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Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 4, Ple-Pourpentier.djvu/380

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POUL

écrits. Près de quarante ans plus tard, il les dicta de mémoire à son neveu, qui les fit imprimer (Paris, 1778, 2 vol. in-12). Il est permis de croire qu’ils s’étaient un peu modifiés dans l’intervalle. On les a souvent réimprimés, ainsi que son Panégyrique de saint Louis.

POULLET, voyageur français, mort en Italie. Il vivait au xvne siècle. En 1654, il quitta Paris, s’embarqua pour l’Orient, se rendit à Constantinopie et à Smyrne, se joignit ensuite à une caravane, visita la Perse (1659-1660), le Kurdistan, la Syrie, la Palestine, puis se rendit en Italie et se fixa à Rome, où il vivait encore en 1662. Poullet a fait paraître le récit de Ses voyages Sous le titre de Nouvelles relations du Levant, qui contiennent diverses remarques fort curieuses (Paris, 1668, 2 vol. in-iï). C’est un ouvrage mal écrit et peu estimé.

POULLET (Paul-Emile), officier français, né à Plize (Ardennes) en 1836. il descend de la branche cadette des lords comtes Poutlett d’Angleterre, dont un membre vint s’établir en France au commencement du xti« siècle et modifia légèrement son nom. Son grand-père abandonna, au commencement de la Révolution, ses titres, qu’il refusa de reprendre au retour des Bourbons. Admis à

l’École de Saint-Cyr en 1855, M. Poullet entra, en qualité de sous-lieutenant, dans le 7ie de ligne en 1857 et ne tarda pas a s’y faire remarquer comme un officier studieux et distingué. En 1859, il prit part à la campagne d’Italie et se signala à la bataille de Solferino. Envoyé ensuite à Rome, il y resta six ans, puis il revint en France. M. Poullet était capitaine adjudant-major au début de la guerre ayec la Prusse. Le7l«, dont il n’avait pas cessé de faire partie, fut alors compris dans le 3° corps d’armée, commandé d’abord par Bazaine, puis par Decaen et Lebceuf. Le jeune officier se conduisit bravement dans les diverses affaires où son corps fut engagé. Lorsque Bazaine, trahissant tous ses devoirs envers son pays, eut signé la capitulation de Metz et de son armée, M. Poullet s’évada h

v ses risques et périls et gagna Tours. Là, il offrit ses services au gouvernement de la Défense, qui le nomma colonel au titre auxiliaire et chef d’état-major du général Cremer. À peine nommé, il rejoignit, à Bourg, Cremer, avec qui il se rendit, le 24 novembre 1870, à Beaune, où se trouvaient les troupes dont ce dernier prit le commandement et qui devaient opérer dans la vallée de la Saône. Dans les.divers combats que livra la division Cremer, le colonel Poullet eut toujours un commandement actif des plus importants. A Châteauneuf, il déjoua le mouvement tournant du général Relier ; à Nuits, il mit en déroute la brigade Degenfeld ; à Chênebier, où il eut un cheval tué sous lui, il imagina une manœuvre nouvelle, dite attaque par essaims. Lorsque Cremer fut mis à la tète d’un corps d’armée, M. Poullet lui succéda dans le commandement de sa division. Peu après, il apprit que l’armée de l’Est entrait en Suisse. Il prit alors le commandement de l’extrême arrière-garde pour résister aux têtes de colonnes ennemies, et, pendant que, malgré ses ordres, la plus grande partie de sa division passait la frontière, il rejoignait à Morez Cremer, qui, a la tête de quelques escadrons, venait de repousser plusieurs attaques. À la paix, Poullet se retira à la campagne, où il écrivit sous ce titre : le Général Cremer (1871, in -18, 60 édit.), une histoire succincte des opérations de Cremer dans l’Est et un Essai sur l’armée nouvelle (i«72, iu-18). La commission politique de révision des grades l’ayant dépouillé de tous les grades qu’il avait acquis pendant cette laborieuse campagne, où il avait rendu tant de services, le colonel Poullet envoya sa démission. Rendu a la vie civile, il adressa à l’Assemblée une protestation énergique en faveur de ses compagnons d’armes aueints par les mêmes mesures et fit paraître une réfutation, au point <ie vue légal,

. du rapport de M. Cornélis de Witt relatif aux travaux de la commission de révision. Depuislors, il a publié une réponse aux assertions erronées de Al. de Ségur sur les marchés de Lyon, dos éludes militaires dans divers journaux, et commencé, avec le général Cremer, sous ce titre : la Campagne de t’Est, la publication d’un ouvrage qui abonde en faits nouveaux et offre le plus haut intérêt.

POULLETIER DE LA SALLE (François-Paul-Lyon), médecin français, né à Lyon en

1719, mort à Patis en 1788. Son père, intendant de la généralité de Lyon, l’envoya faire ses études à Paris et lui laissa une fortune considérable. Le jeune Poulletier apprit la médecine, qu’il pratiqua par goût, et établit à ses frais, dans les faubourgs de Paris, trois hospices pour les pauvres. Il devint en même temps un habile chimiste, lit partie, comme associé, de la Société de médecine et compta parmi ses amis Jussieu, Fourcroy, Astruc, Sue et autres savants éminents. Poulletier cultivait, non sans succès, la poésie et la musique. Il travailla au Dictionnaire de chimie de Macquer, lit paraître une traduction de la Pharmacopée du Cottéye royal des médecins de Londres (1761-1771, 2 vol. in-4o) et laissa plusieurs dissertations manuscrites.

POULLUN DE PLEINS (Henri-Simon-Thibault), littérateur français, né k Chartres en 1745, mort dans la même ville en 1823. Correcteur des comptes à Paris avarA la Révofout,

lution, il devint ensuite juge au tribunal de Chartres et enfin procureur impérial. Jl employa ses loisirs à cultiver la poésie et les lettres. Nous citerons de lui : Êtrennes de Ctio et de Mnémosyne (1774, in-12) ; Hymnes de Callimaque, imités du grec (1776, in-s°) ; Plan d’un cours de littérature française (Chartres, 1783) ; Lettres sur Louis Hacine (1784, in-8o) ; Pièces intéressantes pour servir à l’histoire des grands hommes de notre siècle (Paris, . 1785, in-8»j.

POULLIN DE LUMlrU (Étienne-Joseph), historien frunçais, né à Orléans, mort en 1772. Il s’occupa de négoce à Lyon, puis écrivit divers ouvrages, dont les principaux sont : Histoire de la guerre contre tes Anglais depuis 1745 jusqu’à présent (Genève, 1759-1760, 2 vol. in-8o) ; Abrégé chronologique de l’histoire de Lyon (Lyon, 1767, in-4o) ; Histoire de l’Église de Lyon (Lyon, 1770, in-4<>) ; De l’usage et des mœurs des Français (Paris, 1769, 2 vol. in-12). On iui attribue une Histoire de l’établissement des moines mendiants (Avignon, 1767, in-12).

POULLIN DE VJÉVILLE (Nicolas-Louis-Justin), magistrat français, né à Melun en 1754, mort à Versailles en 1816. Il se fit recevoir docteur en droit à l’université d’Orléans, qui le reçut comme agrégé et où il devint avocat. Vers lafin du règne de Louis XVI, il devint censeur royal à Paris et remplit les fonctions de juge à Versailles sous l’Empire. On lui doit : Nouveau code des taittes (Paris, 1761-1784, 6 vol. in-12) ; Essai sur l’histoire des anciennes tailles (Paris, in-12) ; Code de l’orfèvrerie ou Recueil et abrégé chronologique des principaux règlements concernant les droits de marque et de contrôle iur les ouvrages d’or et d’argent (Paris, 1785, in-4o).

POULNÉE s. f. (poul-né). Econ. rur. V.

POULENÉE.

POULO-COSDOR, île de ta Cochinchine. V. Condor.

POULO-PENANG (lie). V. Prince-db-Galles (îles du).

POULOT, OTTE s. (pou-lo, o-te — dimin. de poule). Fam. Terme d’amitié qu’on emploie en parlant à un enfant : Mon poulot. Ma petite poulotte. Mon gros poulot.

POULPE s. m. (poul-pe — latin polypus, polupous, proprement ayant beaucoup de pieds, du grec polus, nombreux, et pous, podos, pied). Moll. Genre de mollusques céphalopodes, comprenant un petit nombre d’espèces, dont le type est commun sur nos côtes : Les poulpes sont essentiellement aquatiques et marins. (Dujardin.)

Encycl. Le poulpe présente l’aspect d’un sac épais et coriace, ovoïde, lisse et visqueux, offrant à une extrémité une grosse tête arrondie, avec des yeux latéraux énormes, aplatis ; vers le sommet, un bec corné tranchant ressemblant à un bec de perroquet ; autour de ce bec s’insèrent huit bras vigoureux, dont deux sont plus longs que les autres. Ces animaux pullulent dans l’Océan et dans la Méditerranée ; ils habitent le long des côtes, dans les anfractuosités des rochers. Ils se nourrissent de coquillages, de crabes, de poissons. Ils sont rusés. Ils s’attachent au rocher au moyen de leurs deux bras les plus longs ; ils guettent leur proie, l’enlacent, l’étouffent et la déchirent avec leur bec. Ils sont d’une grande voracité et détruisent pour le seul plaisir do détruire. D’Orbigny a vu des poulpes de petite taille, abandonnés par la marée dans de petites flaques d’eau au milieu d’une troupe de petits poissons, en faire un massacre complet sans les manger. Les poulpes ont l’extrémité inférieure du tube digestif, l’orifice anal, située en avant du cou, auprès de la bouche. Les branchies sont placées dans le sac et ressemblent à des feuilles de fougère. Leur cœur est divisé en trois parties. Les poulpes sont nocturnes et crépusculaires. Pendant les tempêtes, ils se cramponnent aux rochers et, étendant leurs bras, ils attendent leur proie. Ces bras sont armés de deux ou trois rangées de ventouses ou suçoirs, petites coupes circulaires avec une ouverture au centre, laquelle conduit à une cavité. À cet orifice s’adapte une sorte de piston. Ces ventouses s’appliquent et adhèrent avec une force surprenante au corps glissant des poissons, des mollusques et des autres habitants de la mer. Le nombre de ces ventouses est considérable. Quelquefois les suçoirs des extrémités présentent, au centre de chaque coupe, une griffe acérée et recourbée, ce qui leur permet d’adhérer à la surface la plus lisse et la plus visqueuse. Les poulpes possèdent une espèce de poche qui renferme une liqueur sécrétée par des glandes ; cette liqueur est brun noirâtre. Cette poche communique avec l’extérieur au moyen d’un petit canal. Lorsqu’ils sont poursuivis ou menacés, ils lâchent une partie de cette liqueur et dissimulent ainsi leur fuite. C’est cette liqueur qui sert à fabriquer la sépia, couleur qui est d’une grande utilité pour l’aquarelle. Les poulpes ont l’œil fixe, glauque ; leur iris est doré ; l’ouverture de leur pupille représente un rectangle allongé. Leurs yeux brillent la nuit comme ceux des chats. Ces animaux sont ovipares, ils pondent des œufs agglomérés en grappes rameuses, que les pêcheurs désignent sous le nom de raisin de mer. Ces œufs sont ovoïdes, un peu mous et transparents. Au moment de la ponte, ils sont recouverts d’une matière gluante qui, en sa durcissant, les attache à l’herbier par une sorte de boucle et leur forme une enveloppe protectrice d’un brun obscur. La marée les apporte souvent sur le rivage.

À différentes époques, on a parlé de poulpes monstrueux, hors de proportion avec les espèces les plus grosses de nos côtes. Des naturalistes ou des marins ont signalé des individus d’une taille tellement grande, qu’ils n’ont pas craint de les comparer à des baleines. Pline parle d’un monstre qui avait l’habitude d’aborder à Castria, sur la côte d’Espagne, pour dévaster les étangs ; il en dévorait tous les poissons. Cet animal pesait 350 kilogrammes. Ses bras étaient longs de 10 mètres ; sa tête était grosse comme un tonneau ; elle offrait la capacité de quinze amphores et fut envoyée au proconsul L. Lucullus. Olaùs Magnus raconte les hauts faits d’un céphalopode colossal qui avait au moins 1 mille de longueur et dont l’apparition au sein des eaux ressemblait plus à une île qu’à un animal. Le terrible mollusque avait été nommé kraken. L’évêque de Nidaros découvrit un de ces animaux gigantesques qui dormait tranquillement au soleil et le prit pour un immense rocher. Il fit dresser un autel sur son dos et y célébra la messe. Le kraken demeura immobile tout le temps de la cérémonie ; mais à peine l’évêque avait-il regagné le rivage qu’il replongea dans la mer. Les excréments de cette affreuse bête répandaient une odeur si suave, que les poissons d’alentour accouraient en toute hâte pour s’en repaître. Alors, l’effroyable Gargantua ouvrait sa gueule, semblable à un gouffre, et engloutissait tous les malheureux, petits ou grands, qui se trouvaient à sa portée. Pontoppidan, évêque de Bergen, regarde comme très-authentique l’histoire de ce fameux kraken ; il assure qu’un régiment pourrait manœuvrer à son aise sur son dos ! Linné, dans la première édition de son Système de la nature, admet l’existence de ce monstre imaginaire et le désigne sous le nom de sepia microcosmus. Plus tard, mieux instruit, il l’effaça de la liste des animaux vivants. L’existence du kraken est regardée comme une fable ; la science la repousse comme les récits exagérés analogues de Pline et d’Elien. Mais il est bien reconnu aujourd’hui qu’il se trouve, dans la Méditerranée et dans l’Océan, des céphalopodes d’une grandeur assez extraordinaire pour mériter le nom de gigantesque. Le fameux plongeur Pixinola, qui descendit dans le détroit de Messine à la prière de l’empereur Frédéric II, y vit avec effroi d’énormes poulpes attachés aux rochers et dont le nombre était considérable. Leurs bras, longs de plusieurs aunes, étaient plus que suffisants pour étouffer un homme. Quoi qu’il en soit, voici un exemple authentique d’un de ces énormes animaux observé entier et vivant à 40 lieues N.-E. de Ténériffe par l’aviso à vapeur l’Alecton ; c’est l’extrait du rapport du commandant Bonyer. Le 30 novembre 1861, l’aviso à vapeur l’Alecton, se rendant à Cayenne, rencontra, entre Madère et les Îles Canaries, un poulpe monstrueux qui nageait à la surface de l’eau. Cet animal mesurait 5 à 6 mètres de longueur, sans compter huit bras formidables, couverts de ventouses, qui couronnaient sa tète. Les yeux, à fleur de tête, avaient un développement prodigieux, une teinte glauque et une fixité effrayante. Sa bouche, en bec de perroquet, pouvait offrir 0m,50 d’ouverture. Son corps, fusiforme, mais très-renflé vers le milieu, présentait une énorme masse dont le poids a été estimé à plus de 2,000 kilogrammes. Les nageoires, situées à l’extrémité postérieure, étaient arrondies en deux lobes charnus d’un très-grand volume. Ce fut à deux heures de l’après-midi que l’équipage de l’Alecton aperçut ce terrible céphalopode. Le commandant fit stopper et, malgré les grandes dimensions de l’animal, il manœuvra pour s’en emparer. Malheureusement, une forte houle prenait l’Alecton en travers, lui imprimait des roulis désordonnés et gênait ses évolutions, tandis que, de son côté, le mollusque, quoique toujours à fleur d’eau, se déplaçait avec intelligence et semblait vouloir éviter le navire. En toute hâte, on chargea des fusils, on prépara des harpons et l’on disposa des nœuds coulants. Mais, aux premières balles qu’il reçut, le monstre plongea et passa sous le navire ; 11 ne tarda pas à reparaître à l’autre bord. Attaqué avec des harpons et blessé par de nouvelles décharges, il disparut deux ou trois fois et, chaque fois, il se montrait quelques instants à fleur d’eau. Il agitait ses longs bras dans tous les sens. Mais le navire le suivait toujours ou bien arrêtait sa marche, suivant les mouvements de l’animal. Cette chasse dura plus de trois heures. Le commandant de l’Alectonsvoulut en finir à tout prix avec cet ennemi d’un nouveau genre. Néanmoins, il n’osa pas risquer la vie de ses marins en faisant armer un canot ; il pensa avec raison que le monstre aurait pu le faire chavirer en le saisissant avec ses formidables bras. Les harpons qu’on lançait s’enfonçaient dans un tissu mollasse, sans consistance, et en sortaient sans succès. Plusieurs balles (au moins une vingtaine) avaient traversé inutilement divers endroits de son corps. Cependant, il en reçut une qui parut le blesser grièvement, car il vomit une grande quantité d écume et de sang mêlés de matières gluantes qui répandaient une forte odeur de musc. Ce fut dans cet instant qu’on parvint à le saisir avec un harpon et un nœud coulant, mais la corde glissa le long du corps élastique et ne s’arrêta que vers l’extrémité, à l’endroit des deux nageoires. On tenta de le hisser à bord. Déjà la plus grande partie du mollusque se trouvait hors de l’eau, quand un violent coup de vent fit déraper le harpon. L’énorme poids de la masse agit sur la nœud coulant, qui pénétra dans les chairs, les déchira et sépara la partie postérieure du reste de l’animal. Alors le monstre, dégagé de cette étreinte, retomba lourdement dans l’eau et disparut. Le morceau détaché pesait 20 kilogrammes. Il est probable que ce mollusque colossal était malade ou épuisé par une lutte récente soit avec un céphalopode de sa taille, soit avec un autre monstre de la mer. On expliquerait ainsi pourquoi il a quitté les profondeurs de l’Océan qui lui servaient de repaire, pourquoi il présentait une sorte de lenteur et, pour ainsi dire, de gêne dans ses mouvements et pourquoi il n’a pas obscurci les flots de son encre. À en juger par sa taille, il aurait dû au moins lâcher un baril de cette liqueur noire s’il avait été bien portant et qu’il n’eût pas épuisé ce moyen de défense dans un récent combat. Il faut avoir bien soin de faire attention, lorsqu’on prend des bains de mer, de ne pas s’aventurer dans les anfractuosités des rochers, car il y a eu plusieurs baigneurs imprudents qui ont été saisis par les poulpes et se sont noyés. Le poulpe a inspiré à Victor Hugo une de ses plus belles pages. V. pieuvre.

POULPE s. f. (poul-pe). Ancienne forme du mot pulpe.

POULPETON s. m. (poul-pe-ton — rad, poulpe, qui s’est dit pour pulpe). Art culin. Sorte de ragoût fait de viandes hachées, recouvertes de tranches de veau. Il On dit aussi

POUPETON.

POULPETONN1ÈRE s. f. (poul-pe-to-nière

— rad. poulpeton). Art culin. Vaisseau dans lequel on prépare les poulpetons. Il On dit aussi POUPBTONNIÉRB.

POULQUE. (poull-ke). Hist. Régiment do CosaqueSj

POULS s. m. (poû — lat. pulsus, battement ; de peltere, pousser). Méd. Choc intermittent des artères, qui se fait sentir en plusieurs endroits du corps et particulièrement au poignet : Le pools des enfants est Sien plus fréquent que celui des adultes. (Buff.) L’intermittence du pouls indique un trouble organique grave dans le cœur. (Ruspail.) a Pouls veineux, Mouvement des veines, purement accidentel et local, résultant d’un reflux de sang de l’oreillette droite du cœur dans les veiues cave supérieure et jugulaire.

— Fie : Signe de la vie : Les finances sont le POULS avun Etal. (Nie. Pasq.)

Sans pouls, En état de syncope : Le vieillard, accablé de l’horrible Artamène. Tombe aux pieds du prélat, sans pouls et sans haleine.

BOItCAU.

Il Le pouls lui bat, Il est ému, il a peur.

— Fam. Tdter le pouls à quelqu’un, Le pressentir sur quelque chose, sonder ses dispositions : Le charlatan me fit tâter le pouls, me fit offrir de l’argent pour me gagner. (Gui Patin.) il Tâter le pouls à quelque chose, L’étudier de près, pour juger ce que cela peut valoir : J’ai beaucoup fréquenté les lieux publies pour connaître le cours des idées et tâter le pouls K l’opinion publique. (G. de Nerval.)

Il Se tâter le pouls, Consulter ses forces, ses ressources, avant de se décider : En face de ces trois ennemis, il est permis de se tâter le pouls. (Balz.)

— Encycl. Le pouls n’existe, à l’état normal, que dans le système artériel ; ce n’est que dans quelques cas pathologiques qu’on 1 observe dans le système veineux. Les anciens médecins, qui ne connaissaient point la circulation, acceptant les idées d’Aristote, attribuaient les phénomènes du pouls k un esprit aérien, le pneuma, qui remplissait les artères et opérait les mouvements du cœur. Mais les découvertes modernes ont fait justice de toutes ces erreurs, ainsi que des prétentions ridicules de certains médecins, et des médecins chinois en particulier, qui se vantent de reconnaître toutes les maladies par la seule exploration du pouls. Les deux seuls phénomeues que puisse sûrement faire constater le pouls, c’est la force d’impulsion du cœur et la manière dont s’opère la circulation artérielle. Dans la plupart des cas de maladie, il peut, en outre, donner des renseignements précieux pour le diagnostic. Le sang, une fois lancé par le cœur au moment de la cou traction des ventricules, parcourt rapidement l’arbre artériel ; mais, en raison des nombreuses divisions de ce système et surtout des capillaires, la force d’impulsion se ralentit peu à peu, de sorte qu’arrivé dans les veines le liquide a perdu toute ta force qui le faisait mouvoir primitivement ; c’est pour cette raison que le système veineux ne doit point présenter les phénomènes du pouls. À chaque contraction des ventricules du cœur répond une ondée sanguine. Cette-ci, depuis son départ de l’orifice aortique jusque dans les capillaires, produit sur son passage une dilatation des artères, et c’est cette dilatation qui constitue le pouls. Il doit donc s’écouler un