauiques azotés, chauffés au rouge sombre avec de l’hydrate de potassium, dorment du cyanure de potassium. Mais si l’on porte la température au rouge blanc et que l’on fasse usage de la chaux potassique au lieu de potasse seule, tous, excepté les dérivés nitiés de substitution, abandonnent la totalité de leur hydrogène sous la forme d’ammoniaque. C’est sur celte réaction générale qu’est fondée la méthode de MM. Will et Warentropp pour le dosage de l’azote dans les composés organiques.

Les corps organiques qui renferment du soufre donnent par la fusion avec la potasse soit du sulfure, soit du sulfite, soit du sulfate de potassium.

4° Les fixations d’eau sont au fond les mêmes phénomènes que ceux que nous avons étudiés sous le nom de double décomposition, dans certains Cas. Ainsi la saponification des éthers peut être considérée à volonté comme résultant d’une double décomposition ou d’une fixation d’eau.

5° Un petit nombre de corps organiques subissent des transformations isomènqûesou polymériques par le contact de la potasse caustique. C’est ainsi que la furfuraniide se convertit en furfurine, l’hydrobenzamide en omarine, l’essence d’amandes amères CWO eu beiizuïne O1* ! !12©3.

— Industr. La potasse ne se rencontra nulle part dans la nature à l’état de pureté, tandis que, combinée aux acides carbonique, siliciuue, r^’furique ou azotique, elle se